Hᴏᴛᴇʟ

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↳ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ éɴdeιхι -- HσтeƖ


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Dans le silence de la forêt, et de l'opération qui se veut discrète, le portail vient d'être forcé, s'ouvrant malgré lui devant les héros en mission. 
Un léger grincement s'échappe de ses vieux gonds, le cadenas fraichement brisé pend contre la grille, se balance d'un côté et de l'autre comme pour manifester sa défaite, Eijiro le regarde une seconde sans parler. 
Le corps tendu, le regard alerte, il pince néanmoins ses lèvres en signe d'appréhension, et de l'angoisse qui se déploie insidieusement sous les airs professionnels qu'il s'efforce de conserver.. 
Derrière lui, Kaori pose une main sur son épaule, parlant sans se faire entendre des autres, comme s'il cherchait à lui donner un avantage sentimental quelconque. 

_ J'ai ressenti une vibration électronique. dit-il calmement. Il doit y avoir un capteur quelque part, ils savent qu'on a franchi le portail. Ils vont nous attendre. 

Eijiro prend une large inspiration, lève les yeux sur le chemin mal détaillé qui s'ouvre devant lui, avant de souffler lentement et posément, cherchant le calme dans la fusion de ses émotions difficiles à encaisser. 
Katsuki ne se trouve plus très loin de lui et, en sus de ça, est conscient de leur arrivée prochaine, quand bien même il ne s'attend peut-être pas à se retrouver en face de son éternel collègue. 
La rencontre à venir s'annonce plus douloureuse que périlleuse. 
Son cœur se serre, il suffoque un peu dans sa propre poitrine, les larmes veulent l'agresser, il doit faire beaucoup d'efforts pour les retenir. 

Il refuse de se battre contre celui qu'il a toujours secrètement aimé, tout comme il ne s'autorisera pas à lui faire de mal de quelque manière que ce soit. 
Tout ce qu'il souhaite, et il se battra pour y parvenir, c'est le ramener à la raison, et près de lui, le faire revenir dans le bon camp, ne plus jamais le laisser se perdre de l'autre côté de la frontière. 
Dieu sait qu'elle relation il entretient alors avec le sourire, RedRiot n'est d'ailleurs pas sûr de vouloir le savoir, même conscient qu'il le découvrira sûrement à ses dépends le moment venu. 
Son imagination opère tout un tas de spéculations soudaines, des scènes gênantes se créent à son esprit, et il doit fermer les yeux une demi seconde pour les chasser. 

Autour de lui, la grande équipe se déploie sur le chemin, avançant en formation stratégique pour parer à une potentielle attaque pouvant venir de n'importe où, toutes les attentions se rivent sur l'environnement. 
Du ciel, du sous-sol ou de derrière eux, n'importe quoi pourrait leur tomber dessus d'une seconde à l'autre, la concentration demeure leur règle première pour ne pas prendre de risques mal gérés. 
Eijiro, en seconde ligne aux côtés de son nouveau binôme, observe les trois personnes qui évoluent devant lui, en tête de file.
Une femme et deux hommes, dégageant une aura de leader, tous vraisemblablement prêt à attaquer dès que l'ordre leur sera donné dans l'oreillette. 

D'ailleurs, celle ci grésille doucement, et la voix de Koji les interpelle. 

«Je vous rappelle que je les veux vivants tous les deux. GroundZero doit répondre de sa trahison, ne lui faites pas de mal. La justice se chargera de lui délivrer une sanction adaptée. Pour l'autre, vous pouvez user de la force pour le neutraliser si besoin, mais ne mettez pas sa vie en danger pour autant.»

Personne ne répond, tous gardant le silence pour conserver leur discrétion, mais l'information circule correctement, les ordres restent les ordres, ils seront suivis à la lettre aussi longtemps qu'ils demeureront inchangés. 

_ Kao. murmure une voix en première ligne. On en est où ? 

A l'avant, l'unique femme du trio se retourne vers le susnommé, semblant le connaitre et avoir déjà travaillé avec lui, et Kaori hoche la tête en s'arrêtant de marcher. 
Fermant les yeux, pliant ses jambes pour effleurer le sol, il respire tranquillement à trois reprises, attentif à ce que lui renvoient ses sens, avant de se relever calmement. 
Levant la tête vers sa collègue, avant de tourner le regard vers Eijiro, il durcit son expression pour faire transparaitre l'importance de ses déclarations. 

