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La sonnerie signifiant la fin des deux heures de cours retentit enfin. J'ai passée les deux heures les plus longues de ma vie. Je n'ai pas arrêtée d'éviter le regard de Charlie par peur de laisser entrevoir quelconque émotion sur mon visage qui aurait pu alerter quelqu'un.
Je me lève de ma chaise en mettant mon sac à dos sur mes épaules avant de parcourir la classe. Toujours en compagnie de Milo nous nous apprêtons à sortir de la salle mais la voix presque angélique de Charlie me stop net dans mon élan.
- Mademoiselle Blow, me dit-il.
Je me retourne surprise avant de déposer mon regard dans le sien. L'entendre m'appeler de cette manière me fait tout drôle.
- Oui ?
- J'aurai besoin de vous parler un instant pour un projet que je compte mettre en place et j'aimerai avoir un avis, dit-il en souriant.
Je dépose mon regard sur Milo.
- Je t'attend aux casiers, me dit-elle avant de sortir de la classe.
La salle est enfin vide et Charlie s'empresse de fermer la porte pour que nous puissions avoir un moment d'intimité ou du moins un moment pour nous pour pouvoir nous expliquer.
- Si j'avais su... Je n'aurai pas instaurée cette règle débile.
- Ça m'aurait évité d'être pris au dépourvu devant une vingtaine d'élèves.
- Bon et bien comme ça c'est clair. Il faut que j'y aille, lui dis-je en me retournant.
En m'avançant vers la porte je sens sa main s'enrouler délicatement autour de mon poignet. Pourquoi ce simple contact fait palpiter mon coeur ?
Je me retourne assez secouée par les sensations que ce contact me procure pour le regarder.
- Ça tient toujours pour demain soir ? Me demande t-il.
- Je pense pas que ce soit une très bonne idée.
- On pourrait aller dans un restaurant qui se trouve à l'autre bout de la ville si tu as peur que quelqu'un du lycée nous voit à deux.
Le fait que Charlie soit dorénavant mon professeur remet tout en question. J'étais prête à passer à autre chose, prête à aller plus loin avec lui car il me plaisait. Mais maintenant ce n'est plus possible.
- On fait rien de mal, on va juste manger ensemble, surenchérit-il.
Il a sûrement raison, nous ne sortons pas ensembles sentimentalement, nous sortons ensembles comme de bons amis et il n'y a rien de mal là dedans. Et je dois dire que j'attendais ce dîner avec impatience.
- D'accord, lui dis-je en lui offrant un léger sourire avant de sortir de la classe.
En sortant de la classe la présence de Jason se trouvant juste en face de moi me surprend.
- Jason, dis-je surprise.
- Salut Gabrielle, me répond t-il presque timidement.
- Je ne pensais pas te revoir ici, enfin tu ne m'as pas donné de nouvelle ni à moi ni à Tania et Ashon.
- J'avais besoin de réfléchir, je voulais pas être influencé.
- Réfléchir sur quoi ? Je lui demande intriguée.
- Mon père m'a proposé de venir emménager chez lui en Californie mais j'ai refusé.
Pourquoi a t-il fait une chose pareille ? Il avait l'opportunité de recommencer une nouvelle vie et il a laissé filer cette chance. Égoïstement cette idée ne me déplaît pas.
- Pourquoi ?
- Je pense que j'étais pas prêt à quitter cette ville et tout ce qu'il y a ici, me répond t-il en plongeant son regard grisâtre dans le mien.
Je déteste quand il me regarde de cette manière, je me sens faible et j'ai l'impression que je vais craquer à tout moment pour finir par lui sauter au cou. Je dois vite m'éclipser d'ici avant que cela n'arrive.
- Je suis désolée mais je dois aller retrouver quelqu'un, on se reparle plus tard d'accord ? Je lui propose avant de m'éloigner le plus vite possible de lui.
*****
J'arrive à mon casier et Milo est adossé sur celui se trouvant juste à côté du mien.
- Désolée d'avoir mis un peu de temps, j'étais en train de discuter avec quelqu'un dans les couloirs, lui dis-je en ouvrant mon casier.
- Je me suis permise de prendre ce casier car il était vide. J'espère qu'aucun autre élève n'avait jeté son dévolu dessus, dit-elle en esquissant un léger rire. Monsieur Perryda voulait te dire quoi ?
- Oh, il compte faire un club de lecture dans le lycée et il aimerait avoir une sorte de co présidente. Mon ancien prof de littérature lui aurait parlé de moi apparement et en bien.
- Tu as acceptée j'espère. T'as vu comment il est trop canon ?
Oh oui, ça j'ai bien vu qu'il était trop canon et j'ai pas loupée de regarder ses fesses qui étaient parfaitement moulées dans ce pantalon.
- Je lui ai dit que je réfléchirais à l'offre.
Encore secouée par la rencontre que j'ai faite avec Jason depuis qu'il est partit d'ici il y a deux mois j'ai encore plus l'esprit ailleurs.
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