Pᴀᴘᴀ
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Son souffle grésille encore, résonne entre ses tempes, et les martellements dans sa poitrine cognent ses côtes comme autant d'agressions internes, frappant ses os sans interruption depuis les explosions qui ont ravagé l'espace.
Assit sur le toit, perché sur un immeuble qui tient encore à peu près debout, il ne trouve ni la force d'observer le décor, ni celle d'ouvrir les yeux sur ses propres mains, prisonnier de ses fautes et de sa culpabilité.
Ses jambes qui tremblent vibrent contre les tuiles, agitent ses muscles tendus qui se gavent subitement de crampes spontanées, et son ventre se tord violemment comme un torchon, que l'on essore grossièrement en l'enroulant sur lui même.
Accentuée par les odeurs de fumée et de poudre, mélangées aux parfums de la pluie sur le goudron chaud, la nausée lui attrape la gorge, l'enserre et la brûle péniblement, remontant jusqu'à sa langue et piquant dans sa mâchoire pour soulever son cœur.
Le visage toujours planté dans ses paumes, il serre les dents pour s'interdire de vomir ici, en pleine mission et devant sa collègue, qu'importe l'ampleur de l'échec, il doit avant tout se reprendre et redresser la nuque.
Autour de lui, l'agitation étouffée par l'écho de la détonation parvient progressivement à ses tympans sifflants, coulant sur ses oreilles douloureuses pour lui rappeler que, en bas, des hommes et des femmes restent en danger.
Les civils, à travers les rues, hurlent aux fenêtres de leurs voisins pour chercher des signes de vie, là où d'autres tentent de fuir les gravats fragiles pour s'éloigner du danger pourtant omniprésent.
Quelques pleurs d'enfants surgissent par dessus les cris, des appels au secours parmi des centaines d'autres, et toujours cette odeur de feu menaçante qui navigue entre les constructions.
Il doit agir et réagir, parce que son incompétence est responsable de cette situation, coupable d'avoir poussé la ville dans ce chaos, il faut impérativement qu'il se ressaisisse maintenant, et qu'il porte secours à ses propres victimes.
_ Katsuki ! le surprend la voix d'Ochaco tout près de lui.
Semblant essayer de l'interpeller depuis un long moment, elle s'agite à ses côtés et bondit sur ses genoux quand il relève enfin la tête, dévoilant son visage tâché de cendre et de quelques filets de sang.
Des petites blessures, dont il ne ressent même pas la douleur, écorchent son visage, au dessus d'une pommette ou près d'une arcade sourcilière, et la poussière qui s'engouffre dans les plaies ne tardera pas à les infecter s'il ne fait rien.
_ Il faut qu'on bouge. reprend-elle, le souffle court et les cheveux abimés par le feu. On doit se rapatrier à l'agence centrale.
_ Hein ? bégaie t-il en plissant le front. Y'a encore du boulot en bas, on peut pas-
_ Nos équipes sont trop fragiles. La moitié d'entre nous est blessée, et les secours doivent intervenir. D'autres héros prennent la relève, et les métropoles de la région nous envoient des hommes en renforts. Nous il faut qu'on sorte de là et qu'on fasse le bilan de nos groupes.
Si elle ne criait pas, pour passer par dessus le son des crépitements incandescents et l'affolement de la foule, pour sûr qu'il ne l'entendrait pas, alors qu'elle force sur sa voix déjà cassée pour se faire comprendre.
Son casque échoué plus loin sur le toit, brisé et hors d'état, elle n'essaie même plus de dégager les mèches de cheveux qui croulent sur son visage, aplatis par la pluie, et les pointes brûlées par l'explosion.
Sur son corps, son costume s'est ouvert à plusieurs endroits, le tissu carbonisé et retrempé dans la foulée colle à ses petites plaies, alors qu'elle tend ses mains en avant pour saisir celles de son collègues.
_ N'utilise pas ton alter, dit elle en se penchant à son oreille. Les bruits de détonation risquent de faire paniquer les civils en bas. Je m'occupe de nous sortir de là.
En y repensant, il voit ça comme un comble, lui et son alter explosif, capable de maitriser la nitroglycérine du bout des doigts, se fait malmener tel un pantin par des détonations artificielles, lancées par un type aux pouvoirs inconnus.
Peut-être est-ce là une autre forme de provocation, une façon parmi d'autres de jouer sa supériorité, de prouver son génie et sa manière de contrôler les autres comme on manipulerait des poupées de chiffon.
Sans son casque de protection, et privée de certains points de pression permettant de limiter l'effet de son alter sur son propre corps, Ochaco doit subir les nausées et les secousses de son estomac quand elle défie la gravité.
