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Gabrielle

J'ai passée mes heures de cours à gribouiller sur des feuilles de papiers. J'hésite entre dormir ou crier aussi fort que je le peux. La sonnerie retentit enfin, signifiant que la dernière heure de cours est terminée. Je range lentement mes affaires dans mon sac a dos, un brouhaha s'installe dans la salle de classe, qui peut dire au élèves de soulever leurs chaises au lieu de les faire traîner ? Ça nous épargnerait ce bruit insupportable.

Je me lève de ma chaise en soupirant lourdement avant de mettre mon sac sur les épaules. Comme souvent je suis la dernière à sortir de la classe.

Malgré mon esprit ailleurs je n'ai pas perdue de vue mon objectif de ce matin; aller voir madame Erma pour lui poser quelques questions.

****

J'arrive à la piscine du lycée, c'est calme et vide, j'ai bien l'impression qu'il n'y a personne ici. Je me dirige alors vers le bureau de madame Erma qui se trouve juste à côté, la baie vitré laisse entrevoir l'intérieur de la pièce qui elle est aussi est vide. J'en conclu que j'arrive trop tard.

Une idée idiote mais à la fois brillante me vient à l'esprit. Peut-être que les vestiaires des garçons me donneront plus de réponses qu'il ne m'en faut.

Je décide donc d'aller jeter un œil dans les vestiaires.  J'arrive d'un pas lent et silencieux dans la pièce encore humide m'assurant qu'il n'y ai personne dans les parages. C'est tout aussi désert ici. Je m'approche d'un casier au hasard pour l'ouvrir mais celui ci est verrouillé et je ne connais absolument pas la combinaison.

- Je peux savoir ce que tu cherches ? Me demande une voix masculine que je n'ai jamais entendue auparavant.

Je me retourne en sursaut, légèrement paniquée avant de déposer mon regard surpris sur le garçon qui se tient à côté de moi. Les yeux bleus de l'élève et le crâne presque rasé m'intimident, sans parler du fait qu'il est torse nu avec une simple serviette autour de sa taille. Je l'ai rarement vu dans les couloirs, voir jamais.

- Je suis désolée, je voulais pas, enfin je sais pas ce que je fais ici, lui dis-je gêné.

- Je savais pas que des filles venaient fouiner dans nos vestiaires quand on est pas là, dit-il en souriant. Moi c'est Andy.

- Gabrielle, lui dis-je en esquissant un léger sourire. S'il te plaît, tu pourrais éviter de dire à tes coéquipiers ce qui vient de se passer ?

- Pas de problème, mais est-ce que tu pourrais te reculer de mon casier ? Demande t-il en pinçant ses lèvres.

Je dépose mon regard sur le casier que je voulais forcer il y a de ça une minute. Bravo Gabrielle, tu pouvais pas tomber plus bas.

- Oh euh oui, lui dis-je mal à l'aise en me reculant de son casier.

Je sens mon téléphone vibrer dans la poche de mon jean. Je l'attrape rapidement avant de déposer mon regard sur l'écran. C'est un message de Garry.

"T'es où je t'attends."

Je fourre mon téléphone dans ma poche avant de lever les yeux vers Andy qui lui est bien trop occupé à fouiller dans son casier.

Je décide alors de prendre la fuite sans lui dire au revoir.  

****

En sortant du lycée j'aperçois Garry adossé contre sa voiture, une cigarette à la bouche. Il dépose son regard sur moi.  Je m'approche de lui espérant qu'il ai ce que je lui ai demandé car j'en ai grand besoin.

- Tiens, me dit-il en me tendant discrètement un petit sachet.

Je l'attrape rapidement avant de le fourrer dans mon sac à dos tout en regardant autour de nous pour être certaine que personne ne nous a vu.

- Relax, me dit-il. T'en prends qu'une fois par jour, le matin. Et c'est pas parce que t'avales ça que tu dois pas dormir de la nuit. C'est compris ?

J'acquiesce de la tête en écoutant sérieusement ses conseils.

- Par contre j'ai pas d'argent, lui dis-je.

- Prends ça comme un cadeau alors, dit-il en ouvrant sa portière avant de prendre place sur son siège.

- Attends Garry. Je voulais m'excuser de t'avoir accusé, je te crois. Je suis désolée, lui dis-je peiné.

Il me regarde tout en restant muet avant de déposer son regard droit devant lui. Je ferme sa portière sans lui demander son autorisation. Il démarre sa voiture et je reste quelques secondes plantée là à la regarder partir.

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