Chapitre 31
_Alie ! T'es en retard !, s'écrie mon père du bas des escaliers.
Je grogne et lève les yeux vers mon réveil. Il est 7 heures 30.
_Putain !
J'ai oublié de mettre mon alarme de réveil hier soir. Je saute de mon lit et cours dans ma chambre prendre mes habits que j'avais préparé. Dylan doit passer me prendre dans dix minutes. Je l'appelle en me brossant les dents.
_Allô ? Al ?
_Ouais, je suis en retard je viens de me lever là. Tu peux m'attendre devant chez moi ou tu vas au lycée directement ?
_Non je t'attends t'inquiète.
_D'accord, merci. Je te laisse je me grouille, bisous.
_Oui, bisous à toute.
Je raccroche et finis de me préparer. Jamais je n'ai été aussi vite de ma vie pour me préparer. Je passe dans la cuisine pour prendre un croissant, le met dans ma bouche et sors de chez moi en sautillant sur un pied car je mets ma chaussure à l'autre. En montant de la Jeep, Dylan me regarde mort de rire.
_Rigole pas toi!
Il rit encore plus.
_T'as rien oublier, Al ?
Je me regarde et ne vois pas de quoi il parle. Je le regarde et hausse les sourcils.
_Tu vas au lycée. Il te faudrait peut-être ton sac, non ?
_Merde !
Je repars chez moi et attrape mon sac à l'entrée. Quand je remonte dans sa voiture, il est toujours hilare.
_On peut y aller maintenant, Dydy s'il te plaît ?
_Bien sur.
Lorsqu'on arrive, il est 8 heures moins cinq. C'est l'heure de la sonnerie. On va directement en cours. On commence par Philo avec Mr. Donavan. Je reprends ma place à côté de Théo.
_En retard un jour de rentrée, bravo bébé.
_Toi non plus ne te fous pas de moi.
J'avoue que même moi je rigole mais juste parce que... je sais pas en fait. Ça doit être l'adrénaline, ou pas. Il passe son pouce au coin de ma bouche et enlève un bout de croissant. Je souris et lui le mange.
_Mlle Sawyer et Mr Montgomery, un peu de sérieux ne serait pas de refus.
On se retourne vers le prof et nous faisons genre de l'écouter. Théo passe sa main sous la table et prend la mienne. Je le regarde et il me sourit. J'en connais un qui est de bonne humeur ce matin. Je suis contente qu'il ne soit pas distant par rapport à la réaction de mon père l'autre jour. Ça a l'air d'être déjà oublié et c'est beaucoup mieux comme ça.
Au midi, on a deux heures pour manger alors on décide de manger à la boulangerie à côté du lycée. Chacun prend ce qu'il veut. Moi, je prends un croque monsieur. Je n'ai pas très faim aujourd'hui. La boulangerie est bondée donc on se pose sur les murets à côté de celle-ci. Théo me prend par la taille et me place sur ses genoux. Morgan, Cody, Lucas et Edouard nous rejoignent et Morgan sort son enceinte portable. Il met sa musique et les gars s'ambiancent, comme toujours. Les gens qui passent rigolent en les voyant faire les fous. Il y a juste Théo qui reste assis puisque je suis sur lui. Il passe mes cheveux sur mon épaule gauche et fait glisser ses doigts sur mon cou et ma clavicule nue. Je suis parcourue de frissons ce qu'il ne manque pas de remarquer. Il embrasse mon cou jusqu'à mon oreille.
_Théo...
_Hum..
Je me retourne pour le regarder.
_Il y a nos potes.
_Ils n'ont qu'à regarder, me sort-il en haussant les épaules.
_T'es fou.
_De toi, murmure t-il.
Il me dépose un baiser sur le bout de nez. Je rougis et baisse la tête. Il prend mon menton du bout de ses doigts et me fait le regarder dans les yeux.
_T'es adorable et je t'aime.
_Tu es bien attentionné aujourd'hui.