Malgré tout, grimaçant et retenant dans sa gorge des envies de vomir, elle emmène Katsuki avec elle dans son déplacement surhumain, survolant les bâtiments effondrés et encore chauds, jusqu'à pouvoir poser le pied sur une zone à peu près stable.
Et Katsuki, coupé de son oreillette précédemment arrachée, ne sait plus rien de la situation dans les autres équipes, regrettant après coup de s'être détaché de son équipement radio alors qu'il ne peut plus s'assurer de l'état de ses collègues.
_ Ochaco, où sont les autres ? demande t-il doucement pendant qu'il peine à trouver son équilibre.
Ses deux jambes encore tremblantes, il prend appui contre un mur fissuré pour ne pas retomber sur ses genoux, plisse les yeux pour stabiliser le sol en dessous de lui, et se concentre sur sa propre respiration en forçant son dos à se redresser.
Le feu dans la gorge et du plomb dans le ventre, il se sent comme une pierre mal fendue, incapable de tenir droite sur son socle tranché.
Sa collègue, tout en le regardant faire, tend l'oreille pour écouter les dernières transmissions de la radio, analysant les informations avant de les lui retranscrire.
_ On attend des secours pour Momo, elle est coincée sous un éboulement, et Mina ne tient plus debout, il semble que ses jambes soient cassées. Denki a rejoint l'agence centrale déjà, avec Shoji et Tokoyami. Eijiro et Tenya restent auprès des blessés. Une équipe va partir à la recherche de Kyoka, et Tetsu se charge d'aller parler à Shoto, Endeavor va l'accompagner également.
Prit d'un violent vertige, il s'agrippe un peu plus fort à la paroi instable tout en baissant la tête, mordant l'intérieur de ses joues pour ne pas pleurer comme un enfant perdu.
Ses yeux le piquent, et la cendre qui se glisse entre ses cils ne l'aide pas tout à fait, faisant rougir sa sclère à mesure que la fumée s'y frotte par dessus le marché.
Son cœur peine à reprendre un rythme normal, malmené par l'angoisse et le chaos, blessé par l'erreur dont il s'estime responsable, et crispé par la suie qui entre dans ses poumons malgré lui.
_ C'est de ma faute. susurre t-il en tanguant légèrement sur la droite.
_ Dis pas de bêtises, personne ne pouvait prévoir que ça se passerait comme ça. A ta place, on l'aurait pas vu venir non plus. Et t'es pas tout seul, c'est pas ta responsabilité.
Secouant la tête, il refreine ses pensées, songeant à la plaque en fonte sagement posée sur la table de son appartement, et dont il n'a parlé à personne.
A sa place, d'autres auraient sans doute réfléchi autrement, et sa culpabilité lui apparait réelle et transcendante, en réalisant, chaque seconde un peu plus, les conséquences sa propre mauvaise décision.
Mais, tiraillé de honte, il n'en dira pas plus à sa collègue, puis priera pour que personne ne découvre la preuve cachée.
Peut-être devrait-il même envisager de la détruire.
_ Aller, viens. insiste t-elle après un moment.
En le ménageant tout de même, elle s'empresse de l'entrainer avec elle, saisissant son poignet pour se diriger ensemble vers les locaux de l'agence.
Passé la frontière centrale de la ville, et outre la place publique complètement dévastée, la zone est de Musutafu tient encore debout, et les civils s'y agglutinent pour fuir les ravages du côté ouest.
Les bâtiments de Yuei, eux aussi, s'effondrent sur eux-mêmes, malgré le champs protecteur de l'établissement qui a permis de limiter les dégâts, il n'en reste pas moins que le lycée devra fermer ses portes au moins une semaine entière pour se remettre de l'explosion souterraine.
Ici, les routes demeurent en un seul morceau, bien que prises d'assaut par la foule, et le bruit des pas par centaines raclent fermement le bitume, trahissant des éclats de sol coincés sous les semelles et l'empressement paniqué de la population.
Au milieu d'eux, Katsuki se sent comme un coupable qu'on accompagne à l'échafaud, suivant docilement sa collègue sans rien dire, la tête basse pour limiter les contacts visuels autour de lui.
La pluie continuant de leur tomber dessus, ruisselant contre les trottoirs et créant de larges flaques sur leur chemin, il sent sa peau frémir progressivement, rafraichie trop brutalement juste après la brûlure, alors que les gouttes remplissent son costume imbibé.
Puis, alors que le bâtiment de l'agence centrale se dessine devant eux, Ochaco s'arrête à quelques mètres pour se tourner vers son collègue, prend son souffle en levant les yeux vers le ciel, puis éponge ses lèvres trempées.
