𝐒𝐘𝐌𝐏𝐇𝐎𝐍𝐈𝐄 𝐃𝐄 𝐍𝐎.𝟖
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chapitre vingt-cinq —— Avant le Concert
« Il n'y a pas de réussite facile ni d'échecs définitifs. »

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— Tu vois Aiko ? Sur ce passage-là de la chanson, tu devras plus monter crescendo avec ta voix et ton violon, répéta une seconde fois la professeure. N'oublie surtout pas de faire attention au rythme et aux pauses, c'est très important !

— Oui, je vois.

— Place bien tes doigts aux endroits là où tu as appris. Ne bouge pas trop lors du concert, ou sinon, tu seras décalé par rapport à l'emplacement du micro.

— Oui, je ferais attention.

— N'oublie jamais de te laisser transporter par la musique. Tu n'es jamais seule, et même si tu ne peux pas voir tes camarades, ils sont toujours derrière toi et t'accompagneront jusqu'au bout.

— Oui, je n'oublierai pas. Je connais déjà tout ça. Cela fait depuis que j'ai commencé le violon que je répète ces actions, je suis habituée, il n'y aura aucun problème.

— Alors pourquoi est-ce que tu trembles ?

Aiko put entendre le soupir de sa professeure de chant, normalement assise juste à côté. L'adolescente le sentait bien : la femme se faisait du souci. Peut-être parce que c'était le tout premier concert d'Aiko avec ses parents ?

La petite était habituée à faire des concerts depuis qu'elle avait commencé le violon. Elle connaissait depuis longtemps les techniques spéciales pour elle, pour se sentir bien et pour jouer au mieux. Tout se passait à merveille à chaque représentation.

Mais c'était la première fois que ses parents allaient assister à un de ses concerts. Évidemment, ils venaient que pour voir Airi jouer, juste avant le passage sur scène d'Aiko et de sa petite sœur Ai. Sauf qu'ils avaient l'obligation de rester jusqu'à la fin du spectacle.

La professeure de chant, Madame Retsu, connaissait la situation familiale d'Aiko. Celle-ci le sentait : sa professeure était terriblement inquiète. Elle avait préparé Aiko au maximum et du mieux qu'elle le pouvait pour que tout se passe bien.

— Ma petite Aiko, poursuivit Madame Retsu avec douceur. Es-tu stressée par le concert ? Tu sais, il se passe samedi soir, donc demain, tu peux me parler.

Aiko réfléchit un instant. Elle avait complètement oublié qu'il se déroulait demain soir, à vingt heure précisément. La date était si vite arrivée, l'adolescente n'avait pas vu le temps passer.

Depuis qu'elle avait appris que ses parents seraient là, Aiko était toujours anxieuse à l'idée de ce spectacle. Pourquoi ? Elle-même ne savait pas.

Ses parents n'auraient de yeux que pour sa grande sœur, comme d'habitude. Pourtant, Aiko ne pouvait s'empêcher de penser que, pour la première fois, ses parents pourraient peut-être l'écouter et aimer ce qu'elle fait.

Mais plus important encore et c'était sûrement ce qui pesait le plus sur ses épaules : la promesse faite à Airi. Elle devait assurer à ce concert et se surpasser.

— Je suis stressée, je dois bien l'avouer, murmura la jeune fille avec timidité. Mais j'ai vraiment envie de donner tout ce que j'ai, de montrer ce que je vaux. Et peut-être qu'après ça, mes parents seront fiers de moi.

— Ça ne fait aucun doute mon ange, lui souffla la professeure avec une extrême gentillesse dont elle savait faire preuve. Tu joues magnifiquement bien du violon, tu sais comment émouvoir les spectateurs. Ai sera là aussi, juste derrière toi. Et puis, tu as une voix en or, la voix d'un petit ange même ! Tu les rendras fier, je le sais.

Après avoir entendu toutes ces paroles, le cœur d'Aiko s'emballait et se serrait dans sa poitrine. Elle avait tellement hâte d'être demain maintenant, elle était plus motivée que jamais !

— Au fait, as-tu parlé de ton concert à quelqu'un ? Peut-être à un ami ? questionna la professeure avec curiosité.

— Je... Je comptais inviter un garçon que j'aimais beaucoup aujourd'hui, à l'école. Mais je n'ai pas eu l'occasion de lui dire, lui répondit tristement Aiko. Il était trop...

Triste ? Amane voulait abandonner tous ses rêves — sûrement à cause de ses problèmes. Je n'allais quand même pas lui parler de mon concert ! songea Aiko, légèrement peinée en repensant à Amane. Et puis, après la promesse qu'on s'est faite aujourd'hui, je vais le laisser se reposer et reprendre ses esprits.

— Je vois... Je pense que ça t'aurais tout de même rassurer d'avoir ton ami parmi le public ! reprit la professeure d'un ton plein d'entrain. Ça t'aurait sûrement motivée et...

— Ne vous inquiétez pas, j'ai quelque chose qui me motive plus que n'importe quoi, lui sourit Aiko.

— Oh... et c'est ?

Aiko ne répondit pas tout de suite. Elle repensa à ce qui lui était arrivée, la veille, avant d'aller se coucher. Cette promesse à Airi : celle d'être la préférée des parents, lors du concert de fin d'année.

Est-ce qu'Aiko allait réussir ? Elle n'en savait rien. Elle l'espérait du plus profond de son cœur. Elle voulait enlever le poids qu'attribuaient ses parents à Airi. Aiko voulait que sa grande sœur puisse vivre sans pression, sans avoir besoin de se soucier si elle allait décevoir ou non ses parents à chacun de ses mouvements.

Et puis, Aiko allait chanter, et elle avait plus d'expérience en ce qui concernait la maitrise du violon, tout était de son côté pour qu'elle réussisse.

Est-ce que sa vie allait allait pouvoir changer grâce à ce concert ? Est-e qu'elle allait pouvoir vivre normalement, sans à avoir a subir les coups de sa grande sœur ? Tout reposait sur la voix d'Aiko et ses doigts.

Alors, d'un ton calme et plein d'espoir, Aiko répondit à sa professeur :

— Une seconde promesse.

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CHAPITRE 25 TERMINÉ
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