7
¢нαηѕσηѕ ∂υ ¢нαριтяє "ㄥє мαℓ ∂є νινяє" ву вαявαяα
🌸
On apprend plus sur Jiho dans ce chapitre et en plus, il fait une rencontre qui va tout changer pour lui et cette personne ☺ Le chapitre se concentre uniquement sur ça, parce que cette relation sera très importante pour l'histoire.
Oh et ne vous inquiétez pas pour Jin Young et Min Rae ! Ceux sont les parents de Jiho, mais sincèrement, vous n'allez pas les voir souvent, voire même jamais ! Et en vrai c'est triste....
J'ai pleuré en écrivant et là en réécrivant j'ai pleuré aussi ! XD Les passages de Jiho signifient beaucoup pour moi et ça n'a vraiment pas été facile de les écrire. Sans compter que "Le mal de vivre" est une chanson qui me touche énormément et que j'écoute toujours lorsque ça ne va pas. Barbara est une de mes Déesses. J'aime ses textes, j'aime l'artiste et surtout j'aime l'émotion qu'elle transmet, on ressent toute sa douleur et son vécu lorsqu'elle chante.
⚠️Warnings - Mention d'auto-mutilation.
Jiho s'éloigna rapidement du petit groupe qui sortait de la salle du comité.
Ils avaient tous travaillé très tard pour discuter de la prochaine soirée d'Ô et chacun était satisfait et enthousiaste, comme à chaque fois.
Seulement ce n'était pas le cas du platine, qui courait presque loin d'eux, afin de s'isoler enfin.
Il détestait cette idiote de Lyn !
Elle passait son temps à questionner chacune de ses décisions et propositions, cherchant sans cesse à détruire ses idées.
Jiho ne supportait pas qu'on le rabaisse !
C'était plus fort que lui, c'était symptomatique.
Lorsqu'il était dans cet état, chaque critique était une attaque personnelle, une insulte qui le renvoyait à ce manque de confiance énorme et douloureux, à cette vision déformée de sa personne.
Il avait le sentiment qu'on lui criait encore à quel point il était mauvais, inutile et sans intérêt.
Qu'on lui expliquait à nouveau, qu'il n'en valait pas la peine.
Pas la peine que les autres restent.
Pas la peine d'être compris.
Pas la peine d'être aimé.
Et ça faisait mal !
C'était horrible, douloureux, insoutenable.
Il n'était pas de taille à supporter une telle douleur, il avait besoin de l'exprimer, besoin de l'extérioriser.
Sa main se porta machinalement à son pendentif et à la lame de rasoir étrange qui y était accrochée.
Il la changeait tous les jours, voire plusieurs fois par jour.
Une vielle lame « à l'ancienne » et à l'aspect presque artistique, fabriquée uniquement pour lui.
Parce que...
Parce qu'il était cinglé, non ?
Il rit légèrement.
Un rire sinistre et douloureux.
Il s'arrêta un instant, s'appuyant au mur du couloir, incapable d'aller plus loin, submergé par le besoin de se soulager sur le champ.
Il tira d'un coup sec et impatient sur la lame, se blessant légèrement les doigts et tout de suite, son regard accrocha à son sang.
Pourquoi n'était-il pas aussi facile de soulager toute cette souffrance en lui ? Pourquoi ne pouvait-il pas juste la faire couler ainsi ? La regarder glisser doucement, hors de lui ?
Il renifla bruyamment, avant de relever la manche de sa chemise sur mesure, mais alors qu'il s'apprêtait enfin à accéder au « soulagement », des notes de piano envahirent les couloirs.
Il releva la tête, les sens en alerte.
Il y avait quelqu'un à une heure pareille ?
Regardant autour de lui, il prit enfin conscience du lieu où ses pas précipités l'avaient mené, sourcils froncés.
Quelqu'un utilisait la salle de musique du directeur Lee ?
Il pensait être le seul à avoir eu les clefs et l'autorisation.
Les notes prirent de l'assurance et il sentit un frisson le traverser, alors qu'il se dirigeait, presque malgré lui, vers la pièce d'où provenait la musique.
Il y avait beaucoup de douleur dans cette mélodie, beaucoup de solitude aussi et elle semblait l'appeler, murmurant à son âme de se laisser guider.
