Rᴏᴍᴇ́ᴏ

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↳ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ éɴdeιхι -- Rσмєσ


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Sur le sol du salon endormi, aussi calme que son locataire, le silence se brise subitement quand, glissant de la main de son propriétaire, le téléphone de Katsuki vient s'écraser aux pieds de sa chaise. 
Le fracas émit, résonnant sans l'espace jusqu'ici muet, fait instantanément sursauter GroundZero dans son assise, alors qu'il ouvre de grands yeux aux aguets, tiré de son sommeil et le cœur battant à tout rompre. 
Bien que son repos ne fut pas franchement profond, le bruit soudain lui dresse les poils sur les bras et les cheveux sur la tête, lui remettant les pieds sur terre en un quart de seconde. 

Au dessus de lui, la lumière encore allumée illumine son visage marqué de fatigue, mais l'écran de l'ordinateur posé sur la table s'est éteint à nouveau, lui renvoyant son reflet en piteux état alors qu'il grimace à la douleur des courbatures de son dos et de son cou. 
Dans une position peu confortable, il étire d'abord ses épaules endolories, redresse précautionneusement sa colonne vertébrale toute meurtrie, et plaque une main sur sa nuque grinçante tout en balançant la tête de droite à gauche. 
Entre ses tempes, la stupeur de ce réveil soudain pulse encore à toute vitesse, frappant dans ses tympans comme un avertissement, et ses pupilles se réadaptent doucement à son environnement. 

Ses pensées se rangent à nouveau, triant ses idées et ses souvenirs, et sa conscience refait surface en récupérant progressivement toutes les données de son cerveau. 
Le front plissé de réflexion, il se souvient de sa discussion avec le sourire, de la sensation d'être surveillé, et de sa mise sur écoute, réalisant tout à coup que chacun de ses faits et gestes parviennent à son espion d'une manière ou d'une autre. 
Avec un peu de chance, il le regarde peut-être même déjà, en ce moment même, et si ça se trouve, son appartement est truffé de caméras, sans qu'il ne se soit douté jusqu'ici d'être à ce point épié. 

Peut-il seulement encore prendre une douche sans douter de son intimité ? 

En déviant le regard vers la fenêtre, il distingue encore la nuit à travers la vitre, et le calme plat qu'il devine en bas de la rue l'incite à se renseigner sur l'heure qu'il peut bien être. 
Alors, les jambes encore crispées et le cou douloureux, il se penche lentement pour récupérer son téléphone tombé au sol, toujours intact et parfaitement verrouillé, pour jeter un oeil à l'horloge numérique qui s'affiche en haut de l'écran. 

Trois heures quarante sept. 

Inconsciemment, le sentiment d'une présence dans son dos, et partout autour de lui, fait frémir sa peau d'insécurité, rendant tous ses gestes plus fébriles qu'à l'habitude, et il lui semble que le moindre de ses mouvements se voit instantanément calculé et analysé. 
Le simple fait de cligner des yeux lui parait risqué, comme si le sourire pouvait lire en lui au travers de ses déplacements et de ses réactions, inspectant toutes ses actions comme un savant fou manipulant une souris dans un bocal. 

La bouche affreusement pâteuse et le ventre vide, il se racle discrètement la gorge, priant pour ne pas être observé en cet instant ci, avant de se lever lentement et aussi silencieusement que possible. 
Puis, marchant jusqu'à la cuisine, il ouvre le premier placard venu pour en sortir une boite de nouilles cuisinées, dans lesquelles il n'aura qu'à rajouter un peu d'eau chaude pour se remplir l'estomac. 
Etant donné l'heure et la situation, ça fera largement l'affaire. 

