Aura × Nana

( Cette histoire est un One-shot qui est complètement différent de l'histoire originelle. )

Dans une ville dévastée par la guerre, où le bruit des explosions et les cris des survivants résonnaient comme une mélodie tragique, deux âmes se croisèrent au détour d'une ruelle. Nana, une infirmière dévouée, parcourait les décombres pour secourir les blessés. Son cœur battait au rythme des sirènes, mais derrière son masque de détermination se cachait une peur sourde : celle de perdre ses proches dans ce conflit insensé.

Un jour, alors qu'elle soignait un soldat blessé, elle aperçut Aura, un jeune homme aux yeux perçants, qui était là pour aider. Il était volontaire, un esprit libre qui avait rejoint l'armée pour défendre sa patrie. Leur regard se croisa, et dans ce moment suspendu, une étincelle naquit. Ils échangèrent quelques mots, mais le bruit des bombes les empêcha de prolonger leur conversation.

Les jours passèrent, et chaque fois que Nana se rendait au front pour soigner les blessés, elle espérait croiser Aura. Ils finirent par se retrouver régulièrement, partageant des instants volés, des rires timides et des promesses chuchotées au milieu du chaos. Leur amour grandissait dans l'ombre des ruines, comme une fleur fragile poussant à travers le béton.

Un soir, alors que la lune éclairait la ville de sa lumière argentée, Nana et Aura se retrouvèrent sur le toit d'un bâtiment abandonné. Ils observaient les étoiles, cachées derrière les nuages de fumée. « Si seulement la guerre pouvait s'arrêter, dit Nana, je rêverais d'un monde où nous pourrions nous aimer librement. » Aura lui prit la main, son regard plein de détermination. « Je ferai tout pour protéger ce que nous avons. »

Le lendemain, une offensive surprise éclata. Nana fut appelée à l'hôpital de campagne, tandis que Aura partait en mission. Ils se promirent de revenir l'un vers l'autre, malgré la tempête qui s'annonçait. Les heures se transformèrent en jours, et chaque minute loin de lui était un coup de couteau dans le cœur de Nana. Elle soigna les blessés, mais son esprit était constamment tourné vers Aura.

Un matin, alors qu'elle s'apprêtait à sortir, une explosion retentit au loin. Le sol trembla sous ses pieds. Elle ressentit une angoisse sourde et courut vers l'hôpital. Lorsqu'elle arriva, elle découvrit une scène de chaos. Des brancards étaient alignés, et des soldats blessés gisaient partout. Mais Aura n'était pas là.

Les jours suivants furent une épreuve. Nana continua de travailler sans relâche, mais son cœur était lourd. Elle ne cessait d'espérer le revoir. Puis, un soir, alors qu'elle rentrait chez elle, elle entendit une voix familière l'appeler. Elle se retourna, et là, devant elle, se tenait Aura, le visage marqué par la guerre, mais le regard toujours aussi intense.

« Je suis revenu », murmura-t-il, avant de l'enlacer. Dans ce monde en ruines, leur amour était devenu une lumière, une promesse de paix au milieu du tumulte. Ils savaient que la guerre n'était pas finie, mais ensemble, ils étaient prêts à affronter l'avenir, main dans la main.

Nana ne pouvait pas croire ses yeux. Elle se tenait là, figée dans l'instant, tandis que Aura l'enlaçait, ses bras solides enveloppant son corps meurtri par l'angoisse. Le temps semblait s'être arrêté, et tout le bruit, la douleur et les cris de la guerre s'évanouirent autour d'eux. Elle ferma les yeux, savourant la chaleur de sa présence, la douceur de cet instant volé.

« Je t'ai tant recherché, » murmura-t-elle, la voix tremblante. Nana recula légèrement, prenant son visage entre ses mains. « Je suis là maintenant. C'est tout ce qui compte. »

Cependant, le bonheur de leurs retrouvailles fut assombri par la réalité de leur situation. Aura avait été blessé lors de la mission, une légère éraflure sur son bras, mais il portait aussi les cicatrices invisibles de la guerre. Nana le savait. Elle pouvait le sentir dans son regard, dans son silence.

