Prologue : Déchéance.
Voici le Prologue, son premier jet tout du moins. J'espère qu'il vous plaira, n'hésitez pas à me faire part en commentaire si vous relevez quelques incohérences ou que sais-je encore, cela m'aidera à remanier l'histoire une fois l'entière publication achevée.
Sur ce, bonne lecture! ^^
Frissonnant, je ressers ma veste en jeans autour de mes épaules quand un bruit sourd, comme quelqu'un que l'on plaque au sol ou contre un mur, attire mon attention vers la rue attenante à celle qui me mènerait chez moi et que je ferais mieux d'emprunter de suite. Pourtant, ma curiosité piquée, je ne peux m'empêcher de me diriger vers la rue qui, bien éclairée et dune largeur raisonnable, ne peut rien renfermer de terriblement effrayant. Non pas que j'ai peur mais les ruelles sombres ne sont vraiment pas mon truc, c'est toujours dans celles-ci que les choses étranges et atroces se produisent. Le fait que cette rue soit des plus quelconque, aucun lampadaire clignotant, aucun cliquetis répété et angoissant, rien, seulement la plus normale des normalités me conforta dans l'idée de m'y rendre, à l'affut de la source du bruit étouffé de tantôt, sans nul doute un chat errant ayant retourné une poubelle, pas de quoi s'alarmer.
Je fis quelques pas en avant dans cette rue, me trouvant soudain idiot ; me détourner du chemin de ma maison seulement pour savoir d'où vient un bruit que j'ai peut-être inventé, il n'y a que moi pour faire ça. Pourtant, même après m'être rendu compte du ridicule de la situation, poussé par un attrait inexplicable, je continue d'avancer dans cette rue inconnue.
Un mouvement sur ma gauche me fait sursauter, et une alarme de voiture vient fendre la nuit jusqu'alors paisible, bientôt suivit d'un cri de douleur déchirant, sciant l'éther en deux, comme l'on fend le bois. Prit d'un frisson qui n'est absolument pas dû à la température extérieure, je me cache derrière une voiture, n'osant jeter un il à la querelle virulente qui prend place dans mon dos. Tétanisé, je me rends compte que je me suis encore foutu dans une merde noire.
Pourvu qu'ils ne me voient pas et repartent bientôt, je jure de ne plus jamais me détourner du chemin de la maison alors faites que je passe inaperçu encore une poignée de minutes.
Je ne crois pas vraiment en dieu, ou peut-être que si, moi-même je n'en sais rien, tout ce que je sais c'est que depuis tout petit, j'ai pris l'habitude de faire ce genre de demandes, comme si je priais. Je pense surtout que je supplie ma bonne étoile de me sortir des pétrins dans lesquels je me fourre perpétuellement. Ma bonne étoile qui doit un peu être étriquée sinon, je ne me retrouverais pas aussi souvent dans des situations inconcevables et embarrassantes comme c'est toujours le cas.
Une bourrasque de vent frais souleva ma chevelure trop longue, hirsute de boucles, que ma mère me répète sans cesse de couper, ce qui est tout bonnement impensable pour moi. Impensable parce que mes cheveux me rappellent ceux de mon père, disparut quand j'avais dix ans, c'est en quelque sorte tout ce qu'il ma légué, tout ce qui me reste de lui alors je les préserve des ciseaux trop affutés des coiffeurs et préfère men occuper moi-même, ce qui déplait fortement à mon entourage.
Un nouveau cri de douleur me replonge brutalement dans la réalité.
Putain ! Il y a un règlement de compte à deux pas de moi et tout ce que je trouve à faire, c'est méditer sur ma coupe de cheveux ? Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ?
Curieux, malgré l'appréhension, je me risque à jeter un il de l'autre côté de la voiture, pour voir l'altercation. Un jeune homme à la peau imberbe et laiteuse, exempte de défauts quelconques, est maintenu au sol par deux individus à la peau blême également mais bien moins parfaite et cristalline. Celui au sol avait un visage poupon, sans aucune imperfection, comme de la porcelaine que l'on pourrait briser à tout moment. Un rictus douloureux semble greffé à son visage, l'action des deux autres hommes se délectant de lui tordre le bras y étant pour quelque chose. Celui au sol était comme éclatant, entouré d'un halo plus pur encore que les premières neiges tandis que les deux autres semblaient chamarrer faiblement, dune lueur éteinte, comme ternie. Les trois hommes... Hommes ? Non. Définitivement, ce n'est pas ce qu'ils sont. Ils ont des ailes !