_ J'ai du nouveau sur la radio. Je vais devoir la couper en entrant, alors laisse moi juste deux minutes pour écouter ça.
Concentrée, elle bouge ses pupilles au gré des informations qui lui parviennent, devant un Katsuki désireux d'en connaitre la teneur, alors qu'il la regarde hocher la tête par moments, plisser le front d'autres fois, puis soupirer lentement.
Enfin, une ombre de désarroi dans les iris, elle cherche difficilement ses mots derrière les larmes qui menacent sa voix, un sanglot destructeur dans la gorge pour la ralentir.
_ Les secours disent que le cœur d'Hanta bat toujours, même s'il est en état très critique. Mais son corps est décharné, et il a subi des dommages crâniens importants alors ... la décision de le maintenir en vie ou non dépendra de l'avis de ses proches. Shoto est en chemin vers l'hôpital. Ils vont le brancher en attendant d'avoir une décision. Il va falloir choisir s'ils considèrent que c'est une vie de rester comme ça, ou s'ils vont le laisser partir.
Sans bouger, il la dévisage en se pinçant les lèvres, ravalant ses propres pleurs quand bien même il voudrait tomber lourdement dans les premiers bras venus pour se vider de son eau, puis hoche difficilement la tête.
La nuque raide, et le crâne semblant peser huit tonnes et de demi, il s'évertue à ne pas perdre l'équilibre, à inspirer puis expirer, priant pour que ses défenses ne l'abandonnent pas une fois dans les locaux de l'agence centrale.
Face à lui, Ochaco peine aussi à rester solide, frottant ses yeux contre ses mains couvertes de suie boueuse, et sa voix se brise entre ses dents quand elle tente de se ressaisir.
_ Il faut .. On doit terminer notre travail. Ca va aller .. hein ? Ca va aller ...
Fébrile et silencieux, Katsuki ferme simplement les yeux pour effacer cette image de sa collègue salie et en pleurs, elle qu'il connait pourtant si forte.
Personne ne devrait jamais vivre ça.
Personne.
_ Viens, on y va. termine t-elle en essuyant ses dernières larmes.
Enfin, en entrant dans le bâtiment, elle débranche sa radio tout en maintenant la porte ouverte, profite de l'abri nouveau pour essorer ses cheveux directement sur le sol, puis retire ses bottes remplies d'eau.
Tant pis si elle se pointe pieds nus à une réunion, elle doit absolument retirer ces horreurs pleines de flotte.
Derrière elle, Katsuki abandonne ses bracelets grenadiers dans le hall sans se soucier de leur sécurité, parce qu'il s'agit là du cadet de ses soucis, avant d'étirer ses bras allégés devant lui pour dégourdir ses muscles.
Quelques éclats de voix leur parviennent depuis la grande salle de réunion, des chefs d'agence pour beaucoup, quelques collègues et, entre deux questions, Katsuki reconnait le timbre détestable du représentant du conseil externe.
Il fallait se douter qu'il se pointerait au plus vite, missionné en urgence par la DGSN, pendant que les hauts placés de la société se pavanent probablement en toute sécurité dans des appartements hors de la ville.
Il les imagine même très bien en train de boire tranquillement un café en attendant des retours de tous leurs larbins.
Sans volonté, vidé de toute énergie et coupé de sa détermination, il entre finalement en premier dans le large bureau, ouvrant la porte en grand, presque à la volée, pour apparaitre subitement dans la réunion sans prendre la peine de s'annoncer.
Dans son dos, et irradiant de sa présence rassurante, Ochaco le suit de près sans se faire remarquer, se contentant de marcher dans ses pas jusqu'à atteindre les abords de la table.
Le stress, l'angoisse et le chaos maintenant tout le monde droit et tendu, les chaises demeurent toutes inoccupées, et les héros se tiennent debout les uns face aux autres.
Avec la pluie et le nuage qui obscurcit le décor, la pièce entière se couvre d'une ambiance particulièrement lourde et très lugubre, aux relents dramatiques et inquiétants, les respirations de chacun n'en résonnent alors que plus fort entre les murs muets.
Démunis et désemparés, plusieurs chefs d'agence observent l'arrivée de Katsuki et sa collègue, All Might reste silencieux, à côté d'un GunHead qui en a retiré son masque de fer, et l'absence notable d'Endeavor rappelle à tout le monde la violence des dégâts humains.
Un peu plus à droite, Denki, la bouche cousue, baisse simplement la tête, à l'instar de ses compagnons d'armes, s'enfermant tous dans un gouffre sans parole angoissant et étourdissant.
