15
Pendant notre temps de préparation, le village s'est complètement métamorphosé. Il paraît moins effrayant, moins sordide. Comme si l'espace d'une soirée, l'éternel ambiance mortelle qui règne entre chaque joueur s'était retiré, pour nous laisser profiter. Au centre, se trouve une longue table en bois, soutenant de nombreuses boissons et de nombreux plats. La façade de chaque maison est éclairé pas des petites laides, et grâce à je ne sais qu'elle technologie, les organisateurs parviennent à faire tomber de minuscules petites paillettes du ciel. Je me demande si la neige ressemble à cela, moi qui n'en ai jamais vus dans ce monde sans dessus dessous, où les saisons ont complètement disparue. Je pourrais en faire tomber, avec de l'entraînement. Mais ce ne serait pas naturel, ce que je veux voir, moi, c'est de la véritable neige, froide et blanche tombe et se poser avec délicatesse sur le sol.
Les hauts parleurs enchaînèrent les musiques tantôt douce, tantôt énergique et enivrante, alors que des jeux de lumières bougent depuis le tour des petites maisons de bois, donnant presque l'impression que nous sommes dans l'ancien monde, celui dont ma tante me parlait parfois. Un monde où les adolescents et les adultes pouvaient aller danser dans des espaces confinés. Une boîte de nuit je crois. Il paraît que certaines ont réussis à survivre dans la clandestinité. Mais je doute que ce soit réellement amusant.
Anna, qui s'est finalement remise de ses émotions, est plus belle que jamais. Ses cheveux autrefois blancs et longs, sont devenus court et parsemés de mèches noirs, cassant son physique mignon et fragile. Elle porte une robe noire ornée de petites pierres grises sur la taille, formant une sorte de ceinture. Jeckatarina ne pourra jamais lui arriver à la cheville. Anna n'a vraiment rien à lui envier.
Quant à moi, et grâce aux conseils d'Anna, j'ai décidé de porter une robe rouge, serrée contre le haut de mon corps, devant évasé et voluptueuse une fois la taille passée, avec une paire de bottines noires. C'est un style particulier qui je pense, colle avec le comportement que j'adopte.
Lentement, nous rejoignions ceux qui complète le maigre groupe dans lequel je me suis immiscer. Sur le chemin, Anna sourit joyeusement à tout ceux qui tournent leurs regards dans notre direction, tandis que je me contente d'avance les yeux fixés droit devant moi, fièrement.
Un sourire timide se pose sur mes lèvres lorsque j'aperçois la tenue d'Éthan. Il porte un jean noir ainsi qu'une chemise blanche et il semble avoir ébouriffé ses cheveux, lui procurant un look plutôt naturel. Anna ne manque pas de remarquer ce détail, tout en me faisant remarquer que je n'ai apparement d'yeux que pour lui. Bizarrement, j'ignore sa remarque et ne trouve rien à lui répondre, même lorsqu'elle s'approche de Jayke en ondulant des hanches.
« Tu es magnifique... chuchote Éthan lorsque je l'atteints enfin.
— Merci. » je lui réponds du bout des lèvres, peu habituée au compliment.
Lorsque Kyle et Hector arrivent à nos côtés, ils ne peuvent s'empêcher de complimenter la nouvelle invention capillaire d'Anna, un air faussement intéressé peint sur leur visage hypocrite. Quant à moi, il se contente de me faire un signe de tête politiquement correct, comme pour ne pas être soupçonné de quelque chose, mais de quoi ? À ce rythme là, notre groupe de chasseur risque de se détruire de l'intérieur... Et si cela arrive, nous prendrions tous un risque énorme. Ne plus être soudés, quand on est si peu nombreux, revient à se tirer une balle dans le pied.
La voix de Jöakim me sort de mes pensés lorsque je l'entends nous appeler sereinement, nous demandons d'aller nous asseoir sur nos places attitrés, qui sont toujours au même endroit.