Ainsi, et un peu vaseux, il tourne en rond pendant quelques minutes, patientant sagement que son plat se prépare dans la flotte, avant de s'armer d'une paire de baguettes pour manger debout. 
Sans s'arrêter de faire les cent pas, la boite en carton dans une main et ses couverts dans l'autre, il traine les pieds dans son appartement, zieutant machinalement chaque mur et chaque bibelot en plissant les yeux. 
Peut-être tombera t-il sur une caméra, un micro, ou n'importe quoi d'autre qu'il pourrait arracher sans retenue. 
Sur le carrelage, ses pas résonnent à peine dans la nuit, murmurant sa présence discrète alors qu'il inspecte son propre domicile comme un lieu inconnu. 

Malgré sa courte nuit, et l'heure encore très matinale, le sommeil ne lui reviendra certainement pas, et retourner dormir ne lui inspire rien du tout, déjà trop concentré sur le centre de ses pensées; le sourire et ses manigances. 
Puis, le ventre enfin rempli et le goût des nouilles préparées encore sur la langue, il abandonne la boite en carton et ses baguettes sur la table du salon, priant pour son intimité au moment de partir prendre une douche dont il a définitivement besoin. 
Sans doute que la paranoïa l'envahit complètement, jusqu'à le rendre fou, mais il ne peut désormais plus s'empêcher de se retourner au moindre craquement de mur ou sifflement de vent, sans arrêt persuadé que quelqu'un pourrait surgir de l'ombre à tout moment. 

_ Putain de connard. susurre t-il pour lui-même en songeant à son espion. 

Techniquement, il n'embauche pas avant quelques heures, mais quitte à ne pas pouvoir dormir à nouveau, il prendra certainement la direction de son agence après une douche revigorante. 
Sur place, il ne trouvera sûrement personne d'autre que les standardistes de nuit, éventuellement All Might si celui ci traine encore dans les couloirs, comme à chaque fois qu'il ne dort pas, l'esprit toujours occupé à penser à quelque chose. 
Mais quoi qu'il en soit, ce matin, il ressent le besoin de s'éloigner un peu de son appartement, se savoir épier de partout le met mal à l'aise, et prendre l'air un moment ne peut pas lui faire de mal pour apaiser ses idées. 

Alors, inquiet pour son intimité potentiellement volée, il ne s'attarde pas longtemps devant le miroir, ni sous le jet de la douche et, en sortant de la cabine, il s'empresse de s'enrouler dans une serviette protectrice, imaginant un psychopathe cinglé jouant les voyeurs derrière une caméra dissimulée quelque part. 
Encore mouillé, trop gêné pour se sécher correctement, il rejoint sa chambre pour s'y habiller en quatrième vitesse, à moitié planqué dans sa propre armoire en zieutant chaque morceau de mur comme un ennemi hypothétique. 
Qui que soit OneBrain, le sourire, il ne le laissera pas le mater allègrement comme un dégénéré.

Puis, couvert et un peu plus confiant, il souffle pour se forcer à garder son calme, minimisant au possible les appréhensions silencieuses qui vrillent son estomac, avant de sortir de la pièce calme. 
Gagnant à nouveau le salon, là où traine toujours la boite de son repas improvisé, il s'arrête un instant devant son ordinateur à l'écran verrouillé, hésitant à le réveiller pour vérifier le chat. 
Peut-être par simple curiosité, ou par besoin de se rassurer, il ignore sans doute même les raisons qui le poussent à chercher un signe de vie, mais il cède finalement à la pulsion dérangeante en venant frotter ses doigts sur le pavé tactile. 

Lentement, la lumière réapparait sur l'écran, l'appareil se remet en marche, et les pages en stand by surgissent. 
Sur l'écran de conversation, aucun nouveau message ne s'affiche, clamant le silence complet depuis qu'il s'est endormi devant sans vraiment s'en rendre compte. 
Une forme d'impatience et de déception le fait grimacer malgré lui, alors que l'absence du sourire le frustre, incapable de définir s'il l'observe ou non en ce moment même. 
Une dizaine de secondes, il reste planté devant l'ordinateur, clignant bêtement des yeux sans rien faire, ni rien penser, se contentant de fixer le vide sans réaction ni idée quelconque. 

