Chapitre 6
Samedi soir, Lindsay a décidé qu'on irait au café de la ville. Mon père m'a proposée de me conduire et j'ai accepté pour ne pas que ce soit toujours Dylan qui me serve de chauffeur. On doit tous s'y retrouver pour 19 heures 30. J'arrive là-bas à l'heure, tout le monde est déjà là sauf Isaac. Ils sont assis au bout du café au même endroit que l'autre jour quand j'y suis allée avec mon père et ses collègues. Je me place entre Dylan et Noah. C'est une table rectangulaire avec des canapés qui remplacent les chaises qu'il y avait quand j'étais petite. Quelques minutes plus tard, Isaac rentre dans le café. Il vient vers nous et nous explique :
_Euh... Les gars. Je suis désolé de vous faire ça mais ma tatie et mon tonton sont chez moi ce soir et ils sont venus avec mon cousin..., il me regarde un instant, alors je ne pourrais pas rester ce soir. Encore désolé.
_Il a quel âge ton cousin ?, demande Tyler.
_Mon âge.
_Dis-lui de venir ça ne nous dérange pas, réplique Lindsay.
_Euh... Ouais. C'est ça le 'blem... En fait il est déjà là mais...
_Bah présente-le nous qu'est ce que tu attends ?, lui demande Derek.
_C'est moi, répond quelqu'un derrière Isaac.
Lorsqu'Isaac s'écarte, je reste figée. Tout s'explique maintenant, c'est pour ça qu'ils se parlaient et qu'ils se serraient la main quand ils se voyaient... Parce que Théo et lui étaient cousins ! Comment ai-je fait pour ne pas m'en rendre plus tôt...? Quand je retrouve mes esprits, tout le monde me fixe et je ne sais plus où me mettre.
_Ouais Isaac, t'as raison. Vous devriez partir, lui crache Dylan.
Je me sens mal pour Isaac, je ne veux pas qu'il parte à cause de moi alors je sors une de mes plus belles conneries :
_Non ! Reste, c'est bon t'inquiète.
Dylan me jette un regard noir que je n'aurai jamais pensé qu'il était capable de lancer, surtout sur moi. Il se rapproche de moi et me chuchote à l'oreille :
_T'es malade ou quoi, Al ! Il ne reste pas avec nous, c'est non-négociable.
_Je ne veux pas qu'Isaac soit exclu à cause de moi. C'est pas grave, je ne lui parlerai pas c'est tout.
Il réfléchit un instant puis se tourne vers Isaac.
_Ok...
Théo est resté muet depuis qu'il s'est montré. Les autres leur font une place et ils s'asseyent en face de moi. Super. Ferme-la Alison, c'est juste pour une soirée ça va aller... Durant la soirée, je regarde tout sauf lui. Noah et Dylan me demande plusieurs fois si ça va et je hoche la tête pour leur dire que oui. Pourquoi ça n'irait pas ? Je devrais m'en ficher de Théo. C'est vrai. Mais malgré tout, c'est difficile de rester si près de lui parce qu'à chaque fois que je pose les yeux sur lui, je me rappelle qu'il n'est qu'un manipulateur. Je repense à Hannah et même à moi.
Dans les toilettes, je croise Lindsay qui me surprend en me demandant :
_Pourquoi tu as accepté de passer la soirée en face de ce connard ? Je ne comprends vraiment pas.
_Je ne voulais pas qu'Isaac soit rejeté par mes histoires. C'est un de vos potes et je suis la nouvelle alors...
Elle me coupe :
_Non. Tu es aussi notre amie, si tu as des problèmes on sera toujours là, même si Isaac est aussi notre ami.
Je la prends dans mes bras.
_Merci, Lindsay.
Je ne savais pas comment elle réagirait mais je ne pensais pas du tout à cette réaction-là. Je m'écarte d'elle pour la laisser respirer.
_Alors qu'est-ce que tu vas faire ?, m'interroge t-elle.
_À propos ?
_De Théo. Tu vas lui reparler ?
_Je ne sais pas. Plus il est loin de moi mieux je me porte mais s'il devait faire partie de la bande, je pense que je n'aurai pas le choix.
_Personne ne te force à lui pardonner, tu sais.