Et c'est ce qu'il fit, rejoignant la salle de musique, comme hypnotisé, pour s'arrêter presque timidement à quelques pas de la porte, ne voulant surtout pas interrompre la magie du moment.
Il s'appuya contre le mur, sa lame toujours serrée contre sa paume et ferma les yeux, se laissant entraîner par de vieux souvenirs enfouis, tandis qu'une voix douce et chargée d'émotion s'élevait, emplissant totalement le vide du couloir sombre.
« Ça ne prévient pas, ça arrive
Ça vient de loin
Ça s'est traîné de rive en rive
La gueule en coin
Et puis un matin, au réveil
C'est presque rien
Mais c'est là, ça vous ensommeille
Au creux des reins »
- Monsieur Woo il faut que vous compreniez que votre fils est malade.
- Je me tue à lui dire que ce gosse est bon à enfermer !
- Ne parle pas comme ça de notre enfant, Min Rae.
La rousse soupira, croisant les jambes, se calant plus confortablement dans le fauteuil du psychiatre.
- Il n'a que huit ans, il ne peut pas
- Monsieur Woo !
Le médecin s'arrêta quelques secondes, lançant un regard compatissant au père de famille.
- Jiho en est déjà à sa quatrième tentative de suicide. Reprit-t-il plus calmement. Il doit être traité.
- Mais ça n'a pas de sens ! S'exclama Woo Jin Young. Comment peut-on songer à mettre fin à ses jours à cet âge là ? Il ne devrait même pas savoir que c'est possible !
- Croyez moi, il n'y a pas d'âge pour ça.
- Enfermons le avec des gosses comme lui et n'en parlons plus. Intervint sa femme, rejetant ses longs cheveux roux en arrière.
- Ça suffit ! Si tu ne prends pas les choses plus aux sérieux, tu pourras dire adieu à la voiture que je t'ai promis !
Elle eut une expression choquée, puis que ses traits redevinrent froids.
- Je suis venu ici parce que tu m'as promis une récompense. Répliqua-t-elle. Si tu souhaites continuer à te bercer d'illusions au sujet du bon à rien qui te sert de fils, c'est ton droit, mais ne comptes pas sur moi pour en faire de même !
Jiho, caché dans l'un des placards du bureau, ne pleura même pas.
Il avait l'habitude d'entendre sa mère parler de lui comme ça.
Il savait qu'elle ne l'aimait pas, qu'elle le considérait comme un poids, comme une erreur.
Elle avait honte et cherchait à se débarrasser de lui par tous les moyens possibles.
C'était quelque chose qu'il avait compris très tôt, parce que contrairement à ce que pensait son père, il n'y avait pas d'âge pour ce genre de chose.
Pas besoin d'être adulte pour comprendre le rejet, l'indifférence ou la haine.
Pas besoin d'être adulte pour souffrir et chercher une échappatoire à sa douleur.
Pas besoin d'être un adulte pour songer à la mort.
« Le mal de vivre
Le mal de vivre
Qu'il faut bien vivre
Vaille que vivre »
- De quoi souffre mon fils docteur ? Reprit Jin Young
Le médecin retira ses lunettes, une expression sérieuse sur le visage et le père se tendit.
- Il faudra encore d'autres tests, mais je pense qu'il a des tendances borderline.
- C'est une maladie qu'on ne détecte qu'après dix huit ans, non ? Et les symptômes sont très nombreux et complexes et... C'est forcement une erreur ! J'ai étudié cette maladie pour un rôle et je suis sûr que... C'est une erreur !
- Monsieur Woo, c'est en effet une maladie complexe, que vous ne pouvez aborder avec des notions apprises dans un bouquin pour une série.
Il souffla doucement en posant les coudes sur son bureau.
- Votre fils a des tendances seulement, mais c'est bien assez pour être surveillé et traité.
- Je croyais qu'il n'y avait pas de traitement... Souffla Jin Young, les yeux dans le vague.
- En effet, seulement des médicaments expérimentaux pour atténuer séparément chaque symptôme.
- Non, non ce n'est pas, ce n'est
- Une coquille vide ! S'exclama le médecin, claquant un dossier devant le père de son patient. Voilà les mots de votre fils, il se sent comme « une coquille vide ! »
Les yeux sombres du brun se mouillèrent, mais le psychiatre ne se laissa pas démonter. Il fallait que la star prenne conscience de l'état de son fils et l'accepte.