_ Il faut qu'on dévie légèrement vers l'Ouest. il pointe du doigts une direction précise pour accompagner ses paroles. On est à moins d'un kilomètre d'eux. Environ huit cent cinquante mètres je dirais. Ils sont calmes, je ne perçois pas de grande agitation. 

La collègue de première ligne, une jeune femme d'à peine trente ans, les cheveux roux et noués en une queue de cheval, incline le menton en resserrant les lanières de son costumes sur son abdomen. 
Toute vêtue de gris, dans un ensemble cintré mais peu moulant, de solides appareillages métalliques maintiennent son dos et ses épaules, semblant permettre à son corps de mieux supporter la charge de son alter quand celle ci le déploie. 
Sur son visage à peine marqué, se dessine un nez droit, une bouche fine et sérieuse, ainsi qu'une paire d'yeux profondément clairs. 
Aussi, sa stature, aussi petite soit-elle, bien plus basse que ses collègues masculins, révèle une dame au fort caractère, de celles qu'il ne vaut mieux pas contrarier. 

Sur les informations de Kaori, l'équipe entière détourne légèrement sa trajectoire pour s'accorder avec leur destination, continuant ainsi d'avancer vers le duo qu'ils recherchent, déterminés à en découdre avec eux pour enfin ramener le calme sur le pays. 
Sous leurs pas, les feuilles craquèlent, voltigent ici et là sur leur passage, et le vent dans les arbres accompagne leur progression, couvrant le bruit de leur présence entre eux. 
Néanmoins, Eijiro le sait désormais, ils ne les prendront pas par surprise pour autant, les détecteurs du portail leur ont déjà indiqué leur arrivée imminente. 
Et si, comme Kaori l'affirme, ils reste malgré tout calmes et peu agités, alors il en devine facilement que quelque chose se prépare de leur côté. 

Il ne leur reste plus alors que l'avantage du nombre, et pour Kirishima, la possibilité de ramener Katsuki par les sentiments, sans avoir la moindre idée de l'influence que peut avoir ce Izuku sur lui. 

_ Tu la connais ? reprend Eijiro en s'adressant à Kaori, pointant du doigt la femme devant eux en murmurant.  

_ J'ai déjà travaillé plusieurs fois avec elle. C'est une commandante par nature, je te déconseille de lui passer devant, surtout si ça te met en danger. Elle serait capable de t'en rajouter une couche pour la punition. 

_ Elle a l'air ... 

_ Elle fait peur comme ça je sais. ricane Kaori en secouant la tête. Mais c'est avant tout une leader, son but est de réussir ses missions et de ramener tout le monde en un seul morceau. Et puis .. Maddie reste une femme. J'ai toujours pensé qu'elles ont un instinct de plus que nous. 

Sur ses paroles, Eijiro prend le temps d'observer son nouveau binôme, sa coupe de cheveux en undercut, le chignon maitrisé qui retient le reste de ses mèches, et son regard gris élancé vers l'avant. 
Il porte toujours sur lui cette allure de guerrier des montagnes, avec ses rangers et ses cicatrices, son visage légèrement bronzé et son menton bien droit aussi, mais son essence évolue en lui parlant. 
C'est un protecteur, en plus d'un aventurier. 

_ Au fait .. rembraye Eijiro comme pour changer de sujet. Pourquoi porter le prénom de ton frère ? Il a un rapport avec ta vocation ? 

Semblant chercher par où commencer, ou bien mettant de l'ordre avant ses mots pour s'exprimer le plus clairement possible, Kaori coiffe symboliquement son chignon déjà parfaitement serré. 
En levant les bras, les manches de son haut glissent légèrement, révélant un peu plus largement ses cicatrices, profondes et déformantes. 
Puis, en soupirant, il baisse la tête pour parler discrètement, se rapprochant très légèrement de Kirishima pour mieux se faire entendre. 

_ Mon prénom à moi, c'est Isao, mais s'il te plait je préfère qu'on continue de m'appeller par le nom de mon frère. C'est devenu une habitude. Quand je suis né, Kaori avait déjà trois ans, c'était lui l'ainé. J'ai grandi avec lui, c'était un gamin optimiste, et quand j'avais des soucis à l'école plus tard, il me raisonnait toujours. Moi, j'avais pas particulièrement l'intention de me tourner vers la voie héroïque, c'était pas tellement mon délire. C'était son rêve à lui. 

