Jason

En sortant de la faculté après une longue journée j'entends des pas rapides se rapprocher de plus en plus de moi.

- T'aurais pu m'attendre, dit la douce voix de Joey.

En levant la tête pour déposer mon regard sur elle j'aperçois dans ses yeux de la tristesse, ou de l'inquiétude, je ne sais pas trop.

- Ouais désolé, j'ai la tête ailleurs en ce moment j'ai envie d'être seul, lui dis-je.

- Je l'ai bien vu ça, et tu te dis pas que j'ai besoin que tu me parles ? Que tu m'expliques ce qui se passe dans ta tête ? Non parce que mon petit copain est distant depuis quelques jours et je sais même pas pourquoi, me répond t-elle en haussant la voix.

Je m'arrête net en regardant partout autour de nous. Je n'aime pas trop me donner en spectacle et je déteste nettoyer mon linge sale devant tout le monde.

- Bon Joey s'il te plaît, j'ai besoin d'être seul, désolé, lui dis-je avant de prendre la fuite jusqu'à ma voiture.

J'ai la tête ailleurs en ce moment et Gabrielle qui ne répond pas à mes messages n'arrange rien, je m'inquiète pour elle, pourquoi est-elle partie sans prévenir personne et pourquoi du jour au lendemain elle ne me donne plus signe de vie ? Je devrais peut-être aller la voir pour m'assurer que tout va bien mais si je m'absente encore Joey va finir par se poser des questions.

Au loin je vois ma voiture et j'aperçois la vitre de ma portière côté conducteur complètement détruite. Putain c'est quoi ce bordel ?!

Je me met à courir alors vers ma voiture en laissant échapper une insulte à vive voix.

- Fais chier ! Cris-je énervé.

Qui a bien pu faire ça ? Putain ma nouvelle caisse que je me suis acheté seul.

En déposant mon regard sur le siège je vois un bout de papier. J'ouvre ma portière avant d'attraper le papier et de le déplier.

« Tu me dois milles dollars, dernier avertissement sinon je m'occupe de ton amie Gabrielle. Je les veux avant 18h00.»

En voyant le prénom de Gabrielle la panique me gagne. J'ai pas cet argent mis à part mon père, lui voler est bien loin d'être mon premier soucis et j'ai vraiment pas le temps de réfléchir à une autre option. Il faut que j'appelle Gabrielle pour la prévenir qu'elle est potentiellement en danger et qu'elle doit rester cloîtrée dans sa chambre.