𝐁𝐨𝐧𝐮𝐬 - 𝐍𝐢𝐠𝐡𝐭𝐦𝐚𝐫𝐞𝐬

Coucou mes sweaters !

Je n’aurais jamais pensé que cette histoire plairait autant. Voilà maintenant qu’elle est la plus lue de mon compte. Elle comptabilise plus de 20k lecture et je vous en remercie. C’est juste énorme à mes yeux. Je vous remercie pour chaque commentaire. Je les lis tous sans aucune exception. Je vous remercie de donner du temps à ma plume. Je vous remercie.

Et c’est pour cela que je vous ai préparé un chapitre bonus dans lequel vous en saurez plus sur le passé de Jungkook, tout en retrouvant mon Taekook.

!!! Il y a des passages choquants dans le chapitre. N’hésitez pas à passer si cela est trop pour vous.

Bonne lecture à vous !




Son corps bougeait nerveusement dans les bras de son copain. Jungkook avait peur et il ne pouvait ignorer cette boule logée dans son ventre.

Le brun ouvrit les yeux brusquement. Son torse s'éleva fortement alors il tenta de calmer sa respiration. Jungkook sentit Taehyung se redresser étant donné qu'il était blotti dans ses bras.La lumière s'alluma et il colla sa tête  contre le torse de son copain. La voix fatiguée
de Taehyung s'éleva :

- Mon bébé... Il faut dormir là. On bosse demain.

Taehyung posa des baisers sur le haut de la tête de Jungkook qui ferma les yeux à ce doux contact. C'était la troisième fois pour cette nuit qu'il réveillait son copain et il s'en voulait.

- J'y arrive pas.

Jungkook passa sa main sur son visage pour nettoyer ses yeux. Il ne comprenait pas pourquoi ce soir, il faisait des cauchemars.

- Tu sais quoi Tae ? Je vais aller dormir dans le salon, pour ne plus te réveiller parce que je pense pas que ça va se calmer et tu-

- Eh... Non. Tu restes dans mes bras d'accord ?

- Oui mais bébé, tu pars à 6h demain et-

Le réveil était un peu plus complexe depuis que Taehyung et Jungkook avait emménagé dans une nouvelle maison à Séoul. Cette maison se trouvait juste un peu plus loin du travail de Taehyung et sa voiture étant en panne, le voilà bien embêté.

Il se retrouvait à prendre les transports en communs et pour Jungkook avec la pâtisserie, ce n’était pas plus glorieux. 

- Peu importe. Je vais pas te laisser aller dormir sur le canapé alors que tu trembles comme ça Kook.

Jungkook releva les yeux vers le visage de son copain. Il s'agrippa à ses épaules pour se hisser plus haut dans le lit et pouvoir mettre sa tête dans son cou.

En effet, il tremblait. Sa peau nue frissonnait et ça le poussa à serrer Taehyung un peu plus fort.

- Tu veux me raconter ?

Taehyung n’avait pas vraiment l’habitude de voir Jungkook faire des cauchemars. Parfois, il se réveillait dans la nuit et réclamait plus de câlin à Taehyung mais jamais autant que cette nuit. Forcément Tae était inquiet et Jungkook se sentait mal de l’inquiéter.

- Je ne sais pas vraiment si à cette heure de la nuit, c’est le bon moment pour parler de ça, expliqua Jungkook un faible sourire aux lèvres.

Il avait envie de se confier. Taehyung avait envie d’écouter. Mais rien que de penser à ce qu’il voulait raconter, sa gorge s’irritait. La vérité était coincée dans sa gorge et il fallait qu’il trouve un moyen de la cracher à un moment donné.

Alors il inspira un coup et se lança sans plus attendre.



Jeon Jungkook, 2008 à Incheon.

Je jouais. Comme un enfant, je jouais dans la grande salle aménagée pour moi. Je pourrais même dire que cette maison entière me servait d’espace de jeux puisque c’était rare d’y trouver un autre Jeon que moi en journée.

Jin-ah était là. Elle me regardait cogner mes petites voitures entre elles. Elle avait ce sourire bienveillant qui me donnait envie de l’appeler maman. Jin-ah était ma vraie mère. L’autre dame qui prétendait l’être n’était rien de plus qu’une génitrice et mon père un incapable.

Je n’avais que 7 ans mais c’était suffisant pour comprendre ces choses là.

Lorsque les vilains monstres venaient m’embêter dans mon sommeil, c’était Jin-ah qui accourait dans ma chambre pour me lire une histoire pendant que ma «Mère» criait dans le bout du couloir «Pitié que quelqu’un fasse taire ce gosse !».

