Uɴɪғᴏʀᴍ

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↳ ░░░░░░░░░░░ éɴdeιхι -- Uηιfσrм


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_ Qu'est-ce qu'il se passe là haut ? 

Allongé, passablement affalé de tout son long sur le matelas presque trop petit pour deux, Katsuki capte un peu les grillons en cette fin de journée, tout juste habillé d'un boxer qui ne lui appartient pas, et que Deku a sorti de nul part comme s'il en possédait toute une collection de toutes les couleurs et de toutes les tailles. 
Le ventre à l'air, les cheveux humides après une petite douche prise dans le bac de fortune fabriqué dans l'ancien local de stockage des matériaux de l'usine, il comate sur le dos, la respiration calme, sentant tout juste le poids de la tête d'Izuku posée sur sa poitrine. 

Les boucles de ses cheveux chatouillent gentiment son torse au gré de son souffle, comme sa joue se presse agréablement contre sa peau, liant l'étreinte entre eux depuis plusieurs minutes. 
Dans le sous-sol, la lumière tourne en continue depuis les néons du plafond, mais à l'extérieur, alors que vingt-heure trente approche, le soleil doit entamer doucement sa redescente, et souligner les reflets du paysage sous ses rayons. 
Ici, l'éclairage bleu ne change jamais de direction ni de hauteur, la nuit et le jour se mélangent un peu au fil du temps qui passe, et il lui arrive régulièrement de se perdre dans la chronologie. 

S'il s'en tient au calendrier qu'Izuku tient méticuleusement pour ne pas perdre la notion des semaines, il squatte ici à ses côtés depuis trois jours, bien qu'ils dorment à des heures somme toute incohérentes, enchainant les petites siestes plutôt que de véritables nuits de sommeil. 
Lui, n'a pas mis les pieds dehors depuis son arrivée, seul Deku s'est absenté deux fois, pour aller chercher à manger, de quoi faire fonctionner le groupe électrogène, et éventuellement farfouiller quelques affaires illégales. 
C'est drôle, Katsuki n'a même pas cherché à profiter de ces moments pour s'enfuir, encore moins pour tenter des fouilles dans le souterrain, même pas un coup d'oeil aux écrans mystérieux qui bordent la salle principale. 
Il s'est simplement allongé sur le lit, se reposant tranquillement en attendant son retour, et écoutant les bruits légers et le grésillement permanent qui traine ici. 

_ Ca arrive, y'a dû avoir une histoire. souffle Izuku sans s'inquiéter outre mesure

De là où il se tiennent, ils perçoivent, depuis une poignée de minutes, quelques éclats de voix à la surface, des cris de colère et une pincée de rugissements mécontents, accompagnés de coups sonores, semblables à une barre de fer qu'on cogne sur de la tôle. 

_ Ils se battent ? 

_ Non. Tu sais, la police ne vient jamais par ici, les habitants de la zone se sont créé leur système et leur justice. Parfois ils gueulent parce qu'il y a des conflits, les chefs de familles tapent sur les vieux hangars pour essayer de faire taire les autres. Quand ça se calmeront, ils discuteront. 

_ Et après ? 

Haussant une épaule désinvolte, Izuku réfléchit un instant, cherchant probablement des exemples à utiliser, juste avant de poser un minuscule baiser sur le relief de ses côtes. 
Puis, tout en venant caresser son abdomen du plat d'une main, il se redresse un peu pour mieux l'observer, promenant sur sa peau une attention toute particulière. 

_ Ca dépend. J'y passe pas beaucoup de temps tu sais. Quand les gamins font des conneries, ils doivent aider les matriarches à laver le linge sous la cuve. Des fois ils sont de corvées pour les filles du local D. Quand c'est très grave, ça arrive qu'ils doivent donner leur part de nourriture à la personne qu'ils ont blessé pendant quelques jours. 

_ Les filles du local D ? Ce sont les prostituées ? 

Etrangement, Katsuki s'attendait à quelque chose de plus violent, s'imaginant sûrement des règlements de compte à grand coup de fouets et des exilés condamnés à mourir dans les rues comme des rats. 
Petit, on lui apprenait que les quartiers peu fréquentables grouillaient de fous dangereux, capables de poignarder même leurs propres parents pour voler un porte feuilles, dénués de toute notion de respects et de loyauté. 
Pourtant, il découvre, avec une pointe de stupéfaction, le fonctionnement sans violence d'un monde pourtant sans règle, presque plus juste et mieux structuré que la société dans laquelle il a grandi. 