Je sais qu'elle a raison, mais ce dont j'ai peur, c'est que je finisse moi-même par le pardonner. Après un long silence, elle reprend :
_Bon allons-y, les autres vont se demander ce qu'on peut bien faire seules dans les toilettes !
Elle me fait un clin d'œil et m'entraîne jusqu'à la table. Je m'assois à ma place et Noah me sourit.
_Faudrait peut-être qu'on commande à manger !, s'exclame Aiden qui a l'air affamé.
On commande chacun notre dîner et une autre boisson puisque l'ancienne est déjà bue. J'ai commandé un steak-frites et un Coca comme Dylan. Il finit toujours de manger plus vite que les autres et trouve marrant de me piquer des frites. Je le gronde comme un enfant ce qui fait rire tout le monde... sauf Théo. Il n'a parlé à personne durant toute la soirée mis à part à Isaac. Ça me fait de la peine qu'il soit "seul" mais ça me fait plaisir aussi de le sentir mal à l'aise. Quelle sadique que je suis ! Je propose quand même aux garçons de faire un billard entre eux. Ils y vont et Lindsay, Emily et moi restons à la table. On parle de choses de filles et Lindsay nous explique comment elle est sortie avec Aiden. Emily nous parle de ses relations désastreuses avec ses ex -des deux sexes, parce qu'elle est bisexuelle. Moi, je ne préfère pas parler de mes anciennes relations car elles sont sans importance.
Une demie heure plus tard, les garçons arrivent et on décide de rentrer puisqu'il va bientôt être minuit. Théo est déjà un peu plus à l'aise que tout à l'heure. Il part au toilette et nous sortons. Je dis au revoir à tout le monde et demande à Dylan s'il peut me ramener mais il n'est pas venu avec sa Jeep, c'est Tyler qui le reconduit. J'attends que tout le monde soit parti et sors mon téléphone pour appeler mon père mais Théo m'interpelle :
_Laisse. Je vais te ramener.
Merde. J'avais oublié qu'il était resté dans le café quand on est sorti.
_Non. Je vais appeler mon père.
Il soupire :
_C'est bon Alie je vais pas te violer hein.
_On sait jamais, j'ironise faussement. C'est pas comme si tu l'avais jamais fait.
Il s'arrête net comme s'il venait de se prendre un coup.
_T'as dis quoi, là ?!
_Tu m'as très bien entendue.
Il est devenu rouge de colère. J'avoue que ça fait peur à voir mais je ne retire pas ce que j'ai dit parce que je le pense vraiment. Lorsque tu harcèles une fille pour coucher avec elle ce n'est peut-être pas un viol mais pas un acte vraiment consenti non plus. Quand tu couches pour la première fois avec quelqu'un il faut que ce soit voulu par les deux personnes concernées. C'est vrai que c'était vraiment un coup bas de lui dire ça et je regrette presque. Mais je me dis qu'il a déjà fait et dit bien pire, lui.
_Tu sais quoi. Démerde-toi pour retourner chez toi.
Il monte dans sa voiture -énervé, et démarre. Génial... Je décide d'appeler mon père pour qu'il vienne me chercher mais il ne répond pas au téléphone. Il a dû s'endormir. Je marche alors en direction de chez moi, il y a plus d'une demi-heure à pied jusque là-bas et ça ne me réjouit pas vraiment de marcher dans le noir en pleine nuit mais ce n'est pas comme si j'avais le choix. Je tourne dans l'une des ruelles que je déteste parce qu'il y fait sombre car il n'y a qu'un seul lampadaire -qui n'éclaire quasiment pas, au milieu de la rue et aussi car il y a toujours des gens bizarres dans le coin. J'essaie d'accélérer le pas. Il ne me reste plus que quelques mètres à faire avant d'arriver au croisement qui ramène à la grande route. Un homme d'un certain âge se dirige vers moi, je baisse la tête et continue ma route. J'y suis presque.
_Hey ma belle ! Où tu vas comme ça ?
Je ne réponds pas.
_Viens avec moi, on va s'amuser tous les deux.
Il m'attrape le bras. Je m'apprête à sortir ma bombe lacrymogène que mon père m'avait donné au cas où ce genre de situation se produirait, eh oui ça a des avantages d'avoir un père gendarme, lorsque j'aperçois au loin une voiture que je reconnaîtrais entre mille. Celle de Théo. Je hurle et me débats dans le but d'atteindre cette foutue route. À court d'idées et prise de panique, je griffe le visage du vieil homme -qui stupéfait, me lâche.
