18. AMANE
𝐒𝐘𝐌𝐏𝐇𝐎𝐍𝐈𝐄 𝐃𝐄 𝐍𝐎.𝟖
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chapitre dix-huit —— Amane
« Faire pleurer une personne en lui disant la vérité est mieux que de la faire sourire en lui racontant un mensonge. »
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— Ouah, ce couteau me rappelle des souvenirs ! s'exclama l'inconnu avec une étrange joie. Et puis, tu décides de les protéger ? Alors que moi... tu m'as tué.
Aika ne comprenait pas. Elle n'arrivait pas à comprendre ce qu'il se passait et la situation dans laquelle elle se trouvait. Tout ce qu'elle savait, c'était que cet inconnu ne leur voulait pas du bien.
Malgré la brume qui commençait lentement à se dissiper autour du garçon, il restait dans cet épais brouillard et était presque impossible à le percevoir. Mais de ce qu'Aika voyait, il ressemblait beaucoup à Hanako.
Peut-être même un peu trop.
Sa voix était la même, la taille et les habits également. Le Huitième Mystère n'arrivait pas à voir le visage de l'inconnu, mais tout portait à croire qu'il ressemblerait aussi à celui de Hanako.
Pourquoi tant de ressemblances avec lui ? Que nous veut cet esprit ? Et de quoi parle-t-il avec Hanako ? se demanda Aika avec une pointe de panique.
Trop de questions fourmillaient dans sa tête. Mais pour le moment, elle ne pouvait que protéger Hanako et Yashiro. Cet inconnu ne lui présageait rien de bon, et le voir avec une aura si puissante et incroyable donnait des frissons à Aika.
Jamais encore, elle n'avait vu un esprit aussi puissant et maléfique en même temps.
— Ça faisait un bail, poursuivit le fantôme. Tu te souviens de moi, hein...
Avant qu'il ne puisse continuer, Aika le repoussa à l'aide d'une de ses ondes sonores. Il recula de quelques pas, légèrement sonné mais surtout, surpris de cette attaque sortie de nul part.
— Je ne sais pas du tout ce que tu nous veux, mais je reconnais ta voix ! s'exclama la petite blonde avec colère. C'est toi qui voulais absolument me faire réaliser mon souhait !
— Ne te met pas en colère Aiko, je viens simplement lui rendre une petite visite, lui souffla-t-il au creux de l'oreille. Toi et moi, on fera connaissance un peu plus tard, alors je ne vais pas te blesser maintenant.
Aika et l'inconnu ne se trouvait plus qu'à quelques centimètres l'un et l'autre. Le Mystère resta muette de stupeur. L'esprit ressemblait trait pour trait à Hanako, mais son aura si singulière n'avait rien à voir avec celle du chef.
Sans hésiter une seconde de plus, Aika bondit en arrière, retrouvant une distance de sécurité entre elle et le garçon. Ses jambes tremblaient dangereusement, elle ne parvenait pas à sortir le moindre mot de sa bouche.
— Hanako ! appela Aika d'une voix forte. Qu'est-ce que nous...
Elle laissa sa phrase en suspens. Son corps se pétrifia en un instant, ancré dans le sol qui menaçait de se dérober sous ses pieds.
Hanako ne bougeait pas.
Ses yeux ambres restaient fixés dans ceux de l'inconnu, plongeant dans ce regard si sombre et menaçant. Une goutte de sueur coulait le long de sa tempe, ses lèvres tremblaient et n'osaient prononcer le moindre son.
Il était terrifié à la simple vue de l'esprit.
Celui-ci frôla la joue de Numéro Sept, la prit, puis le força à maintenir son regard sur lui. Les lèvres de l'inconnu s'étirèrent en une grimace malsaine, inquiétante et monstrueuse.
— Tu es content de me revoir, Amane ? demanda-t-il avec douceur.
Ce fut la phrase de trop pour Aika. Elle ne parvint plus à garder conscience, à garder le contrôle de ses mouvements et de son esprit. La panique et la peur prirent le dessus, elle n'eut même pas le temps de réfléchir aux dires de ce maudit inconnu.
— Hanako ! hurla-t-elle, au bord des larmes. Réveille-toi !
À ces mots, le sol se fissura de toute part. Il trembla dangereusement, menaçant le bâtiment de s'écrouler sur lui. Aika déplaçait toutes ses ondes au sol et essayait tant bien que mal de déstabiliser l'esprit, ce qui marchait.
Dérouté, il recula de plusieurs pas, et avant qu'il ne puisse dire ou faire quoique ce soit, Aika se précipita sur lui et le poussa de toutes ses forces, aider par ses ondes sonores.
Mais il ne se passa rien.
Au lieu que le garçon valdingue dans les airs comme prévu, il ne bougea pas d'un centimètre et encaissa tout, sans broncher. La petite blonde ne pouvait pas le croire, ne voulait pas le croire. Comment avait-il réussi à supporter ses ondes ?
Mais qui est-il à la fin ?! paniqua la jeune fille, au bord d'exploser.
Le garçon saisit le poignée et d'Aika, et avant qu'elle ne réagisse, il lui murmura doucement :
— Enfin Aiko... Tu peux faire mieux, n'est-ce pas ? Tu peux utiliser toute ta rage, quitte à faire sauter le bâtiment, ce n'est pas grave. Bon, nous nous reverrons.
Enfin, il s'évapora dans un nuage de fumée, de la même façon qu'il était apparu.
Un silence de plomb s'installa entre les trois adolescents. Aika se tordit de douleur, expirant bruyamment. La pression redescendait lentement, la peur et la panique avec.
— Aika ! Est-ce que ça va ? s'exclama Yashiro en se précipitant à ses côtés. Mais... tu saignes !
— Oh, ça... ce n'est pas grave, finit par dire le Mystère.
Elle ne prit même pas la peine de regarder ses mains. À cet instant, elle se sentait mal, terriblement mal.
Son cœur s'emballait dans sa poitrine et son ventre se nouait. Elle se tourna lentement vers Hanako, qui n'avait pas bougé depuis le départ de l'esprit.
— A... Amane ? murmura l'adolescente, les larmes aux yeux. Tu es donc mort ?
Hanako ne répondit rien et baissa simplement la tête, comme pour confirmer ce qu'Aika redoutait. D'ailleurs, elle n'attendait pas spécialement de réponse de la part du garçon. Elle se doutait bien qu'elle allait devoir se faire une raison.
Alors... Hanako était Amane ?
— Pourquoi est-ce que tu ne m'as rien dit ? Pourquoi est-ce que tu me l'as caché tout ce temps ? Ça devait être drôle pour toi, de me voir aussi naïve et insouciante, en pensant qu'Amane était encore vivant, rit Aika sans même savoir pourquoi.
Elle s'arrêta pour regarder le chef des Mystères en face. Ses yeux la fixaient d'un air désolé.
— Et quand j'ai dis que je t'aimais ?! hurla la petite blonde de toutes ses forces, pleurant à chaudes larmes. C'est vrai... ça devait être drôle de me voir, je devais avoir l'air bête... Et tu sais pourquoi je garde toujours le sourire, pourquoi je continue de vivre malgré mes remords ?
— Aika, murmura Nene, tremblante, je t'en prie...
— Parce que je me persuadais que tu vivais une meilleure vie et que tu étais heureux !
— Je suis désolé... finit par dire Hanako, la voix ttemblante et hésitante.
Aika ne répondit rien. Elle se laissa transporter par le brouillard qu'elle forma immédiatement, puis disparut en un instant.
Elle ne voulait pas le regarder en face.
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CHAPITRE 18 TERMINÉ
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