La nuit est tombée, je n'ai pas parlée de ce que j'ai vu à ma mère, c'est à mon père de le faire mais si il ne le fait pas je serai obligée de le faire à sa place.
Il est temps pour moi d'aller rendre visite à ce dealeur, mes parents pensent que je suis malade et que je suis cloîtrée dans mon lit.
Je suis devant ma fenêtre de ma chambre, je regarde une dernière fois derrière moi avant de l'ouvrir et de passer par dessus celle ci. Je m'agrippe au treillage qui se trouve sur le mur puis je descend doucement pour ne pas faire de bruit et ne pas tomber.

En mettant les pieds sur terre je me sens soulagée, quelque chose de fait !
Je prend une grande inspiration avant de continuer mon chemin.

En arrivant dans cette ruelle toujours aussi peu conviviale je ne me sens pas sereine. Je m'avance et je vois une ombre s'approcher de moi à grands pas.

- Tu arrives enfin, viens par là, dit l'homme en attrapant mes poignets et en me serrant contre lui.

Je sens un sentiment de panique s'emparer de moi, je suis prête à donner à coup de pieds à ses parties intimes mais il m'interrompt en voyant mon visage en pleine lumière.

- Gabi ?! S'écrit-il.

Il me connaît ? Qui est-ce ?

Quand je vois à mon tour son visage je ne suis pas tant surprise que ça.

- Ashon. Dis-je en levant les yeux au ciel. Il fallait bien s'en douter, je savais que t'avais pas changé.

Je sens ses mains se placer sur mes épaules et mon dos claquer violemment contre le mur. Son visage n'est plus qu'à quelques centimètres du mien.

- T'as intérêt à te la fermer Blow, dit- il sur un ton agressif.

- Ashon j'ai pas peur de toi, lui dis-je en souriant. Je dirai rien à personne mais à une seule condition, que tu répondes à mes questions.

Il lâche son emprise, son regard toujours rivé sur moi.

- Tu veux savoir quoi ?

- Est-ce que tu as livré à Amandine le soir de la soirée ?

- Non, bien sûr que non. Je lui ai livré la veille c'est tout, d'ailleurs elle en a pris beaucoup plus que d'habitude, ça devait être géant ! S'écrit-il en souriant.

- T'es vraiment qu'un con, lui dis-je avant de me retourner pour partir de cet endroit.

Je sens sa main attraper fermement mon poignet, je me tourne vers lui pour lui faire face en grimaçant par la douleur que me procure l'emprise.

- Tu te la fermes ok ? Sinon j'hésiterai pas à m'occuper de toi.

- Vas te faire soigner Ashon, lui dis-je en enlevant violemment mon poignet de son emprise.

Je me précipite de partir d'ici et de m'éloigner le plus vite possible de ce taré. Pendant le trajet je repense à ce qu'Ashon m'a dit. Pourquoi Amandine lui aurait pris plus de drogues que d'habitude ?