_ J'attendais votre arrivée, GroundZero. prononce sans délicatesse le représentant du conseil externe.
Dans son costume à cravate habituel, tout propre et les mains blanches de tout incident, il croise ses bras sous sa poitrine en jetant sur lui un regard lourd d'accusations, lui susurrant déjà des menaces pour la suite.
_ Nous étions en train de parler de l'échec monumental de cette intervention, continue t-il sans se défaire de sa confiance. En fait, nous cherchions surtout comment le sourire a pu connaitre avec tant de précision l'emplacement des équipes ainsi que l'organisation de votre mission.
Encore bouleversé et perturbé que les grésillements résiduels dans ses tympans, Katsuki l'écoute parler sans lui donner de réponse, le laissant poursuivre tout seul son discours en attendant de connaitre la suite.
_ C'est quand même très précis, poursuit-il alors, et les détonateurs ont de toute évidence été mis en place avant votre arrivée sur les points d'intervention. Il va de soi que le sourire a eu accès à des informations détaillées. Pourtant, ma collègue du conseil interne assure que l'enquête interne n'a démontré aucun transfert d'informations parmi les membres des agences. Les interrogatoires n'ont levés aucune suspicion, et nous en arrivons à la conclusion qu'aucune taupe ne se trouve dans nos rangs.
_ Katsuki, intervient Toshinori sans demander l'autorisation, on ne veut pas t'accuser tu sais, c'est simplement-
_ Laissez moi terminer je vous prie.
Sévère, le représentant reprend les rennes de sa déclaration, alors que le regard inquiet et attristé d'All Might n'inspire rien de bon à Katsuki.
Ses muscles se tendent instantanément, pressentant d'ici que la suite ne lui fera pas plaisir du tout, et il doit se forcer à avaler sa salive pour ne pas s'étouffer avec au fil des secondes qui l'angoissent.
_ A notre connaissance, la seule personne en contact avec le sourire, c'est vous, GroundZero.
_ Et ? tente Katsuki qui s'évertue à masquer le stress qui ronge ses os. Vous comptez m'accuser de lui avoir transmis mon propre plan ?
_ Pas exactement. assure le représentant en décroisant ses bras. Je fais confiance aux déclarations de votre supérieur et aux conclusions de l'enquête interne. En revanche, je ne peux que supposer que des informations ont transités entre vous, d'une manière involontaire peut-être. Si je m'en tiens à vos propres transmissions, vos conversations avec le sourire sont quasiment quotidiennes, et l'erreur professionnelle m'apparait comme la solution la plus évidente. Qui plus est, All Might a simplement demandé des rapports retranscrits de vos conversations, mais je constate que vous ne fournissez jamais de preuves ou de documents. Rien ne peut me prouver que vous n'avez pas, inconsciemment peut-être, orienté le sourire à travers vos échanges.
Désormais, un silence anxiogène diffuse une infinie crispation à travers l'espace, figeant toute l'assemblée sur place, les yeux tournés à l'unisson vers Katsuki, qui n'en revient pas des mots du représentant.
Ouvrant la bouche, battant des cils, et cherchant des mots qui n'existent pas pour exprimer sa colère et son désaccord, il peine à conserver sa propre respiration, la poitrine bloquée par le poids de son désarroi.
Dans son vente, un monstre de fureur griffe ses entrailles et s'agite dans toutes les directions, lui hurlant de ne pas se laisser faire, mais sa culpabilité lui rappelle en même temps qu'il ne peut pas nier être en partie responsable des événements.
_ Je ne lui ai transmis aucune information, volontaire ou non. se défend-il malgré tout après trois bonnes minutes de flottement.
_ Toujours d'après les déclarations de votre chef d'agence, cette affaire a l'air de beaucoup vous travailler, au point de ne plus dormir chez vous, et de venir enquêter même pendant vos jours de repos. La fatigue entraine le manque de vigilance, et votre investissement trop important dans cette histoire me laisse penser que vous ne faites pas preuve de suffisamment de détachement et de recul. C'est pour quoi nous avons décidé de prendre des mesures, sur les recommandations de la DGSN, et avec l'approbation d'All Might.
Fronçant les sourcils, le cœur battant à tout rompre et la furie au bord des lèvres, Katsuki se prépare presque à attaquer en serrant les poings, avant de sentir la pression délicate de la main d'Ochaco sur son épaule.
Posément, elle murmure des appels au calme près de son oreille, lui assurant que tout ira bien et qu'elle ne le laissera pas tomber quoi qu'il advienne, espérant l'apaiser suffisamment pour qu'il ne pète pas un câble sur place.
