Les ailes de la nuit


Livaïa sortit de sous sa tunique un petit amas de feuilles pliées. L'odeur herbacée qu'il s'en dégageait était très intense.

– Très bien, commençons. Tout d'abord, nous allons atténuer l'âme d'Argo pour la rendre moins... Appétissante pour l'ombre. Pour cette partie du rituel, il y avait peu d'explications. J'ai donc demandé à Gildia... Quelque chose pour diminuer l'aura... Il faudra bien que cela marche !

Elle commença à piler grossièrement les feuilles puis elle les appliqua sur les yeux, le nez, la bouche, les oreilles et les paumes d'Argo. Elle posa ses mains de chaque côté de ses tempes.

– Le voilà maintenant privé de sens tout comme l'ombre. Espérons que cela le rende moins visible pour lui.

Livaïa ne cessait de jeter des regards anxieux vers le ciel.

– Vite, ça débute.

Syrah leva les yeux et ne vit rien d'extraordinaire sauf peut-être de vagues nuages étirés, presque comme une brume haute située...

Mais peut-être l'imposante stature de Daria qui projetait son ombre sur le groupe pouvait-elle cacher la transhumance qui s'amorçait au-dessus d'eux ?

En regardant plus attentivement, elle discerna cependant de légères couleurs ambre et un mouvement qui ne pouvait pas venir du simple vent.

Livaïa la tira avec sécheresse par le bras. Syrah sortit de sa rêverie et s'assit à droite de la bibliothécaire, Vagha et Zaïra se disposèrent à côté d'elle.

– Très bien, Svalantia ! Mets-toi à ma gauche. Là, une main sur mon épaule. Adrast, Hestia, Hanae, placez-vous autour du corps d'Argo. Une dernière chose. Une fois le symbole gravé sur sa poitrine, il faudra y déposer Dagueria pour qu'elle aussi reste liée à Argo.
Fahën, Pryham : n'oubliez pas ! Rien ni personne ne doit empêcher le rituel d'aller jusqu'à sa fin.

Pryham hocha la tête en silence, les doigts sur le pommeau de son arme. Dans la pénombre, les yeux de Joukio étincelèrent d'une lueur inquiétante.

– Bien, Syrah, c'est l'heure. Donne-moi l'os s'il te plait.

Pendant qu'elle parlait, elle avait commencé à lier ensemble les éléments.

Une fois le cuir ficelé autour du crin et de l'os dans une silhouette vaguement humaine. Livaïa tendit à Syrah une fiole de verre de la même taille que la poupée ainsi qu'une petite lame effilée de la longueur d'une paume.

– À ton tour de jouer, Porteuse d'âmes.

Syrah jeta un rapide coup d'œil au ciel : à présent, la brume avait pris des reflets verts et dansait au-dessus d'eux.
Sans plus réfléchir, elle enfonça la lame dans sa paume : une estafilade bien nette se découpa dans sa main et la douleur la fit grimacer.
Elle serra fort son poing et entre ses doigts un sang pourpre se mit à goutter. Elle appliqua alors la fiole contre le tranchant de sa main.

À peine, la dernière goutte fut-elle tombée que la bibliothécaire arracha le sang des mains de Syrah. Elle accrocha la fiole sur la poupée et lui tendit à nouveau le tout.

– Parfait. Ne perdons plus de temps. Svalantia, accroche-toi. Syrah prend ma main droite et tient ce fétiche dans la gauche. En route pour les limbes !

Syrah jeta un dernier coup d'œil autour d'elle et vit Hestia qui le visage fermé, caressait son pangolin avec nervosité. Elle tendit alors son esprit et, avec un dernier encouragement mental pour Vagha et Zaïra, elle plongea dans les limbes.

Les auras dorées de ses anim'âmes lui apparurent aussitôt. Au loin, elle percevait d'autres sphères, plus au moins éloignées.