_ Oui. Tu sais, ce sont elles qui ramènent l'essentiel de l'argent ici, pour toute la zone. Elles donnent leurs corps pour faire vivre toutes les familles, tout ce qu'elles gagnent est rendu aux matriarches, qui vont ensuite sur les marchés pour négocier le prix de la nourriture. La communauté leur doit beaucoup, et elles sont particulièrement respectées par les ainées. 

_ C'est ... surprenant. 

Et extraordinairement paradoxal quand il y pense, alors que la société condamne ce genre de personnes au mépris et à la condescendance perpétuelle. 
Finalement, peut-être suffit-il quelque fois de déplacer l'angle d'observation pour définir les choses différemment, comprendre le fonctionnement du vrai monde quand il n'est pas déformé par les yeux du gouvernement héroïque, et donner un sens profond à ce qui semblait jusque là ne pas en avoir. 

_ C'est une question d'éducation je crois. explique Izuku en chatouillant son ventre.  Si on t'avait répété toute ta vie que le métier de couturier était dégradant, alors les bidonvilles seraient remplis de couturiers clandestins. Et tu trouverais des maisons closes à chaque coin de rue sans que ça choque personne. La société s'auto influence, c'est bien pour ça qu'elle bouge si peu. 

En trois jours, Katsuki n'a jamais autant remis en perspective sa vision du monde qu'au court des vingt six dernières années, sans arrêt percuté par la morale d'Izuku et sa façon de lui faire voir l'autre face de la pièce. 
Dans ses mots, il perçoit sans mal une impressionnante sagesse d'esprit, qui contraste tellement avec l'image qu'il se faisait de lui avant de le connaitre vraiment, quand il ne pouvait le nommer que par le pseudo de OneBrain. 
Au travers du sourire peint à la bombe et des explosions de sa ville, il ne pensait pas trouver quelqu'un comme lui, ainsi capable de briser ses idéologies pourtant si bien ancrées. 

Avec lui, il découvre tout un nouvel univers, des chemins inconnus et inattendus, des motivations et un sens de l'existence bien plus pur que celui qu'on lui a inculqué à Yuei. 
Si contradictoires puissent paraitre ses déductions, la violence d'Izuku n'a d'égal que son infinie bienveillance, sa compréhension de l'environnement, comme sa volonté de rendre la vie moins moche. 
Quand bien même rien sur cette terre ne saurait être plus beau que lui.
Peu importe à quel point le regard de Katsuki peut être biaisé à son égard, il voit en Deku une créature presque trop magnifique pour être vraie, une manifestation surnaturelle sur sa route grise. 

Maintenant il connait son corps par cœur, il en sait les courbes et le parfum, il collecte les grains de sa peau sous ses baisers, fusionne avec la douceur de ses caresses, s'imprègne entièrement de l'odeur de ses cheveux et de la sensation de ses étreintes. 
A n'importe quelle heure du jour et de la nuit, les traits de son visage font vibrer sa nuque, autant que son sourire et la lumière naturelle que renvoient ses tâches de rousseur quand il parle. 
Il aime ses yeux, les nuances interminables de ses iris, le vert qui danse autour de ses pupilles, et les lignes tracées de sa bouche qu'il rêve d'embrasser sans interruption jusqu'à la fin de ses jours. 
Il adore le toucher, le voir, et le sentir contre lui, embrasser ses épaules, ses joues, son cou, dormir avec lui et se réveiller au son de sa respiration calme. 

_ Et toi ? interroge t-il après quelques secondes. Comment tu fais pour payer tout ça ? 

_ Eh bien .. 

Izuku réfléchit un petit instant, puis fait glisser sa peau contre la sienne, remontant les reliefs de son torse pour s'approcher de son visage, et venant secouer involontairement quelques cheveux doux sur son front. 
Désormais à sa hauteur, il sourit doucement, sans fierté néanmoins, s'écrase davantage sur lui sans pour autant lui faire mal, et embrasse sa bouche dans toute sa délicatesse. 
Ses jambes se croisent dans les siennes alors qu'il caresse du bout des doigts les pommettes de GroundZero, traçant des cercles de chatouilles sur ses joues tout en l'observant. 
Son regard se charge d'ondes lumineuses et amoureuses, presque admiratives, comme si le simple fait de voir Katsuki suffisait à le faire retomber raide dingue de lui à chaque fois. 

_ A l'extérieur de la zone, reprend-il après un second baiser, il y a quelques trafiquants qui survivent comme ils peuvent avec l'argent de la drogue ou des armes illégales. La plupart d'entre eux vivent chez leurs parents ou en colocation avec de la famille, alors ils cachent leurs stock dans l'ancien local de matériaux, ici. Je récupère un pourcentage en échange du gardiennage. 

