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Je quitte la voiture de Florian en dernière pour suivre, comme la dernière fois, ce dernier, Yanis et Olivio a travers l'allée qui mène à leur maison. Contrairement à la dernière fois, je n'ai pas eu le droit aux mises en garde d'Olivio avant de monter dans la voiture et avant de rentrer chez lui. Pour tout dire, ça me fait du bien de savoir que quelqu'un qui ne m'aimait pas, me laisse une chance.

- Tu veux boire quelque chose ? Me propose Olivio alors que nous venons d'entrer dans sa maison.

- Un verre d'eau m'ira.

- Ok, je t'apporte ça dans cinq minutes. Je dois parler à Flo un instant, va dans ma chambre, je te rejoins.

J'hausse la tête puis je prends la direction de sa chambre comme il me l'a demandé. Je pénètre à l'intérieur de cette dernière après avoir ouvert la porte. Sa chambre n'a pas changé, elle est toujours aussi bien rangée que la dernière fois. Je remarque juste une petite différence, il a rajouté sur l'un de ses murs le drapeau de l'Algérie ainsi qu'une photo de lui avec sa bande de pote du lycée.

Un sourire se dessine sur mon visage après l'avoir regardé de plus près. Ces gars sont tellement proches que j'en serai même jalouse. En fait, j'en suis jalouse. Maddi et moi sommes vraiment proches mais pas autant que eux qu'on pourrait prendre pour des frères si on ne faisait pas attention au physique. Je rêverai d'avoir une amitié comme la leur.

Je sors mon cahier de maths de mon sac ainsi que le téléphone que je n'ai pas touché depuis la pause de midi. Je prends ce dernier en main et je découvre que mec m'a envoyé un message a midi cinquante. Je déverrouille mon téléphone afin d'en prendre connaissance.

mec- 12:50 c'est génial ce que tu as fais pour Luc même si je pense que ça aurait été mieux que tu lui apporte cette tarte toi-même.

18:23 je lui ai filé une tarte, c'est déjà un grand pas !

Je verrouille le téléphone pour le poser sur la table. Ce dernier se met à vibrer presque immédiatement. Je soupire en le reprenant dans ma main, ce mec ne fout rien de sa vie ou comment ça se passe ?

mec- 18:23 je sais, mais la prochaine fois il faudrait que l'idée vienne de toi.

18:24 l'idée est venue de moi ! J'ai seulement demandé à Maddi de lui donner parce que je ne voulais pas que les gens me voient.

mec - 18:24 sérieux ?! Putain je t'avoue que là je ressens de la fierté au fond de moi.

18:25 ouais enfin ne t'excite pas trop vite parce que à cause de toi je me retrouve obligé de passer mon samedi soir en compagnie du bail de Maddi et de ses potes.

mec- 18:25 les potes du bail de Maddi c'est les Ordonez et compagnie ?

18:25 ouais, c'est ça.

mec- 18:26 bah il me semblait que tu t'entendais plutôt bien avec eux, non ?

18:26 qu'est ce que tu en sais ?

mec- 18:27 je t'ai vu discuter avec Olivio hier et le moins que je puisse dire c'est que votre conversation n'avait pas l'air remplie d'insulte. D'ailleurs tu étais même entrain de sourire.

18:27 j'essaye d'être gentille avec lui seulement parce qu'il a eu la bonté d'accepter de me donner des cours particuliers et parce que au fond il a l'air vraiment sympa mais c'est tout. Je ne connais pas les autres et ils n'ont pas l'air d'avoir envie de me connaître donc oui, ça me fait chier de devoir sortir avec eux samedi.

mec- 18:28 ah ok, je comprends. Mais le grand frère Ordonez avait l'air de bien t'aimer à la soirée universitaire, non ? 

18:28 ptdr ouais mais lui il est taquet chelou et pas vraiment beau donc c'est pas possible.

mec- 18:29 tu ne lui as parlé que quelques secondes avant de le remballer. Comment est-ce-que tu peux savoir qu'il est chelou ?

18:29 parce que la semaine dernière il a dû me ramener chez moi après le cour que Olivio m'a donné et il était vraiment étrange.

mec- 18:30 comment ça " étrange " ? Explique moi.

18:30 déjà il me regarde toujours comme si il allait me sauter dessus et je te promets que c'est extrêmement flippant.
18:30 et puis son comportement n'est absolument pas le même lorsqu'il est avec moi ou avec son frère ce qui rend la chose encore plus flippante.

mec- 18:31 peut-être que tu ne te fais que des idées et qu'il regarde tout le monde comme ça, non ?
mec- 18:31 mais c'est normal ça Liah, personne n'a le même comportement lorsqu'il est avec ses amis et avec sa famille que lorsqu'il est avec quelqu'un qu'il ne connaît pas et puis il est peut être juste timide, rien de plus.

18:31 oui enfin ce gars a quand même commencé à me ramener chez moi sans que je ne lui donne mon adresse alors que je ne le connais pas, il m'a lâché un vieux « c'était sympa » lorsqu'il m'a déposé et il a pété un plomb en tapant contre son klaxon lorsque je suis descendu de la voiture avant qu'il ne me fasse un pauvre sourire comme si rien ne c'était passé.
18:32 donc excuse moi mais je pense qu'avec tout ça on ne peut pas qualifié ce mec de timide mais bel et bien de bizarre.