Pourquoi ils ont des putains d'ailes ?
Les deux colosses relèvent le plus petit -qui au passage doit déjà faire deux têtes de plus que moi- et le mettent à genou, il ne relève même pas la tête, comme résolu à accepter son funeste sort. Se saisissant dune de ses ailes, blanche, pure et étincelante, le plus terne des titans, tira un coup sec dessus, provoquant un hurlement de rage et de souffrance à celui à genoux tandis que je ne pus étouffer un petit glapissement surpris et choqué, voire même horrifié. Je porte immédiatement mes mains à ma bouche comme si cela pouvait rattraper le son qui venait de sen échapper et, le cur battant, je me terre contre la carrosserie de la voiture. Sans prendre gare, je butte dans une canette de Red-bull -comme par hasard... Red-bull donne des ailes après tout- qui trainait sur la chaussé.
C'est décidé, je déteste vraiment cette boisson, déjà qu'en temps normal elle me donne la nausée, maintenant, elle va réussir à me faire tuer !
Un nouveau râle tourmenté s'élève dans les airs, et dans un bruit d'étoffe qui se froisse, une deuxième aile tombe au sol, quelques plumes virevoltent avant de retomber, comme si la vie les ayant habités venait subitement de les quitter, ce qui n'était finalement pas entièrement faux.
Je fermais les yeux aussi forts que je le pouvais, comme si cela pouvait m'aider à disparaitre, encore un réflexe que j'ai gardé depuis l'enfance, depuis la disparition de mon père plus exactement. Les pas des deux titans se rapprochent, me faisant trembler comme une feuille, cloué sur place, dans expectative dune confrontation de laquelle je ne ressortirai surement pas indemne mais rien ne vint. Lentement, j'ouvrit les yeux et je les vis tous les deux face à moi, un rictus moqueur sur les lèvres. Un fois de plus, je glapis, ce qui provoqua leur hilarité, une aura noire et effrayante ne cessant de s'étendre autour deux.
« Je crois qu'un petit parasite d'humain nous à espionné, tu penses qu'il soit judicieux de laisser ce cafard s'enfuir après ce qu'il a vu ? Je suis d'avis qu'on l'écrase, ça le ramènera à sa condition d'insecte. »
Ils s'esclaffèrent, d'un rire qui me retourna l'estomac, me tiraillant les entrailles. Je refermais une fois de plus les paupières, dernière tentative de retenir mes larmes qui fut vaine.
« Dis, je crois que l'on a effrayé ce petit lapin bouclé, il chiale comme une fillette, tu es au moins sûr que ce n'en est pas une ? »
Les moqueries en tout genre, sur ma sensibilité accrue ou sur mon physique légèrement trop androgyne, j'en avait souvent essuyé pourtant, cela faisait longtemps quelles ne m'avaient pas autant fait trembler d'effroi.
« Vous ne pouvez pas lui faire de mal et vous le savez très bien, vous ne pouvez interférer avec le programme d'un humain, en tout cas pas plus que ce que vous n'avez déjà fait. Vous allez être puni pour ça j'espère que vous le savez ? »
Je me retournais vers celui qui venait de parler. Il se tenait debout et fier, malgré les deux sillons rouges et boursoufflés, sanguinolents qui ornaient maintenant ses omoplates. Une trainée de sang marquant sa peau opaline.
« Ne t'en mêle pas Orphée, tu as été déchu, tout cela n'est plus de ton ressort ! »
Déchus ? Déchus comme un ange ? Ce type es un ange ? Et les deux autres ? Rien, je ne comprends absolument rien ! Sils pouvaient simplement m'expliquer de quoi ils parlent, ce serait merveilleux.
« Il est humain et j'ai fait le serment de protéger sa race, quoi qu'il arrive et quoi qu'il men coûte, ma déchéance ne rompt pas ce serment. »
Lun des deux colosses leva son poing vers moi, prêt à frapper, me faisant rentrer ma tête dans mes épaules et fermer de nouveau les yeux, le corps traversé pas des secousses spasmodiques due à mes larmes. Au moment de l'impact, un flash de lumière pure comme jamais je n'en avais vu m'aveugla, semblant émaner du dénommé Orphée puis plus rien, le noir, l'obscurité, le néant.
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Prochain update : Mercredi ^^
ParadoxalementParadoxale.
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