Oh. 
Ah .. 

A vrai dire, il préfère encore ça que d'imaginer autre chose, comme un truc en rapport avec le local D par exemple, ou quoi que ce soit qui s'en rapproche d'un peu trop près. 
Après tout, au point où il en est, il ne peut plus vraiment se considérer comme un gardien de la justice, encore moins de la loi, alors il peut bien penser ce qu'il veut des activités d'Izuku, il n'en fera rien pour autant. 
Au demeurant, tout ce qui lui importe réellement aujourd'hui reste la sécurité de ce dernier, et le temps qu'il partage avec lui, les détails ne sont justement que détails. 

_ Eh, Deku ? change t-il malgré tout de sujet en étirant ses épaules

_ Oui ? 

Tranquillement, il referme ses bras autour du corps d'Izuku, encercle son dos dénudé pour caresser gentiment les tâches de rousseur qu'il sait trainer par ici, passant distraitement ses doigts le long de ses vertèbres. 
Collé à lui, allongé sur son corps et la tête reposant désormais dans le creux de son cou, le jeune brun respire lentement contre sa peau, et disperse au hasard de ses envies quelques baisers près de ses clavicules. 
Dans une bulle aux apparences parfaites, tous les deux occupés à s'aimer sans s'inquiéter du reste, ils s'effleurent sans limite et sans gêne. 

_ Tu n'as pas peur pour ta mère ? Il pourrait lui arriver quelque chose. 

_ J'imagine que ça pourrait arriver oui .. Elle n'est pas faible, et elle est un peu sous la protection de tes parents, non ? De toute manière .. si je mets de côté mes sentiments, je ne peux pas abandonner toute une révolution pour une seule personne. 

Parfois, sa logique et la dureté de ses décisions le laissent pantois, presque un peu inquiet, abasourdi même par cette personnalité qu'il ne lui aurait pas deviné quand ils étaient enfant. 
Si fin soit son corps et si discrètes soient les lignes de son visage, Deku n'en reste pas moins une menace réelle pour la société toute entière, à lui tout seul et armé de ses deux petits biceps, il peut retourner le monde quand il le décide. 

_ Ca te fais rien de lui cacher ce que tu fais ? Tu te demandes pas ce qu'elle va en penser des fois ? 

_ Je sais parfaitement ce qu'elle en pensera. 

Relevant le nez de son petit coin de peau, Izuku gigote dans leur étreinte pour se remettre en place. 
Lui aussi couvert d'un simple boxer, ses jambes se frotte allègrement sur les cuisses de son amant, et son ventre qui caresse indirectement son abdomen réveille des nuées de frissons dans le cœur de Katsuki. 
A l'image d'un petit serpent en quête d'attention, Deku se faufile sur son torse, cherche la position la plus confortable pour se lover totalement dans ses bras affectueux, puis termine son grabuge en déposant un baiser silencieux sur sa joue. 

Sans le dire, il imprime partout sur le corps de Katsuki les empreintes de ses sentiments. 
Au travers des gestes tendres qu'il lui offre pour le réveiller tranquillement après une trop longue sieste, dans sa manière de toujours chercher le contact d'une manière ou d'une autre, ou même avec la danse silencieuse des nuances de vert dans ses yeux à chaque échange de regard. 

Dans les souvenirs du héros, Deku parlait en permanence, et s'apparentait ni plus ni moins à un moulin à parole ambulant, toujours une marée de mots dans la bouche, sans arrêt prêt à se lancer dans de grandes explications.
Il causait tellement qu'il devenait parfois difficile de le faire taire, et si l'idée folle prenait à qui que ce soit de se lancer dans un débat avec lui, il pouvait se garantir d'y être encore trois jours plus tard.
Aussi, il ne dissimulait rien de ses sentiments profonds, qu'il osait avouer sans filtre et sans paraphrase, capable de mettre des mots simples sur les émotions les plus complexes. 

C'est dur de mettre des mots justes sur des émotions, pourtant il savait le faire, et ne s'en privait jamais qui plus est. 
Il est vrai que ça lui donnait des airs plus fragiles que le reste du monde, avec sa manière de se confier comme un petit enfant même à l'adolescence, et la façon dont il exprimait ses ressentis au travers de son langage corporel. 

Il pleurait, ouvertement. 
Et quand il riait, sa joie résonnait à des kilomètres à la ronde. 

