Chapitre 3

Il n'y pas de sièges dans les couloirs, va savoir pourquoi, alors je vais dehors (où il y a des bancs) pour finir ma sieste. Je m'endors et me reveille en sentant une main me secouer l'épaule

- Quoi ?!Nan mais qui ose troubler mon sommeil ?

 - J'avoue c'était drole ta performance en cours d'espagnol mais j'espere que c'était un mensonge

- Bah non voyons ! J'ai vraiment passé ma nuit a écrire à un type de 60 ans pour après le déballer devant sa femme !

- Qu'est-ce que t'a fait alors cette nuit El ?

- Des recherches Alex- On avait des devoirs

- Deja on est pas dans la même classe, ensuite, non, c'était pas pour les cours.

- Attends t'es en train de me dire que toi, la meuf qui n'a jamais bossé une seule fois a passé la nuit à travailler alors qu'elle était pas obligée ?Elle éclate de rire

- T'as vu l'annonce du gouvernement sur l'Astravirus ?

- Ouais, mais apparemment c'est pas grave

- Le mot clé étant apparemment, tous les médias de la Terre sonnent l'alerte, ils disent que le virus est extrèmement contagieux et dangereux, qu'on pourrait se diriger vers la fin du Monde tel qu'on le connaît.

- C'est pas drôle El, faut pas dire des trucs comme ça.

- Je rigole pas Alex, c'est sérieux, et il faut qu'on se prépare. J'ai pas envie de me prendre ça dans la figure.

- Et qu'est-ce que tu proposes ?

Je sors mes recherches de cette nuit

- Apprendre à se débrouiller seules, former un groupe, ne pas se faire prendre par surprisse quand tout part en couille globalement

- OK, et t'as fait tout ça cette nuit ? On devrait te menacer d'apocalypse pour chaque exposé, tu ferais un carnage!

- Faut juste la bonne motivation, et comme tu dis, l'apocalypse c'est une plutôt bonne motivation.

- Mais donc on n'est même pas surs, peut-être que les médias veulent juste de l'attention, peut-être que l'Etat a raison, qu'il n'y à craindre.

- Peut-être, mais à choisir je préfère partir du principe que ça va mal se passer, comme ça si c'était une fausse alerte on sera soulagé et sinon, on pourra se défendre.

- Ca marche. T'as parlé d'un groupe, donc dedans il y aura toi, moi et j'imagine Daniel- Ouais, et sinon il y aura Amélie, Anna et Edward.

- Anna ?! Pourquoi elle, elle est complètement folle elle nous servira à rien.- à rien à part trouver de la nourriture si jamais on doit vivre en forêt, en plus elle sait tirer à l'arc et elle s'y connaît mieux que n'importe qui en manière de dystopie. 

Je me retiens de lui dire que si une personne de ce groupe pourrait ne servir à rien et ne pas être à la hauteur c'est elle, mais je ne veux pas lui faire peur, après tout c'est ma meilleure amie...

- Je vois, désolée, t'as l'air d'avoir beaucoup pensé à tout ça.

- T'inquiètes

- On se voit plus tard, la prochaine heure commence bientôt et peut-être que toi t'as envie de passer ta journée à dormir sur ce lit mais moi non.

- OK, a plus

Et je la vois partir, je pèse le pour et le contre de rester dormir sur le banc ou aller en classe, mais je me rappelle que là j'ai français, et c'est pas aujourd'hui que je vais louper mon premier cours de français depuis le début de l'année. En plus, il faut que je parle à Anna.

- Monsieur

 Je fait une révérence assez comique il faut dire

- Mademoiselle... vous savez que je suis censée ne pas vous accepter, vous avez 5 minutes de retard, alors que normalement vous n'êtes même pas autorisée à sortir entre deux cours. Alors dites-moi, pourquoi êtes vous en retard ?

- Est-ce que vous êtes surs de vouloir savoir Monsieur ?

- Oui Mademoiselle.

- Eh bien j'ai dit quelque chose à notre professeure d'espagnol qui n'a pas beaucoup apprécié, donc elle m'a renvoyée de cours, et je ne dis pas que je ne le méritais pas hein, je suis allée dehors et je me suis posée sur un banc pour faire une introspection sur comment je pourrai être une meilleure personne, surtout en espagnol, mais comme à chaque fois que j'essaie de faire ça, je me suis endormie. C'est pas ma faute, tout ce qui touche à l'espagnol, ou au fait d'être une bonne personne d'ailleurs, me donne envie de dormir... Je viens de me reveiller et quand je me suis rendue compte que j'étais en retard j'ai courru comme une dératée jusqu'à la classe pour n'avoir que 5 minutes de retard. Globalement Monsieur je suis vraiment désolée et je vous promet que je ne ferai plus d'introspection sur comment être une meilleure personne.