Alors il fait de son mieux, contracte les abdos et ferme la bouche, ses dents grincent les unes contre les autres, et ses jambes tremblent, mais il se maintient droit et respectueux, le menton relevé sans prononcer le moindre mot.
_ Nous allons confier la direction de cette mission à un collectif de héros choisis et recrutés pour leur capacité de prise de décisions et leur maitrise des situations. Une équipe stable sera rétablie pour travailler sous leurs ordres, en conservant le groupe que vous avez formé et en remplaçant celles et ceux qui vont devoir être mis en accident du travail pour les prochaines semaines. Puis, nous allons investir votre ordinateur, afin de fouiller les conversations que vous avez eu avec le sourire, nous imprimerons toutes les preuves avant de vous le rendre, et tenterons d'entrer en contact avec lui par un autre moyen. Pour finir, nous estimons qu'il est nécessaire pour vous de prendre de la distance avec cette affaire et de vous reposer, afin de réfléchir à la qualité de votre travail et vous ressaisir pour l'avenir. GroundZero, et jusqu'à nouvel ordre, vous êtes mis à pied.
Et en définitive, il ne sait même pas s'il doit rétorquer quelque chose ou non, tenter de se défendre ou bien simplement sortir de la pièce sans demander son reste.
Contredire ou débattre n'arrangera certainement pas sa situation, la décision arrêtée de la DGSN demeurant strict et claire peu importe son avis personnel sur le sujet, et de toutes manières, la puissance de son désarroi le clou littéralement sur place.
Les bras le long du corps, trempé et coupable, humilié devant l'auditoire et renvoyé chez lui comme un cancre, il ose à peine ouvrir la bouche, scander, ou même soupirer.
Autant fermer sa gueule, rentrer s'enfermer dans son appartement, et attendre que la DGSN trouve dans son ordinateur toutes les preuves de son mauvais boulot auprès de Onebrain.
Même si seuls les messages du sourire apparaissent, ses réponses suffisent à comprendre la nature peu professionnelle de leurs échanges, et le manque de trace des communications de Katsuki ne fera que les conforter dans leurs doutes, certainement.
Alors, malgré la colère, le déni, la fatigue, la culpabilité, le froid, la pluie, la détresse et l'impuissance, il se contente de ne rien répondre au représentant du conseil, tournant simplement son regard vers Toshinori, qui semble ne plus savoir sur quelle jambe se tenir.
Sans doute prit de honte, alors qu'il n'a pas soutenu son employé, préférant confirmer les suspicions d'incompétence, le héros numéro un pince ses lèvres en évitant son regard, laissant à Katsuki tout le loisir de déguster la gêne et le silence.
_ Vous n'avez pas le droit de le mettre dehors sur des suspicions ! s'investit tout à coup Ochaco en faisant un pas en avant. Jusqu'ici, Katsuki a très bien mené les réunions, et aucune enquête ne prouve qu'il a commis des erreurs.
_ La décision vient du sommet. assure le représentant. Et la DGSN n'a aucune permission à demander. La mise à l'écart de GroundZero est déjà actée, et aucune contestation ne sera prise en compte.
Furieuse, et assurant la défense de son collègue, elle secoue la tête en plissant le front, affrontant sans peur le regard du représentant, prête à ne pas à en démordre quelque en soit le prix.
Dans ses yeux, le désaccord et l'incompréhension brillent de détermination, durcissant tout son visage d'une expression forte et autoritaire, et même avec les cheveux mouillés et collants, son costume dévasté et de la suie sur les joues, Ochaco impose son caractère franc devant toute l'assemblée.
_ Vous n'avez aucune idée du trav-
_ Laisse tomber. la coupe Katsuki en posant une main sur son épaule. Te fatigue pas.
Puis, silencieusement, il la remercie malgré tout par un regard contrit et un faux sourire forcé, inspire bruyamment avant de souffler lentement, et fait volte face pour quitter les lieux, abandonnant derrière lui toute l'équipe qui ne peut que le regarder disparaitre derrière la porte.
Quitte à être foutu, autant ne pas se débattre.
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Hey !
Je vous l'accorde, on vient de passer deux chapitre bien sombres, mais ils étaient nécessaires pour permettre la suite de l'histoire.
Katsuki n'est clairement pas en train de vivre sa meilleure vie, mais la fiction est encore loin d'être terminée, et j'espère d'ailleurs que vous continuerez de l'apprécier jusqu'à la fin 🥰
Le prochain chapitre va ouvrir de nouveaux éléments, que j'ai hâte de retranscrire, et en l'attendant, je vous embrasse fort fort fort 😘
Prenez soin de vous ❤
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