- Jiho n'a peut être que huit ans, mais il a déjà tenté plusieurs fois de mettre fin à sa vie, il est émotionnellement instable, incapable de créer des liens sur la durée, souffre d'anxiétés graves, de dysphorie et ses comportements dangereux dans le but de se faire du mal, sont en constante augmentation.
Jin Young hocha seulement la tête, tentant d'essuyer les larmes qui roulaient sur ses joues.
- Vous devez aussi comprendre que ce n'est que le début. Avec les années, de nouveaux symptômes vont très certainement faire leur apparition et ceux que j'ai cités vont se renforcer. Poursuivit le médecin. Il faut que vous soyez prêt, votre fils aura besoin de vous.
Min Rae eut un soupire ennuyé, mais son époux l'ignora, concentré sur l'homme grisonnant en face de lui.
- Qu'est ce que je dois faire ?
- Vous pouvez soit choisir de nous le confier, soit me l'emmener une à deux fois par semaine en consultation. Répondit le psychiatre. Dans les deux cas, il aura besoin d'être entouré, de se sentir soutenu et aimé. L'environnement joue un rôle majeur, nous ne devons pas le laisser s'enfermer dans la solitude.
- Prenez-le, par pitié ! S'exclama la rousse agacée. Nous n'avons pas le temps pour ce genre de chose !
- La ferme ! Cria son époux. Il hors de question que j'enferme mon fils avec une bande de cinglés !
- C'est pourtant ici qu'est sa place ! Répondit Min Rae. Plus vite tu le comprendras et mieux notre famille se portera !
Jin Young ricana.
- « Notre famille » ? Comme si ce mot avait le moindre sens pour toi.
« On peut le mettre en bandoulière
Ou comme un bijou à la main
Comme une fleur en boutonnière
Ou juste à la pointe du sein
C'est pas forcément la misère
C'est pas Valmy, c'est pas Verdun
Mais c'est des larmes aux paupières
Au jour qui meurt, au jour qui vient »
➳
- Je peux savoir ce qui t'a pris ? Est-ce que tu as perdu la tête ?
- Oui ! Et c'est ton insupportable fils qui est en train de me rendre folle ! Hurla Min Rae.
- NOTRE fils bordel ! NOTRE fils ! Rétorqua son époux, hors de lui. Et rien n'excuse ton geste, ce n'est qu'un gamin !
- Oh ça va, une gifle n'a jamais tué personne !
- Sauf si ça l'entraîne jusqu'au bas des escaliers !
Il soupira, tentant de se calmer.
- Tu te rends compte de ce que tu as failli faire ? Questionna-t-il. Le pire aurait pu arriver.
- Tu veux dire pire que les neufs ans que j'ai passé à supporter ce gosse ?
Jin Young regarda sa femme sans savoir comment réagir, glacé par son visage froid et son regard dur.
Pourquoi fallait-il toujours qu'il se laisse séduire par des femmes superbes, mais au cœur de pierre ?
- De toute façon, ça ne me regarde plus ! Lança la rousse. Je te le laisse, tu n'auras qu'à gérer les choses comme tu veux !
- Pardon ?
- Je m'en vais ! Je n'en peux plus !
- Tu n'en peux plus ? Rit le brun. Et tu n'en peux plus de quoi au juste ? Des voyages à l'autre bout de la terre, des journées à se prélasser ou faire du shopping ? De l'argent tombant du ciel lorsque tu claques des doigts ? Ou de ton imbécile de mari qui supporte ton horrible personnalité et te laisse baiser avec la moitié de la planète sans se plaindre ?
Min Rae eut un reniflement de mépris.
- Je t'ai épousé parce que tu étais Woo Jin Youg et tu m'as épousée car tous le monde me voulait ! Répliqua-t-elle froidement. Seulement, il est temps que je pense à l'avenir ! Tu ne rajeunis pas, bientôt tu ne pourras plus te permettre de jouer les playboys sur scène et ta carrière sera finie. Je ne compte pas sombrer avec toi.
- Et tu comptais partir comme ça ?
Le brun lança un regard triste à son fils, assis au bas des escaliers, le poignet bandé et l'arcade pansée.
Il n'était pas fier qu'il assiste à une telle chose, mais c'était déjà trop tard.
- Tu as fait tes valises en douce, poussé ton propre enfant dans les escaliers et tu comptais prendre la porte, sans un regard en arrière, sans même vérifier s'il allait bien ?
