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Benjamin et moi avons séchés les cours hier car nous nous sommes tous les deux endormis sur le bord du quai de la Garonne. C'est un agent de propreté qui nous a réveillés vers 11 heures en nous disant que la pratique de quelques conques relations sexuelles est interdite dans les lieux publics. Nous sommes ensuite partis chercher des sushis pour les manger sur la place du Capitole avant de nous rendre dans un bowling qui est un des points de ma liste car oui, nous avions décidés de ne pas nous rendre en cours pour la simple et unique raison que ça ne servait plus à rien étant donné que nous n'avions tous les deux qu'une heure de cours.

C'est durant notre après-midi au bowling que nous avons commencé à parler très sérieusement du plan « Swap Phone » des gars. Enfin « très sérieusement » est un bien grand terme car ma première question à ce sujet était « pourquoi en anglais » et il m'a répondu c'était parce que « ça faisait plus gangsta ». Personnellement, je ne vois pas le côté « gangsta » du nom de leur plan mais bon, je suis passé au-dessus.

C'est après une heure et demie qu'il a fini par me convaincre de parler avec Florian mercredi après-midi lorsque nous irons tous mangés au McDonald's car il ne pouvait pas répondre à la moitié de mes questions pour ne pas révéler quelque chose qui doit rester secret jusqu'à ce que Flo ne me le dise de vive voix. Il m'a également appris qu'en réalité, les gars auraient tellement voulu devenir amis avec moi plus tôt si je ne m'étais pas comporté toute ma vie comme une connasse arrogante et hautaine. C'est d'ailleurs pour cela qu'ils se sont rapprochés de moi rapidement lorsque Florian était en possession de mon téléphone : ça faisait, d'une part parti de leur envie et du plan « Swap Phone ».

Nous nous sommes ensuite rendus chez Benjamin, maison dans laquelle tous les gars se trouvaient sauf Florian. Je me suis sentie assez mal pour lui avant que Denshu ne me rassure en me disant qu'il travaillait jusqu'à très tard ce soir.

C'est après ça que nous nous sommes un peu tous expliqués, chaque un a dit ce qu'il avait à dire avant que ça ne se finisse de la même façon que d'habitude : en train de jouer aux jeux vidéo, de manger et de fumer. Pourtant, c'est durant cette soirée que j'ai sentis une légère tension entre Maddi et Wawad, c'est après que j'eus demandé à la blonde ce qu'il se passait qu'elle me répondit qu'ils sont simplement en « break » le temps que l'histoire se tasse.

C'est vers 23 heures que Privat m'a ramené chez moi, ma mère était furieuse en me voyant arriver mais elle disparue rapidement pour faire place à ses yeux doux de salope lorsqu'elle a vu Antoine arriver derrière moi. Je pense qu'elle a envie de se le taper. Il lui a rapidement expliqué que nous étions partis ensemble manger au restaurant et que nous n'avions pas vu le temps passé tant l'amusement était présent, et elle a tout gobé.

Je peux donc affirmer que hier était une très bonne journée.

Cependant, je ne peux pas en dire la même chose d'aujourd'hui.

Ce matin, j'ai repris ma routine, mais avant d'aller me changer dans les toilettes, je suis allé saluer les gars. Jusque-là tout était normal avant que Florian ne me voit et ne monte dans sa voiture pour se casser. Je dois avouer que je n'ai pas vraiment compris la raison de son départ, enfin il doit sûrement s'agir de ma présence mais je pense que je devrais être plus touchée par la situation que lui.

A la pause de 10 heures, j'ai eu une conversation très profonde avec le « smokers gang » comme Oli aime nous appeler. Benjamin, Léo et Yanis ont donc essayé durant nos 15 minutes de pause de me convaincre d'avoir une conversation sérieuse et mâture avec Flo car d'après eux, nous en avons tous les deux besoin. Et même si j'avais refusé catégoriquement leur idée, je suis actuellement devant le comptoir McDonald's, le ticket de commande à la main, preuve que leurs arguments étaient tout de même très convaincants.

Enfin je ne suis pas vraiment sûre que c'est une histoire d'argument parce que Benjamin et Jeremy m'ont littéralement traîné ici à mon insu mais bon, je ne me suis pas tellement débattue non plus.

Je déglutis lorsque je le vois apparaître derrière la machine à soda. Le stress monte assez rapidement, je ne sais vraiment pas comment est-ce qu'il va réagir lorsqu'il va me voir après deux semaines sans nouvelles et sans aucun signe de vie.

J'ai rapidement la réponse à mes angoisses lorsqu'il tourne la tête vers moi.

Il s'arrête d'un seul coup et m'analyse comme si je n'étais qu'une hallucination. Il ne bouge pas pendant dix minutes avant de prendre une grande inspiration et de s'approcher « sûrement » de moi.

-La 213 ?

Je regarde le numéro inscrit sur mon ticket avant de hocher la tête.

- 2 euros.

J'arque un sourcil.

- Pardon ?

Il relève la tête en soupirant avant de répéter.

- 2 euros.

- C'n'est pas possible, nous sommes dix et nous avons tous pris à manger. En plus, c'est écrit –

Il me coupe.

- 60 euros. Je sais, mais je te dois 58 euros 90.

