Ombres
Et là, s'agitent dans le noir
Des centaines d'ombres, couleur désespoir.
Elles s'enroulent, s'étendent, s'allongent
S'approchent de mes pensées, les traquent jusqu'aux songes.
Elles dansent rythmes de cris et de peurs,
Me faisant tourner la tête jusqu'à plus d'heure
Dans une valse cauchemardesque de souvenirs effacés,
Dans les effluves poisseuses de mes craintes dénudées.
Impossible de les éviter, elles s'abreuvent de ma présence.
Même sous la couette cachée elles se délectent de mes sens...
Les apréhendent, les envoient loin de cette réalité.
Les muent en prison de mon cœur névrosé.
Et plus les heures passent
Plus elles me tracassent.
Elles murmurent des paroles insensées
Me terrifient sous leurs baisés glacés.
Dans l'ivresse du sommeil, elles jaillissent
Transformer mes peines en pleurs dont elles se réjouissent.
Et puis elles s'entremêlent de rêve à vérité
Et puis je hurle à la mort sans savoir où me trouver.
Impossible de fermer l'œil, tant que leurs yeux brillent,
Tant qu'elles se préparent à se ruer vers moi en mille missiles.
Impossible d'éteindre la lumière tant que leur étreinte givrée m'effleure la nuque.
Car sinon elles me suivront jusque dans ma chute...
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