Tous les regards sont tournés vers lui et son sourire prouve qu'il aime toute cette attention que les joueurs lui offrent. Il aime être sous le feu des projecteurs, attirer les gens vers lui. Malgré tout, sous cette lumière blanche et éclatante qui l'éclaire, un détail me frappe de plein fouet : oui, il aime être sous le feu des projecteurs, tout simplement parce qu'il n'est là que pour ça. Il n'est pas désagréable à regarder et à ce petit je ne sais quoi de réconfortant, du moins pour le public. Il n'est là que pour garder le public dans des moments comme celui ci, où les joueurs ne nous chamaillons pas à tout bout de champs. Et pour nous, sa présence n'est ici que pour nous rappeler que les organisateurs et le que le Créateur veille sur notre comportement, pour ne pas qu'on n'oublient qu'ils nous attendent à la fin, pour les vainqueur en tout cas.
« Ce soir nous ajoutons une règle qui prendra fin dès demain matin : nous n'autorisons aucun meurtre, quelque soit sa nature. Amusez vous, dansez, buvez, mangez, mais ne tuez pas. »
Après cela, il entame un long discours pénible et assommant, destiné aux téléspectateurs de ce jeu que je déteste.
Lorsqu'il termine son discours, Jöakim fait demi-toit et s'éclipse sans demander son reste. Je n'ai pas le temps de me relever complètement que déjà, quelqu'un que je voudrais pourtant fuir à toute vitesse me tombe dessus.
Son costume blanc comme neige lui donne un côté trop angélique, trop saint pour que cette aspect lui colle vraiment à la peau. Même sa cravate, d'un rouge presque noir, ne représente que trop mal le démon qu'il abrite.
« Je te trouve magnifique ce soir...
— Vas-t'en Peter. j'articule difficilement, sentant mon coeur fébrile sans que e ne parvienne à savoir pourquoi.
— Tu m'en veux vraiment alors ?
— Ça t'étonnes sérieusement ? Il n'y a rien à comprendre.
— Oui. Je pensais que tu me considérais comme un ami pourtant. »
Tout en me parlant, il passe une main autour de ma taille, l'empêchant ainsi de prendre la fuite, en collant son torse contre moi.
« Donc c'est une coutume pour toi d'étrangler tes amis ? je lui demande pleine d'amertume.
— Je n'avais pas le choix Éléna. Il faut que tu comprennes que...
— On a toujours le choix Peter. Tu as fais le tiens. Laisse moi faire le miens maintenant. Vas-t'en. »
Ses yeux me scrute avec espoir. Il attend que je reviennes sur mes paroles. Mais je ne le ferais pas. Comment pourrais-je tomber une fois de plus dans le panneau ? Si nous étions vraiment des amis comme il semble le penser, il n'aurait pas dû agir comme ça. Il m'a fait du mal. C'est à mon tour maintenant.
Déçu, il finit par ma lâcher, restant face à moi, les bras ballant et le regard triste, tandis que moi, je prends mes jambes à mon cou le plus calmement possible pour rejoindre Anna et les autres chasseurs. Perdue dans mes pensées je n'écoute leurs conversations que d'une oreille. Peter est incompréhensible. Il est insensible. Comment peut-il me regarder comme ça, m'aborder comme ça, après tout ce qu'il s'est déjà passé ? De toute façon, tant que Jeckatarina sera là, rien ne me prouvera que je pourrais un jour faire confiance à cet homme. Et même sans elle, je ne suis pas sure d'y parvenir.
« Je t'ai vus parler avec Peter, Éléna. Tout vas bien ? »
Je relève la tête que j'avais poser dans la paume de mes mains et croise le regard interrogateur d'Éthan. J'y perçois une lueur que je ne déchiffre pas bien, mais une chose est sure : elle ne me plais pas.
« Occupe toi de tes affaires Éthan. » je lui assène cette réponse gratuitement.
