* fantome*

Nous atteignons enfin la maison de Ravi, le chiot dans les bras de Hyuk, et je demeure bouche bée devant l'immense demeure qui se dresse devant moi. Hyuk ne parait pas le moins du monde décontenancé, et il tape négligemment un code , et les grilles s'ouvrent. Il semble avoir sa carte d'entrée ici, et personne ne viens à notre rencontre.

Après avoir traversés d'interminables couloirs, nous arrivons à une aile de la maison qui semble dédiée entièrement à Ravi; une sorte de petit appartement, au décor under ground, lampe à lave, néons, ambiance tamisée, meubles modernes, canapés en cuir noir. Une musique de type RN&b se fait entendre, déversée par une énorme enceinte dernier cris. A côté, tout un matériel d'un compositeur de musique professionel. Hongbin, à mes côtés, ouvre grand les yeux , et sa machoire semble sur le point de se décrocher. Nous ignorions que Ravi était aussi riche...

Mais pour le moment, le garçon en question est introuvable. Hyuk fini par ouvrir une porte et nous entrons dans une chambre, et aussitôt Hyuk pousse un petit cri surpris, et je m'empresse de mettre ma main sur ses yeux.

Tous deux ne portant que leur pantalon,Ravi est au dessus de Ken, lui embrassant le cou et le caressant, tandis que Ken lui griffe le dos, se cambrant et gémissant de plaisir. Sur le grand lit, les draps sont complètement défaits, voire même par terre, et je remarque leurs vêtements à l'autre bout de la pièce.

En entendant le cri, les deux sursautent dans un bel ensemble, et s'éloignent l'un de l'autre précipitamment. Ken se couvre prestement avec un drap, plus rouge qu'une tomate, et Ravi ne prend pas la peine de remettre son haut. Il s'avance vers nous en nous foudroyant du regard, et c'est alors que je les remarque.

Les nombreux bleu sur son torse et sur ses bras.

Il semble remarquer mon regard et celui de Hongbin sur ses marques, et deviens subitement gêné. Il enfile un sweat que Hyuk lui lance et nous toise de haut en bas, hargneusement.

-Qu'est ce qu'ils font ici? Pourquoi des déchets comme eux sont ils dans MA maison? Tu ne vois pas qu'ils la salisse? T'es débile de les avoir laissé entrer, ou tu as decidé de m'offrir des femmes de ménage?

Je reste calme, car que je sais qu'il masque sa gêne et sa honte derrière ces remarques blessantes. Je sais que dans l'autre monde, Ravi se faisait battre par son père... Visiblement celui-ci n'est pas différent.

Mais Hyuk nous sauve, inopinément.

-Hyung... C'est eux qui m'ont sauvé... Quand j'allais faire une bêtise...

Hyuk a le regard encore rivé au sol, et il tripatouille nerveusement le chien. A ces mots, Ravi semble s'adoucir et Ken s'approche de nous, ayant retrouvé une apparence convenable. visiblement inquiet, il inspecte Hyuk sous toutes les coutures, s'assurant qu'il n'est pas blessé. Mais Hyuk le repousse, sans brutalité.

-Hyung... Ce n'est pas moi qu'il faut inspecter... C'est Hongbin qui a tout prit...

-Hongbin?

Il semble enfin s'apercevoir de notre présence, et remarque le bras écorché, et le sang sur sa chemise et son visage. Un moment de silence s'ensuit, et Ravi échange un regard avec Ken.

-Bon... Ils peuvent rester. Vous allez nous expliquer tout ça...

***

Nous sommes tous les cinq assis par terre, dans le mini salon, des cartons de pizza étalés devant nous, vestiges d'un festin qui fut, ma fois, fameux. Hongbin avait changé de haut, Ravi ayant fait la grâce de lui en prêter un, et j'avais aidé Ken à le soigner et lui faire un pansement au bras. Le petit chien, que Hyuk avait appelé  Thunder, jouait avec celui de Ravi, un bouledogue blanc répondant à l'étrange nom de Bada$$...