« Je vais te ramener chez moi, » dit-elle avec détermination. « Tu dois te reposer. » Ils se dirigèrent vers un abri à proximité, un ancien bâtiment en pierre qui avait miraculeusement résisté aux bombardements. À l'intérieur, ils trouvèrent un semblant de sécurité, un refuge loin du chaos extérieur.

Les jours suivants, ils s'installèrent dans leur havre de paix. Nana soigna la blessure de Aura avec tendresse, utilisant des bandages faits maison et des remèdes de fortune. Ils passaient des heures à parler de tout et de rien, de leurs rêves d'un monde meilleur, de leurs espoirs pour l'avenir. Chaque minute ensemble était précieuse, chaque rire résonnait comme une mélodie douce dans ce monde dévasté.

Mais la guerre ne tardait pas à faire irruption dans leur bulle de bonheur. Un soir, alors qu'ils regardaient les étoiles à travers une fenêtre fissurée, le bruit des explosions résonna de nouveau à l'horizon. Nana sentit son cœur se serrer. « Nous ne pouvons pas rester ici indéfiniment. Ils vont nous retrouver, » dit-elle, la voix tremblante.

« Je sais, » répondit Aura, la gravité dans sa voix. « Mais je refuse de te laisser partir sans me battre pour nous. J'ai un plan. » Il lui expliqua qu'il avait entendu parler d'un groupe de résistants qui cherchaient à évacuer des civils et à créer un passage vers une zone plus sûre.

Nana hésita. L'idée de quitter ce refuge, d'affronter à nouveau les dangers de la guerre, lui faisait peur. Mais elle savait aussi que rester là signifiait mettre en danger leur amour, leur avenir. « D'accord, nous le ferons ensemble, » accepta-t-elle, la détermination dans le regard.

Ils passèrent les jours suivants à se préparer, à rassembler des fournitures et à se renseigner sur le chemin à suivre. Chaque moment passé ensemble était un mélange de frissons d'angoisse et de douceur, comme une danse sur le fil du rasoir.

Puis, le jour tant redouté arriva. Ils se levèrent avant l'aube, prêts à partir. Nana prit une profonde inspiration, son cœur battant la chamade. Elle se tourna vers Aura, le regard plein d'amour et de confiance. « Quoi qu'il arrive, je suis à tes côtés, » lui promet-elle.

Ils s'enfoncèrent dans les ruelles sombres de la ville, évitant les patrouilles militaires, leurs mains entrelacées. La tension était palpable, et chaque pas semblait résonner comme le tambour d'une marche funèbre. Mais ils n'étaient pas seuls. D'autres résistants les rejoignirent sur leur chemin, des visages marqués par la douleur mais illuminés par l'espoir.

Ensemble, ils avancèrent vers l'inconnu, déterminés à échapper à ce cauchemar. Nana et Aura se soutenaient mutuellement, puisant force et courage dans leur amour. Alors qu'ils approchaient de la périphérie de la ville, le bruit des explosions s'éloignait, remplacé par le chant des oiseaux, un son qu'ils n'avaient pas entendu depuis si longtemps.

Finalement, ils atteignirent une clairière, un espace libre où le ciel s'ouvrait, vaste et bleu. Nana leva les yeux, les larmes aux yeux, reconnaissant la beauté de ce moment. Aura la prit dans ses bras, et tous deux réalisèrent que, même si la guerre faisait rage encore, ils avaient réussi à trouver un peu de paix.

« Quoi qu'il arrive, nous nous battrons pour ce que nous avons, » dit Aura, son regard ardent. Nana hocha la tête, se promettant de ne jamais laisser l'ombre de la guerre éteindre la lumière de leur amour. Ensemble, ils s'avancèrent vers un avenir incertain, mais plein d'espoir. Les échos du silence résonnaient autour d'eux, leur chantant une mélodie de résilience, un hymne à l'amour au milieu des décombres.

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