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Comme prévu Tania est venue me chercher. J'ai dit à ma mère que nous allions a une séance cinéma. Elle était un peu retissante, c'est vrai qu'en ce moment je passe la moitié de mes soirées dehors au lieu de réviser mes cours.

Dans la voiture l'ambiance est plutôt sympathique, nous nous échangeons quelques mots jusqu'à arriver au sujet sur lequel je ne voulais pas arriver; Jason.

- Tu n'as toujours pas pardonnée à Jason ? Me demande Tania toujours son regard rivé sur la route.

- Je ne sais pas si j'arriverai à lui pardonner.

- Tu as bien réussie à me pardonner, enfin je crois. Et c'est de ma faute, c'est moi qui t'es accusée.

- Le simple fait qu'il ai douté de moi ne m'a pas plu, il n'a même pas voulu entendre ma version des faits sur le moment.

- Il est loin d'être heureux en ce moment, tu lui manques.

- Je n'en sais rien. Peut-être qu'on est pas fait pour être ensembles en fait, peut-être qu'on a été beaucoup trop vite et puis plus j'y repense plus je me dis que de sortir avec l'ex de ma soeur morte c'est bizarre.

Un grand silence s'installe dans l'habitacle. J'ai dit un truc qu'il fallait pas ?

- Jason est sorti avec Pénélope ? Me demande t-elle étonnée.

- Oui, je croyais que tu étais au courant.

- Non je ne l'étais pas. Je pensais qu'il me disait tout, rétorque t-elle froidement.

L'ambiance s'est refroidie en une fraction de seconde à cause de ma maladresse. La prochaine fois je ferai mieux de réfléchir avant de déblatérer des mots.

****

Après une dizaines de minutes de trajet nous arrivons enfin à la seule maison de retraite qu'il y a dans cette ville. Tania se gare sur le trottoir d'en face, nous regardons longuement l'établissement bien éclairé.

Quelques secondes après nous nous décidons de sortir de la voiture. Nous avons pas vraiment réfléchis sur la manière dont nous allons nous y prendre, on aura juste qu'à demander à la dame de d'accueil de nous montrer le registre des entrées et des sorties.

Nous traversons rapidement la route pour nous retrouver juste devant la maison de retraite, Tania prend les devants en ouvrant la porte en se dirigeant vers le guichet d'accueil. Je la suis de près en regardant tout autour de moi. Quelques publicités sont collés sur les murs, tous parlant de personnes âgées. La femme a l'accueil, âgée d'environ d'une cinquantaine d'années a les yeux rivés sur son magasine.

Tania toussote légèrement pour la prévenir de notre présence, ce qui fonctionne. La femme lève les yeux en esquissant un léger sourire.

- Que puis-je faire pour vous ? Nous demande t-elle en fermant son magasine avant de le poser sur son bureau.

Sur le celui ci je remarque le registre grand ouvert sur la date d'aujourd'hui.

- Nous aimerions avoir une information, lui dis-je gentiment.

- Je vous écoutes.

- Nous aimerions savoir si un certain Garry est venu ici le soir du quatre octobre.

- Je suis navrée, je ne peux pas vous donner ce genre d'information, dit-elle en souriant hypocritement. 

- Excusez mon amie elle est plutôt curieuse, lui dit Tania. J'aimerai avoir un dossier d'inscription pour ma grand mère, est-ce possible ?

La femme acquiesce de la tête en esquissant un léger sourire avant de s'éclipser dans une pièce à côté.
Tania attrape le registre avant de défiler les pages pour arriver jusqu'au quatre octobre. Le stresse monte à l'idée de savoir que la femme peut arriver d'une seconde à l'autre.

- Trouvée, dit-elle en esquissant un sourire narquois.

Elle dépose son doigt sur la ligne où le prénom de Garry est inscrit en le déplaçant vers la droite pour voir l'heure à laquelle il est entré.

- Il est venu ici à 21h00 et il est reparti à 23h30 pour rendre visite à Raymond Clorossa qui se trouve à la chambre 204.

Avec Tania nous nous échangeons un regard, on a toutes les deux la même idée en tête. Aller voir l'homme pour qu'il nous confirme la venu de Garry. Il aurait très bien pu venir ici juste pour remplir le registre pour se créer un alibi.

Nous commençons à courir jusqu'au couloir avant que la femme ne revienne.

Arrivées dans le couloir du premier étage j'ai l'impression que celui ci est interminable.

- Tu t'imagines vivre dans cet endroit, c'est super glauque, me dit Tania en grimaçant.

Il est vrai que la couleur jaune clair sur les murs est loin d'être une couleur chaleureuse.

- Il est peut-être en train de dormir, dis-je a Tania.

- Si Garry est venu lui rendre visite jusqu'à 23h30 il doit encore être debout à cette heure ci.

****

Après avoir pris l'ascenseur en évitant à tout prix les regards du personnel qui se trouve dans l'établissement nous arrivons devant la chambre 204.

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