Il détourne le regard comme tous les autres qui tentent de penser à autre chose, plutôt que d'essayer de se confronter à moi.
D'un geste rageur, j'attrape un verre posé près de moi et le vide d'une traite sans vérifier son contenu. Aussitôt, le liquide me brûle agréablement là bouche et la gorge. L'effet est immédiat et je cesse de penser à Peter et à son comportement illogique.
Hector et Kyle me jette un regard en biais, avant de partir, prétextant ne pas vouloir rester avec une fille qui se boit dans l'alcool. Prétexte inutile et hypocrite lorsque l'on sait que je n'en suis qu'à mon premier verre.
Du coin de l'œil, j'observe Anna imiter mon mouvement, dans un soutien silencieux. La boisson lui arrache une grimace et elle me regarde ahurit, cherchant à comprendre comment je parviens à apprécier cette délicate brûlure.
Devant Ethan et son regard désapprobateur. Je vide un second verre et tourne la tête vers la piste de dans où la fête bat déjà son plein, sur des musiques aux rythmes endiablés. Un garçon aux cheveux sombre et aux regard tout aussi noir me jette un intense regard, en me faisant signe de le rejoindre, ce que s'empresse de faire mon corps, un nouveau verre entre les mains. Mes actions sont dictés par le liquide qui coule dans mes veines et je suis à peine consciente de l'insouciance dont je fais preuve. Insouciance retransmise en direct par des dizaines de caméras, dont j'ai totalement oublié l'existence devant ses deux yeux sombre qui me transpercent.
Une fois arrivée face à cet homme, il pose ses mains sur mes hanches en rapprochant nos deux corps, nous faisans bouger l'un contre l'autre aux rythme d'un sons beaucoup trop rapide. J'ai l'impression que mon coeur bat aux même rythme que les basses, qu'il est bientôt sur le point d'exploser dans ma cage thoracique, sous la chaleur que l'alcool crée en moi. Nos hanches se frôlent se rencontrent et s'éloignent inlassablement alors que j'agis comme une automate. Pourtant, lorsqu'il'pise ses pose lèvre contre mon cou, une part encore lucide en moi, me hurle de le repousser. Mais le peu de force que m'accorde mon corps me permet à peine de poser mes mains sur ses épaules. Je suis trop lente, trop embrumé, prise aux piège dans une cage que je viens de créer sans pouvoir me contrôler.
Tout à coup, deux mains se posent sur mon ventre et me tire en arrière, manquant de me faire régurgiter tout le contenu de mon estomac.
« Je te l'emprunte, si tu n'y vois aucun inconvénient bien sûr. »
Éthan. Sa voix est dure et face à la réaction de l'homme devant moi, je suppose sans aucun mal que le regard de mon coéquipier l'est tout autant. Il ne pose pas une question nécessitant une réponse. Cela relève plus de l'avertissement qu'autre chose.
« Tu es totalement inconsciente Éléna ! » il crache en me tournant vers lui sans aucun ménagement.
Un sourire béat se pose sur mes lèvres et je m'appuie contre son torse, enfouissant mon nez dans le creux de son cou.
« J'étais sûre que tu viendrais...
— Menteuse.
— Un peu. »
Je l'entends rire au moment où se entoure ses bras autour de moi, nous faisans lentement tourner en suivant le rythme de la nouvelle musique qui démarre. Un slow. Si nous étions dans un films que j'ai secrètement vues, le genre de films censuré depuis des années par le Créateur, je n'aurais été qu'une adolescente dans une soirée d'anniversaire, là coïncidence aurait été trop grosse entre ma rencontre avec Ethan et là changement de musique, mais je n'y aurais même pas pensé. Je n'aurais vus que ses yeux. Je n'aurais sentis que sa chaleur près de la mienne. Mais nous ne sommes ni dans un film, ni dans un livre. Ici, tout est régit par les organisateurs. Et je doute que l'événement qui a lieu en ce moment entre cet homme et moi, n'ai pas été soigneusement planifié des l'instant où il s'est approché de moi.