Imbécile. C’est ton rôle à toi de me faire taire.

Lorsque je tombais malade, ce qui soyons honnête arrivait régulièrement, c’était Jin-ah qui patientait avec moi à l’hôpital public pendant des heures et des heures tandis que ma mère disait «Ah non, je ne vais certainement pas payer un toubib pour lui. Qu’il prenne un doliprane, j’ai autre chose à foutre de mon argent».

Idiote. Tu es riche, alors pourquoi être radine en supplément ?

Lorsque mes vêtements s’abîmaient d’avoir été trop portés, c’était Jin-ah qui m’attrapait par la main et m’emmenait à sa maison pour me prêter les vêtements de son fils. Tandis que ma mère disait «Pitié qu’on habille ce gosse de manière adéquate, il me fait honte. S’il arrêtait de se salir à toute heure, il ne ressemblerait pas à ce clochard au bout de la rue»

Incapable. C’est ton rôle de m’habiller de façon adéquate.

Et mon père, valait mieux ne pas en parler. Les anecdotes avec lui, je ne pouvais plus les compter. «Purée, j’aurais du te faire avorter pour qu’on ne l’ait pas dans les pattes.» «Et si on le vendait à quelqu’un ? Sérieux ça nous ferait économiser» «Plus tard, ce mec sera une pute. On devrait lui apprendre à se branler histoire qu’il nous rapporte de l’argent».

Mon coeur d’enfant se brisait encore à ces souvenirs. J’étais habitué à ce genre de remarque venant des mes parents. Mais heureusement, j’avais ce discernement. Ce discernement qui me disait que certes j’étais habitué mais ce n’était pas normal.

Et puis elle était là.

Jin-ah me regardait comme si j’étais la huitième merveille du monde. Elle capturait chacun de mes sourires, écoutait chacun de mes mots, caressait chacune de mes larmes. Elle était la femme que je voudrais quand je serai plus grand.

Je lui avais déjà dit ces mots que Freud qualifierait de «Complexe d’Oedipe»*

«Quand, je serai grand je me marierai avec toi».

Et elle m’avait souri et brisé le coeur en me disant que ce n’était pas possible. Puis rassuré en me disant qu’un jour, je tomberai sur une fille de mon âge ou bien un homme et qu’il ou elle sera aussi bienveillant qu’elle envers moi.

La porte d’entrée claqua, mon coeur s’effondra. Jin-ah le comprit immédiatement puisqu’elle ferma la porte de la salle de jeux et vint me porter dans ses bras. Mes parents étaient rentrés. Et visiblement, leur retour semblait l’agacer autant qu’à moi.

- Je veux partir avec toi moi… S’il te plaît dis moi oui…

Je grignotai mon pouce nerveusement en sentant mes larmes monter. Mes joues rebondies s’écrasèrent contre son épaule alors qu’elle me chuchotait que ça allait aller.

Mensonge.

Jin-ah ne vivait ici qu’en semaine. Le week-end, elle rentrait chez elle s’occuper de son fils. Son vrai fils. Et ça me rendait fou de jalousie. Je voulais qu’elle m’emporte avec elle pour enfin avoir la vie que je méritais. Mais malheureusement, elle n’avait pas ce droit là. Alors le week-end, je pleurais. Je pleurais silencieusement en attendant le lundi pour de la tendresse.

- Jin-ah… Je veux pas que tu partes.

Cette fois, je craquais. Je craquais pour de bon car elle ne savait pas ce qu’il s’était passé pour moi le week-end dernier. C’était la première fois que ça arrivait mais je ne voulais jamais plus que ça m’arrive.

Je ne pouvais pas lui raconter. Jin-ah était une adulte. Si je lui confiais ce qu’il s’était passé, elle allait devoir faire quelque chose sinon ce serait de la non assistance à personne en danger. Je l’avais lu dans un livre. Elle savait déjà que mes parents n’étaient pas gentils. Mais elle n’avait pas les moyens de faire quoi que ce soit contre eux. Alors si je me confiais à elle, je lui ferai ressentir une impuissance sans nom. Je ne voulais pas. Je ne pouvais pas lui faire ça. 

- Oula mais c’est qu’on a du chagrin. Regarde moi Jungkookie.

Je n’osais pas, je restai accroché à son cou comme si ma vie en dépendait. Mais elle fut assez forte pour me reculer et m’observer. Observer mes larmes.

- Comme d’habitude, c’est moi qui viendrait te réveiller lundi ok ? Et on passera la semaine rien que tous les deux. Je t’emmènerai même au parc voir la petite blonde que tu aimes bien. On fait comme ça petit prince.

