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Une robe de grande marque recouvre mon corps, son décolleté plongeant arrivent en dessous de ma poitrine tout en cachant cette dernière. Une fente se trouve au dessus de ma jambe droite la laissant apparaître en entière et des talons haut, qui viennent également d'un grand magasin, sont entrain de faire saigner mes pieds tant je déteste ce format de chaussures.

- Je repasse vous chercher vers quelle heure ? Demande Florent, le père de Maddi.

- Je t'enverrai un message. Répond sa fille en ouvrant la portière de la voiture.

- D'accord, passez une bonne soirée les filles.

Nous le remercions avant de claquer la potière de la voiture et de commencer à marcher en direction de la grande salle réservée par les universitaires.

- Il y a taquet de monde. Lâche la blonde.

Je confirme sa remarque. La queue de l'attente pour entrer dans la salle arrive jusque dans la rue qui longe cette dernière.

- Une chance que nous soyons VIP. Je me vente assez fort pour que Thea, Elsa, Maxime et Joshua à côté de qui nous venons de passer, puisse entendre.

Maddi étouffe un rire devant leurs têtes déconfites avant de continuer à marcher jusqu'à l'entrée où se trouve de gars de l'université qui s'occupent de vérifier les invitations.

J'ignore les nombreuses plaintes des universitaires qui sont entrain de faire la queue. Je pousse une personne qui s'apprête à faire vérifier son billet pour me retrouver en compagnie de Maddi devant un mec brun et baraqué.

- Invitation ? Il demande.

- Je doute que ce soit nécessaire. Je réponds en faisant preuve d'assurance même si à l'intérieur de moi-même j'ai réellement peur qu'il nous jette comme de vulgaires pauvres meufs.

- Pourquoi ça ? Il réplique.

Mon coeur se serre et le stress monte en moi. Un rire nerveux s'échappe de mes lèvres alors que mes yeux se posent sur son pote blond qui se rapproche de nous.

- Il y a un problème ? Il questionne son ami sans même nous regarder.

- Elles n'ont pas d'invit'. Explique le brun.

Le blond tourne la tête vers nous. Je jure que j'ai senti mon stress descendre ainsi que mon coeur se déserrer lorsque ses yeux s'agrandissent et que sa bouche s'entre-ouvre.

- Je ... hum ... ok ... allez-y. Il bafouille tout en nous tirant la porte de la grande salle de laquelle s'échappe de la musique.

- Mais t'es malade ?! J'entends son pote lui cracher à la gueule.

- C'est Liah Travis frère, c'est sûrement la meuf de dix-sept ans la plus bonne que tu croiseras de ta vie.

Je roule des yeux en entendant la description que donne le blond à son ami. Pathétique mais tellement vrai.

- Bar ? Demande la blonde.

- Bar. Je réponds n'ayant pas vraiment envie de danser à cause de mes talons qui me bousillent les pieds.

Nous marchons en direction du bar, Maddi nous commande deux verres de vodka qui arrivent presque directement lorsque le barman âgé d'une vingtaine d'années découvre nos visages.

- Mec t'as envoyé un message ? Elle demande en me donnant mon verre et en portant le sien à sa bouche.

J'hausse les épaules. Je ne lui ai plus parlé depuis ce matin, j'ai seulement lu les quelques messages qu'il m'avait envoyé pour me demander de ne pas le bloquer.

J'ouvre ma pochette Yves Saint Laurent que je porte sur mon bras pour en sortir le fameux téléphone.

- Pourquoi tu l'as pris ? Elle me questionne.

- Je veux être en capacité de pouvoir voir qui il est si jamais il est ici. J'ai vraiment besoin de récupérer mon téléphone.

Maddi acquiesce puis je la vois rire doucement lorsque l'écran du téléphone que je viens de poser sur le bar ne s'allume. Je soupire avant de le prendre.

mec-22:19 ta robe m'ébloui.

Je fronce les sourcils alors que Maddi rit franchement après que j'eus lu le message à voix haute.

- Putain ... je soupire. J'ai vraiment l'impression qu'il m'observe tout le temps.

- Je pense que ce n'est pas qu'une impression. Dit Maddi en arrêtant un peu de rire.

22:21 qu'est-ce que tu fous ici ? Cette fête n'est réservée qu'aux universitaires.

mec-22:21 ok mais rappelle moi juste ce que tu es ?

22:22 aller ferme ta gueule.

- T'es violente avec lui.

- Je le suis avec tout le monde.