Pourtant, le temps semble passer au ralentit. Je ne sais pas depuis combien de temps nous dansons ainsi l'un contre l'autre, mais je souhaite que ce moment ne prenne jamais fin.
« Tu me manque Éléna... je l'entends murmurer plus pour lui que pour moi.
— Mais je suis là. » je lui répond incrédule, l'alcool dans mon sang m'empêchant de réfléchir à ses mots.
Il ignore ma réponse en se détachant lentement de moi pour me fixer droit dans les yeux. Son visage se rapproche doucement et j'appréhende ce moment, sentant mon coeur vaciller entre l'envie et le rejet, comme si deux personnalité bien distincte vivait en moi. Mais c'est impossible, je suis moi. Simplement moi, avec une seule personnalité.
Alors qu'il me frôle du bout des lèvres, la musique change brusquement, nous faisant sursauter sans ménagement. Comme rattrapé par la réalité, Ethan me regarde à peine, les yeux remplit de remord et crée une distance entre nous. Distance que j'ai du mal à saisir. Frustré et en colère je le contourne et me dirige vers une chaise près de la table principale, poing serré. Je n'arrive pas à savoir si je suis en colère contre lui, ou bien contre moi même. Je ne devrais pas avoir envie de l'embrasser, pas si vite, pas après si peu de temps. Nous nous connaissons à peine et pourtant, mon coeur agit comme si le contraire était tout aussi vrai.
« Mais qu'est-ce qu'il m'arrive... » les mots m'échappent et monte dans l'air sans que personne ne les rattrape pour les comprendre ou même les entendre.
J'enchaîne les verres sans pouvoir m'arrêter, incapable de comprendre ce que je fais. Plus je bois, plus n'oublies mes sentiments incompréhensible, contradictoire et inavouable. Ils s'effacent et s'enfouissent au fond de moi a chaque nouvelles gorgée. Mes pensées s'éclaircissent à chacun de mes mouvements incontrôlables. Je ne rumine plus dans mon coin. Je suis juste bien, un sourire idiot que les lèvres.
Dans une démarche mal assurée. Anna s'approche de moi, la même expression rieuse peinte sur son visage. D'un revers de main et pousse quelques verres de la table, le faisant tomber sur le sol sans aucun bruit et monte dessus, plus difficilement que prévue. Une fois bien droite sur son perchoir, elle me rend la main que je saisis tremblante, un rire presque hystérique s'échappant de nos bouches respectives. Complètement hilare, nous commençons à danser l'une contre l'autre, sans se soucier des caméras et des autres adolescents. Des acclamations montent autour de nous. J'ignore les yeux qui parcourent mon corps qui ondulent, j'oublie son regard électrique charge d'envie et de colère. J'oublie aussi les cheveux blonds de Peter, où sont plongé les mains de Jeckatarina depuis une heure au moins, j'efface toutes mes lettres de menaces... Je vis. Juste pour une fois, je suis libre. Complètement ivre, mais libre. Je ne pensais pas que l'alcool me donnerait un jour ce sentiment.
Anna est la première a disparaître de cette table, tirée voilement par Jaume, qui lui lance un regard semblable à celui d'Ethan. Dès grognement de désapprobations résonnent pendant que je reprends ma danse, bientôt stoppe elle aussi par les bras d'Éthan, qui m'empêche d'aller plus loin.
Ces deux homme nous jettent un regard complètement glacial qui nous refroidissent sur place. L'avertissement n'est clairement pas dissimulé : la fête est finit pour ce soir.
« Vous avez assez bus pour ce soir les filles. » grogne Jayke et secouant la tête, donnant un ses cheveux l'effet d'une flamme montant vers le ciel.
Une flamme ? Ça tourne vraiment pas rond chez moi.
Aussitôt, il passe sous bras sous le corps de mon amie, pour mieux la soulever du sol, sous nos rires hystériques.