De mon poings, j’essuyai mes larmes en hochant la tête. Il ne fallait pas que je l’inquiète. C’était même hors de question. 

Elle m’embrassa sur la joue une centaine de fois avant de quitter la salle de jeux et de quitter la maison.

J’étais seul. J’éteignis la lumière me plongeant dans cette obscurité apaisante et j’allais m’installer dans un coin près de la vitrine où traînaient les petites voitures de luxe offertes par mes cousins.

La salle de jeux était immense. Elle résonnait puisqu’il n’y avait quasiment rien dedans. Le sol était froid, en carrelage. Il était sublimé de tâches marrons. Il y avait cette vitrine en verre magnifique que je n’osais même pas toucher par peur qu’elle ne se brise. Il n’y avait rien d’autre. Un jeu de cartes dans une vieille armoire en bois. Mais je m’amusais. C’était mon endroit. C’était ma manière de sentir un peu la vie.

Alors, je me levai du sol et commençai à jouer à la marelle en sautant à croche pieds dans les carreaux du carrelage. Je fis ça pendant de longues minutes puis la porte s’ouvrit brusquement.

Je m’arrêtais net sur ma case, manquant de perdre totalement l’équilibre. Avec mes grands yeux je le regardais. Il me souriait étroitement et je sus qu’il avait une fois de plus bu trop d’alcool. Il allait recommencer n’est-ce pas ?

À ce moment là, je priai Dieu et n’importe qui de me venir en aide. Personne ne fit rien. Je fus lâchement abandonné.

- Baisse ton pantalon et mets toi à genoux. Je reviens.

Je mordis ma lèvre et hochai la tête tristement. Quand, il revint je n’avais plus que mon caleçon. Mes mains tremblèrent quand, il referma la porte derrière moi. J’avais peur. Peur mais personne pour le calmer.

Il s’approcha et fit tomber un téléphone à mes genoux. L’écran m’écoeura mais je n’eus le choix de regarder.

Sur la vidéo, il y avait deux femmes qui se faisaient… Je ne savais pas vraiment comment décrire ça mais… Des hommes… Ils tenaient leurs machins dans la main et les rentraient violemment dans les fesses de ces jeunes filles. Elles criaient et ce n’étaient pas agréable. C’était tout sauf agréable.

Alors pourquoi mon machin à moi grandissait ? Pourquoi j’entendais mon père me féliciter d’être un vrai homme ? Ces femmes souffraient et ce truc ressentait du plaisir ? Ou bien c’était juste moi qui était assez dégueulasse. 

J’étais dégueulasse de ressentir des palpitations à ce niveau là. Je ne voulais pas. Pardon, je ne voulais pas…

- Maintenant fils, tu l’attrape dans ta main. Et bouge ta main.

J’eus envie de vomir mais je le fis. J’attrapais mon machin et j’effectuais des vas et viens avec. Plus ça me faisait du bien, plus je sentais le vomi remonter. Au bout de quelques minutes un liquide blanc gicla me faisant hurler dans la salle. 

La salle étant vide, mon cri résonna. Il résonna et je tombais en avant. Je me prosternais de fatigue. Ma tête tournait, mes mains collaient. Je pleurais à chaude larmes. Je pleurais mais je ne savais même pas pourquoi. 

Peut-être parce que je réalisais ? Je réalisais que je venais de ressentir ça face à la douleur de deux femmes ?

- Tu vois fils. Les gars entrez ! Il vient de jouir! Si c’est pas le fils à son père ça.

Jouir ? C’était comme ça que ça s’appelait ce que je venais de faire ? Je venais de jouir ? C’était normal de jouir à 8 ans ? Pourquoi cet acte me semblait-il aussi intime ? C’était normal de jouir à 8 ans et devant son père en plus de ça ?

Un homme entra dans la salle. Puis un deuxième. Je ne voyais que des silhouettes, je ne pouvais mettre de descriptions sur leurs physiques. 

- Tapons le ensemble. Ok ?

La vidéo continuait de tourner en boucle avec ses filles criardes. Et ces hommes s’approchèrent pour me porter et me remettre sur pied. Je cachai mon machin par réflexe mais l’un d’eux tapa sur ma main violemment.  

- Père, je ne comprends pas… Qu’ai-je fais ? Je-

- La ferme. Tu dois prendre ta première raclée convenablement. Tu dois t’endurcir. Alors tapez le.

Ils me tapèrent. Des hommes de l’âge de mon père s’acharnèrent sur moi mais de manière astucieuse, je devais l’admettre. Que les endroits pouvant être caché. Je ne sus me débattre. C’était même plutôt logique que je ne sache me débattre face à trois hommes de cet âge.