Hyuk avait fini de raconter son histoire, et Ken le serrait contre lui.

-Espèce d'abrutis... Ne fais plus jamais ça... Tu vas faire mourir d'inquiétude Kenjhumma...

Ravi paru trouver cela hilarant, et éclata d'un rire tonitruant, nous faisant sursauter. Puis, il se tourna vers nous.

-je suppose que je dois vous remercier... Si vous aviez pas été là...

Hyuk se dégagea de l'étreinte de Ken... Pour aller saisir le bras de Hongbin et se serrer contre lui. Ni lui ni moi ne s'y attendaient, pas plus que les deux autres compères. Il s'était cogné la tête ou quoi? Ou bien s'était il attaché, comme à une bouée de sauvetage, à celui qui l'avait empêcher de commettre l'irréparable, et qui semblait avoir compris in extremis sa pensé. Pendant ce temps-là, le sauveteur se détendit un petit peu, et vint passer une main hésitante dans les cheveux du plus jeune, qui babiait comme un enfant.

-Tu sais, Hongbin hyung est vraiment trop cool, il a sauvé comme un super héro! Et en plus il est vraiment trop beau ! Et puis on adore les chiens tous les deux, et...

Ken le coupa, avec un petit sourire condescendant.

-D'accord Hyuk... Si tu allais, avec Ravi, montrer la maison à ton nouvel ami?

-Hey, pourquoi je ferais ça, je veux rester avec...

-Ravi. Tu fais ce que je te dit ou je te quitte.

Ce dernier ouvrit de grand yeux et se redressa prestement, entraînant les deux autres avec lui, Hyuk toujours pendu au bras de Hongbin.

Ken rompit le silence embarrassant qui s'était installé.

-Désolé pour Hyuk... C'est les effets secondaires des médicaments qu'il prend... Ça lui ramollit le cerveau et ça le fait retomber en enfance...

-Oh... Je vois... Ça fait longtemps qu'il en prend?

Il secoua tristement la tête.

-Je ne sais pas... Hyukkie est quelqu'un de très renfermé et secret. Il reste souvent seul chez lui, et je dois avouer que nous l'avons trop négligé... Nous aurions du faire plus attention à lui, et comprendre qu'il n'allait pas bien...

Hongbin ressurgit dans mon esprit, et je lui tapota l'épaule un peu maladroitement.

-Ne t'inquiète pas... Parfois nous sommes tous trop focalisés sur nous même, sur nos propres problèmes, qu'on a du mal à réaliser la détresse de ceux qui nous entourent... Je suppose... Que tu devais avoir des problèmes ?

Il ne me regarde pas et garde les yeux rivés sur ses doigts, qu'il triture nerveusement et les ronge de temps à autre. Un long moment de silence s'en suis, et je brise de moi même cette lourde chape qui semble s'être abbatue sur nos épaules.

-toi et Ravi... Vous êtes en couple depuis longtemps ?

Il rougis et rit nerveusement.

-Depuis ce soir...

Je glousse, et, comme une collégienne en quête d'informations croustillantes, je lui secoue le bras et le supplie de me raconter. Il cède en soupirant, et s'assied en tailleur en face de moi avant de commencer son récit.

***

Cela faisait depuis des semaines que cela durait. Ce prof d'art, complètement pervers, ne cessait de me regarder en me faisant des clins d'œil, ou de me faire des allusions sexuelles. J'essayais de ne pas m'en soucier, et n'en parlais pas à ravi. Pourtant, Ravi était mon meilleur ami... Il me confiait tout, je savais tout de lui. Je me sentais un peu coupable de lui cacher certaines choses...