Cependant, plusieurs changements notables se trouvaient à présent dans les limbes.
Tout d'abord, deux rayons de lumières s'accrochaient à son aura. Un mince filet gris-vert à son épaule et un rayon vert émeraude à sa main droite.
Syrah les observa attentivement : le rayon gris-vert paraissait vaporeux, changeant et fragile tandis que le rayon vert émeraude était si dense et brillant qu'il semblait presque solide. Chacun des deux rayons traversait la sphère de Syrah et en rejoignait une autre.

Syrah sut instinctivement que les rayons appartenaient à Svalantia et Livaïa. Cette certitude s'imposa à son esprit sans qu'elle en ait formulé la pensée.

Elle se concentra sur le second changement : la brume des aurores boréales se trouvait aussi dans les limbes, seulement de cette dimension on pouvait en voir l'essence : les aurores étaient composées des dizaines d'auras. La plupart vertes, mais également quelques rouges et marrons. Le tout donnait cette lueur dansante et particulière que Syrah avait pu admirer du monde physique.
Ce même monde elle l'apercevait pour la première fois depuis cet univers, comme un ressac régulier qui apportait de loin, en filigrane, des images floues de l'arène pour ensuite les éloigner de nouveau.

Enfin quand elle regarda sa main immatérielle elle vit qu'elle retenait une petite boule de lumière d'un jaune pâle, vaguement doré.
Cela devait être la poupée.

Elle sentit le lien de Livaïa la tirer en avant.

Le temps pressait plus que jamais.
Elle s'appuya contre sa sphère et comme les fois précédentes elle mit toute sa force mentale dans la bataille pour essayer de rompre cette paroi invisible qui limitait son univers.
Elle parvint à étirer la sphère, mais encore une fois celle-ci refusa de céder.
Elle se souvient de la dernière fois où elle avait tenté l'expérience... puis de sa rencontre avec l'ombre...
Une fois dehors elle serait plus que jamais à sa merci...

Elle repoussa l'idée et fit un nouvel essai. Elle sentait que Livaïa la tirait également de toutes ses forces, mais la sphère résista de nouveau.

Elle arrêta un instant sa tentative : cet exercice psychique était épuisant et elle ne pouvait se permettre de le faire perdurer très longtemps.

Combien de temps la grande transhumance continuerait-elle ?
Argo pourrait-il tenir jusqu'à la prochaine ?
Et si l'ombre ne laissait pas partir Argo ?

L'esprit de Syrah était assailli de questions, Elle n'avait pas la plus petite idée de comment devenir cette voyageuse des mondes promis par la prophétie et elle n'avait plus le loisir de le découvrir...

Elle sentit un encouragement mental de la part de Vagha et Zaïra... Heureusement, elle n'était jamais seule...

Jamais seule...

L'idée la frappa comme une évidence : elle avait toujours essayé de circuler seule entre les sphères, sans ses anim'âmes. Et si c'était là son erreur ? Après tout, cela revenait à séparer son âme en deux voire en trois.

Elle appela à elle Vagha et Zaïra.
– Nous devrions pousser tous les trois sur la sphère pour voyager ensemble. Transmit-elle en pensée.

Aussitôt, elle sentit la force mentale de ses anim'âmes se joindre à la sienne et peser sur l'enveloppe de leur univers. Celle-ci se déforma jusqu'à devenir une longue excroissance. Syrah entendit une protestation en provenance de la sphère et crut être enfin parvenue à son point de rupture... Mais tout à coup comme un élastique qu'on relâche celle-ci reprit sa forme originelle et renvoya Syrah et ses anim'âmes au centre avec violence.

Syrah était sonnée et furieuse.

Pourquoi Gaïa ne pouvait-elle pas lui donner des instructions plus précises ?
Elle était sa porte-étendard, son arme secrète contre les prédateurs, alors pour quoi lui mettre en permanence des bâtons dans les roues ?
Et d'ailleurs pourquoi ne se débrouillait-elle pas toute seule, à la fin ?

Syrah perçut une onde mentale de la part de Zaïra : elle était injuste envers Gaïa. Tout d'abord, cette situation était intervenue uniquement parce que Syrah n'avait pas voulu écouter Gaïa. Ensuite, Gaïa avait toujours aidé Syrah. Même quand cela avait signifié la libération de l'ombre...