- Comme si j'étais la seule à souhaiter qu'il disparaisse.
Ji Young saisit fermement le bras de son épouse, hors de lui.
- Mais tu t'entends parler ? Cria-t-il. Tu te rends compte de ce que tu dis ?
- Va-y ! Va-y frappe-moi ! Hurla à son tour la rousse. Je suis sûre que mon avocat et la presse adoreront ça !
Jiho baissa les yeux vers sa blessure à l'avant bras, il la regarda de longues secondes, comme fasciné, ignorant les cris et insultes que se lançaient ses parents.
Doucement, il fit glisser son doigts sur la plaie, frissonnant sous le léger picotement, avant d'appuyer un peu plus fort, jusqu'à ce qu'elle se remette à saigner.
Il soupira, enfonçant son ongle, grattant doucement pour raviver la douleur et s'éloigner un peu plus encore du couple à quelques pas de lui.
Pour la première fois, il avait le sentiment de pouvoir calmer un peu sa souffrance, de pouvoir l'anesthésier en se focalisant sur ce bien être étrange que lui provoquait son sang, coulant sur son short bleu et blanc.
« Le mal de vivre
Le mal de vivre
Qu'il faut bien vivre
Vaille que vivre »
- Peu importe ce que tu en penses ! Hurla Min Rae. Je te laisse la garde des enfants, je n'en veux pas ! Ne penses même pas à me les confier, ou je peux t'assurer que ton fils ne ratera pas sa prochaine tentative pour se tuer !
La gifle partie rapidement et pendant quelques secondes, personne ne bougea.
- Tu vas me le payer ! Finit par cracher la rousse, claquant la porte d'entrée.
Jiho tira rapidement sur sa manche pour cacher sa blessure, avant de se lever pour rejoindre sa chambre.
- Ji ! L'appela son père, s'avançant rapidement vers lui.
Avait-il remarqué ?
Il se tourna doucement vers lui et celui-ci lui offrit un sourire rayonnant, comme si rien ne s'était passé.
Comme si sa mère ne l'avait pas brutalisé.
Comme si elle ne venait pas de les abandonner, après avoir encore craché des horreurs à son sujet.
Son père lui ébouriffa énergiquement les cheveux, puis sortit son porte feuille.
- Ne t'en fais pas, tout va bien ! Lança-t-il. Tu te souviens que demain papa part deux mois en tournée, n'est ce pas ?
Jiho hocha la tête, sa main crispée sur son short, alors que l'envie de replonger les doigts dans sa plaie refaisait surface.
- Tiens, avec ça tu pourras t'acheter de quoi t'amuser, d'accord ? Poursuivit le chanteur en lui tendant une carte de crédit. Nana s'occupera du reste comme toujours, alors ne te fais pas de souci.
De l'argent, encore de l'argent, toujours de l'argent.
C'était comme ça que son père réglait les choses.
Combien de parents confiaient une carte de crédit à un enfant de neuf ans ?
Il observa le brun se regarder dans le miroir en chantonnant, visiblement impatient d'être sur scène, face à son public, sous les projecteurs et surtout, enfin loin de lui.
« On fait tous la même prière
On fait tous le même chemin
Qu'il est long lorsqu'il faut le faire
Avec son mal au creux des reins
Ils ont beau vouloir nous comprendre
Ceux qui nous viennent les mains nues
Nous ne voulons plus les entendre
On ne peut pas, on n'en peut plus
Alors seuls dans le silence
D'une nuit qui n'en finit plus
Voilà que soudain on y pense
À ceux qui n'en sont pas revenus
Du mal de vivre
Leur mal de vivre
Qu'ils devaient vivre
Vaille qui vivre. »
Jiho s'était laissé glisser au sol, sa lame abandonnée depuis longtemps, une main crispée sur son cœur, tandis qu'il pleurait le plus silencieusement possible.
Tous ses souvenirs, il les avaient verrouillés, enfouis le plus loin possible, tentant de faire comme s'ils n'avaient jamais existé, comme s'ils n'étaient que des cauchemars à oublier.
Jamais il n'y avait repensé, jamais il n'avait tenté de les regarder en face, de les assumer.
Il avait fui, toujours plus loin, toujours plus vite, par tous les moyens possibles et il avait cru qu'il pourrait continuer ainsi pour toujours.