Mes pieds ne me répondent plus, je ne réfléchis plus et fonce jusqu'à la route. Au moment où j'arrive à l'intersection, je fais des signes à l'aide de mes mains pour qu'il me voit et s'arrête. Quand il pose les yeux sur moi, son visage qui semblait si strict et sévère devient confus. Il se gare sur la côté tandis que je jette un œil derrière moi avant de me diriger vers sa voiture. Le vieil homme vient vers nous d'un pas déterminé -probablement parce qu'il n'a pas encore vu Théo.
Celui-ci sort précipitamment tandis que j'accoure dans ses bras. Il prend mon visage mouillé par les larmes dans ses mains pour ancrer son regard au mien.
_Ça va ?!, s'inquiète t'il. Qu'est-ce qu'il s'est passé, Alison ?
_Je..., suffoquais-je, l'homme... Il...
_Quel homme ?!, me crie-t'il dessus.
_Là-bas, je halète en montrant la ruelle du doigt.
Son regard noir se pose sur l'intersection puis il me dit de monter à l'intérieur ce que je fais sans hésiter. Il me suit de près pour refermer ma portière. Une fois la porte fermée, il se dirige droit vers l'homme. Celui-ci a reculé en voyant Théo lui foncer dessus. Je me dépêche de ressortir de la voiture et de l'arrêter avant qu'il ne fasse une grosse connerie.
_Théo, arrête !
Je me place entre l'homme et lui. Il me contourne et se dirige toujours vers lui alors je lui attrape le bras pour le dépasser et pose ma main sur son torse.
_S'il-te-plait, Théo. Reste avec moi, je murmure.
Il s'est figé et tremble de colère. Je le prends par la main pour le ramener à sa voiture. À mon grand étonnement, il me suit sans résister. Le vieux en a profité pour s'enfuir -heureusement pour lui. Lorsqu'on monte dans la voiture, il est en sueur et tremble toujours. Ne sachant pas quoi dire, je le laisse se calmer. Mes pleurs se sont atténués mais Théo ne semble pas réussir à retrouver la maîtrise de soi. Je me tais en essayant d'oublier les derniers instants de cette soirée même si je pense que je ne les oublierais jamais. Au bout d'un moment, il retrouve à peu près son calme.
_Tu n'aurais pas dû m'arrêter, tranche t-il.
_Tu aurais pu faire une connerie qui t'aurait coûté cher. Je ne pouvais pas te laisser faire.
_Tu n'imagine pas ce qu'il aurait pu te faire putain !, s'exclame t-il en cognant son volant avec ses poings.
J'essaie de rester impassible et de trouver les bons mots.
_Mais tu t'es arrêté et je suis avec toi maintenant. Regarde-moi.
Je prends son visage dans mes mains.
_Je suis ici. Avec toi.
Il est furieux et perdu. Sur le moment je ne réagis pas et pose mes lèvres sur les siennes. Il recule d'abord de surprise puis m'embrasse aussi. Je fourre mes mains dans ses doux cheveux quand sa langue va à la rencontre de la mienne. J'avais oublié la sensation que je ressens lorsqu'on s'embrasse. Cette étincelle si petite qu'elle soit, je la ressens dans tout mon être et je ne doute pas qu'il la sent aussi. J'en suis certaine. Je m'attarde à embrasser sa lèvre inférieure puis recule juste assez pour que nos bouches soient à quelques millimètres l'une de l'autre. Il murmure essoufflé :
_Qu'est-ce que tu me fais ?
_Je me pose la même question pour toi.
En arrivant devant chez moi, il coupe le moteur. Je m'apprête à sortir juste après l'avoir remercié mais il me retient par le bras, pose ses mains sur ma taille et me soulève pour que je sois assise sur ses genoux. Il me serre fort dans ses bras, un peu trop fort d'ailleurs mais je ne lui fais pas la remarque et enroule mes bras sur sa nuque. Je sais qu'il a besoin de cette étreinte. Quand il me relâche, il prend une de mes mèches brunes et la fait tourner entre ses doigts. Il me demande :
_Ça te dérange si je dors avec toi cette nuit ?