Bref, tout cela pour dire que ce cinglé, au début, ne me draguait que de loin et je ne m'en inquiétait pas d'avantage. Mais un jour, il s'approcha de moi, prétextant de me montrer un geste au pinceau, et en profita pour me caresser la cuisse... Je ne pouvais pas sortir en courant devant tous les autres élèves, aussi ai-je conservé un air froid et imperturbable. Il s'éloigna de lui même, et je m'empressai d'aller trouver Ravi dès la fin du cours. J'ai eu un mal fou à l'empêcher d'aller le frapper... Cela ne lui aurais apporté que des ennuis.

Je l'ai résonné, et lui ai promis que je lui en parlais s'il allait plus loin. Mais j'avais peur qu'a cause de moi il de fasse renvoyer... Il est tellement protecteur, je savais qu'il risquait de démarre au quart de tout s'il savait que ce professeur me faisait. Alors j'endurais sans rien dire, et puis c'était de pire en pire... Sa main était de plus en plus baladeuse, et il n'hésitait pas à me tripoter les fesses...

Et puis cet après midi, il m'a demandé de rester ranger après le cours. Je ne pensais pas qu'il oserais faire ça.... Il a fermé la porte à clé, sitôt les autres partit. Il s'est retourné vers moi, une lueur inquiétante dans son regard, avant de s'avancer doucement vers moi. J'ai subitement compris ma naïveté, et lâché le verre que je tenais. Il piétina les éclats brisés, le crissement du verre se rapprochant de moi sonnant comme une mélodie funéraire. Je me suis mis à trembler, et ai reculé jusqu'à ce que mon dos heurte une table. Il m'a soudain saisit les poignets, et renversé sur la table, m'emprisonnant en dessous de lui. J'ai essayé de crier, mais... Ce salopard m'a embrassé, fourrant sa langue immonde dans ma bouche pour me faire taire. Je la lui ai aussitôt mordue, et, furieux, il me gifla violemment. Un peu sonné par le coup, il profita de mon instant de flottement pour m'arracher ma chemise. Il commença à me caresser, passant ses mains sur mon torse à sa merci, et je pleurais, l'implorant d'arrêter. Il n'en fit rien, et entreprit de me toucher à d'autres endroits plus... Intimes...

La vision de ravi surgit dans mon esprit, alors que je fermais les yeux, impuissants, me résignant à mon sort. Non... Je ne pouvais pas. Le seul homme qui avait le droit de me toucher, c'était Wonsik. Je reprit du poil de la bête, et lui mordit la main alors qu'il me caressait la joue, et lui asséna un coup de genoux à l'entrejambe. Il se releva en hurlant, et, plié en deux de douleur, m'insultant de tous les noms, me promettant une douleur incomparable. Ce à quoi je répondit par un dernier coup de pied au visage, qui acheva de le mettre KO. Je ne perdit pas un instant, et courut vers la sortie. Je paniquait quelques secondes, ne parvenant pas à ouvrir la porte, jetant des regards fébriles derrières moi. Quand enfin j'y parvins, je m'elancais dans les couloirs, ne prêtant pas garde aux gens que je bousculait sur mon passage, ne pensant qu'à une chose; retrouver Wonsik.

Quand enfin je le trouvais, je m'effondrais en pleurs dans ses bras. Comprenant, en voyant mes habits déchirés, il voulut d'abord aller frapper ce per vers dégénéré, mais je m'evanoui, lui causant un plus important soucis...

quand je me réveillait, j'étais dans sa voiture, ma tête sur ses genoux. Il me caressait les cheveux, l'air inquiet, guettant le moindre signe de réveil. Quand il vit que j'ouvrais les yeux, il me sourit , et j'eu soudain envie de l'embrasser, de laver toute trace d'intrusion de l'autre immonde créature.

Mais je devais arrêter de prendre mes fantasmes pour des réalités. Ravi n'était certainement pas gay, et ne voyait en moi que son meilleur ami, rien de plus...

