Tᴀɴɢᴏ
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↳ ░░░░░░░░░░░ éɴdeιхι -- Ƭαηgσ
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Il perçoit, ce martèlement régulier, sourd et lointain comme un tambour plongé dans l'eau, sans pouvoir déterminer s'il s'agit des battements de son cœur ou du fracas de ses côtes.
Les oreilles bouchées, le corps sous pression et les os prêts à rompre, exactement comme s'il venait de descendre en dessous de la profondeur des océans, il ne reconnait ni ses propres gestes ni le sens de ses pensées.
Il se rompt, de l'intérieur et de l'extérieur, d'un peu partout pour mieux voler en éclats, et l'angoisse le jette en roue libre à travers le hasard et l'inconnu.
Il voudrait pleurer encore, s'enfermer dans le noir et ne plus jamais réfléchir, se terrer dans sa maison familiale et chercher les conseils de sa mère, s'assoir en silence aux côtés de son père, oublier aussi longtemps que possible et ne plus jamais affronter quoi que ce soit.
Aussi violemment qu'il se perd, il se brise, ses convictions avec, et tous les barrages qui constituaient son masque s'effritent comme du calcaire, en chute libre le long d'un vieux rocher.
Le contact lui, ne dure qu'une seconde et demi, peut-être deux, le temps pour ses lèvres de recevoir la décharge électrique, celle qui agit sur son cœur comme un défibrillateur, avant que son corps ne prenne la relève par automatisme.
Sans se reculer, juste en décollant sa bouche de l'objet de toute cette torture, il ne garde que son front plaqué contre le sien, les yeux fermés pour ne pas aggraver la cohue de ses esprits, et une larme sauvage braquée sur sa joue.
Il respire, il sait, il sent le soulèvement de sa poitrine et la tension dans ses poumons, mais l'oxygène ne semble pas lui parvenir pour autant, l'étouffant dans sa propre gorge, noyant son souffle à chaque expiration.
L'angoisse, elle, s'entortille à son aise le long de ses veines, elle entrave la circulation de son sang dans ses artères, c'est elle qui soulève l'élan de panique qui lui secoue le diaphragme.
Izuku, lui, ne bouge pas, il n'a pas cligné d'un cil depuis le rapprochement spontanée, du reste, il n'a pas non plus franchement répondu à son baiser inopiné.
A vrai dire, il s'est simplement figé, à l'instar d'une statue de plomb, droit et absolument statique, un peu comme si, pour une fois, lui non plus ne savait pas quoi faire de cette situation.
Le temps s'étire alors, les secondes s'allongent sur la corde prête à se rompre, se grignotent entre elles et se préparent à lâcher prise quand Katsuki craque enfin le premier, dans un interminable soupire qui brise le silence.
_ Je ne sais plus qui tu es.
Avec son imagination, il est tombé dans les filets de Zed, à qui il a donné l'apparence que son cœur lui dessinait, il s'est épris de lui, il a senti sa poitrine battre pour sa voix.
Pour celle de Zed.
_ Tu sais très bien qui je suis. murmure Izuku sans bouger.
Et la voix d'Izuku, là, juste contre son visage, il la reconnait.
C'est la même, exactement la même, dans ses intonations, dans ses aigus et dans ses graves, dans sa manière de prendre toute la place dans l'espace.
_ C'était déjà moi, poursuit-il d'ailleurs pour meubler le malaise, dans le téléphone. C'est à moi que tu parlais, et c'est avec moi que tu partageais tes secrets. Je n'ai pas changé d'identité, ni de visage. C'est toujours moi maintenant, et je ne reviens pas sur tout ce que j'ai pu te dire. J'ai pas la moindre idée de l'apparence que tu me donnais quand je te disais de prendre soin de toi, que j'aimais ton rire et ton sourire, et que tu me plaisais, mais c'était déjà moi. Et c'est toujours vrai. Mais j'attend aucune faveur intime de ta part tu sais.
_ Si je .. hésite Katsuki en humectant ses lèvres. Si je reste, si je te suis. J'refuse d'être obligé de faire du mal à mes proches.
_ Je ne te demande pas de le faire. Je ne te demande même pas d'adhérer à chacune de mes idées, dans tous les cas ça ne change rien pour moi sur la finalité.
_ J'ai vu ta carte, là haut. Je sais ce que tu vas faire. Et je-
Soudain, braquant le plat de sa main sur sa bouche pour le faire taire, Izuku l'empêche de poursuivre sa phrase.
