Pensine
Me voilà face à la pensine.
Tes yeux verts, ton teint pâle, tes fins cheveux châtains, tes longs cils recourbés, des doigts arachnéens, ton nez en trompette...
L.
Ton regard transperçant, ta langue de vipère, ton doigt levé en une injure humiliante, tes yeux sombres, tes lames...
L.
Tes lettres, ton écriture penchée, tes mails, tes marques, tes secrets ...
L.
Les eaux de la baignoire teintées de rouges, ma lettre de sang, mes doigts, cette musique inlassable...
L.
Cet air entraînant, ces larmes lâchées, ces enlaçades...
L.
Ce cauchemar, cette réalité, cette corde, ces "tigrures", cette image sanguinolente...
L.
Ces mensonges, ces lâchetés, cette cigarette, cette ombre.
L.
Cette phrase.
Je t'aime.
Cette question.
Est ce que tu m'aimes mais sans vouloir l'admettre ?
Cette nuit étoilée. Cette culpabilité.
L.
Cette flamme. Ce vent.
L.
La propagation.
L.
Puis le vide.
L.
Le ciel aurait pu se retourner, s'effondrer sur nous, je l'aurai maintenu.
L.
Toi, tu m'as laissée le soutenir seule, puis tu es parti.
Tout retourné contre moi.
L.
Tu m'as accusé de ne pas t'aimer, m'as accusé de ne pas essayer de le faire.
L.
Que veux-tu, je suis une pute.
Je prostitue ma vie en l'ouvrant dans mes écrits.
L.
Une salope ? Tu ne voudrais pas changer de disque ?
L.
Ton sang s'est mêlé au mien, et tu as brisé cette amitié.
Mon cœur, tu l'as emporté avec le tien.
Tout au fond, là où personne ne saura le retrouver.
L.
Mon cœur, tu l'as peint en noir, l'a brisé comme ce miroir qui m'entaille le visage.
L.
Je n'arrive plus à écrire ton nom, tremble comme une feuille quand même vient une pensée de toi.
L.
Tu n'as pas l'impression d'en avoir fait suffisamment ?
L.
On se revoit l'an prochain.
Quand tu seras avec moi chaque jour de la semaine.
L.
En attendant, laisse moi seule dans mon coin, à me ronger les doigts jusqu'aux os. Ou simplement tomber, encore plus profond.
Là où tu ne viendras pas me chercher, même dans le même établissement.
L.
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