Syrah se sentit piteuse... Bien sûr, Zaïra avait raison. Elle avait tout démoli comme un prédateur têtu... Elle et pas Gaïa...
C'était d'ailleurs incroyable qu'elle n'arrive pas à anéantir cet écrin...

Zaïra lui envoya une nouvelle poussée psychique : pourquoi détruire justement ? Ne pouvait-on pas conserver l'enveloppe ? La diviser ?

Vagha acquiesça mentalement.

La réflexion frappa Syrah comme une évidence.
Bien sûr !
La destruction était l'apanage de l'ombre et la création, l'évolution était celle de Gaïa. Il fallait donc créer et non briser !

Elle envoya une onde de gratitude à ses anim'âmes.

Cette fois, elle savait qu'elle réussirait : elle se sentit aider par Livaïa et ses anim'âmes et au lieu de vouloir disloquer la sphère, elle se concentra pour la diviser. Elle imagina l'enveloppe l'entourer avec ses anim'âmes pour former une plus petite sphère tout en conservant leur univers initial : comme un nid vide qui attendrait leur retour.

La tâche lui parut aisée, naturelle. La bulle se modela puis se détacha sans aucune résistance.

Elle avait réussi. Elle était sortie de sa sphère. Elle eut un pincement au cœur en pensant à quel point Yuraïa aurait été fier...

Les deux fils symbolisant Livaïa et Svalantia étaient toujours attachés autour d'elle, cependant à présent qu'elle flottait entre les mondes, elle se rendit compte qu'elle ignorait où aller. Ils dérivaient tous les trois dans les limbes comme portés par le courant. De temps en temps, une âme de la grande transhumance passait auprès d'eux. Ces âmes n'étaient plus entourées de leur sphère et voguaient en évitant les mondes psychiques des vivants vers une destination qu'elles seules connaissaient.

Syrah sentit un sentiment d'urgence croître en elle. Le travail ne faisait que commencer et elle avait déjà perdu un temps précieux à devenir la voyageuse d'entre les mondes. Elle tenta de faire le vide dans son esprit.

Comment localiser Argo ?

La réponse s'imposait d'elle-même : pour trouver Argo, elle devait repérer l'ombre qui, elle le savait, rôdait autour de son âme.

Et comment détecter l'ombre ?

Cette question était plus épineuse, mais à l'instant même où elle se la posa, sa sphère cessa de flotter sans but. En fait, elle opéra un lent et majestueux demi-tour puis resta un instant immobile comme un navire sans cap pour finalement entamer une descente entre les mondes. Syrah fut surprise de ce changement de trajectoire. À présent, la sphère semblait savoir exactement où elle se rendait.

Ce nouveau cap eut également un effet inattendu :
Syrah sentit la bulle se déséquilibrer sur le côté gauche et soudain le fils de Svalantia se fit trouble et discontinu. Son vaisseau fit une embardée qui entraîna un concert de protestations mentales de la part de ses anim'âmes.

Svalantia était en difficulté. Syrah essaya de se rassembler pour stabiliser son monde. Dans le même temps, des filaments lumineux en provenance de Livaïa vinrent entourer et renforcer l'ancrage de Svalantia. Après quelques instants, celui-ci retrouva son aspect initial et la sphère reprit sa course.

Syrah observa attentivement les deux attaches et les suivit des yeux comme elles sortaient de sa bulle. Il lui semblait que celles-ci s'étiraient à mesure qu'elle s'enfonçait dans les limbes sans que jamais les univers auxquels elles appartenaient ne bougent. Ils étaient les deux ancres qui lui permettraient de retracer le chemin du monde physique.

La descente l'emmenait toujours plus loin de la transhumance, et à mesure que sa clarté décroissait les limbes étaient pénétrés d'une lumière interlope provenant uniquement des sphères d'âme. Celle-ci était principalement rouge, mais également verte en certains endroits.