Forcé d'ouvrir les yeux sous la surprise, Katsuki le dévisage un instant, captant le sérieux de son regard.
_ Tout ce que tu pourras dire ne changera rien à rien. assure t-il franchement.
Soudain, un signal sonore court et aigu vient s'interposer dans la frêle conversation, en provenance de l'étalage de machines, et Izuku détourne rapidement le regard vers ses ordinateurs.
Intrigué, Katsuki le suit dans son mouvement, et leur proximité se brise quand Deku amorce plusieurs pas pour se rapprocher de son poste de surveillance, se penchant sur un écran avant d'annoter l'heure exacte sur un carnet griffonné.
_ Qu'est-ce qu'il se passe ? interroge Katsuki en venant le rejoindre.
_ Pas grand chose. Ils sortent de réunion.
Sur l'appareil, qui retranscrit l'activité à l'entrée de l'agence centrale, il peut voir les silhouettes de ses collègues sortir du bâtiment, pour la plupart en costumes professionnels.
Des débris de hangars jonchent toujours les abords, certains d'entre eux les contournent, alors que d'autres les poussent avec leurs pieds pour les déplacer.
Il reconnait l'allure d'Eijiro au milieu des autres, ainsi que celle d'All Might, et la culpabilité se mêle encore à ses nouveaux doutes.
_ T'as pas suivi la réunion ?
_ Elle est enregistrée. Je l'écouterai plus tard. Ils vont encore gonfler les patrouilles, et je dois d'abord m'assurer que j'ai toutes les fréquences radios. Et je vais devoir intercepter le rapport du conseil externe. La DGSN commence à perdre patience et ils prennent de plus en plus de décisions démesurées.
_ Ca change quoi pour toi ?
Vérifiant quelques données sur les lignes de codes qui défilent sur l'ordinateur portable, Deku le laisse sans réponse pendant quelques secondes, d'abord concentré à ne rien louper d'important.
Tout en gardant un oeil sur les autres écrans, puis plaquant une oreillette contre sa tempe, il prend note d'une série de chiffres et d'abréviations que lui seul semble comprendre pour accélérer l'écriture.
_ C'est pile le moment où ils sont vulnérables, mais ça ne va pas durer. Pour le moment, ils agissent en étant sur les nerfs et ils peuvent commettre des erreurs. Mais ils vont rapidement s'en rendre compte, et finiront par demander des renforts auprès des autres pays. Je peux pas me le permettre, alors je dois profiter de la cohue et me débrouiller pour éviter l'intervention étrangère.
_ Il y a aussi des sans alter dans les autres pays, j'imagine qu'ils te suivront aussi, donc tu peux garder l'avantage du nombre quand même ?
_ Bien sûr. soupire Izuku en reposant l'oreillette. Mais je tiens à avoir un coup d'avance sur eux. Il faut que mon message atteigne les sans alter du monde avant celui de la DGSN, sinon ils risquent de tout intercepter pour corrompre leur population et leur cacher la vérité.
_ Alors pourquoi ne pas le faire dès maintenant ?
Souriant doucement, presque comme s'il s'amusait de sa question, Izuku s'éloigne pour aller attraper sa chaise à roulettes, et l'emmène juste devant Katsuki.
Puis, l'invitant à y prendre place pour lui permettre de reposer ses muscles encore douloureux, il se poste derrière lui, le ventre contre le dossier, et le menton presque posé sur son crâne.
_ Je vais diffuser ma voix sur toutes les fréquences radios, et sur un maximum de chaines télévisées. C'est pas compliqué d'entrer sur les fréquences du pays, mais en ce qui concerne les stations étrangères, il m'en manque encore une grosse partie. En particulier en Europe, où la sécurité est doublée.
Dans le siège, Katsuki détend ses membres et appuie ses avant bras sur les accoudoirs, trop embrouillé pour encaisser d'autres informations de toute manière.
_ Tu comptes dévoiler ton identité ?
_ Oui.
_ Et ensuite ? Tu vas te planquer où une fois que tout le monde saura qui tu es ?
Soupirant innocemment, tout en redressant son dos avant d'étirer ses épaules, Izuku contourne encore la question quand elle ne l'arrange pas, et s'éloigne pour ramasser le matelas posé au sol.
Soulevant le lit pour le mettre sur la tranche, il disparait avec vers le fond de la pièce, où il ouvre une porte improvisée, menant à une seconde salle tout aussi bétonnée, que Katsuki devine comme étant sa chambre.
