Je regarde cette route serpenter entre forêts et vallées,

Je la regarde, de ces yeux clairs et apaisés.

Ça faisait bien longtemps

Qu'ils n'avaient pas été parcourus de ce beau temps !

J'inspire cet air épuré

L'expire, enfin libérée.

L'humus, la pestilence animalière,

Je me sens soudainement plus allègre.

J'écoute ce son volatile

Bien lointain de ce fichu bruit d'automobiles.

Le chant des cigales, celui des oiseaux

Ou encore celui de la pluie sur mes carreaux.

Ça fait du bien de rentrer chez soi, enfin...

J'aimerais que ce séjour jamais ne prenne fin.

J'observe cette route, avec ce fichu sentiment...

De ne jamais avoir été aussi entière, et en même temps...

De lâcher une partie de moi

Dans cette maison perdue dans les bois.