Marquant une pause, il avale sa salive, humecte ses lèvres, cherche la suite au fond de sa poitrine. 
Eijiro le regarde sans intervenir, observant simplement son expression évoluer à chaque seconde au rythme des souvenirs qui lui reviennent en mémoire. 

_ Mais Kaori est né avec un paquet de problèmes. Ses jambes ne fonctionnaient pas vraiment, il n'a jamais réellement marché, je l'ai toujours connu en fauteuil roulant. Il avait une défaillance rénale aussi, une malformation cardiaque, et une hypercyphose. Les médecins ne se sont jamais prononcés sur l'origine de son handicap, mais c'était comme ça et on ne pouvait rien y faire. On a même jamais su s'il avait un alter ou non, puisque même s'il en possédait un, son corps ne pouvait pas le générer. Il était fragile sur tous les plans. J'avais treize ans quand il est mort de sa maladie. 

Il se tait une seconde, relève le menton pour surveiller sa trajectoire, balaie du regard le décor environnant, avant de pencher à nouveau sa tête, scrutant encore le sol. 

_ Ca lui tenait vraiment à cœur de s'imaginer devenir un héros, malgré sa situation. Alors je l'ai fait en son nom. C'est tout. 

Muet, Eijiro ne trouve rien à répondre. 
La volonté et les choix du héros guerrier le laissent stupéfaits, et il lui semble qu'aucune parole ne saurait transmettre l'admiration qu'il ressent à son égard en cet instant. 
Aussi, quand il pense à ses cicatrices, et à la vie terriblement dur qu'il a l'air de se trainer derrière lui, il devine que son existence se compose de drames et de deuils, de souffrances, de regrets. 
Rien dans le parcours de cet homme ne l'a aidé, pourtant, il porte à travers son regard cette puissance mentale, la détermination de ne pas s'éloigner de la promesse non prononcée qu'il a faite à son frère. 

_ C'est pour ça que tu n'as rien lâché même si tu avais un alter qui ne de te destinait pas à devenir un héros ? 

_ Entre autre. Je suis têtu aussi, ricane doucement Kaori. Ca ne m'a pas toujours apporté que du positif d'ailleurs. ajoute t-il en jetant un oeil à ses cicatrices. 

_ Qu'est-ce qu'il s'est passé ? 

Il ne sait pas vraiment s'il peut se permette de l'interroger de la sorte, mais la curiosité crépite à son ventre, lui faisant presque oublier qu'une lourde échéance approche. 

_ Disons que .. Je me suis entêté à vouloir sauver un ami qui ne voulait pas être sauvé. Il était plein de rage et de vengeance, et je croyais pouvoir l'arrêter à moi tout seul. Et j'avais beau être à moitié mort, j'en démordais pas ... Et puis quelqu'un est venu me récupérer dans ma folie. conclut-il en pointant la première ligne du menton

_ Maddie ? 

_ Elle a fait ce qui devait être fait. J'ai cru lui en vouloir au début, mais j'ai compris plus tard. Elle avait même pas tout à fait vingt-cinq ans à cette époque, mais elle savait déjà prendre des décisions difficiles avec beaucoup de sérénité. C'est pour ça que je lui fais confiance. On bosse pas dans la même agence, mais on s'est déjà retrouvé plusieurs fois sur des missions en commun, et c'est aussi une amie en dehors du boulot. 

Soudain, Kaori cesse de parler et d'avancer, stoppant la marche des lignes derrière lui, et la première file se retourne également, fixant le héros à l'alter sensoriel d'un air absolument sérieux. 
A côté de lui, Eijiro le dévisage en fronçant les sourcils, voyant son expression se faire tout à coup plus stricte, tandis que son regard s'emplit de gravité. 
Comme pour se confirmer à lui même ses propres pensées, le guerrier plie encore ses genoux, presse le sol, pince ses lèvres, plisse le front. 

_ Ils sont là, leur planque doit se trouver derrière ses arbres. avertit-il en pointant une ligne de tronc de son index. 

La respiration d'Eijiro se perd à nouveau, elle accélère subitement, tout refait surface d'un seul coup. 
Le moment arrive, Katsuki est si près de lui, dans moins de cinq minutes il lui fera face, et l'heure viendra de jouer le tout pour le tout, l'erreur ne lui sera pas permise. 

_ Merci Kao, intervient Maddie en se rapprochant du groupe. On resserre les rangs, tout le monde avance en bloc, je ne veux voir personne isolé et facile à atteindre. J'ouvre la marche, restez derrière en formation serrée. Je contacte la DGSN et on se remet en route dès que l'ordre est donné. 