Il pouvait facilement plonger ses doigts dans une plaie béante pour en faire couler le sang et ressortir la douleur, mais il avait bien plus de mal à affronter les blessures qui n'étaient pas physiques.
C'était effrayant, beaucoup trop effrayant.
Il avait peur de plonger seul et de ne pas pouvoir revenir, de se laisser enfermer par ses démons, condamné à subir l'insoutenable sans échappatoire.
Son psychiatre avait essayé de l'entraîner sur cette voie, essayé de contourner la barrière qu'il avait érigée autour de toute cette souffrance, mais Jiho ne l'avait jamais laissé faire.
Il avait toujours cru qu'une fois de l'autre côté, il ne pourrait jamais revenir.
Pourtant ce soir.
Pourtant cette chanson.
Pourtant cette voix.
C'était comme une clef, quelque chose qui avait accès à toute sa personne.
Quelque chose qui l'avait plongé dans ses vieux souvenirs, mais surtout, qui l'avait ramené.
Il s'était senti guidé, presque soutenu et plonger dans toute cette douleur, lui semblait moins effrayant, s'il était réellement possible que ce quelque chose reste avec lui.
Il essuya ses larmes, souffla, un peu anxieux, avant de passer doucement la tête par la porte.
D'abord, il ne vit que le carrelage étrange de la salle de musique, puis la petite scène surélevée, le piano majestueux, entièrement blanc et enfin le magicien.
Il semblait très jeune, mais quelque chose de grave se dégageait de lui et Jiho eut l'impression qu'en tendant les bras, il pourrait toucher sa douleur et sa solitude.
C'était palpable.
Écrasant.
Évident.
Le pianiste avait les yeux fermés, ses doigts habiles se mouvaient avec facilité et aucune fausse note n'était venue entacher sa mélodie.
Il n'avait pas l'air concentré mais apaisé, un peu comme lui lorsqu'il pressait sa lame contre sa chair.
Ses cheveux blonds tombaient négligemment sur ses lunettes, son gilet en laine, bien trop grand, glissait doucement sur ses épaules et Jiho ne put s'empêcher d'entrer, rampant doucement vers l'intérieur de la pièce, retenant son souffle par peur de l'interrompre.
Il attendait.
Il attendait quelque chose de précis.
Il ne savait pas ce que c'était, il ne savait pas ce qu'il voulait, mais il attendait.
Et soudain.
« Et sans prévenir, ça arrive
Ça vient de loin
Ça s'est promené de rive en rive
Le rire en coin
Et puis un matin, au réveil
C'est presque rien
Mais c'est là, ça vous émerveille
Au creux des reins
La joie de vivre
La joie de vivre
Oh, viens la vivre
Ta joie de vivre »
Le pianiste mit plusieurs secondes à ouvrir les yeux une fois sa chanson terminée et un peu plus encore à réaliser la présence de Jiho.
Il cligna des paupières, comme pour être sûr qu'il ne rêvait pas, le platine lui offrit un sourire étrange, malgré ses yeux rougis.
- Salut ! Souffla ce dernier, secouant nerveusement la main.
Le blond se releva brusquement, refermant le piano dans un bruit sourd, totalement paniqué par la présence de l'autre.
- Non, n'ai pas peur ! Tenta de le rassurer Jiho en se relevant. Je veux seulement...
Mais le musicien ne l'écoutait pas, il avait déjà saisi son sac, regardant à droit et à gauche, comme un animal traqué, avant de se précipiter vers l'autre porte de la salle.
Le platine ne bougea pas, il savait que le suivre ne ferait que l'effrayer d'avantage.
Doucement, comme par peur de briser la magie, il avança vers le piano, s'asseyant presque timidement à la place du blond.
Il caressa l'instrument, pensif, jusqu'à ce que son regard se pose sur un cahier rempli de notes de musiques et de ce qui semblait être des paroles.
Il feuilleta rapidement le livret, avant de le refermer pour observer le nom inscrit sur la couverture.
- Min Yoongi... Souffla-t-il.
Un verre à chaque fois qu'un personnage a un passé de m*rde....
Sinon pour Jiho et son comportement par rapport à sa "maladie" j'en parlerai un peu plus dans une petite fiche je pense.
Yoongi il a jamais intéressé autant de monde d'un coup ! XD Alors qui de Tae ou Jiho aura un vrai contact en premier ? 😋
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top