Parce que tout ça l'embrouille, et il peine tellement à cerner la situation qu'il ne parvient même plus à y réfléchir correctement, trop perdu entre sa paranoïa et son propre manque de contrôle sur cette affaire qu'il s'est pourtant promis de résoudre en premier. 
Aujourd'hui, l'adrénaline du début laisse la place à une profonde appréhension, beaucoup de doutes aussi, et tout autant de questionnements sans réponse. 

Finalement, il jette un regard à l'heure qui s'affiche en bas de l'écran, découvrant que cinq heures arrive bientôt, et il se force à reprendre contenance pour lâcher l'ordinateur des yeux, se motivant à sortir de son appartement. 
Passant la porte qu'il ferme à clé avant de s'engager dans les escaliers, il s'éloigne de son domicile anxiogène, veillant toujours à ne pas faire trop de bruit dans ses déplacements, puis quitte l'immeuble pour retrouver le parking de la résidence. 
Dehors, le soleil n'a pas encore repris son service, mais la nuit commence doucement à s'incliner, emportant progressivement la lune derrière les bâtiments pour se préparer à rendre l'antenne. 

L'air tiède, porteur d'une fraicheur agréable, amène avec lui l'odeur encore neutre du goudron propre, que Katsuki se permet de respirer profondément en gonflant largement ses poumons. 
Il aime ce calme, la solitude des rues quand tout le monde dort encore, quand il peut déambuler légèrement, prendre le temps de marcher tranquillement jusqu'à sa voiture sans supporter le moindre regard sur sa personne. 
Ces instants là l'apaisent, et il se plait à en profiter. 

La démarche lente, il contourne quelques véhicules pour rallonger son court chemin, lève un peu les yeux sur le ciel dont il ne s'amusera pas pour autant à compter les étoiles, et vagabonde silencieusement jusqu'à atteindre sa place de parking. 
Les mains dans les poches de son pantalon de jogging, une veste ouverte sur un t-shirt uni, il apprécie une dernière fois la caresse discrète du vent sur sa nuque avant de monter à bord et de s'installer sur le siège conducteur. 
Puis, agitant le moteur qui dormait paisiblement, il enclenche les phares pour éclairer sa route avant de partir et de s'engager sur la chaussée encore dépeuplée. 

Aucune voiture ne vient lui couper la route, ni ralentir sa cadence en trainant devant lui, et un léger sentiment de satisfaction lui étire un maigre sourire, fier de voir la voie lui être totalement réservée et sans parasite. 
Le souffle du bitume sous ses roues pourrait presque le bercer, s'il ne tenait pas le volant dans ses mains, il fermerait les yeux pour taper une sieste le temps du trajet. 
Tout compte fait, il aurait peut-être dû essayer de se rendormir dans son lit, même si le malaise aurait sans doute rendu la tâche bien difficile, la fatigue l'aurait peut-être rattrapé à un moment ou un autre. 

Pourtant, il est trop tard pour faire machine arrière quand le bâtiment de son agence apparait au bout de la rue après la dernière intersection. 
Le long de l'immeuble, quelques fenêtres s'illuminent de l'éclairage artificiel, là où les opérateurs de nuit surveillent encore le téléphone et les signalements, et le bureau de l'accueil projette sur le trottoir un rayon pâle et légèrement jauni. 
Stationnant sa voiture contre le trottoir, il serre machinalement le frein à main sans avoir besoin d'y réfléchir, défait sa ceinture de sécurité, et descend du véhicule en se raclant la gorge pour la forme. 

Puis, tout en marchant vers l'entrée, il tâte mécaniquement son téléphone à travers la poche de son pantalon, imaginant que quelqu'un quelque part l'écoute sûrement à travers le micro de l'appareil. 
Enfin, passant la grande porte du hall, il balaie rapidement l'espace du regard, offrant un simple hochement de tête à l'hôte d'accueil qui le suit des yeux sans rien dire, avant de gravir les escaliers menant à l'étage du bureau de son supérieur. 
Curieux de vérifier la présence de Toshinori, il n'a pas pourtant pas besoin d'aller jusqu'à sa porte pour constater qu'aucune lumière ne filtre en dessous, et comprendre ainsi que personne ne se trouve à l'intérieur. 

