Elle semble tous nous dévorer, à seulement quelques pas de la rentrée.

  Elle semble tous nous aspirer, quand la réalité vient à nous rattraper...

  De toutes les vacances, j'ai vu jaillir des mots d'espoir, de l'exclamative, de la joie de vivre...

  Et là...

Silence.

  Il n'y a plus que des murmures angoissés, plus que des larmes, des insomnies torturées.

  Plus que des annonces sans joie, teintés de morose après ces vifs coloris vacanciers.

  J'aimerai mille fois tout changer, j'aimerai faire renaître le sourire, faire rire, peindre cet étalage de sombres couleurs, de sombre humeurs.

  Pourtant, l'obscurité m'atteint, quand je tente de l'aspirer, elle me frappe en plein cœur, me ramène ses terreurs.

  J'aimerai mille fois me couper, me taire sous ces mains qui appellent à l'aide, fermer les yeux sur les mots qui défilent, au même rythme que le temps, plus loin, plus fort.

  La pluie a inondé le fleuve lacrymal, a inondé mon cœur comme l'aurait fait un tsunami de malheur.

  Elle clapote doucement,

Semblables aux secondes.

  Bientôt la rentrée.

Un mot seul pour tout transformer.

Ramener ces peines et ces cauchemars

Et ces mensonges face au miroir...