Chapitre Quizième

Petit à petit j'arrive à distinguer des taches de couleur, des formes, des personnes.

Nous étions sensé quitter la caravane à l'aube mais l'attaque des mercenaires a resserré les liens entre nous et les marchands et nous avons finalement continuer la route ensemble.

Je ne peux pas encore marcher seule mais Keith me porte à l'extérieur pour me faire prendre l'air.

Alors que nous étions sensé arriver le soir, nous avons pris un jour de retard et le trajet sera plus long.

- Keith

- Oui Nahis ?

- Pourquoi le Sayel reste à l'écart et ne m'a pas adressé la parole depuis que je me suis réveillé ?

Je n'arrive toujours pas à l'appeler Tahïru. C'est tellement étrange pour moi de savoir son nom alors que je suis resté longtemps en ignorant tout de lui.

- Tu sais Nahis, Tahïru est un guerrier. Il s'en veux de ne pas avoir su protéger toutes les personnes du convoi. Et puis, il n'est pas de très bonne compagnie, je ne pense pas que rester en sa présence ne t'apporte beaucoup.

- Pourquoi sers tu les dents à chaque fois que j'en parle ? Tu ne le connais même pas !

- Tu sais, je n'ai peut-être qu'une trentaine d'années mais j'ai vécu beaucoup plus de choses que tu ne pourrais te l'imaginer !

- Tu le connais ?

- Peut-être bien...

- Síulan aussi le connais ?

- Il y a de fortes chances..

- Comment ça il y a de fortes chances ? J'ai du vous poser un million de question sur lui et à chaque fois vous m'aviez fait croire que vous ne saviez pas la réponse.

- Tu n'avais pas besoin de savoir tout ça. Ce n'est pas important et puis de toute façon, c'est la seul fois que tu le verras de ta vie.

Je suis hors de moi ! Comment peut-il décider à ma place se que je dois savoir ou non.

- Je t'ai fait confiance, je pensais que tu étais sincère avec moi...

- Qu'est-ce qu'il se passe ici ?, demandé Síulan qui s'approche de nous.

- T'arrive au bon moment toi, tu m'as menti de la même façon que Keith. Je croyais en vous, je pensais que vous arriverez à me rendre la mémoire, que vous feriez tout pour en tous cas. Et qu'est-ce que j'apprends ? Vous m'avez caché des choses qui auraient peut-être pu m'aider. Vous savez quoi ? J'en ai marre de vous et de vos sourires hypocrites. J'en ai mare que vous me protégiez comme si j'étais un vase en équilibre sur une étagère. J'en ai mare d'être toujours là dernière au courant et de ne décider de rien. J'en ai marre de passer pour la débile de service. Je m'en vais.

Sur ce je me lève. Ils sont allé trop loin. Je ne suis plus un bébé qu'il faut protéger de tous les petits bobos qu'il peut lui arriver. Je retrouverai ma mémoire avec ou sans l'aide de personne.

Je les entends chuchoter derrière mon dos. Je me retourne

- Qu'est-ce que vous voulez encore ?

- Tes jambes, me cri Keith

- Quoi mes jambes ?

Ils sont fou ! Qu'est-ce qu'elles ont mes jambes ? Oh et puis tant pis, je ne leurs ferais pas le plaisir de retourner les voir.

Je vais à l'enclos où l'on garde les cabolse. Je vais en récupérer un pour aller plus rapidement à la capitale.

Arrivée à l'enclos, je dis bonjour à Volta et Trénor, leurs donne quelques friandises et récupère une scelle. Maintenant, il va falloir qu'un caboles veule bien de moi.

Je m'approche d'un mâle à la peau un peu plus claire que les autres. Alors que je ne suis qu'à quelques pas de son museau, il se cabre et s'éloigne au petit trop.

Bon et bien se ne sera pas celui là ! Je m'apprête alors à tenter l'expérience avec un autre mâle quand je vois une silhouette se rapprocher de l'enclos. Il faut que je me dépêche. Mon regard passe d'un caboles à un autre à toute vitesse. Non pas celui là il a l'air trop vieux pour aller vite, non pas lui non plus, trop fougueux, lui ? Non je ne pense pas non plus que ce soit une bonne idée.

Enfin mes yeux se posent sur une femelle un peu à l'écart des autres. Je m'approche d'elle doucement bien que le temps presse. Je tends très lentement ma main gauche vers son museau, ma droite étant prise par la scelle. Alors que je ne suis qu'à quelques centimètres, elle avance sa tête et touche mes doits. Je sursaute, surprise mais ne recule pas ma main. Cette petite caboles doit bien m'aimer, elle me donne un petit coup de tête pour que je la caresse.

Sa peau est douce, contrairement à la plupart des cabolse. Elle est presque pourpre et je trouve cette couleur vraiment belle. Je me déplace jusqu'à son dos et pose la scelle. Je ne sais vraiment pas comment l'attacher, je vais faire quoi ? Partir à pied ? De plus, je vois Keith et Síulan s'avancer dans ma direction. La personne de tout à l'heure n'a pas dû me remarquer.

J'examine la scelle sous toutes les coutures et je vois trois sangles qui pendent avec deux anneaux chacun et trois autres sangles sans anneaux de l'autre côté de la caboles. Je suppose qu'il faut que je les attaches. Je prends la première sangle et commence à l'entortiller autour des anneaux. Ça a l'air de tenir. Je fais à peu pré pareille avec les deux autres et admire mon travaille satisfaite. J'entends Keith crier mon nom. Pas le temps de contempler plus longtemps mon travail, il faut que je parte, maintenant. J'enfourche ma monture et m'élance. C'est étrange la sensation que j'ai sur le dos de cette caboles. C'est comme si ce que je pense elle l'exécute et elle me fait ressentir se qu'elle ressent . Une sorte de lien nous unies. Je suis vraiment contente de l'avoir choisie parmi les autres.

Je me penche au dessus de son coup et lui murmure dans l'oreille : "Tu veux bien m'amener jusqu'à la capitale ma belle ?" Comme si elle comprenait mes paroles, elle s'élance vers un point à l'horizon, invisible à mes yeux.

~~~~~~

Hello hello ! Comment allez vous ? (Depuis le temps) comme promis, je reviens, j'avais besoin de faire une petite pause, mettre de l'ordre dans mes idées, savoir où je vais.

Donc le revoilà, se sera dorénavant un chapitre part semaine, le lundi. (Sauf contre indication ).

Je vous souhaites à tous une bonne rentrée, que vous soyez étudiant ou travailleur.

Love ❤️

(03/09/18)

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