Plutôt dépité, il se contente alors du bureau qu'il partage avec Kirishima et Ochaco et, sans y allumer les lumières, il s'installe sur un des sièges en soupirant de frustration. 
Personne n'arrivera avant une bonne heure et demi. 
Il passerait bien le temps en rouvrant des dossiers, ou en farfouillant quelque part dans les ordinateurs, mais un imposant coup de barre lui tombe sur le front dès qu'il pose ses coudes sur le plateau, et sa tête devient si lourde qu'il ne résiste finalement pas. 

Croisant ses bras à côté d'un clavier, il enfouit son visage dans le creux de ses coudes, ferme les yeux en se laissant bercer par le calme ambiant, et il ne saurait probablement pas dire à quel moment exact il s'endort dans cette position, le dos courbé en avant et les pieds touchant le sol.
Même ses rêves n'effleurent qu'à peine sa conscience, plongé dans un sommeil de plomb contre lequel il ne peut rien, emporté par l'épuisement et son besoin de repos urgent. 

_ Hey, Katsuki ?! 

Quand il ouvre brutalement les yeux, arraché à sa fin de nuit improvisée, le soleil baigne l'entièreté du bureau, et les rayons qui chauffent son dos depuis une durée indéterminée font légèrement transpirer sa peau, alors qu'il lève la tête en battant des cils. 
La marque de sa manche imprimée sur la joue et la salive plus que pâteuse dans la bouche, il fait fi de la mèche de cheveux dressée comme un i sur le sommet de son crâne tout en baillant ouvertement, la tronche encore vaseuse et les jambes engourdies. 
Seulement à moitié réveillé, son environnement se reconstruit progressivement à mesure qu'il balaie l'espace de son regard pas franchement vif, cherchant un peu bêtement l'origine de la voix qui vient de le surprendre. 

_ Ca va bien mec ? insiste son visiteur en inclinant la tête sur le côté. 

La gorge râpeuse et le front plissé par l'effet de la lumière se jetant dans ses pupilles, il déglutit machinalement en se ressaisissant, trouvant enfin la silhouette de Kirishima plantée de l'autre côté du bureau, alors occupé à le fixer avec une pointe d'inquiétude dans les yeux. 

_ Il est quelle heure ? patauge t-il dans son réveil difficile. 

_ Euh, presque sept heure. Tu .. T'as dormi là ? Qu'est ce que tu fabriques ? 

Se sentant complètement flasque, et percevant un fourmillement fort désagréable remontant le long de ses bras, il se redresse davantage jusqu'à toucher le dossier de son fauteuil, puis étire ses bras au dessus de sa tête sans discrétion. 
Enfin, bougeant ses jambes pour réveiller ses muscles ankylosés, il inspire profondément avant de se racler la gorge, prenant enfin conscience de sa posture et de sa situation. 

_ Nan. Je .. Nan. Attend. 

Secouant la tête pour se reprendre, il tâte machinalement la poche de son jogging pour y vérifier la présence de son téléphone, avant de se pincer les lèvres. 
Puis, recoiffant ses cheveux pour ranger la mèche-antenne qui pointe vers le plafond, il plante plus sérieusement son regard dans celui de son collègue, qui semble soudain s'affoler intérieurement. 
Sortant son portable de son pantalon sans faire de bruit dans ses manipulations, Katsuki agite ce dernier sous les yeux d'Eijiro, lui faisant signe de lui donner le sien à son tour. 

Curieux, mais sans doute trop surpris pour poser la moindre question, Kirishima obéit sagement, venant poser son propre téléphone sur le bureau sans objection alors que Katsuki lui indique maintenant la sortie de la pièce. 
Puis, abandonnant les deux appareils derrière eux, ils quittent ensemble le bureau pour rejoindre le couloir, s'éloignant de quelques pas par sécurité avant d'entamer une conversation. 