_Pourquoi d'habitude je ne le suis pas ?
_Si, bien sur mais je ne sais pas c'est bizarre. Et moi aussi je t'aime.
Il sourit et m'embrasse. J'aime Théo mais cette personnalité là est l'une de mes préférée.
À la fin de la journée, c'est Théo qui me reconduit. Devant chez moi, il m'accompagne jusqu'à la porte. À mon plus grand soulagement, mon père ne sort pas même si je suis certaine qu'il ne doit pas être loin. Théo me prend la main et m'attire à lui. Je suis pressée contre son corps et je me sens à ma place. Il m'embrasse le haut de ma tête puis pose ses lèvres sur les miennes et me lâche de son étreinte. J'ouvre la porte et lui dit au revoir.
_À demain, bisous je t'aime.
_À demain, je t'aime.
Lorsque je rentre, mon père est sur le canapé.
_Tu n'as pas travaillé aujourd'hui?, je lui demande.
_Non, j'ai deux jours de congés.
_Ah d'accord.
_Pourquoi tu ne l'as pas fait entrer ?
_Théo ? Je ne pense pas que ce soit une bonne idée quand tu es là.
Il rigole.
_Parce que ça en est une de le faire quand je ne suis pas là.
Merde... Je m'empourpre.
_Non, enfin, ce n'est pas ce que je voulais dire.
_Je te charrie, Alie. Il peut rentrer si je suis là, j'essaierai de rester civilisé.
_C'est bien le "essaierai " qui me fait peur.
Il ne répond pas et je monte dans ma chambre. Je fais mes devoirs pour demain que je n'avais pas fais pendant les vacances. Cette fois-ci, je règle bien l'alarme de mon réveil pour demain matin avant d'aller dormir.
Le mardi, mercredi et jeudi passe rapidement. Théo est toujours aussi attachant. Je suppose qu'il est comme ça à cause de sa connerie qui nous a séparé il y a environ deux mois. Je l'ai pardonné maintenant mais il ne le comprend pas et dit toujours qu'il va me faire souffrir. Si c'est le cas, je prends le risque.
Le vendredi après-midi, je vais chez Théo. Comme d'habitude, la première chose que je fais c'est aller voir Caleb. Je le prends dans mes bras et je vais sur le canapé avec lui. Théo, lui, allume la télé et va chercher une bière. Il vient s'asseoir à côté de moi et râle car selon lui "j'importune" son lapin. La façon dont il l'a dit, m'a fais pleurer de rire.
_Tu peux le remettre dans sa cage ?, insiste t-il.
_Pourquoi ?
_Parce que... Rien, laisse tomber. Remets le juste dans sa cage.
_Moohh... Mais c'est qu'il est jaloux ! Tu as vu ça, Caleb ? Ton papa est jaloux que je te caresse et que ce ne soit pas lui à ta place.
_En même temps il a la tête entre tes seins. Et je ne suis pas jaloux !
_Ah bon ? T'es pas jaloux ? C'est nouveau ?
Il souffle d'exaspération.
_Tu le remets dans sa cage oui ou non ?
_Je sais pas, fis-je en faisant mine de réfléchir.
Quand je lui jette un coup d'œil il a vraiment l'air énervé alors je ramène Caleb dans sa cage. En me rasseyant dans le canapé, il m'embrasse subitement et m'allonge sur celui-ci pour qu'il soit sur moi. Je ne comprends pas pourquoi il réagit comme ça mais ce n'est pas moi qui vais le repousser. Je passe mes bras derrière sa nuque et il pose une de ses mains sur ma poitrine. Il s'appuie avec l'autre. Je passe mes mains sous son T-shirt pour toucher son torse. Ses abdos se contractent quand ma main les effleure. Je lui retire son T-shirt et il enlève le mien. Il déboutonne mon jean et passe sa main sous ma culotte ce qui me fait gémir instantanément. Il écarte mes jambes de son genou, place ses hanches entres elles et ondule son bassin contre mon bas-ventre. Je sens son érection à travers son jean. Mes mains vont défaire et baisser son jean ainsi que son caleçon. Je le prends dans ma main et fais des vas et viens sur son membre. Théo halète et son souffle chatouille ma nuque.