- Sauf moi.

- Sauf toi. Je souris.

Nous continuons de parler autour d'un deuxième verre de vodka pendant que mec continu de m'envoyer des messages que je me contente d'ignorer. Je finis par prendre le téléphone en main pour l'éteindre et le ranger dans ma pochette.

Nous sommes toutes les deux entrain de rire avant que deux mecs, qui m'ont l'air d'être des étudiants de l'université, ne viennent nous accoster. Nous arrêtons de rire, nous nous contentons de tourner notre attention sur eux.

Les deux sont porteurs d'une casquette, un est grand et fin alors que l'autre est un peu plus petit et robuste. C'est d'ailleurs ce dernier qui est entrain d'analyser Maddi du regard avec un regard niais. Il prend une grande inspiration avant de lâcher quelques mots à l'attention de la blonde.

- Je ... J'm'appelle Wahlid. J'te regarde depuis toute à l'heure et j'te trouve vraiment magnifique. J'me d'mandais si ça te dirais que j't'offre un verre pour faire connaissance.

Je plisse les yeux en regardant le jeune homme. Maddi semble totalement emballée par l'idée, je le sais car je peux voir les étoiles dans ses yeux lorsqu'elle s'est retourné vers moi pour regarder ma réaction.

Elle me questionne du regard et je me contente d'hocher la tête. Je ne vais pas l'empêcher de s'amuser même si c'est ce que j'aurais dû faire car être seule n'est pas bon pour mon image.

- Carrément ouais. Répond simplement mon amie avant de suivre Wahlid jusqu'à une table qui se trouve à côté du bar.

J'arque les sourcils lorsque je vois que son pote au physique atypique est resté avec moi, il est d'ailleurs accoudé au bar me laissant voir son bras qui ne contient aucun muscle. Ce mec a seulement la peau sur les os, il a de grandes oreilles, un nez étrange et un regard effrayant ce qui ne le rend vraiment pas beau physiquement parlant. Mais pourtant je n'arrive pas à être écoeuré de ce mec à cause, ou grâce, à son sourire qui dégage quelque chose qui me plaît.

- Je m'appelle Florian et je -

- Épargne moi tes belles paroles. C'est pas la première fois qu'on envoi son ami pour draguer la mienne et se retrouver seul avec moi, je t'aurais peut être laisser une chance si t'étais bien foutu mais comme ce n'est pas le cas, je vais juste me casser.

C'est sur ces paroles que je tourne les talons vers la piste de danse, à contre coeur.

Même si j'avoue trouver quelque chose d'intéressant dans ce gars, je sais que je ne peux pas parler avec lui. Les gens ne doivent pas me voir avec un gars que la nature n'a pas gâté et puis je n'ai pas envie qu'il pense m'avoir dans sa poche seulement parce que je lui adresse la parole.

Je m'approche d'un gars qui semble pas mal bourré, beau gosse et qui danse seul. C'est, malgré la douleur qui m'apporte mes talons hauts que je commence à danser avec lui, le faisant sourire.

Nos corps se rapprochent, se collent pendant que nos visages font de même. C'est au moment où ses lèvres se plaquent sur les miennes et qu'il laisse tomber son verre par terre pour poser ses mains sur mes fesses que je sens que tout commence à accélérer. Je décolle doucement mon visage du sien pour voir que Maddi ainsi que les deux mecs ne sont plus là.

Je déglutis puis je repose mes yeux sur le mec en face de moi qui me mange littéralement du regard.

Mon esprit est dans le flou, mes mouvements suivent ceux du gars qui me tient entre ses bras. C'est sûrement pour cette raison que je me suis retrouvée dans un endroit isolé de la salle, plaquée contre le mur et mon cou exposé à la bouche de ce mec qui semble ne pas vouloir me lâcher avant qu'il ne se soit soulager.

Je tourne la tête pour me rendre compte que nous nous trouvons derrière le podium, personne ne peut nous entendre, ni nous voir.

Je soupire pendant qu'il mordille mon cou. Je pose mes mains sur ses épaules et approche ma bouche de son oreille afin de prononcer quelques mots le laissant frustré.

- Je n'ai plus envie.

Je le pousse sans faire attention à ses complaintes, je remets en place la bretelle de ma robe puis je marche du mieux que je peux à travers la salle et à la recherche de Maddi.

Je passe une main dans mes cheveux lorsque je me retrouve seule au milieu de la piste de danse, presque en panique avec aucun moyen de joindre mon amie.