Je m'arrête pour reprendre mon souffle

- Je vous laisse rentrer si vous êtes capable de me dire d'ou vient l'expression courrir comme un dératé.

- Facile, vous en avait parler pendant notre cours sur Athènes le mois dernier. Elle vient de l'homme qui, pour annoncer la victoire des Athéniens à Marathon, à courru les 40 km qui sépare les deux villes sans s'arrêter. Il a couru tellement vite que sa rate a explosé, et il est mort juste après à avoir annoncer la nouvelle

- C'est cela, je suis heureux de savoir qu'au moins vous suivez mes cours à défaut de suivre ceux de mes collègues.

- C'est parce que les vôtres contiennent des gens qui meurent Monsieur

Je le vois retenir un sourire et je vais m'asseoir au fond de la classe, je parlerai à Anna au prochain cours.

Le cours de français passe rapidement, j'oublie momentanément tous mes soucis en écoutant Mr Chert nous parler de la manière que les auteurs ont de nous faire passer des messages à travers les mots, il nous a parlé plus précisemment de Voltaire, qui avec l'ironie permettait à des idées révolutionnaires de se répandre.

Après la fin du cours, avant que Madame Chot arrive, je me déplace à côté d'Anna, délivrant son pauvre voisin.

- Salut

- T'es qui ?

J'aime les gens polis 

- Ella, on est dans même classe depuis 3 ans, je dois avouer, je suis très admiratrice de tes talents d'archère.

- Je rigole je vois qui t'es, et je suis pas trop déçue par tes excuses quand t'arrives en retard

- Ca me touche

- Très drole, bon, qu'est-ce que tu veux ? je suis occupée là.

- A quoi ?

- A trouver un moyen de terminer cette conversation

Je vous ai dit que j'aimais les gens polis ?

- T'as entendu de l'Astravirus ?

- Vaguement, y a eu un message des boss à propos de ça a la télé non ?

- Essaie pas de me faire croire que t'es pas allé voir un peu plus loin, tu connais tout sur tous les virus qui existent. Et j'ai besoin que tu me dises qui ment.

- Pourquoi tu veux pas juste te contenter de faire ce qu'on te dit bien gentiment ?

- Parce que 1. Je suis pas gentille 2. J'aime pas faire ce qu'on me dit 3. Si la fin du monde arrive, je veux pas me faire tuer parce que j'aurai fait confiance à n'importe qui

- Dans ce cas là, ouais je suis allée plus loin, et je te dis, l'Astravirus c'est la pire merde qui soit arrivé à la Terre depuis la peste noire.

- Le truc qui a décimé 50 % de la population européenne ?
- Yep

- Ah... j'ai vu qu'il ne touchait pas les jeunes, c'est vrai ?

- Ouais, on sait pas pourquoi mais les 15-20 ans l'attrape pas

- Donc on n'est pas en danger

- Pas du virus directement non, mais quand la société va s'effondrer par manque de personnes capable de survenir à nos besoins, on a de grandes chances de mourir quand même

- Je sais, c'est pour ça que j'ai commencé à m'informer, il faut qu'on devienne indépendant avant que cette catastrophe frappe.

- On est sur la même longueur d'ondes, t'as pensé à qui ?

- Edward, Amélie, Toi, Moi, Alexandra

- Les quatre premiers je vois pourquoi et je suis d'accord même si j'ai un nom à ajouter mais pourquoi Alexandra ?

- Parce que c'est ma meilleure amie

- Vraiment ? De ce que je vois c'est plutôt la meuf avec qui tu traînes pour par être seule, et ce genre de lien ça tient pas, tu devrais la lâcher maintenant avant qu'elle te lâche.

- Je sais, mais j'arrive pas à me résoudre à l'abandonner.

- Tu lui a dit, t'as fait ce que tu pouvais, maintenant, si elle apprend elle survivra, sinon, elle mourra. Mais il est hors de question que je meurs à cause d'elle. Dans ce genre de contexte, on n'a pas droit au superflu.

- Ok... 

Je dois admettre qu'elle a raison, moi et Alex, ça a jamais été une vraie amitié, elle avait besoin de quelqu'un qui ne l'interromprait pas pendant ses monologues et moi j'avais besoin de quelqu'un qui me demanderait pas de lui parler.

Mais maintenant, il y a plus important, et je ne peux pas me permettre d'avoir une faiblesse.

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