Ici, un lit à ressort loin d'être neuf trône contre un mur, juste en dessous d'une grille d'aération, et à côté d'un petit bureau de fortune presque vide.
Jetant le matelas sur son support, Deku s'en débarrasse avant de le remettre correctement en place, réajuste les quelques coussins qui vont dessus, ainsi que la couverture fine et blanche qui borde l'ensemble.
Intrigué, et puis un peu agacé de le voir se soustraire à ses questions une fois sur trois, Katsuki abandonne le fauteuil à roulettes pour le rejoindre dans l'autre pièce, venant s'assoir nonchalamment sur le bord du lit en croisant ses bras sous sa poitrine.
_ Pourquoi tu me dis plus rien ?
_ C'est jamais une bonne chose donner trop d'informations.
_ Dis qu'tu me fais pas confiance. se vexe t-il alors en arquant un sourcil.
Même s'il commence à avoir l'habitude des mystères que OneBrain laissait déjà derrière lui, entre les lignes de ses messages, il n'apprécie que très moyennement la distance qu'Izuku placarde entre eux alors qu'il se tient ici, dans son sous sol, avec ses secrets.
_ C'est pas ça ..
Désormais prêt à discuter plus ouvertement, Izuku roule des yeux avant de venir prendre place à côté de lui.
Sur le matelas, il pousse un coussin pour libérer plus d'espace, et s'installe à son aise sur sa couverture, une jambe croisée sous son genou et l'autre en dehors du lit, gardant un pied à plat au sol.
Puis, marquant l'effort de le regarder droit dans les yeux, il souffle doucement avant de se lancer, tentant d'apaiser l'atmosphère pour fluidifier le discours à venir.
_ Je te fais confiance, Katchan. Mais je ne peux pas tout te dire, je dois rester conscient des risques, et si je te révèle tout jusqu'au bout, je perd le contrôle sur ce que tu pourrais dire ou faire plus tard. Ca fait des années que je prépare ça, je peux pas me permettre de tout flinguer comme ça. Et crois moi, moins tu en sais, mieux c'est pour toi aussi.
_ J'ai quand même le droit de savoir ce qu'il va advenir de moi, tu crois pas ?
_ T'es un héros Katsuki, peu importe ce que tu fais, il te suffira de dire que je t'ai manipulé et ils fermeront les yeux. Au pire ils vont faire quoi ? Te licencier, et puis voilà. Et puis si y'a qu'ça, je me dénoncerai pour t'avoir enlevé et manipulé. Du moment que la population ne t'en tiens pas rigueur, et si la foule te soutient, la DGSN sera obligée de la jouer fine, surtout après tout ce qu'il se passe en ce moment.
C'est étrange, comme il sent, ressent, qu'Izuku lui cache quelque chose.
Parce qu'il l'a toujours habitué à tout prévoir au millimètre près, à tout contrôler et à ne rien laisser au hasard, ses explications plus que floues ne lui ressemblent pas du tout.
Katsuki serait aveugle de ne pas voir que Deku lui-même perd les pédales depuis qu'il s'est accroché à lui, et remettre sa vie entre ses mains ne devrait pas lui inspirer confiance, s'il restait un minimum cohérent.
Mais la cohérence semble s'être tiré en même temps que sa loyauté pour la nation, quand ses sentiments ont remplacé sa raison.
_ Et si j'ai pas envie de perdre mon boulot ?
_ Tu l'as déjà perdu.
En fait, il ne parle plus que par esprit de contradiction, désireux de pousser Izuku dans quelques retranchements, au travers d'une manœuvre visiblement vaine.
Deku ne s'intimide même pas un peu, la mine neutre alors qu'il détourne son regard vers son poignet droit pour observer ses bracelets.
La bouche bien fermée, la respiration calme, il fait tourner sa main sous ses yeux pour explorer les bijoux sous tous leurs angles, paraissant ainsi complètement désintéressé, l'esprit vagabond.
_ Quand t'étais gamin ... se lance Katsuki pour le faire parler. T'admirais All Might.
_ Ouais.
_ Il sauve des vies, comme les autres héros, il œuvre pour la sécurité. Ce ne sont pas des mauvaises personnes.
Un rire étouffé autant que simulé agite Izuku, qui se détourne au passage de ses bracelets pour jeter à nouveau son regard dans le sien, l'expression sincère et légèrement peinée.