Je fixe l'écran du téléphone afin de lire le futur nouveau message de mec, mais c'est à ma grande surprise que ce dernier ne me parvient pas et que Olivio entre à ce moment même dans la pièce.

Je me retourne automatiquement vers lui en fronçant les sourcils. Je trouve vraiment cela étrange que mec arrête de me répondre dès que Olivio est avec moi.

- Pourquoi tu me regardes comme ça ? Il me demande.

- Pour rien. Je réponds en haussant les épaules.

Il hoche la tête en m'offrant un mince sourire avant de venir s'asseoir à côté de moi, je me retourne face au bureau tout en le regardant prendre mon cahier de maths entre ses mains.

- Bon, allons-y. Dit-il.

Je hoche la tête. Il commence à m'expliquer tout ce que nous avons étudiés depuis le début de l'année en accéléré et à partir de son cahier étant donné que le mien est vide d'écriture.

Nous sommes interrompus par un frappement contre la porte environ une demi-heure après avoir débuté les explications.

- Entrez ! Olivio hurle presque.

Nous nous retournons en même temps pour découvrir Florian dans l'embrasure de la porte avec un verre d'eau à la main. Olivio arque un sourcil en analysant son frère de bas en haut avant de lui faire un signe de la tête comme pour lui demander de s'expliquer sur sa présence ici.

- Tu l'avais laissé sur la table basse. Il lâche simplement avant de le déposer sur la table de chevet de son petit frère.

Aucun de nous deux n'a le temps de commenter l'action de Florian que ce denier quitte la pièce sans ajouter un seul mot de plus, faisant soupirer Olivio.

- C'est ton verre d'eau. Il me dit.

Il se lève de sa chaise pour marcher jusqu'à sa table de nuit afin de récupérer mon verre d'eau pour me le donner en suivant. Je le remercie et je le bois d'une traite pendant qu'il s'installe de nouveau à mes côtés.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Je demande en posant le verre sur le bord du bureau après avoir remarqué qu'il me fixait de le façon la plus étrange du monde.

- Je voulais juste savoir pourquoi est-ce que tu as fais ça. Il dit.

Je fronce les sourcils mais je comprends vite de quoi est-ce qu'il est entrain de parler lorsqu'il pointe mon poignet dénudé avec l'aide de son doigt.

- Ça n'a pas d'importance. Je réponds rapidement en tirant ma manche sur ma main.

Il soupire avant de reprendre.

- Bien sûr que ça en a et je ne pense pas les raisons pour lesquelles tu as fais cela justifient réellement ton action.

Je le regarde avant de soupirer à mon tour. Il est clairement entrain de penser que je me suis mutilé alors qu'il s'agit de la blessure qu'à faite ma mère samedi dernière lorsqu'elle m'a traînée de force dans les toilettes de ce gala à Paris.

- Ne me regarde pas comme ça. Je veux juste t'aider.

Il venait de dire ça avec une voix douce comme pour me montrer que je peux avoir confiance en lui, sauf qu 'à la place de lui dire clairement qu'il ne s'agit pas de ce qu'il pense, je décide de me mettre à la place de la victime.

- Tu ne peux pas m'aider. Dis-je en fermant mon cahier et en le rangeant rapidement dans mon sac comme pour lui montrer la rage qui commence à monter en moi mas qui n'est pourtant pas due à son assaut de questions fausses.

Ma rage naissante est plutôt due à ma mère qui trouve toujours un moyen,malgré elle ou non, de me rappeler qu'elle me domine et que je souffrais toujours, quoi que je dise, quoi que je fasse.

Je me lève de la chaise suivit de Olivio qui me suit sans comprendre ma réaction. Pourtant, plus aucune question ne sort de sa bouche, il se contente seulement de m'accompagner dans le salon en me regardant avec de la pitié et de l'incompréhension.

- Tu peux la ramener ? Il demande à son grand frère une fois arrivé dans le salon.

Ce dernier met sa partie de jeu vidéo en pause, faisant râler Yanis qui jette un coup d'oeil vers moi par dessus le canapé.

- Petite princesse n'a pas de carrosse ? Il me questionne.

Je m'apprête à répliquer mais le coude de Olivio entre en contact avec mes côtes, me coupant dans ma lancée. J'étouffe un gémissement de douleur tout en le remerciant intérieurement : je sais que j'aurais regretté mes paroles.

Ce n'est que quelques minutes plus tard que Florian revient dans le salon avec une veste ainsi que avec ses clefs de voiture en main. Il me fait signe de le suivre et je lui obéis juste après avoir saluer Olivio d'un sourire et Yanis d'un regard noir.

Le trajet en voiture se déroule exactement comme la dernière fois. L'ambiance est pesante et la gêne est bel et bien présente dans cette petite voiture rouge. Les yeux de Florian sont fixés sur la route mais je sais qu'ils se posent sur moi de temps en temps me rendant vraiment mal à l'aise.

Et c'est sur un énième sourire étrange et une seule parole gênante que je quitte sa voiture qui redémarra dès que j'eus passé mon portail.

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pour les personnes ne me suivant pas sur instagram, les chapitres seront maintenant postés l'après-midi entre 16h et 18h ( inclus bc j'ai une mémoire semblable à celle de Bigflo et Oli ) 🙆🙆

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