Elle s'écarte d'un pas, plaquant sa main contre son oreillette pour transmettre les dernières informations, laissant le temps au groupe de se préparer et de s'installer. 
Certains déploient une partie de leurs alter pour se mettre en place, Kaori pose ses mains sur ses armes, prêt à les dégainer à la seconde, et Eijiro n'entend plus ce qu'il se passe autour de lui. 
Par automatisme, il se range dans la mêlée, mais ses pas ne lui répondent plus, ses jambes flageolent, ses bras tremblent, ses mains transpirent. 
Il cherche la force de son alter pour durcir son corps, mais rien ne vient, comme s'il venait subitement de le perdre, la concentration lui fait défaut et ses angoisses l'empêchent de générer une quelconque force. 

La sensation d'une sueur froide lui glace le front et le dos en même temps, ses épaules souffrent de leur propre poids, et puis la panique s'empare de lui, il sent son cœur s'emballer, cogner, percuter ses côtes, déchirer sa poitrine. 
Son regard se braque vers le sol terreux, sur les feuilles tombées qui recouvrent les racines, il doit maintenir son souffle mais il n'y parvient pas. 
Tout remonte trop vite, les souvenirs, les sentiments, les blessures amoureuses, la peur, la dévolution, l'échec et encore la peur. 
Même une larme se pointe contre ses cils, elle le menace comme un agresseur invisible contre lequel il ne peut rien. 

_ Eh. 

Une main atterrit sur son épaule, il relève la nuque si brutalement que ses vertèbres grincent, mais la voix de Kaori atteint ses oreilles sourdes, il parvient à cligner des paupières et à déchiffrer son visage. 
Son expression parait bienveillante, attentionnée et protectrice. 

_ Respire. Je reste à côté de toi, évite d'agir impulsivement. Je sais que ça va être dur, mais je veille à ce que tu déconnes pas. Concentre toi sur l'autre gars, ne regarde pas GroundZero, c'est pas le même combat. Et si tu peux plus respirer, fais moi signe. 

Alors, quand l'ordre revient dans leurs oreillettes, que le départ sonne enfin, et que le groupe se met à progresser comme un seul homme à travers la rangée d'arbres, Eijiro avale sa salive et ouvre la bouche pour mieux chercher de l'air. 
Ses propres pulsations cardiaques résonnent à travers tout son corps, il ne perçoit plus rien d'autre que l'agitation de l'intérieur de son corps. 
Coincé entre la première et la troisième ligne, tous guidés par Maddie, seule au front du cortège, il tente d'écarter ses côtes pour mieux déployer ses poumons, ne pas mourir d'asphyxie dans sa propre gorge. 

Puis, quand une grange apparait subitement devant eux, avec une camionnette garée devant, les pas du groupe ralentissent pour s'avancer avec précaution. 
La porte de la maisonnette reste fermée, les fenêtres ne montrent rien de particulier, mais l'ambiance qui émane de la scène ne présage rien de simple. 
Une feuille craque, Maddie fait un signe silencieux de la main, l'équipe reste en position de défense.
Eijiro inspire une dernière fois. 

Enfin, ils se retrouvent tous nez à nez avec la porte, Maddie lève une main pour leur intimer de rester immobiles et de la laisser faire, tandis qu'elle semble armer son bras. 
Son dos se raidit, sous sa peau, ses muscles semblent se changer en acier, gonflant ses courbes jusqu'à déformer la structure de son épaule. 
Elle lève la tête, et cogne son poing inhumain contre l'ouverture, qui s'effondre en même temps qu'une partie du bâtiment, la charpente avec, soulevant la poussière dans un immense nuage de fumée pénible à respirer. 
Devant eux, il reste un tas de bois à terre, qui dévoile dans sa chute quelques aménagements. 
Un lit, un plan de travail, un ordinateur. 
Personne à l'intérieur. 

_ Je les sens. murmure Kaori. Ils s'attendaient à ce qu'on fasse tout tomber, ils ont dû s'écarter de la maison, mais ils sont juste là. 

_ Ils veulent nous attaquer ? interroge Maddie en chuchotant

_ Non je ne crois pas. Ils ne bougent pas. Ils attendent un truc. 