Mais aujourd'hui, si délicats soient ses gestes et si profondes soient ses réflexions, Katsuki sait qu'il ne lui dit pas tout, et même qu'il lui en cache beaucoup. 
Sur ses sentiments à son égard sans doute, mais également en ce qui concerne ses propres craintes, les sacrifices qu'il fait sur son chemin, les terreurs qui lui empoignent la poitrine quand il songe à la suite, comme la volonté qui nourrit son courage malgré le frisson d'horreur. 
Le petit garçon qu'il n'est plus s'est fait lui-même prisonnier de ses secrets et de ses déterminations d'adulte, bâillonnant ses émotions pour les enfouir aussi longtemps qu'il le pourra encore, et enfermant sa joie naturelle sous une épaisse couche de mystères. 

_ Et toi Katchan, tu t'inquiètes ? 

 _ J'veux pas que mes parents soient pris pour cible si je deviens ton complice. Ni savoir que ma mère va pleurer en se demandant ce qu'elle a fait pour que je tourne comme ça. Elle ne va pas comprendre. 

A l'habitude, son père ne dira probablement rien. 
Il s'en ira en voiture peut-être, rejoindra un parking désert au beau milieu de la nuit, et seulement là, isolé et à l'abri des regards, il laissera parler ses pleurs et sa colère. 
Personne n'en saura jamais rien, et quand il rentrera à la maison après deux heures de larmes sur son volant, les yeux bien secs et dégonflés, il trouvera Mitsuki encore effondrée dans le lit conjugal. 
Elle trempera sûrement son oreiller, et si la douleur lui tord trop le ventre, elle mordra même dans le coussin pour ne pas hurler de trop. 
Oui, il se fait du soucis pour eux, pour elle, pour sa famille si petite soit elle. 

_ Tu n'es pas obligé de l'être, je te l'ai déjà dit. Tu peux partir maintenant si tu le souhaites, et si un jour ils te trouvent avec moi, tu pourras dire que tu n'as rien fait de ton plein gré. Je me fiche d'être accusé de t'avoir enlevé, manipulé, tout ce que tu veux, je suis plus à ça près tu sais. Et si c'est ce que tu veux toi pour te sentir serein, alors je le veux aussi. 

Dans ces moments là, dans ces phrases et dans ces mots, il reconnait la volonté indirecte de chanter des sentiment, il sait suffisamment lire entre les lignes pour l'entendre murmurer de l'amour en sous texte. 
Alors, même s'ils ne le prononcent pas aussi clairement que le font les couples normaux, ils savent le lien qui les unit, et qui les empêche de vivre trop loin d'un de l'autre depuis qu'ils se sont découvert en entier. 

_ Je peux pas te laisser derrière moi. renonce alors Katsuki

_ Tu sais Katchan, je ne crois pas avoir grand chose de positif à t'offrir. Toi et moi on sortira jamais dans la rue pour aller prendre un verre en ville devant tout le monde. Je peux rien te donner de plus que cet endroit et des ennuis. Tu as le droit de ne pas en vouloir, et à vrai dire ce serait même carrément plus logique que tu n'en veuilles pas. D'autres pourraient te rendre bien plus heureux que moi. 

Pourtant, il ne s'est jamais senti plus compris, entendu, et aimé que contre sa peau à lui, même dans le fond d'un vieux sous sol condamné, sous un néon bleu qui perturbe son horloge biologique. 

_ C'est toi qui m'a fait venir ici. 

_ J'aurais pas dû te mettre en danger comme ça. Je me suis laissé dépasser, et maintenant je m'inquiète pour toi. 

Puis, comme si aucune parole ne pouvait vraiment répondre à ça, le silence reprend sa place autour du lit, ramène son grésillement permanent pour combler l'espace, et les échos de la dispute de la surface réapparaissent discrètement. 
Les éclats de voix semblent toutefois se calmer, bien que la confrontation ne soit vraisemblablement pas terminée et, peut-être pour meubler les regrets, ils s'attardent tous les deux à tenter d'écouter la conversation brutale. 

Pourtant, une onde de malaise se déploie dans la poitrine de Katsuki, portée par des questionnements et des doutes qui font gronder ses côtes d'inconfort.
Tout comme il ne supporterait pas de se sentir rejeté par l'unique personne qui a su décrypter son mutisme et interpréter ses colères, il ne supportera pas de rester dans l'incompréhension et l'incertitude. 