_ All Might est important par son alter. D'ailleurs tout le monde connait son alter, mais en dehors de ça, vous savez quoi de lui ? Comme des autres ? Vous êtes tous définis par vos alters. Tout le monde se fout de savoir si vous aimez la musique, la cuisine, si vous êtes heureux, si vous avez des diplômes, des histoire à raconter. Aujourd'hui, quand des gens se rencontrent, la première choses qu'il se demandent c'est "quel est son alter ?" Et All Might, il a fait sa popularité sur ça, comme les autres, il embauche des alters dans son agence, pas des gens. Ils en ont rien à foutre de vos motivations dans la vie, de vos philosophies ou de vos objectifs, le seul critère c'est la puissance de vos alters. Et je croyais que les héros sauvaient les autres pour les aider, pour porter secours. La vérité c'est que vous le faites presque tous pour monter dans le classement, pour qu'on parle de vous à la télé, et pour que de plus grosses agences vous proposent de plus gros salaires. C'est d'ailleurs pour ça que le classement existe. Quel est l'intérêt de noter la bravoure et le secourisme, si ce n'est pour maintenir cette vision des choses ? On devrait pas œuvrer pour une médaille et une banderole, ni marketer la vie des autres.
Silencieux, Katsuki prend le temps de comprendre toute la mesure de ses paroles, songeant à la fête donnée chaque semestre pour les nominations du classement.
Aussi, la façon dont les quotas sont mis en avant pour inciter à la concurrence, et les coups bas que certains sont prêts à s'échanger pour parvenir au sommet.
Katsuki a déjà vu des héros se voler les vedettes entre eux pour gonfler leurs chiffres, s'échanger des sauvetages pour valoriser leurs tableaux, et même mentir sur leurs comptes rendus pour exagérer leurs réussites.
En surface, les agences travaillent ensemble, mais chacun se garde bien de faire profiter de la victoire aux autres, celui qui mettra la main sur le sourire en premier offrira une belle publicité à son chef, les autres pourront tout juste dire qu'ils ont participé, un peu.
Au passage, s'ils peuvent s'évincer les uns les autres, et surtout ne pas se soutenir quand la hiérarchie intervient, ils n'hésitent pas à grapiller de la place partout où il y en a.
C'est comme ça qu'on devient un héros, en levant les bras plus haut pour mieux se faire voir, en marchant sur les autres et en bombant le torse une fois devant la caméra.
_ Deku, comment on en est arrivé là ?
_ Tu connais le principe d'une vitrine ? C'est un peu le même concept, mettre en avant de beaux mannequins bien apprêtés pour paraitre plus beau que les autres enseignes. Pour que le pays ait une bonne image, pour qu'il fasse circuler plein d'argent, pour qu'il ait l'air fort. Les agences sont les mannequins, vous êtes les parures qu'on met dessus. Et nous, on est les invendables.
Les non-conformes.
Ceux qui n'apportent rien à l'image d'un pays, et qu'on préfère cacher au fond d'un carton, histoire qu'il ne viennent pas salir la vitrine.
Finalement, quand l'humain lui même est devenu un article à vendre, une arme de guerre et un outils, le monde entier s'est transformé en une immense vente aux enchères.
Un système économique auquel, tout à coup, Katsuki ne veut plus participer, quitte à sortir de sa boite et à foutre les rayons en l'air dans sa fuite.
_ Alors c'est quoi, la prochaine étape ? demande t-il en hochant la tête.
_ Oh, eh bien .. dit Izuku en tirant le cou vers les ordinateurs de l'autre côté de la porte. Le parking sous terrain du conseil externe ne va pas tarder à prendre feu. Mon logiciel doit récupérer quelques données sur leurs ordinateurs et j'ai besoin de détourner l'attention un petit moment. J'ai pas de caméras là bas, mais tu verras, c'est drôle de vous écouter sur la radio.
_ Tout est toujours drôle avec toi ..
Riant à sa remarque, Izuku hausse les épaules avant d'incliner la tête sur le côté, une moue innocente au visage alors qu'il se penche légèrement vers lui.
_ Il faut bien trouver de quoi s'amuser, on a vite fait de s'ennuyer tout seul ici. Même si ça va peut-être changer, puisque je ne suis plus vraiment tout seul, hein ?
_ Recommence pas avec tes phrases bateaux. C'était déjà énervant au téléphone, ça l'est encore plus en vrai.
_ J'te crois pas. ricane Izuku en le défiant du regard, venant poser une main sauvage sur son avant bras.
