Deux journées passèrent. La Cité d'Ashfeld était dévastée par les confrontations qui s'y étaient déroulés. Une atmosphère de chaos empestait les lieux. Il y'avait encore du sang et des entrailles humaines au coin des rues. Les guerriers faisaient de leur mieux pour remettre cette cité en état.

- Henrik... Vois-tu la même chose que moi?.. Dit William souriant qui traversait la cité sur son cheval.

- Oui.. Les ragots étaient bien fondés... Ashfeld a été attaqué. Répondit Henrik.

- Il s'est enfin décidé à porter le premier coup... Une nouvelle guerre s'annonce... Et tu n'imagines pas à quel point j'en suis heureux... Henrik... Allons fêter ça... Direction la taverne... Je sens que cette nuit Ymir va prendre cher... Dit William qui poursuivit son escapade à travers la cité.

Dans le Fort Belmund, les choses s'agitaient également. Dans les couloirs du Fort, Olaf s'entretenait avec Klothilde.

- Jarl Olaf.... J'ai mené ma petite enquête comme tu me l'as demandé. Dit Klothilde.

- Alors, qui est la taupe?

- Toutes les preuves mènent au Jarl Ivar... Mais il y'a quelque chose qui me chiffonne dans cette affaire.

- Où est le jarl Ivar? Pourquoi a-t-il décliné mon invitation?.. Je vois.... Tout s'explique.... Klothilde... Combien de guerriers avons-nous actuellement?

- 300 guerriers... pas plus.

- Très bien... J'en réquisitionne 120... ainsi que toi et Hansel... Nous allons nous diriger nous diriger à la demeure de Nidavellir... Le jarl Ivar a intérêt à s'expliquer.

- Comme tu le vaudras... Devrais-je en informer Brynthild?...

- Non.. Je me passerai d'elle pour cette petite expédition.

- Je comprends.

Olaf et ses guerriers se dirigèrent vers la demeure de Nidavellir qui se trouve au sud d'Ölvaldi. Après une journée de cavale, ils arrivèrent à destiner. La nuit était sur le point d'abattre ses lueurs sur la forêt tranquille de Nidavellir. Le ciel était presque écarlate et le soleil commençait sa tragique descente. Olaf et ses hommes descendirent dans la forêt et attachèrent tous leurs chevaux sur les arbres.

Hansel avança vers Olaf et dit:

- Nous allons donc bien nous infiltrer... N'est-ce pas une mission risquée avec autant de guerriers?

- Non... Il se peut que Ivar décide de nous faire la guerre. Mieux vaut se préparer à toutes les éventualités.

- Je comprends.

- Hansel... Dis-moi, comment se porte Eleonor?

- Elle rayonne de vie.... Elle est certes toujours peureuse mais elle fait de son mieux pour rester forte... C'est une femme admirable.

- Je suis ravi de l'entendre.... Désolé de t'avoir obligé à venir me soutenir dans le Nord.

- Je te dois ma vie... Et puis, Eleonor a insisté pour que je te vienne en aide.... Dès que tu auras atteint tes ambitions, je retournerai à ses côtés.

- Ravi de l'entendre...... Bien, il est temps de passer à l'attaque. Dit Olaf.

Quelques instants, Olaf et ses hommes avançaient furtivement dans la forêt de Nidavellir. Un vent fort soufflait dans la forêt mais les hommes de Olaf ne ralentirent pas leurs pas pour autant. Pas à pas, ils se rapprochaient de la cité. Soudain, Olaf s'arrêta net et se mit à scruter les environs.

- C'est bizarre... J'ai un mauvais pressentiment. Dit Olaf.

Il tendit l'oreille et entendit un bruit bien singulier. Il se retourna et hurla:

- DEMI-TOUR... IL S'AGIT D'UN PIÈGE..

Mais il était trop tard. Des Surtr qui étaient dissimulées derrière les arbres et sur leurs branches jaillirent et pointèrent toutes leurs flèches sur Olaf et ses hommes.

- Qu'est-ce que cela veut dire? Dit Olaf surpris.

Hansel brandit son épée et se mit en garde. Tous les guerriers en firent de même.

Un homme vêtu de fourrure noir se mit soudainement à avancer vers Olaf. À ses côtés se tenait une femme Surtr.

- Belle prise.. Gisela. Dit Wilhelm.

- Tout l'honneur te revient... Tu as pu prédire leurs actes. Dit Gisela.

- Toi... Tu es la femme de la dernière fois? Dit Olaf ayant reconnu la présence de Gisela.

Wilhelm avança vers Olaf et lui dit:

- Suis-moi sans faire d'histoires sinon je tuerai tous tes hommes.

Olaf hésita un long moment et suivit Wilhelm et Gisela qui l'emportèrent loin des regards indiscrets.

- Que me voulez-vous? Demanda Olaf sur un ton sérieux.

- Essaie d'être un peu plus courtois... N'oublie pas que nous t'avons sauvé la vie il y'a 2 jours. Dit Wilhelm.

- Où est Igrid?