Pardon ?
_Euh... Je ne sais pas. J'ai besoin de prendre du recul, je ne sais pas quoi penser de tout ça...
Théo laisse ma mèche retomber sur ma poitrine et détourne son regard du mien pour regarder à travers sa fenêtre.
_Ouais. Je comprends c'est bon. Je vais te laisser alors. À plus.
Il dit ça sur un ton calme, trop calme. Je prends son menton dans ma main et le fais me regarder, il tourne la tête mais me fuit du regard. Je lui explique calmement :
_J'ai juste besoin de réfléchir Théo, je ne peux pas oublier les choses que tu as faites et dites comme ça.
_Tu devrais.
_Qu'est-ce que tu faisais par là tout à l'heure ?, je le questionne.
_Je conduisais, tranche-t'il.
_J'ai remarqué ça. Mais pourquoi est-ce que tu es passé par là ? Je veux dire... Tu devrais être chez toi depuis le moment où tu m'as laissée tomber et celui où je t'ai aperçu.
Il serre la mâchoire involontairement. Il est agacé, ça se voit, mais s'il pensait que j'allais le laisser s'en tirer comme ça aussi facilement...
_Je t'aie laissée sur le parking du café car tu l'avais cherché. Et je roulais pour me calmer. Alors, tu vas y réfléchir ou pas ?, s'impatiente-t'il.
_Je suis prête à ce qu'on soit ami mais je ne peux pas te donner plus que ça.
_Mais je ne veux pas qu'on soit ami, je ne le supporterai pas.
J'essaie de ne pas le vexer en choisissant des mots simples. Que je ne pense pas forcément. Ou plutôt que je ne peux pas penser.
_D'accord. Donne moi du temps. Je vais essayer...
Son visage affiche le plus beau des sourires; le sien.
_C'est vrai ?, s'étonne t-il en haussant les sourcils.
_Oui.
Il me prend encore dans ses bras et enfouit son nez dans mes cheveux. Ma tête est dans son cou et je profite de ce moment pour inhaler son odeur. Je m'écarte délicatement et vais m'asseoir à ma place initiale.
_Je vais y aller, mon père va s'inquiéter.
_Oui. Bonne nuit Alie.
_Bonne nuit Théo.
Une fois que je passe la porte d'entrée, je regarde par la fenêtre et le vois partir. Mon père est endormi dans le canapé alors je prends une couverture et le recouvre. Je suis soulagée en quelque sorte qu'il se soit endormi car je ne me serai pas sentie capable de lui expliquer ce qu'il venait de se passer il y a moins d'une heure.
Quand je rejoins mon lit je me pose trop de questions. Je ne sais pas quoi faire. Est-il sincère ? Ce n'est peut-être qu'un jeu pour lui mais alors pourquoi était-il si énervé après qu'il m'ait vue ? Et puis il était étonné que je lui dise que j'essaierai. Mais la question qui m'angoisse le plus est plutôt pourquoi est-ce que je pense encore à lui après tout ça ? Je pèse le pour et le contre et m'endors vers deux heures du matin. Je me réveille à onze heures. Mon père n'est pas venu me réveiller, il a dû se dire que j'étais rentrée tard et que j'étais crevée. Ma mère m'a envoyée un texto pour savoir comment ça se passé au lycée. Je lui réponds que tout va bien et que je l'appelle dès que j'en ai l'occasion. Après m'être douchée, je décide d'envoyer un SMS à Dylan en lui demandant de venir chez moi cet après-midi en précisant que c'est important. J'ai vraiment besoin de lui pour m'aider à réfléchir sur ce qui s'est passé cette nuit. Il me répond qu'il peut venir vers 14 heures et me demande si c'est grave. Je lui dis que non mais que c'est au sujet de Théo. En lui disant cela, je sais qu'il viendra.
Vers 14 heures, Dylan se gare devant chez moi. Lorsqu'il descend de sa voiture, je me dirige vers lui et m'effondre dans ses bras. Il me rattrape instinctivement et me serre dans ses bras. Je pleure tellement que je n'arrive pas à prononcer de phrases complètes alors nous restons là pendant cinq minutes. Il ne dit rien. Après que j'ai retrouvé mon "calme", Dylan me prend par les épaules pour me faire reculer et me regarder dans les yeux.