En réponse, Maddie hoche la tête avant de s'avancer à l'aveuglette dans les décombres, ordonnant à son cortège de la suivre, afin de pouvoir observer les alentours de la désormais ruine. 
Tous aux aguets, ils remarquent en premier un froissement presque imperceptible sur la gauche du groupe, et ils tournent la tête à l'unisson, découvrant tous en même temps la présence d'un homme aux cheveux bruns juste à côté de la dépouille de la grange. 
Celui qu'ils devinent être Izuku Midoriya, habillé d'un pantalon simple et d'un marcel collé à la peau, les cheveux bouclés et attachés sur sa tête, étire sur son visage un fin sourire. 

Des tâches de rousseur, un nez retroussé, un regard aussi vert que l'émeraude. 
Rien sur son apparence ne pourrait faire penser à un homme de guerre, pas même sa silhouette relativement fine et élancée, mais son aura dégage une prestance sortie de nul part. 
Debout contre un arbre, les bras le long du corps, il les affronte du regard sans avancer ni reculer, se contentant de leur faire face sans ouvrir la bouche. 

Dans l'oreillette, un grésillement prévient tout le monde. 

«S'il ne fait preuve d'aucune hostilité et ne résiste pas, attrapez le au plus vite et détachez une équipe pour le faire sortir de la zone boisée. Les hélico sont prêts à le transporter.»

_ Vous êtes Izuku Midoriya ? gronde la forte voix de Maddie. 

Il hoche simplement la tête en guise de réponse. 

_ Où est GroundZero ? continue t-elle sans baisser le ton. 

Toujours souriant, Izuku ignore la question de la commandante des opérations. 
Sans bouger de sa place, il oriente son regard vers Eijiro, plongeant dans ses iris pour s'adresser uniquement à lui.
Les frissons lui remontent le dos quand il comprends que Le sourire lui transmet un message personnel. 

_ Je suis content que tu sois venu, RedRiot, ça lui évitera peut-être de faire n'importe quoi. 

Sa phrase, que personne ne peut vraiment comprendre, déclenche la réaction de Maddie, qui lève le bras pour ordonner le déploiement de la mêlée. 
Aussitôt, l'équipe s'avance d'un même élan, traçant tout droit vers Izuku pour venir l'encercler, chercher à le coincer pour mener à bien son arrestation. 
Mais, alors qu'il ne se défend pas et ne bouge pas d'un iota, l'apparition soudaine de GroundZero stoppe tout d'un coup net.

S'interposant entre Izuku et les héros, ce dernier ouvre les bras en signe de menace, le visage dur et les sourcils froncés, le regard rempli d'une détermination qu'on ne saurait pas nommer. 

_ Katsuki .... ? souffle péniblement Eijiro en cherchant son regard. 

Bakugo tressaute à peine, sa respiration trahit son stress, mais il ne se tourne pas vers son ancien collègue, quand bien même son expression se déforme d'un minuscule spectre de tristesse. 
Il conserve sa posture menaçante, le menton relevé, l'alter prêt à être employé, forçant tout le monde à revoir la méthode d'approche. 

Puis, tandis que le silence se répand lourdement, Kaori attrape subitement le bras de Maddie, se penchant vers elle pour parler à son oreille. 
Cette fois, la vibration est si grande qu'il n'a pas besoin de se pencher vers le sol, il la ressent à travers ses chevilles, remontant ses genoux puis ses hanches, venant lui mordre le ventre d'avertissement. 
Elle se propage, grandit, se fait de plus en plus concrète, et soudain, avant qu'il n'ait eu le temps d'en localiser le point de culminance, une immense déflagration fait trembler la terre sous leurs pieds. 

L'équipe sursaute, Izuku sourit. 
Eijiro lève la tête pour voir apparaitre, par delà la cime des arbres, un épais nuage de fumée alors que le sol continue de gronder. 
D'où que vienne l'explosion, celle ci vient de mettre en pièce une importante zone de Musutafu, et c'est seulement quand il se rend compte que la communication avec la DGSN dans son oreillette se rompt, qu'il saisit l'ampleur de la situation. 

La tour vient d'exploser. 

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Hey ! 

On approche très très fort de la fin, et j'ai encore créé un OC, on arrête pas le progrès dites moi ! 

Vous avez été nombreux.ses à adorer le personne de Kaori et à vouloir en savoir un peu plus sur lui, alors j'espère que les précisions de ce chapitre vous ont fait plaisir ! 
La toute dernière confrontation débute, j'espère ne pas vous décevoir dans son déroulement, et réussir à écrire une fin digne de ce nom pour Smile Hunter ! 

En attendant la suite, plein de bisous 😘

Prenez soin de vous. ❤

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