Je prends tout de même la décision de sortir mon téléphone de ma pochette même si je sais que je n'ai reçu aucun message de la blonde. En effet, les seules notifications de mon téléphone viennent de mec qui m'a envoyé une vingtaine de message me demandant où je suis car j'ai disparu de son champ de vision et ce que je suis entrain de faire pour ne pas lui répondre. Il fait également allusion à un possible plan cul derrière le bar.

Si seulement il savait.

02:31 où est Maddi ?

mec-02:32 tu étais où ?

02:32 ça ne te regarde pas. Dis-moi seulement où elle est.

mec-02:33 je suis parti depuis une demi heure mais avant de partir je l'ai vu à une table avec une bande de mec.
mec-02:33 je crois que c'était celle qui était la plus au fond et isolée.

02:34 ok.

Je range le téléphone avant de me diriger vers le bar. Je remarque que mec ne m'a pas menti et que Maddi est bien assise là avec cette bande de gars.

Je reconnais parmi eux le mec qui a essayé de me parler toute à l'heure, celui qui a dragué Maddi de manière pas vraiment fine ainsi que Olivio et son ami Yanis qui n'est pas dans ma classe.

Je fronce les sourcils en me demandant ce qu'ils peuvent bien faire ici.

- Oh Liah ! S'exclame Maddi en levant ses bras en l'air. Je te cherchais partout !

Malgré les quelques verres d'alcool fort qui se trouvent sur la table, je doute que Maddi soit bourrée. La connaissant elle ne ferait jamais ça lorsqu'elle est seule et en présence de mec qu'elle ne connaît pas. Elle est juste crevée et pleine d'adrénaline.

Je m'approche de la table un peu gênée que tout les regards soit braqués sur moi parce que contrairement à mon amie, je ne suis pas vraiment sobre. Je me souviens avoir pris plusieurs verres avec ce mec que j'ai laissé en plan derrière le podium.

- On rentre. J'affirme.

- Déjà ? Demande le barbu à qui je ne parviens pas à me souvenir du prénom. Il n'est même pas trois heures du matin.

Aucune de nous deux ne répondons. Maddi sait très bien que les soirées finissent toujours mal pour moi autant physiquement que mentalement. J'adorerais sincèrement me rendre à une soirée sans devoir jouer la carte de la connasse sans coeur qui couche avec tout le monde.

- Bon beh laisse moi au moins te passer mon numéro. Continu le barbu tout en se levant pour entrer son numéro dans le portable de la blonde.

- Ne prends pas cette peine, elle ne te rappellera pas de toute façon.

Il lève la tête vers moi pour me fusiller du regard puis il continue de noter son numéro dans le téléphone de Maddi qui patiente en le regardant.

- J'pense pas qu'on t'ai demandé de te la ramener.

Je regarde les personnes de la table pour voir que c'est Yanis, l'ami de Olivio qui vient de me dire ça.

Je lui adresse un fuck pour seule réponse avant de marcher en direction de la sortie de la salle suivit de Maddi qui a prit soin d'embrasser la joue du gars avant de partir.

Nous quittons la salle sans s'adresser la parole, nous marchons sur le trottoir qui la longe avant que je ne m'arrête pour enlever mes chaussures qui créent des ampoules un peu partout sur mes pieds.

- Qu'es-ce-qu'il s'est passé ? Elle demande.

- Je me suis encore choppé un mec et il a encore essayé de me faire des choses.

- Et tu l'as encore envoyé balader ?

J'hoche la tête avant de me mettre à pleurer en m'asseyant sur le trottoir. Maddi s'accroupi devant moi pour prendre mes mains dans les siennes.

- Hey ça va aller. Elle essaye de me rassurer.

- Bien sûr que non ça ne va pas aller Mad'. Tout le monde me voit comme une putain de connasse alors que je n'en suis pas une. J'en ai marre de tout ça putain. Je pleure en appuyant ma tête sur son épaule.

- Alors arrête.

- Tu sais très bien que je ne peux pas. Je pleure encore plus fort.

Elle aquiesce, soupire et lâche mes mains pour m'entourer avec ses bras afin de me donner une étreinte.

- Je ne te laisserai jamais tomber Liah, et je te promets qu'un jour tout ira mieux. Elle jure.

C'est seulement plusieurs minutes plus tard que nous nous relevons du trottoir pour marcher jusqu'à la voiture de son père gardée sur un parking à l'écart de la salle.

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