- Tu crois qu’il suffit de se branler pour être un homme ? On doit aussi t’apprendre à te relever.

Ce n’était que la deuxième fois que mon père me faisait vraiment peur. La première fois, il m’avait juste forcé à caresser mon machin et j’avais fini par vomir. Aujourd’hui c’était des coups. Et le week-end prochain… Bien je ne savais pas. 

Et je ne voulais pas savoir.

Je voulais juste qu’un jour une personne m’aime assez pour ne pas me faire subir une chose pareille de nouveau. Quelqu’un avec qui je serais bien définitivement et qui me protégerait à toute heure du mal extérieur.

Jeon Jungkook 2022, Séoul.

Taehyung pleurait silencieusement en serrant Jungkook plus fermement dans ses bras. Jungkook lui, ne pleurait plus. Il avait eu le traitement psychologique nécessaire pour avoir assez de détachement avec cette histoire. C’était l’histoire de sa vie à lui. Et pour Taehyung qui lui n’avait pas eu ce suivi psychologique, cela pouvait être bien plus que choquant. 

Taehyung s’était déjà douté que Jungkook avait du vivre des choses compliquées par le passé. Bien sûr qu’il l’avait imaginé. Mais la confirmation faisait mal. Il imaginait un bébé Jungkook hurlant pour un petit peu d’aide. Il imaginait un Jungkook en souffrance, en larmes et ça le brisait.

Le monde arrêterait-il un jour d’être cruel ? Est ce que le monde pouvait ne serait-ce qu’être tendre avec les êtres humains qui le peuplaient ?

Après réflexion c’était peut-être aux êtres humains qu’il fallait faire cette reproche là. C’était eux le fléau. Et là tout de suite Taehyung était effrayé. 

Là tout de suite, Taehyung voulait fermer la porte de cette maison à clé définitivement et serrer Jungkook dans ses bras pour toujours. Le protéger envers et contre tous. L’empêcher de connaître la tristesse. Parce qu’il vivait pour les sourires de Jungkook. Il vivait pour sa gentillesse. Taehyung vivait pour son bonheur. 

Il vivait pour Jungkook tout simplement.

- Pardon, je ne devrais pas craquer comme ça Kook.

Jungkook se redressa et recula du corps de Taehyung. Il l’observa un instant et ça lui brisa le coeur de voir les larmes de son copain couler en pleine nuit par sa faute. Tae ne semblait pas en capacité de se calmer. Il essuyait ses larmes mais elles coulaient automatiquement.

Le brun ne sachant que faire face à ces larmes se mit à califourchon sur les genoux de Taehyung. Il amena ses mains à ses yeux et balaya les larmes avant d’embrasser ses joues rougies par la tristesse.

Taehyung entoura ses bras autour de sa silhouette et inspira un bon coup. Une question mourrait au coin de ses lèvres et il voulait la poser. Elle le taraudait depuis bien longtemps mais le courage avait manqué pour relancer la conversation tenue, il y avait un an de ça. 

- Jin-ah… Elle est morte tu m’as dit. À cause de mon père. Comment- où ? Tu étais là ?

- Honnêtement, je ne sais pas si c’est ton père qui l’a vraiment tué. Maintenant, en y pensant, je pense carrément pas. Ce que je sais c’est que mon père m’a dit que c’était ton père.

- Hein ?

Concernant ce sujet, Jungkook gardait une énorme cicatrice. Il faisait attention à ne pas trop replonger dans ces souvenirs par peur de se retrouver à déprimer le temps d’une trop longue période.

- Le week-end qui a suivi, Jin-ah m’a fait prendre ma douche. Elle a bien sûr remarqué les bleus mais c’était visiblement trop pour elle. Au lieu d’appeler la police, elle s’est dit que le mieux serait de s’enfuir avec moi. Moi et son fils. Elle voulait me voler. Après réflexion, c’était tordu puisque je n’étais pas son vrai fils. Mais pour moi, elle était ma vraie mère. Alors, je l’aurais suivi jusqu’au bout du monde et ce sans hésiter.

- Elle l’a fait. On a prit la fuite jusque chez elle. Mais mes parents m’ont retrouvé même pas 24h après honnêtement. On m’a ramené à la maison et ils ont prit Jin-ah aussi. À mon réveil le lendemain, ma mère m’a dit que Jin-ah avait été tué.

Le coeur d’enfant de Jungkook avait dit au revoir au monde à ce moment là. C’était une éventualité qu’il ne pouvait pas imaginer à cette époque. Puisque sans Jin-ah, plus rien n’avait de sens pour le rassurer. Il était dans un enfer perpétuel. 