L'espace entre les sphères était parcouru de fumée noire et mobile que Syrah reconnut aussitôt non sans un frisson : l'ombre régnait en ce lieu et rôdait entre les âmes damnées, attendant son heure pour s'en repaître.

La bulle de Syrah ralentit et se stabilisa devant un monde étrange : les sphères psychiques étaient transparentes par nature, formées d'une enveloppe invisible et immatérielle, mais celle-ci était comme opaque, d'un gris douteux. On devinait pourtant au centre deux points dorés, mais tellement ténus qu'on aurait pu penser à une sphère vide.

Syrah comprit qu'il s'agissait d'Argo. La préparation de Livaïa avait réussi à l'atténuer et en effet l'ombre ne semblait pas être attirée par elle plus qu'une autre.

Au moment où Syrah se fit cette réflexion, une puissante onde secoua son monde. Prise par surprise, elle ne dut son salut qu'à ces ancrages et à ses anim'âmes qui, avec l'agilité de leurs espèces, répondirent instinctivement par une poussée inverse.
La sphère vacilla et émit un son argentin, comme un cristal frappé avec force, mais elle se stabilisa. Syrah fut certaine que sans ces anim'âmes la sphère se serait brisée.

Elle regarda autour d'elle et vit l'ombre foncer sur eux. Tel un requin qui flaire le sang de sa victime, elle se mouvait dans les limbes vers la plus puissante des auras : celle de Syrah.

Syrah sentit à nouveau son monde psychique vaciller : encore une fois, Svalantia semblait perdre pied. Elle concentra toute son énergie pour stabiliser son univers, mais entre l'attaque de l'ombre et la déficience de Svalantia son effort ne suffit pas.
Une nouvelle note cristalline s'éleva de sa sphère et une minuscule fissure se créa à sa surface. Au même instant, l'ancrage de Svalantia disparu.

La panique gagna Syrah. Jamais les limbes ne lui avaient paru si dangereux. Il fallait ramener Argo au plus vite. Et rentrer à l'abri dans le monde physique. Elle n'avait plus le temps d'échafauder des plans. Déjà, l'ombre revenait à l'attaque et une autre brèche se formait sur sa sphère.
Combien de nouveaux assauts pourrait-elle supporter ? Deux ? Peut-être trois ?
Et qu'adviendrait-il quand celle-ci se briserait ?

Son univers, privé de l'ancrage de Svalantia, vacillait comme sur la corde d'un funambule.

Elle n'avait plus le choix. Elle se concentra et expulsa la poupée de toutes ses forces hors de la sphère comme elle l'avait fait avec sa race contre les moines fantômes. Une résistance minime lui parvint, mais finalement c'est sans trop d'effort que celle-ci se détacha de l'ensemble.
Aussitôt, l'ombre s'en empara et l'entoura de sa noirceur.

Syrah saisit l'occasion. Sans se demander si elle pourrait y arriver ou comment le faire elle lança un fil mental vers l'univers d'Argo, très semblable à celui qui le reliait à Livaïa. La secousse qui en résultat la fit un peu plus vaciller, mais le lien de la bibliothécaire était solide. Son propre ancrage s'arrima sur la sphère d'Argo.

À présent, chaque seconde comptait. Elle ne savait pas combien de temps l'ombre serait occupée avec l'ersatz d'âme qu'ils avaient concocté.

Elle ordonna mentalement à sa sphère de retourner vers son univers.
Guidé par l'attache de Livaïa, le convoi se mit en route et lentement, alourdis par le poids de l'âme d'Argo et de Dagueria, ils remontèrent vers le haut des limbes. Déjà, les lumières de la transhumance n'étaient plus que quelques points épars au-dessus d'eux. Syrah exhorta sa sphère à voyager plus vite : Gaïa seule savait si elle pourrait ramener l'âme d'Argo une fois la transhumance terminée.

Ils y étaient presque, à présent qu'ils se hissaient vers la surface, Syrah la voyait clairement cette limite invisible entre les âmes damnées qui appartenaient à l'ombre et le domaine de Gaïa. Comme une barrière entre ténèbres et lumière, si nette qu'elle ne pouvait être le fruit du hasard.