_ Je sais pas si c'est le cas pour vous aussi, commence Katsuki en chuchotant, mais j'crois que mon téléphone est sur écoute. Il espionne tout ce qui s'dit. 

Ouvrant soudain de grands yeux sidérés, Eijiro se fige comme une branche l'espace d'une seconde, le dos tendu comme un arc et la bouche entrouverte. 
Battant des paupières, il semble perdre ses idées, et tenter de les rassembler péniblement avant de bafouiller quelques syllabes incompréhensibles, pataugeant dans ses mots pour se reprendre. 

_ Comment t'as découvert ça ? murmure t-il à son tour, sentant la menace espionne lui enserrer la gorge. 

_ Il l'a laissé entendre en balançant des infos sur la réunion d'hier, et il m'entend quand je parle. Je sais pas s'il espionne aussi mon appartement, c'est peut-être le cas.

_ C'est pour ça que tu pionces ici ? s'inquiète Kirishima en fronçant les sourcils. 

Haussant une épaule, Katsuki avoue sans l'avouer qu'il n'en menait pas large entre les murs de son appartement, paranoïaque au moindre bruit et complètement stressé par cette présence incalculable et invisible. 

_ All Might est arrivé ? renchérit GroundZero après une seconde de flottement. 

_ Ouais, il est là. Tu veux qu'on aille à son bureau ? 

_ Il faut faire sortir son téléphone avant de parler. On sait pas jusqu'où l'autre nous surveille. Mais j'ai une idée. 

Lentement, son collègue hoche la tête, conscient de la situation, et avant que quelqu'un ne leur demande ce qu'ils fabriquent dans le couloir, ils prennent ensemble la direction du bureau du supérieur. 
Prêt à balancer la nouvelle, Katsuki ajuste machinalement son t-shirt sur son ventre, défroissant le tissu martyrisé par sa sieste, et prépare d'ors et déjà ses phrases pour exposer son plan. 
Ne reste plus qu'à espérer qu'All Might le valide, puis qu'il soit viable et que personne ne vienne s'y opposer, le siège du conseil et de la DGSN restant décisionnaires de tout ce qui se passe dans les agences du pays. 

Enfin, toquant doucement contre la porte du bureau recherché, Kirishima y entre en premier, lançant un signe silencieux à son supérieur, qui n'a pas l'air de comprendre immédiatement son petit manège. 
Une grimace perplexe au visage, Toshinori arque un sourcil sans réagir, dévisageant son employé comme s'il avait fumé quelque chose de pas net, alors que ce dernier lui fait de grands signes de mains supposés mimer un téléphone portable.

La scène parait grotesque sur le moment, alors que les deux s'observent sans se comprendre pendant que Katsuki s'impatiente en retrait, zieutant la scène en soupirant de lassitude. 
Il faudra une demi douzaine d'essais infructueux avant que le chef d'agence ne sorte son téléphone de sa poche, et que Kirishima s'empresse de secouer ses bras dans tous les sens avant d'aller lui arracher l'appareil des mains. 
Et enfin, alors que RedRiot s'en va triomphant avec le portable du patron en direction du bureau qu'il partage avec Katsuki pour l'y déposer, GroundZero profite du moment pour faire quelques pas dans la pièce. 

_ Qu'est ce qu'il lui arrive ? s'interroge All Might en clignant plusieurs fois des yeux. 

_ Il est pas doué c'est tout. Mais il faut qu'on parle sans téléphone dans la pièce. 

_ Il y a un problème Katsuki ? 

Prenant son souffle en même temps que son élan, il avale sa salive avant de se lancer, appuyant son dos contre le premier mur venu pour soulager le poids de ses propres épaules. 