- Ils t’ont dit que c’était mon père pour que tu ne haïsse pas ton père plus que ça, puisque tu serais occupé à haïr le mien. C’est ça Kook ?

Jungkook hocha la tête. C’était précisément ça. Mais il fallait savoir que Jungkook n’avait jamais grandi avec cette haine. Il acceptait les mauvaises choses de la vie en espérant qu’il y ait mieux après. Alors même le père de Taehyung, il ne l’avait pas détesté. 

La seule blessure dans son coeur était la mort de Jin-ah et la disparition de son fils. Car s’il n’avait pas existé, Jin-ah serait encore en vie. À s’occuper d’une famille moins barjo que celle de Jungkook. 

Et Taehyung le comprit. Il l’avait déjà compris. Car quand Jungkook avait vaguement évoqué la mort de Jin-ah, il souriait. Il la gardait dans son coeur et c’était le plus important au final.

- Tu sais que tu méritais mieux comme enfance Jungkook ? Déclara Taehyung en tentant de retenir les nouvelles larmes menaçantes.

- Personne ne mérite une enfance comme la mienne, je pense. Mais c’est fait. Et tu sais ce qui est le plus important actuellement pour moi Tae ?

Il regarda Taehyung dans les yeux et amena une main à ses cheveux. Juste pour les caresser doucement.

- Le plus important c’est maintenant. Le plus important pour moi c’est que tu m’aimes. J’ai ton amour et je n’ai besoin de celui de personne d’autre. Moi, je sais que je suis en sécurité dans tes bras Taehyung. Je t’aime tellement et je pense que tu ne le réalises même pas encore.

Parler de ça, retira un poids des épaules de Jungkook. Il ne l’avait raconté qu’à son psychologue. Un long suivi psychologique. Et Jungkook étant à l’époque de nature calme, n’avait été que très peu perturbé par tout cela. Mais, il fallait bien que les souvenirs ressurgissent.

C’était comme ça malheureusement. Un souvenir douloureux pouvait rester enfoui dans le fin fond d’un cerveau et bien, il finissait toujours par ressortir.

Mais si on a dans la vie, une personne, un être cher, pouvant nous aider à attaquer ce souvenir et bien ça ira.

- Tu sais que tu es mignon toi ? Mais oui Jungkook, tu es en sécurité dans mes bras et je suis en sécurité dans les tiens. Tu es mon refuge à moi. Tant qu’on est tous les deux, on est en sécurité. Et on a besoin d’aller nul part. Hum… Sauf au travail puisque sinon, on va avoir un peu froid une fois sans abri.

Jungkook pouffa aux dires de Taehyung. Qu’il était incroyable son copain. Qu’il était beau. Qu’il était rassurant.

N’empêche c’était un miracle. Taehyung et Jungkook c’était improbable. Pour un mec qui ne cessait d’appeler tout le monde «mec» et l’autre qui ne cessait de s’excuser pour tout. Pour deux mecs qui s’étaient fait trompés. Pour deux mecs incompatibles. 

Il s’étaient bien trouvés.

C’était les bons hasards de la vie. La chance d’une vie.

- On dort ?

- Ouais il serait temps.

Taehyung se coucha sur le dos et Jungkook vint s’étaler lourdement sur lui car c’était ici sa place. Pas ailleurs.

- Si je meurs asphyxié Jungkook ce sera de ta faute, annonça Taehyung avec une lourde respiration.

Taehyung passa les yeux sur les jolies cheveux bruns de Jungkook puis il décida quand même de les caresser comme son copain adorait cela.

Jungkook, lui regarda sa main. Il regarda l’anneau doré à son doigt gravé avec l’initiale T. Il souriait naïvement à chaque fois qu’il se souvenait que sur le doigt de Taehyung, il y avait l’initiale J.

- Bah écoute mec. On s’est jurés de mourir ensemble alors si ça doit être ce soir… Moi je dis pas non. Au moins, on meurt dans les bras l’un de l’autre.

- Ouais, ouais imbécile. Vivons plutôt dans les bras de l’un et de l’autre. Dors maintenant.

Vivre dans les bras de l’un et de l’autre ? Ouais c’était un bon plan. Pensa Jungkook avant de fermer les yeux bien plus apaisé.



C’était un marché conclu.




Fin de bonus !

*Complexe d'Œdipe : Selon Freud chaque enfant souffrirait du complexe d'Œdipe. C'est à dire l'idée de vouloir se marier avec sa mère ou son père plus tard.

Merci d’être repassé sur cette histoire. En espérant que le bonus vous a plu. J’ai été très touché de l’écrire sachez le.

Je vous aime, à bientôt.















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