Un air aguicheur au visage, il pince ses lèvres pour mieux retenir un sourire instinctif, alors que Katsuki ouvre la bouche sans répondre, percevant le contact de son paume sur sa peau et la frivolité dans ses yeux braqués sur lui.
Un frisson discret secoue son coude, il se surprend même à se rapprocher en retour, détaillant ainsi d'encore plus près les lignes de son visage, la courbure de sa mâchoire comme les rougeurs presque invisibles de ses pommettes.
Il distingue plus nettement la colonie de tâches de rousseur, le dessin de sa lèvre supérieure, le galbe de sa bouche, et la longueur de ses cils quand ils papillonnent avec ses paupières.
Il capte à nouveau son odeur, le parfum qui vole autour de lui un peu plus intensément à chaque nouvelle inspiration, et même le grain précis de sa peau, naturellement plus bronzée que la sienne malgré une faible exposition au soleil.
Aux abords du col de son tee shirt, il aperçoit une petite cicatrice cachée, une brûlure parcourant son épaule, que Katsuki se souvient lui avoir lui-même infligé au collège, en pressant sa paume bouillonnante sur sa frêle clavicule.
Des souvenirs peu avenants menacent de se pointer et de rompre l'instant, mais il s'efforce de rester concentré sur son visage, sur les nuances attirantes de son regard, et sur les boucles de ses cheveux qui tombent près de ses tempes.
C'est vrai, il n'imaginait pas Zed de cette manière, mais ce qu'il trouve de lui au final lui plait tout autant, si ce n'est davantage, que ce qu'il se figurait dans sa tête.
Izuku n'a plus rien d'un enfant, au contraire, et l'expression insolente qui voile actuellement ses joues le lui confirme parfaitement.
_ Tu sais quoi ? souffle Deku en se rapprochant encore. On va dire que la première fois comptait pas parce que j'étais pas prêt. Mais si l'envie te prend de m'embrasser encore, surtout ne te retiens pas.
_ T'as pas peur de louper l'incendie du parking ? se moque Katsuki en frôlant ses lèvres. Ce serait dommage.
_ Raison de plus pour se dépêcher alors.
Le feu dans la gorge, les sens toujours plus confus mais le ventre rempli de frémissements incontrôlables, Katsuki sait déjà qu'il ne saurait se retenir plus longtemps, alors que sa bouche effleure la sienne d'aussi près.
Ses épaules se tendent d'envie, comme il bouillonne de l'intérieur, une sensation de manque remonte son dos et sa nuque, l'appelant à ne plus perdre de temps, et le suppliant de répondre à ses désirs.
A l'image d'un aimant, il accuse l'attraction inévitable que Deku éveille sous sa poitrine, bien incapable de faire machine arrière maintenant, et son corps s'abandonne au moment de l'embrasser pleinement.
Les lèvres braquées sur les siennes, les paupières déjà fermées et les mains moites d'impatience, il savoure la satisfaction de sentir Izuku enrouler ses deux bras à son cou pour mieux s'accrocher à lui.
Il devine les battements de son cœur contre ses côtes, sa respiration se calque d'ailleurs à la sienne au rythme de ce baiser qui prend de l'ampleur, qui s'approfondit, et qui devient plus franc.
Il s'agrippe à ses flans, presse ses doigts sur sa chair à travers le tissu de ses vêtements, et la chaleur augmente encore quand il s'imagine plus de plages à son corps, en même temps qu'il s'oublie totalement dans leur échange.
Izuku entrouvre la bouche en premier pour lui faire une proposition, et c'est aussi sa langue qui trouve d'abord la sienne.
Elle s'invite sans gêne sous son palais pour goûter ses saveurs, et comme elle s'incruste, le décor lui, s'estompe.
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Hey !
Il est grand temps de se pencher un peu plus sur la relation maintenant 🥳 (même si on va pas faire que ça, je sais que vous l'attendiez quand même)
Cet arc va être un tout petit peu plus court que les autres, mais il sera enfin full BakuDeku (et on est content quand y'a plein de bakudeku 🎉)
On en a globalement fini avec le blabla, alors place à l'action ✨
Aussi, je tiens à féliciter la personne qui a compris que la présence des symboles de carte en début de chapitre ne sert pas qu'à la déco, et qu'ils ont une signification en rapport avec l'arc qu'ils accompagnent (je vous donnerai plus d'indices à ce propos un peu plus tard 🥰)
Et puis comme toujours, je vous fais mille bisous 😘
Prenez soin de vous, souriez ❤
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