_ Mon portable est sur écoute. Je sais pas si c'est le cas pour d'autres membres de l'agence, mais je préfère ne pas prendre de risque. Le sourire espionne nos conversations. Et je pense qu'on peut peut-être s'en servir comme un avantage. Vous avez des nouvelles du conseil ? 

_ Euh. Ah- Attend, une chose à la fois s'il te plait. panique le chef d'agence, prit de court, en massant ses tempes. Tu penses que nos téléphones sont surveillés ? 

_ Le mien l'est, j'en suis quasiment sûr. Les votre je sais pas, mais on sait jamais.  Le sourire l'a révélé lui même en me parlant hier, il sait que je sais, ça complique un peu les choses mais y'a quand même moyen de s'en servir je pense. 

Tapotant le plateau de son bureau du bout des doigts, Toshinori se racle la gorge pour se donner une seconde de répit et de réflexion, croisant en même temps ses bras sous sa poitrine. 
Attentif à la suite de la discussion, il recule ensuite son siège sans faire grincer les roulettes, révélant davantage son abdomen rachitique et son corps fébrile. 

_ Je t'écoute. Le représentant du conseil devrait être là d'ici une quinzaine de minutes. Explique moi ce que tu veux faire. 

_ Le pousser à attaquer. 

_ Je te demande pardon ? 

Faisant craquer les articulations de ses mains comme pour s'apprêter, Katsuki décolle son dos du mur derrière lui, s'avançant de trois larges pas pour se pencher au dessus du bureau de son supérieur. 

_ On va lui faire croire qu'on pense avoir deviné le lieu et la date de sa prochaine attaque, en élaborant une fausse mission dont on laissera fuiter des informations en présence de nos téléphones. Il attaquera forcément ailleurs, en pensant nous piéger, mais c'est comme ça qu'on peut l'avoir. En montant le vrai plan, dissimulé derrière le premier, et dont on ne parlera qu'en comité restreint et en espace protégé. On va le pousser à aller là où il pense qu'on ne sera pas. Et on aura plus qu'à le cueillir sur place par surprise. 

_ Tu penses que ça peut fonctionner ? bafouille son supérieur perplexe qui sembler recevoir les informations trop rapidement pour tout assimiler d'un coup. Il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte et- 

_  Je pense qu'on s'doit d'essayer. De toute manière on a pas le choix si on veut tenter de progresser sur l'affaire.

Dubitatif, Toshinori tourne son regard vers la fenêtre de la pièce, observant le paysage extérieur tout illuminé en silence, évaluant la proposition de son employé avant de se prononcer. 

_ Ok. Je prend ta proposition. Je la transmet à Agoyamato quand il arrive, et si on a l'accord de la DGSN, on peaufinera ça en réunion au plus vite. En attendant, reste discret et n'en parle pas. ordonne le chef d'agence en triturant nerveusement ses ongles. Et va te changer, tu fais pas pro et il va encore en profiter pour te faire des réflexions. 

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Hello ! 

Bon, les chapitres de transition ne sont toujours pas mes préférés, et j'essaie de ne pas les rendre trop chiants et trop chargés pour vous non plus, histoire de ne pas vous donner l'impression d'être en train de lire un mode d'emploi 😅
Mais l'histoire avance bien, je suis à peu près ( à peu près hein ) dans mes estimations en ce qui concerne le nombre de chapitres, et pour le moment tout se passe bien. 

N'hésitez pas à me dire si vous êtes un peu perdu.e.s tout de même. Comme je l'ai déjà dit, c'est un style de fiction que je ne maitrise pas particulièrement, donc il se peut que des imperfections trainent ici et là. 

J'en profite pour dire que je ne vais pas tarder à me lancer sur un nouvel OS également 🥰 dont la couverture a été dessinée par une artiste que j'aime beaucoup beaucoup ( je vous laisse un peu de suspens, mais je donnerai évidemment son nom et son compte tiktok le moment venu 🥰) 

En attendant la suite, je vous embrasse 😘

Prenez soin de vous ❤

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