Cher J...
« Je n’ai que toi. »
J, punaise, je suis tellement désolée.
Tu n’as rien demandé, sauf une amie qui te soutienne, une vraie amie qui sourit, qui t’aime, qui soit là pour toi.
Pourquoi c’est tombé sur moi ? Pourquoi que c’est moi, ta « sœur », ta moitié ?!
Tu n’as rien demandé, depuis tout ce temps, tu voulais juste une amie.
Et tu te retrouves avec… Moi.
Pourquoi tu n’es pas parti ? Ça fait tellement de temps que t’es là pour moi, tu as eu tellement d’occasions pour tout lâcher…
Mais t’es toujours là, malgré mes millions de crises, malgré mes phrases maladroites, malgré mes absences ! Tu me calmes avec des simples « c’est pas grave », comme si le fait que je sois la pire meilleure amie du monde ne soit qu’un détail.
Tu te rappelles, de cette promesse, qu’on s’était murmuré comme une promesse, quand tu es sorti de ta dépression, et moi de K ? On s’était juré de rester heureux.
C’était il y a 5 ans…
Cinq ans durant lesquels j’ai enchaîné défaite sur défaite, lamentablement.
Cinq ans durant lesquels tu t’es relevé, immanquablement, cet éternel sourire joueur au lèvres, alors que t’as juste eu mille raisons pour tout abandonner, mille raisons pour tout casser.
Cinq ans, c’est long à tenir. Tu n’as pas rechuté une fois. Pas une…
Combien de fois tu as soutenu mes silences, combien de nuits as-tu passé à m’écouter parler, sans rien dire ?
Combien de temps as-tu mis pour finalement te mettre à parler toi aussi, ou à ouvrir cette coquille de silence pour laisser entrevoir ton malheur ?
Trois ans.
Trois ans, pour te dénouer de ce masque, la nuit, toujours, quand personne ne pouvait te voir.
Cette nuit là, on s’était promis de tout se dire.
Pardon…
J’ai pas été assez forte. Je le serai certainement jamais.
Je t’ai jamais dit pour Papa, pour celui que tu prends comme ton propre père, j’ai jamais réussi à te dire pour Schizo, et pour tant d’autre choses…
Ce jour là, quand tu as appris pour la séparation, tu as tellement pleuré… J’étais même pas là, putain, alors que c’était mes propres parents !
Et puis tu as quand même souri, tu m’as quand même demandé si tout allait bien, tu t’es départagé de ce fameux « c’est pas grave », tu as quand même monté mon lit à ma place, parce que j’étais pas foutue encore une fois de faire autre chose que de rester dans mon coin.
Depuis quand est-ce qu’on peut être aussi génial, putain, depuis quand une personne aussi sincère et altruiste que toi peut exister ?!
Je t’aime tellement, c’est juste trop beau pour que ce soit vrai. Je t’aime tellement, que je suis pas fichue de te le dire, que je suis pas fichue de faire autre chose que rire quand tu arrives, pleurer quand tu pars.
Désolée, J… Ca aurait pas dû être moi. Tu aurais dû tomber sur une fille aussi parfaite que toi.
Promis, je vais m’améliorer, un jour, je te mériterai.
En attendant…
Pardon.
Je t’aime.
T’es le meilleur.
Celle que tu surnommes Lily.
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