CHAPITRE 4
Anthony DiNozzo Jr
007 : James Bond : Theme - David Arnold
Tony savait qu'il n'avait pas l'air très glorieux, alors qu'il se trainait vers la maison de son patron. Il sentait l'alcool, le whisky pour être exacte, une nouvelle fois à cause de son père. Il n'en pouvait plus de devoir gérer ses problème et il avait donc noyé le poisson dans l'eau... Enfin, il s'était noyé dans l'alcool en tout cas pour oublier tout ça, l'espace de quelques heures.
Bien sûr, aucune fille n'avait voulu partager sa soirée avec lui, pas dans l'état dans lequel il était. Il était vraiment pathétique et en fait, il n'avait même pas tenté de draguer, il ne pouvait pas infliger ca à ces pauvres jeunes filles aux cœurs purs.
DiNozzo renifla, s'il pouvait encore être sarcastique ou lyrique, il ne devait pas être dans un si mauvais état que ça.
Pourtant, lorsqu'il avait senti sa limite arriver, il avait appelé un taxi et il avait demandé à son aimable chauffeur grognon - qui lui avait presque hurlé dessus en le menaçant si jamais il avait le malheur de vomir sur son siège - de le conduire jusqu'au début de la rue où il savait que son patron résidait.
Il ne pouvait pas rentrer chez lui à cause de son père, il n'avait pas assez d'argent pour se prendre une chambre d'hôtel décente pour la nuit et McGee serait ennuyeux tout le reste de la soirée et le lendemain encore. Il ne pouvait compter que sur Gibbs pour lui offrir l'asile ce soir. Il longea les différentes maisons de la rue, tentant de garder l'équilibre malgré la quantité d'alcool qu'il avait dans le sang. Parfois, un lampadaire ou un mur lui offrait une épaule salutaire pour l'empêcher de se vautrer sur le sol.
Les dernières marches qui le menèrent sur le porche du grand et génialissime Leroy Jethro Gibbs, furent un véritable calvaire pour le pauvre et pathétique Anthony DiNozzo Jr. Il arriva cependant enfin à se retrouver son objectif : la sonnette... Maintenant ... Appuyer ou ne pas appuyer ? Tel était la question !
S'il appuyait, il devait sûrement répondre à quelques questions demain matin, et cela pourrait créer des problèmes à son père, car ce dernier avait la fâcheuse tendance à basculer du mauvais côté de la loi. S'il n'appuyait pas, il se retrouverait sûrement à dormir dehors et il devrait de toute façon retourner chez lui prendre des affaires, et donc recroiser son père ...
Appuyer ou ne pas appuyer...
Finalement son sens de l'équilibre précaire fit le choix à sa place : alors qu'il était penché sur cette sonnette, son monde tangua et il s'effondra presque sur la sonnette, la faisant longuement retentir avant qu'il ne tombe au sol. Son destin était scellé, il était inutile qu'il tente d'y échapper...
Curieusement, la porte s'ouvrit très rapidement, comme si quelqu'un se trouvait à quelques pas seulement, pourtant à cette heure, Gibbs se trouvait généralement dans son sous-sol à travailler sur son bateau, ou dans son lit tout simplement. Quand le panneau de bois céda sous la volonté d'une personne, Tony commença à ouvrir la bouche comme un poisson hors de l'eau.
Ce n'était pas Gibbs qui se tenait devant lui, mais il était sûr de ne pas s'être trompé de maison ! Il se demandait juste ce qu'Helena Potter faisait là... C'était perturbant de la voir se tenir dans l'encadrement de la porte comme s'il s'agissait de sa place légitime. Avait-elle un quelconque lien de parenté avec leur patron ? Pourtant Abby avait semblé abandonner sa jalousie de petite fille unique trop rapidement pour ça...
Tony n'était pas sûr de vouloir réfléchir à la relation qui liait son patron et cette femme, non il ne voulait pas réfléchir à ça... Peut-être demain, peut-être...
« Ne restez pas là, vous allez attraper froid. » Déclara doucement la femme en l'aidant à se redresser.
Le corps fin se colla á lui pour le soutenir, surprise d'autant plus Tony qui se laissa faire. Elle avait une douce odeur de fruit et de miel, qui le calma. Helena mena le subordonné de Gibbs jusqu'au salon et l'installa sur le canapé, avant d'aller chercher de l'eau dans la cuisine. Tranquillement elle s'installa à côté de Tony et lui mit le verre dans les mains. Par automatisme, l'agent en but le contenue, son regard toujours légèrement écarquillé et fixé la personne installée à côté de lui.
Et pas de Gibbs en vue nulle part.
Tony ne pouvait s'empêcher de regarder la femme installée à ces côtés, maintenant qu'il y faisait attention et malgré le brouillard alcoolique qui entourait son esprit - ou peut-être justement à cause de celui-ci ? - il se rendait compte que Potter dégageait une sorte de force tranquille et cela le rassurait bizarrement...
Oui, cela le mettait en confiance, presque plus que de voir Gibbs avoir foi en cette femme. Il s'avait qu'il pouvait s'endormir et que tant que Potter était là, il ne craignait pas grand-chose. Cette réalisation eut le double effet étrange de le rendre plus léger, mais également de sentir la fatigue l'assommer et il se laissa docilement glisser dans le sommeil.
Quand Gibbs consentit enfin à sortir de sa cave pour savoir qui était venu sonner chez lui à cette heure indue de la nuit, il eut la surprise de voir son meilleur élément tranquillement endormit sur les genoux d'Helena. Il avait dû glisser de sa position dans son sommeil et la jeune femme l'avait placé de manière à ce que ce soit confortable pour eux-deux.
« Je suppose que je devrais me contenter de faire pression sur lui demain. » Déclara Jethro de sa voix bourrue, sans se formaliser de ce qu'il voyait.
Il se contenta plutôt d'apprécier le rire qui éclata doucement dans le salon, tout en regardant affectueusement celle qui était installée sur son canapé. Il aimait voir Helena à cette place. En effet, il aimait voir Helena dans sa maison, tout simplement. Sa présence était vraiment bénéfique pour lui et ses habitudes de célibataire endurcies.
A suivre...
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