_Bébé..., susurre t-il à mon oreille.
Sa bouche suçote mon cou et y laisse un suçon. Ses doigts font des gestes circulaires sur mon sexe alors que je le fais gémir. Mon corps se arque et mes jambes se raidissent et tremblent. J'accélère mon geste sur son membre et j'avale ses râles en l'embrassant.
_Théo.., je gémis.
Il repose ses lèvres sur les miennes et accélère la pression sur mon intimité. Nous atteignons les étoiles ensemble. Son corps repose sur le mien. Mes mains sont dans ses cheveux que je caresse doucement. Quand il retrouve sa respiration, il embrasse ma poitrine, mon menton, mes lèvres.
_Je t'aime, tu le sais, Al ?
Son regard est rivé au mien. J'y vois de la sincérité et... de la tristesse ?
_Oui, je sais, moi aussi je t'aime, Théo.
Il ne répond rien et s'allonge à côté de moi. Ni lui ni moi ne parlons pendant un moment. Comme il ne fait plus rien, je suppose qu'on ne fera rien d'autre aujourd'hui. Je remets mon T-shirt et boutonne mon jean. Lorsque je le regarde, il fixe le vide. Son esprit est ailleurs. Il est près de moi mais pourtant si loin. C'est moi qui rompt le silence.
_Ça va, Théo ?
Il secoue la tête et me regarde.
_... Ouais ça va. Et toi ?
_Oui. Tu as l'air d'être contrarié.
Il n'a pas le temps de répondre que mon portable sonne. Je vais le chercher sur la table. C'est mon père. Je décroche.
_Allô?
_Al, qu'est ce que tu fais ?
Mince... Je ne sais pas si je peux lui dire que je suis chez Théo à cause du froid qu'il y a entre eux en ce moment. Je décide quand même de ne pas lui mentir, enfin un petit peu.
_Je suis avec Théo, il me ramène à la maison après.
_Vous êtes où ?
_Là? Euh... On est au parc, on rentre bientôt promis.
_D'accord, pas de bêtises. À ce soir.
_Oui à ce soir.
Je raccroche et dis à Théo que c'était mon père.
_Je vais te reconduire.
Il met son T-shirt, prend sa veste et je le suis en envoyant un bisous à Caleb. Dans la voiture, Théo me parle de truc que je ne comprends même pas du genre les pièces de sa voiture ou comment elle a été créer et en quelle année. Je le charrie en disant que je préfère le Jeep à Dylan, ce qui est vrai mais ça il ne le sait pas. Il compare sa voiture à celle de Dylan comme quoi la sienne est mieux car elle est plus récente et mieux équipée et je suis d'accord que niveau luxe elle est mieux mais Roscoe restera toujours Roscoe. Oui, oui, elle a un nom vraiment bizarre mais Dylan la surnomme comme ça depuis qu'il l'a, c'est à dire longtemps vu qu'elle appartenait à son père avant lui. Donc Théo continue de râler parce que je ne suis jamais d'accord avec lui. Je lui frappe l'épaule gentiment.
_Allez, Grincheux arrête de faire la tronche.
Il esquisse un demi-sourire mais ne répond rien. En sortant de sa voiture, Théo me dit que ce week-end il n'est pas là donc qu'en gros je vais rester nichée sous ma couette pendant deux jours. Je le serre dans mes bras et respire son odeur une dernière fois avant Lundi.
_Tu vas me manquer, Théo.
_Tu vas aussi me manquer, bébé.
On s'embrasse et je rentre chez moi. Il était vraiment bizarre aujourd'hui... J'espère qu'il me parlera de ce qui le contrarie quand il sera prêt. Bizarrement, je le sens mal ce truc là.
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