Le souvenir du jour où nous sommes tous aller au McDonald's et où j'ai rencontré Privat et Denshu me revient en tête. C'était il y a environ trois mois pourtant j'ai l'impression que ça date d'hier. Benjamin et moi n'étions pas aussi proche que nous le sommes aujourd'hui, d'ailleurs c'est ce jour-là où nous nous sommes parlés pour la première fois et qu'il est venu me consoler après une énième remarque de Léo également pour la première fois.

Je sors une pièce de 2 euros de mon sac pour la glisser le long du comptoir. Florian la prend en main avant de tourner la machine dans sa direction et d'insérer sa carte bleue dedans. Il la range ensuite dans sa poche, et c'est à ce moment-là que j'aurais voulu commencer à m'expliquer avec lui, mais il me coupe subitement la parole que je n'avais malheureusement pas encore prise.

- Je vous amène ça dans quelques minutes. Tu peux retourner avec les autres.

Je n'ai pas le temps de lui répondre qu'il a déjà tourné les talons et qu'il a déjà disparu derrière la machine à soda, laissant place à sa collègue qui n'hésite pas à me faire comprendre qu'il faut que je dégage pour que les gars derrière moi puis régler leur commande.

Je soupire et tourne les talons pour partir en direction de notre table « habituelle », non sans une touche déception en moi.

Je regagne ma place entre Benjamin et Privat avant de sentir les regards de tout le monde sur moi. Je n'avais même pas remarqué qu'ils avaient tous arrêtés de parler depuis que je suis revenu, tant ma déception est immense.

Peut-être que j'aurais dû engager une conversation ? Non. Bien sûr que non. Nous en sommes ici par sa faute et non par la mienne. C'est lui qui a volé mon téléphone et non l'inverse, c'est donc à lui de venir me faire des excuses car cette situation a été créée par sa connerie et exclusivement par la sienne.

Je sursaute à l'entente de la voix de Denshu qui me fit vite quitter mes pensées.

- Vous avez parlé ?

Je tourne négativement la tête tout en entendant Benjamin soupirer. Je décide alors de me corriger.

- On a échangé quelques mots mais ça n'avait pas trop d'importance.

Les sourcils de Wawad se froncent.

- Comment ça ?

- Il a payé notre commande pour me rembourser des 58 euros 90 de la dernière fois.

Léo et Oli échangent rapidement un regard dans lequel je peux lire de l'incompréhension avant que ce dernier ne se retourne vers moi avec la même expression faciale.

- Genre ?

- Ouais.

- Putain.

J'esquisse un sourire avant de sursauter lorsque je vois un plateau se poser devant moi sur notre table. C'est lorsque je lève le regard que tout mon corps se fige. Flo est devant nous, deux plateaux remplis de nourriture dans les mains.

Je baisse immédiatement les yeux vers le plateau en face de moi pendant qu'il dépose les deux autres tout en échangeant deux, trois mots avec les gars. C'est lorsqu'il repart en direction du comptoir que je reçois un coup dans les côtes de la part de Privat, me faisant alors pousser un léger cri.

- Pourquoi tu fais ça ?

- Vous n'étiez pas censé vous expliquer ?

Je m'apprête à le contredire mais c'est au tour du parigot-marseillais de me donner un coup.

- Putain mais arrêtez de me frapper.

- Liah victime.

Je fusille Denshu qui vient de prononcer cette phrase avant de lui donner un violent coup de pied dans la jambe le faisant hurler extrêmement fort et aigu, attirant tous les regards des clients du McDonald's sur nous et créant un fou rire auprès des gars.

C'est après plus de dix minutes de rire que Jeremy prend une grande inspiration pour continuer la conversation que j'ai moi-même interrompue à mon avantage.

- En vrai ça ne se fait pas c'qu'on est en train de faire les gars. Ok, on est tous d'accord sur le fait qu'ils doivent vraiment s'expliquer mais c'est pas notre problème. Genre ouais, on est quand même concerné mais c'est leur amitié qui est en jeu et pas la nôtre. Je suis d'accord sur le point qu'ils devraient s'expliquer tous les deux mais si ils ne se sentent pas de le faire, qu'ils ne le fassent pas.

Mes yeux se posent sur Wawad qui vient tout juste de s'étouffer avec son coca avant d'entendre Privat parler à côté de moi.

- Putain frérot, j'crois c'est la première fois depuis qu'on se connait que tu dis pas un truc de con.

Jeremy sourit avant d'attraper la boisson se trouvant devant lui faisant tout de suite réagir Oli qui l'arrache des mains du brun.

- Prends pas trop la confiance gros. T'as peut être dit un truc intelligent pour ma première fois de ta vie mais ça ne te donne pas le droit de boire dans ma boisson. Dit-il en appuyant bien sur le déterminant « ma ».

Je roule des yeux lorsque Jeremy riposte en disant qu'il ne s'agit pas de la boisson d'Oli mais de la sienne. Un soupire d'exaspération quitte mes lèvres lorsque Léo, Yanis et Privat ajoutent leur grain de sel dans la conversation en disant qu'ils ont également commandés du coca.

Ah, les enfants.

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hey, j'espère que vous allez bien haha !

qu'avez vous pensez de ce chapitre ? des hypothèses pour la suite ?

il y a moyen que ce chapitre signe mon retour officiel sur wattpad hehe 😉

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