-59-
En sortant de la salle de théâtre je dévale le couloir à toute vitesse pour aller me réfugier dans les toilettes.
En y arrivant je suis complètement essoufflée, je m'approche des lavabos où quelques miroirs ornent le mur. En levant les yeux pour faire face à mon reflet j'y vois une larme couler sur ma joue, ma respiration est toujours intense. J'allume le robinet, il faut que je me rafraîchisse un petit peu. Je passe alors mes mains sous l'eau pour pouvoir asperger mon visage. Le frais du liquide me réconforte et me fait un bien fou. Quand je relève à nouveau mon visage vers le miroir je sursaute de stupéfaction en voyant à nouveau Pénélope debout derrière moi.
- Tu m'as trahie, dit-elle sans aucune once d'émotion.
Je débloque, ce n'est que mon imagination qui me joue des tours, je deviens simplement cinglée.
- Tu m'as trahie, répète t-elle en boucle.
Ça commence à m'énerver, je n'en peux plus de l'entendre. Je bouche alors mes oreilles à l'aide de mes mains mais je l'entend toujours autant répéter encore et encore cette phrase. Je me met à hurler de toutes mes forces en fermant les yeux sans doute pour espérer que tout cela cesse.
- Tais-toi ! Cris-je.
- Tu m'as trahie.
- Fermes la ! Tu es morte ! Tu n'es pas là ! Dis-je en hurlant et en laissant échapper des sanglots.
Mes larmes ruisselles sur mes joues rougies, les yeux toujours fermés je me laisse tomber par terre pour m'y assoir.
- Tu m'as trahie, répète t-elle.
J'hurle comme jamais je n'ai jamais hurlée, un son strident et désagréable s'échappe de ma bouche sans que je ne puisse me contenir.
Mais une voix, autre que celle de Pénélope retentit fortement dans la pièce, je sens quelque chose me toucher.
- Gabi ?! Gabi calmes toi !
Quand j'ouvre les yeux j'y vois Jason, ses yeux sont remplis de stupeur, il a l'air complètement perdu.
Je sens ses mains se déposer sur mes joues m'incitant à le regarder. Ce simple contact réveille instantanément mon corps.
- Regardes moi, dit-il sur un ton réconfortant.
Je m'exécute en déposant mon regard brouillé par les larmes dans le sien.
- Calmes toi, je suis là, rétorque t-il.
Sans que je ne puisse me retenir je fond une nouvelle fois en larmes en cachant mon visage dans le cou de Jason. Le sentir me réconforte, le sentir contre moi m'aide à aller mieux, j'ai besoin de lui. Ses bras m'enlacent fermement, je le sens me bercer doucement.
Nous sommes là assis par terre dans un silence des plus olympiens. Il ne sait absolument pas pourquoi je suis dans cet état, il ne le sait pas mais il prend soin de se taire et de ne pas me poser de question. Je sens ses lèvres se déposer dans mes cheveux, quand je lève la tête pour lui faire face mon coeur s'accélère, des picotements se font ressentir dans mon estomac, nos visage ne sont qu'à quelques centimètres l'un de l'autre et mes lèvres s'entre ouvrent naturellement demandant silencieusement les siennes. Nous sommes dans un calme intense, sa main rabat la mèche de cheveux qui était sur mon visage pour la placer derrière mon oreille, son pouce caresse tendrement ma joue et me yeux se ferment naturellement à ce simple contact.
Nos visage s'approchent dangereusement, j'entends sa respiration devenir de plus en plus forte, son regard toujours rivé dans le mien il attrape avec fermeté mon cou en déposant lourdement ses lèvres sur les miennes, nos yeux se ferment instantanément. Cette sensation est des plus exquise et agréable que j'ai connue. Ma main s'enroule autour de son poignet et je lui rend sans hésitation son baiser. J'oublie complètement que nous sommes dans un endroit qui n'est pas des meilleures pour ce genre d'échanges.
J'en ai marre de ne pas pouvoir faire ce que j'aime. J'en ai marre de ne pas pouvoir aimer, j'ai besoin de ça et je ne peux pas me priver à cause de ma soeur. Je suis égoïste mais je veux être heureuse à nouveau.
- Gabrielle... Dit Jason dans un souffle presque coupé en détachant ses lèvres des miennes.
Je ne veux pas de paroles, je veux juste que nos corps parlent eux, et eux seuls. Je dépose alors fermement mes lèvres sur les siennes pour le faire taire tout en m'asseyant à califourchon sur lui. Ses mains se déplacent sur mes hanches pour les empoigner avec une fermeté presque déconcertante. Dans le feu de l'action je me sens prête, prête à me donner à lui, j'en ai envie il avait complètement raison. Je détache alors mes lèvres des siennes pour lui enlever avec rapidité son tee-shirt. Mes mains se déposant machinalement sur son torse, j'y vois des frissons le parcourir. Il enlève à son tour le mien presque sauvagement avant d'y déposer ses lèvres sur la naissance de ma poitrine. J'y laisse échapper quelques gémissements en enfonçant légèrement mes ongles dans son dos. À ce moment là plus personne ne peut nous arrêter.
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