Certaines âmes semblaient suspendues sur cette ligne à mi-chemin entre la damnation et le salut, probablement en fonction des actions futures des propriétaires de ses âmes.

Syrah les voyait : si proches et encore hors d'atteinte. Comme un plongeur qui revient vers la surface et voit le reflet déformé des navires au-dessus de lui.

Mais soudain alors qu'il remontait inexorablement, Syrah sentit qu'on la halait brutalement vers le fond.

L'ombre avait compris la supercherie. Entourant la sphère d'Argo elle l'attirait de nouveau vers l'abîme.

À nouveau, un sentiment de terreur envahit Syrah, ainsi que Zaïra et Vagha. Livaïa tirait de toutes ses forces pour la ramener, mais ces efforts étaient insuffisants, centimètre par centimètre l'ombre draguait Argo vers l'abysse et entraînait Syrah avec elle.

Son ancrage à Argo se distendait comme prêt à rompre.

Ce serait si simple après tout...
Laisser Argo pour survivre.
L'offrir à l'ombre pour...

Syrah se ressaisit, effrayée par ces pensées qui n'étaient pas les siennes.

L'ombre semblait murmurer à son esprit. Elle pouvait même l'entendre rire, de ce ricanement glaçant qu'elle avait déjà entendu dans la cathédrale.

Elle mobilisa ces dernières forces pour rejoindre la surface et, dans un effort mental démesuré, elle se projeta vers l'avant.

Ce fut comme si l'on relâchait un élastique trop tendu : sa sphère et celle d'Argo furent arrachées à l'ombre et filèrent à une vitesse vertigineuse. Syrah eut juste le temps d'apercevoir l'ombre contre la frontière invisible et d'entendre son hurlement.

Son univers se rapprocha et elle y fut projetée avec une telle violence qu'elle fut expulsée des limbes.

Son corps physique fut brutalement éjecté en arrière et elle tomba pêle-mêle avec Vagha et Zaïra.

Folle d'inquiétude, elle se releva et admira alors le spectacle le plus extraordinaire quelle avait jamais vu :

Le corps d'Argo flottait à un mètre au-dessus de l'arène ainsi que celui de Dagueria. Deux lambeaux d'aurores comme deux ailes lumineuses les entouraient.

Le temps se suspendit autour de cette vision et la terre elle-même retint son souffle.

Soudain, les deux ailes se fondirent et une puissante clarté or nimba entièrement Argo et Dagueria.

Leurs corps redescendirent alors doucement à terre.

– Maintenant ! Hurla Livaïa.

Armée du couteau, Hanae traça un carré sanglant sur la poitrine d'Argo, elle tendit sans ciller celui-ci à Hestia qui dessina un triangle puis enfin Adrast forma le cercle.
Quand le cercle fut fermé, l'aura d'or disparu du corps d'Argo. Adrast y posa celui de Dagueria.

La course du temps reprit ses droits et Syrah vit que la transhumance avait pris fin et Argo respirait avec un air paisible.

Hestia et Hanae exhalaient bruyamment en se tenant la main et Daria dont le flanc était toujours blessé poussait sa sœur d'âme de la trompe avec inquiétude. Le loup et le chien d'Adrast étaient collés contre lui et ils les caressaient sans s'en rendre compte, le regard fixé sur Argo. Livaïa s'était déjà relevée.

Syrah se tourna lentement vers le reste de l'arène, c'est alors qu'elle s'aperçut que quelque chose n'allait pas.

Pryham et Fahën tentaient de maîtriser Svalantia dont les yeux fous furetaient alentour comme dans l'attente d'une attaque imminente. Sur son visage de guerrière, un sentiment d'épouvante que Syrah n'avait jamais vu.

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Petite apparté pour vous dire que je suis en train de réécrire et enrichir pas mal les premiers chapitres du premiers opus ( pour pourquoi pas un jour soyons fous le publier ) alors si dans les prochains chapitres quelques choses vous semblent non cohérents n'hésitez pas à me demander mais probablement cela aura été développé dans la réécriture.) Bonne journée

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