- Tu n'as pas besoin de le savoir... Et d'ailleurs j'ai une chose à te demander... Ne t'approche plus jamais d'elle. Je vais m'en occuper dorénavant. Alors déguerpis et ne fais pas d'histoires, j'ai horreur de ça. Dit Wilhelm.

- Que j'abandonne Igrid? Dit Olaf qui marqua un temps de silence puis se mit à rire aux éclats.

- Que j'abandonne Igrid?.... N'y compte même pas... Qu'est-ce qu'un homme comme toi a à lui offrir?... Comme si j'allais renoncer à elle... Tu rêves mon pauvre. Ajouta Olaf.

- Tu es inutile. Tu cherches à mener une guerre dont l'issue est déjà évidente. William va vous écraser. Jormungand ne tiendra pas plus de deux batailles. Dit Wilhelm.

- Comment connais-tu le nom de notre alliance?

- Tu es un piètre dirigeant.. et tu ne sais même pas comment dissimuler tes traces mais bon, heureusement que je suis tombé sur vous... Mes tendres brebis sacrificielles. Vous allez servir d'appât. Désormais toute la haine de Ymir se dirigera vers vous. Nos desseins seront protégés pendant bien longtemps. Tâchez de tenir bon... Deux batailles devraient être amplement suffisantes.

- Qui êtes vous?

- Va savoir. Dit Wilhelm qui fut soudainement attaqué par Olaf qui voulut le transpercer avec son épée mais Wilhelm esquiva l'attaque en se décalant vers la droite.

- Tu as le sang chaud dis-moi. Dit Wilhelm avant de recevoir un coup circulaire de Olaf qui partit du sol et effleura son menton.

Olaf continua à attaquer Wilhelm qui esquivait ses attaques avec une agilité déconcertante.

- J'ai horreur de me salir les mains. Dit Wilhelm qui esquivait sans riposter.

- Si tu n'as pas l'intention de te défendre alors je n'hésiterai pas à te pourfendre. Dit Olaf qui attaquait toujours.

- Qui t'a dit que je n'avais pas l'intention de me défendre? Dit Wilhelm qui saisit le pied de Olaf avec son propre pied et réussit à mettre à genoux celui-ci avec le minimum d'effort requis.

Olaf était profondément surpris. Il ne comprenait toujours pas comment Wilhelm avait réussi à le défaire si facilement.

- Tu es fort.. Jarl Olaf mais essaie de revoir tes priorités.. Je ne suis pas ton ennemi.. Je ne suis pas ton allié aussi. Dit Wilhelm.

- Espèce de.. Dit Olaf qui voulut se relever mais Wilhelm lui mit son épée sous la gorge.

- Renonce à Igrid... Je vais m'occuper d'elle dorénavant. Il s'agit de ma reine après tout.

- Je ne renoncerai jamais à Igrid.

- J'ai horreur des personnes égoïstes comme toi. D'après ce que j'ai cru comprendre, tu n'as fait que la mettre de côté.

- C'était pour la protéger.. Je ne voulais pas la perdre.

- C'est plutôt parce que tu étais incapable de la protéger. Au lieu de la garder à tes côtés, tu n'as fait que la faire souffrir.

- Arrête de parler comme si tu savais tout.

- Je sais l'essentiel. Après t'avoir délivré à Ashfeld, Elle pleurait. Ses larmes étaient sincères. Tu as failli en tant qu'homme. Tu n'as plus aucun droit sur elle. C'est à moi de la protéger maintenant. Je ne la ferai jamais pleurer, tu peux en être sûr.

- J'en ai rien à faire... Igrid est à moi... À MOI TOUT SEUL... TU AS COMPRIS?

- Tu viens de commettre une nouvelle erreur... Igrid ne t'appartient pas. Arrête de suivre ton amour égoïste. La vérité est que Igrid m'a chargé de te dire que, dorénavant, elle te mettait à l'écart de sa vie. Elle terrassera William toute seule. Tu lui es parfaitement inutile. Tu n'as pu su l'accepter à temps. C'est regrettable.

- Igrid n'aurait jamais dit ça... Comme si j'allais croire en ces mensonges.. Tu me connais mal.

- Libre à toi de me croire ou non... Mais dorénavant, Igrid est mes côtés... Siegrid je devrais dire... Rassemble tes hommes et retournez à Belmund... Nidavellir est dorénavant sous ma juridiction.. Le jarl Ivar est sous ma protection.. Si vous comptez toujours l'attaquer, je vous tuerai jusqu'au dernier... et toi en premier. Dit Wilhelm qui retira son épée et se dirigea vers Gisela.

- Allons-y. Dit-il.

- Très bien. Répondit Gisela.

Olaf resta toujours à genoux. Il était subjugué par les nouvelles. Il sourit soudainement et dit:

- Alors c'est comme ça que tu veux la jouer Igrid... Très bien, je jouerai selon tes règles... Je tuerai William de mes mains et je t'accepterai à nouveau dans ma vie. Je ne faillirai pas à nouveau. Cette fois... Je serai à la hauteur.