La personnalité la plus rare, un pourcent,

Un grand privilège ou un défaut oppressant ?

Dans un débat, ils écoutent tous les arguments,

Tous ont raison, ils y croient fermement.

Leurs pensées jamais ne se tarissent ;

Elles se manifestent en éternels caprices,

Leurs esprits tentent de refermer leurs cicatrices,

Ils ne peuvent contrôler leurs rêveries tentatrices.

Elles accaparent toute leur énergie,

De nuit, de jour, leur imagination surgit.

Ils réinventent un monde qui ne leur plait plus,

Ne les confondez pas avec des reclus.

Ils ont une facilité à se présenter,

Créer des liens, former des amitiés ;

Ces relations sont pour eux comme un chantier,

Trop sociabiliser et les voilà désorientés.

Ils aiment les gens, les aider,

Pour rendre service, prêts à tout céder,

Et même s'ils semblent souvent excédés,

De leur altruisme, ils ne sont dépossédés.

On leur tourne autour, se confie facilement,

Les autres leur avouent tous leurs chagrins,

Ils conseillent, ne jugent pas, restent sereins,

Mais, ils n'avouent jamais rien, obstinément.

Habitués à prévoir et anticiper chaque heure,

De leur future, ils sont des maîtres-planificateurs ;

La nuit, ils repensent aux moindres petits embarras,

Ils préféreraient dire à ces souvenirs 'bon débarras'.

Toute aide extérieure leur semble inutile,

Révéler leurs tracas leur semble futile.

Ils se connaissent mieux que quiconque

Et n'ont pas besoin d'une thérapie quelconque.

Ils comprennent tout le monde,

Personne ne les comprend.

Ils se considèrent différents,

Et le déplorent à chaque seconde.

Ayant une impression de solitude,

Ils se cherchent et se questionnent,

Pour les apparences, se forgent une attitude,

Ils ne se rendent pas compte qu'ils rayonnent.

Complimenter pour leur gentillesse,

Ils ne manquent pas d'hardiesse,

N'hésitent pas à affirmer leurs opinions,

Quitte à engendrer la désunion.

Etre seul ne leur fait pas peur,

Surtout après avoir tant tergiversé ;

Leur isolation peut créer la stupeur,

Ils ont seulement besoin de se ressourcer.

Leurs principes gravés dans la pierre,

A n'en point douter, ils en sont fiers ;

Un sens inné et fort de la morale,

Dans leur cœur, elle est centrale.

Par-dessus tout, ils détestent les conflits,

Méprisent tout des mensonges aux délits,

Ils condamnent sans hésiter

Et pardonnent sans cruauté.

Justes, désintéressés et curieux,

Ils paraissent peut-être mystérieux,

Mais, prêter main-forte les rend victorieux.

Or, prenez garde à ne pas les rendre furieux,

Car, s'ils acceptent d'oublier les rancœurs,

La première fois, ils le font de bon cœur,

La seconde, ils dévoilent leur froideur,

Vous rayent de leur vie, et non à contrecœur.

Leur comportement peut paraître arrogant,

C'est juste qu'ils n'ont rien d'extravagant ;

Leurs longs silences et regards intrigants

Sont les résultats de dialogues fatigants.

Ils ne snobent pas, ni ne dédaignent,

Ils traitent les inconnus à la même enseigne:

Ils offrent leur respect à ceux qui les respectent,

Ils sont patients avec ceux qui sont corrects,

Ils montrent leur personnalité à ceux qui sont directs,

Mais, ils n'hésitent pas à remballer ceux qui sont infects.

S'occupant toujours plus des autres que d'eux-mêmes,

Ils ont quelquefois du mal avec les 'je t'aime',

Rares, ils se sentent exclus et bizarres,

Mais, dans ce monde, rien n'est dû au hasard.

En bref, les INFJ ne représentent aucun mystère pour moi,

Sans le moindre mal, je les comprends et m'identifie à eux,

Puisqu'ils sont comme moi

Et je suis comme eux.