_Qu'est-ce qu'il a encore fait ?
Je lui propose de rentrer et nous nous asseyons dans mon canapé. Je lui explique alors tout ce qu'il m'est arrivé du moment où Dylan est parti jusqu'à ce que je m'endorme. Il m'écoute attentivement durant mon histoire. Quand je finis, je lui demande ce qu'il en pense.
_Tu ne devrais pas lui pardonner Al. Mais je ne peux pas passer outre le fait qu'il t'ait défendue alors sache que je te suivrais quoi que tu fasses. Tu connais déjà mon avis sur lui mais s'il se foutait de toi alors pourquoi aurait-il réagi comme ça ? Je pense que c'est un con qui va te faire souffrir mais en vaut-il seulement la peine ? Son comportement d'hier soir est inexplicable. C'est à toi de savoir s'il mérite ta confiance. Quoi qu'il arrive je serai là pour toi.
_Merci Dylan. Je n'aime pas que tu sois toujours là pour moi et que je ne fasse jamais rien pour toi, j'avoue faiblement.
_Arrête. Tu en fais déjà beaucoup, réplique t-il avec un clin d'œil.
Je lui souris. C'est vrai qu'il m'a toujours écoutée et a toujours pris ma défense comme un grand frère.
_Tu vas faire quoi ?, reprend t-il.
_Je ne sais pas. Je suis perdue. Demain je dois lui dire ce que je fais mais je n'ai même pas la réponse à cette question.
_Tu feras le bon choix Alie et même si tu te trompes, je serai là.
Dylan et moi passons le restant de l'après-midi à regarder des films dans mon lit comme quand on était petit. Le monde est beaucoup mieux lorsqu'il n'y a que nous deux. Il n'y a pas de disputes, de devoirs, de responsabilité... Rien n'est important. Il part de chez moi vers 18 heures pour faire ses devoirs qu'il n'a pas encore fait. Il n'y en a pas beaucoup, je les finis en une demie heure. Je pars me coucher vers 22 heures 30.
Lorsque je me lève le lendemain, Théo était présent dans tous mes rêves. Même dans mon sommeil, il arrive toujours à me contrarier. C'est mon père qui me conduit en cours ce matin parce qu'il ne travaille pas. En arrivant, la team est déjà devant le lycée. Lindsay vient me voir en premier et me demande comment s'est passé mon dimanche. Je me jure qu'il faudra que je lui explique tout par rapport à Théo. En attendant je lui réponds juste que c'était un long dimanche et je m'intéresse plutôt au sien pour changer de sujet. Elle l'a passé avec Aiden et Noah. Ils sont allés au cinéma puis chez les jumeaux. Je suis contente pour elle qu'elle soit heureuse avec son copain et que tout soit aussi simple pour elle. Lindsay passe son bras sous le mien et on part bras-dessus-bras-dessous vers le reste de la team. Je leur dis à tous bonjour et fais un câlin à Dylan et Noah. Isaac est le dernier que je salue.
_Al... Je suis vraiment désolé pour samedi. Je ne voulais pas plombé ta soirée.
_T'inquiète. C'est oublié et puis ce n'était pas une si mauvaise soirée que ça.
_Ça, je le confirme, intervient Théo lorsqu'il apparaît.
Il serre la main à Isaac qui ne sait pas quoi dire puis se tourne vers moi.
_Alors, tu as réfléchis Alie ?
_Accompagne-moi en français.
Je préfère m'éloigner des autres pour lui parler. Il me suit. Je commence :
_Oui. Je ne sais toujours pas pourquoi est-ce que tu es si déterminé à me parler alors je préfère que l'on soit ami pour le moment et que, s'il doit se passer quelque chose, ça arrivera, ok ?
_Je ne peux pas.
Je soupire.
_Tu ne peux pas quoi ?
_Être ami avec toi. Ça me rend dingue de te voir en sachant que tu n'es pas à moi.
_De un, je ne suis à personne. De deux, prouve-moi que tu es sincère et à ce moment là, je pourrai peut-être te croire.
_Et samedi soir ça ne t'a pas suffi ?
_N'importe qui se serait arrêté. Je ne sais pas quoi penser, Théo.
_Tu réfléchis trop, conclut-il en s'éloignant.
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