_ Tu veux que je parte ? demande t-il alors, une pointe douloureuse dans le cœur

D'abord, Izuku soupire comme sa peau, frotte le bout de son nez sur sa joue, puis ramène une de ses mains pour caresser sa tempe, emmêlant quelques cheveux entre ses ongles tout en le regardant sérieusement dans les yeux. 
Puis, lentement, il étire un sourire plus triste qu'heureux à son visage, les iris baignés de sentiments et de peur. 
Enfin, fermant ses paupières pour dissimuler l'inquiétude en dessous, il se penche davantage sur ses lèvres pour les embrasser, une fois, puis deux, imprimant férocement ce baiser sur sa bouche comme s'il voulait en garder un souvenir profond. 

Le cœur battant à tout rompre, les mains enserrant son dos pour l'empêcher de disparaitre subitement comme un mirage, Katsuki vibre de l'intérieur sous la caresse légèrement humide et amoureuse, les sens et les émotions affolés par la conversation. 

_ Non, avoue Izuku en s'écartant légèrement, mais je veux que tu- 

Soudain, un signal sonore violent et particulièrement aigu interrompt la discussion, en provenance de la pièce principale, et hurlant si fort que Katsuki ne s'entend subitement même plus respirer. 
L'espace d'une demi seconde, la surprise les fige sur place sans réaction, juste avant que la panique ne se réveille, et que l'urgence ne leur froisse férocement les muscles. 

Semblable à une alarme incendie plaquée contre l'oreille, le cri électronique leur brise les tympans, déchire l'air et l'atmosphère, soulevant tout à coup une agitation inquiète dans le sous-sol.
Si Katsuki n'a jamais entendu cette alerte ici, il la devine parfaitement de mauvaise augure alors qu'Izuku bondit presque sur lui pour retrouver son propre équilibre et descendre du lit en un mouvement hâtif.
En sous vêtements, et replaçant machinalement la pince sur son crâne pour libérer toute son attention, il s'échappe rapidement d'un pas mécanique et complètement affolé, accentuant le présentiment déjà bien sombre de Katsuki. 

D'ailleurs, alors qu'il s'assied sur les draps en fronçant les sourcils, suivant du regard la fuite de son amant, la sirène hurlante lui donne instantanément mal à la tête, sciant son front par son volume exubérant.
Pourtant, l'accélération subite et exponentielle de son rythme cardiaque le pousse à agir malgré la douleur lancinante qui se diffuse jusque dans sa nuque, désormais persuadé que quelque chose de grave se produit en ce moment même à la surface.   
Se relevant à son tour pour rejoindre Izuku dans le bruit infernal, il retrace le même chemin que lui jusqu'à le retrouver dans la salle des ordinateurs, alors eux aussi en fanfare. 
Les écrans agités de flash et de messages codés affichent tous en même temps des alertes de tous les côtés, brouillant encore plus ses esprits en s'ajoutant au cri du signal sonore. 

Devant les machines, Izuku se courbe sur ses claviers, jetant son regard dans toutes les directions pour tenter de ne louper aucune information, et ses lèvres bougent quand il semble comprendre l'urgence de la situation.
Malgré tout, sa voix ne parvient pas à transpercer le son, qui se diffuse tellement qu'il en fait vibrer leurs poitrines, laissant Katsuki dans le flou de l'ignorance, et excitant un peu plus encore les bonds de son cœur paniqué entre ses côtes. 

L'urgence le fusille de l'intérieur, maintenant qu'il la devine suffisamment menaçante pour faire flancher le calme olympien d'Izuku, dont les mains tremblent tout à coup sur ses appareils. 
Les gestes hésitants, il peine même à trouver l'interrupteur de l'alarme pour la faire taire enfin, ramenant un silence plombant et vertigineux sur les lieux après plus d'une minute de hurlements électroniques. 
La nausée remontant sa gorge après l'explosion d'adrénaline, sentant ses jambes se dérober et son corps se froisser comme une pauvre feuille sur un trottoir, Katsuki s'approche de lui en retenant son souffle, voyant son amant afficher une expression plus qu'effrayante devant ses machines. 

_ Deku qu'est-ce qu'il se passe ? 

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Hello 🥰

On arrive tranquillement (façon de parler) dans le dernier tiers de l'histoire. 
Il va se passer beaucoup de nouvelles choses et d'autres personnages vont pouvoir faire le come back, histoire de voir leur point de vu dans cette affaire. 

J'essaie d'accorder une attention particulière au fonctionnement de la zone et à ses parallèles avec la "vraie" société, comme d'habitude, vous pouvez me dire ce que vous en pensez dans les commentaires 👀

En attendant la suite, plein de bisous 😘

Prenez soin de vous ❤

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