Néanmoins, je me blottis contre lui, le laissant me consoler et me murmurer des mots doux pour m'apaiser. Son chauffeur nous déposa devant chez lui, et il me porta jusque dans sa chambre. Il ferma la porte avec son pied, et me déposa délicatement sur son lit. Il entreprit d'enlever les derniers lambeaux de chemises, et observa longuement mon torse, se passant la langue sur ses lèvres. Je rougis subitement, me demandant quelle idée perverse il pouvait bien avoir encore. Mais, avant que je n'ai pu dire quoi que ce soit, il se rua sur moi et je sentis ses lèvres littéralement happer la chair de mon cou,  la mordillant et la triturant. Je ne pu me retenir et poussa un gémissements plaintif, sentant mon corps s'électriser, et un sacré bordel remuer dans mon bas-ventre et dans mon estomac. Il se recula et contempla, satisfait, la marque violette sur mon cou.

-Tu es à moi... Personne d'autre n'a le droit de te toucher.

Je le regardait avec surprise, n'en croyant pas mes oreilles.

-Won... Wonsik? Qu'est ce que tu...

Il ne me laissa pas finir et partit cette fois à l'assaut des mes lèvres, que je lui cédait bien volontiers. Nous ne prononcèrent aucun mots; nos gestes, nos regards parlaient pour nous. Je n'eut pas besoin de l'entendre me dire ''je t'aime'', ses mains sur mon corps, ses lèvres sur les miennes, son regard possessif sur moi, comme s'il voulait que je lui appartienne entièrement, les yeux brillant de luxure, son petit sourire en coin horriblement sexy...

Nous étions assis en tailleur l'un en face de l'autre, et nos regards ne pouvaient se détacher l'un de l'autre. C'était comme si nous nous decouvrions pour la première fois...

D'une main hésitante, je commençais à défaite sa chemise, et il se laissa faire, un air amusé sur son visage. Ça le faisait marrer, ce petit con, de me mettre dans cet état là...

Je découvrit à son tour son torse, beaucoup plus musclé que le miens, et eut un pincement au coeur en voyant une nouvelle fois les nombreuses marques sur son corps. Je passais délicatement mes doigts dessus, avant de le faire basculer sous moi. Je m'assis sur lui, et posa mes lèvres sur chacun des bleus, comme si elles avaient le pouvoir de les guérir. Et dieu comme j'aurais aimé qu'elles eussent ce pouvoir...

Il se laissa faire un instant, puis se releva, et nous retrouvèrent notre position initiale. J'appuyais mon front contre le siens, fermant les yeux. Il me caressait le visage,dessinant le contour de mes traits du bout des doigts. Ils s'arrêtèrent sur mes lèvres, et il m'embrassa une nouvelle fois. Je sentis à son baiser qu'il en voulais plus, et s'évertuait à s'en empêcher pour ne pas me brusquer. Mais mes mains descendirent le long de son dos,puis je m'ecartais  je m'allongeais devant lui, écartant les jambes, avec un air provocant. Il se pencha vers moi, un air des plus dénudé de toute innocence, et me murmura à l'oreille

-Tu veux jouer à ça, bébé ?



***

-STOOOP JE VEUX PAS EN SAVOIR PLUS!


je me jette sur lui en riant, pour le faire taire, et nous chahutons ensemble pendant quelques minutes, comme avant.


 dans le jardin, derrière la maison, il y avait un grand arbre, la lumière traversait le feuillage, et nous étions étendus sous les branches, reprenant notre souffle après avoir courut pendant une demi heur. Le parfum printanier, les oiseaux qui laissaient entendre leurs pépiements... soudain sa voix m'interromps dans ma rêverie.

-Leo... tu vas bientôt partir...?


-Leo? Ca ne va pas?

Je reviens à moi en sursautant, dévisageant Jaehwan avec surprise.

-Qu'est ce qui t'arrive? Ca ne va pas?

Il me regarde avec un petit sourire moqueur.

-Qu'est ce qu'il y a? Tu as vu un fantôme? 

Je me recule, avec appréhension, et soudain un frisson me parcours.

-Ce n'est pas possible... tu es censé être mort...


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