« Désormais, appelez moi princesse Anna ! » s'écrit-elle en rejetant sa tête en arrière, s'étouffant à moitié avec son propre rire.
Je les regarde s'éloigner, le même sourire débile posé sur mes lèvres. Adossé contre le torse d'éthanol, je me laisse presque bercé par sa respiration lourde et par ses muscles complètement contracté sur lequel je suis appuyé. Il à l'air tendu.
« Tu es fâché Thanthan ? je demande, sans vraiment y prêter attention.
— Non, je suis agacé.
— Pourquoi ? je me retourne mollement, en laissant trainer la dernière syllabe.
— Parce que tu es complètement ivre, et incontrôlable de surcroit.
— Et toi tu es rabat-joie.
— Tant pis pour toi. Mais il est temps d'aller dormir. »
Comme une enfant, je lui tend les bras, attendant qu'il me soulève comme Jayke l'a fait avec Anna. Cette idée n'a pas l'air de lui plaire. Et pourtant, il s'exécute quand même et j'enroule mes jambes autour de sa taille pour mieux me maintenir dans ses bras, oubliant totalement que je porte une robe. L'une de ses mains caresse le bas de mon dos, tandis que de sa deuxième main, dans un mouvement agile et respectueux, il essaye tant de bien que de mal de baisser ma robe et de la maintenir en place.
« Tu ne veux vraiment pas marcher ? »
Je grogne en guis réponse et laisse le mouvement régulier de ses pas me bercer encore une fois, m'éloignant du bruit des autres adolescents et de la musique.
Il entre dans une maison et un éclair de lucidité s'offre à moi. C'est sa chambre. Ça ne peut de toute façon pas être le mienne, vus la propreté de celle-ci. Doucement, il s'abaisse dans un effort qu'ill essaye de me cacher, et me dépose sur son lit, avant de se retourner pour fouiller dans son armoire.
«Enfile ça. » m'ordonne-t-il en me tendant un de ses teeshirt.
Voulant lui obéir je me redresse et me tortille dans l'espoir d'attraper la fermeture éclair de ma robe, sans succès. C'est donc Ethan qui s'en charge après de longues secondes passé à me regarder essayer. Sans un bruit, il passe dans mon dos et je sens son souffle s'écraser contre ma peau alors que ses doigts me frôlent, provocant chez moi un frisson que je n'arrive pas à contrôler.
Ma robe tombe sur le sol dans un froissement de tissus et il m'aide à enfiler son teeshirt, toujours placé dans mon dos. Ses mains son chaude lorsqu'elles frôlent mes hanches. Mon coeur bat si fort dans ma poitrine que j'ai l'impression qu'il est sur le point d'exploser en million de petits morceaux. Mes joues sont toutes aussi chaudes et j'ai du mal à garder l'esprit claire, entre l'alcool et Ethan.
« Tu es un vrai bébé...» sa voix n'est qu'un murmure contre mon oreille.
Son souffle est beaucoup plus près de moi et il me chatouille agréablement. Soudain, c'est son nez que je sens contre ma peau. Puis ses lèvres, qui y déposent un seul et unique baiser, provocant en moi un ascenseur émotionnel, mélange entre joie et perplexité.
«Au lit. » il reprend en s'allongeant près du mur, soulevant les couettes pour me laisser monter.
Je n'avait même pas remarqué qu'il s'était lui aussi changé. Ethan ne porte plus qu'un boxer, dévoilant son corps sous mes yeux. Je me sens rougir une nouvelle fois et pour me changer les idées, je retire mes chaussures d'un habile mouvement de pied. Une fois allongée, il rabat les couettes sur nous deux rapprochant son corps du mien sans que je n'essaye de le repousser. Finalement, son bras s'enroule autour de ma taille et je me laisse bercer une ultime fois par la caresse de ses doigts sur ma peau, qui dessine des formes invisibles.
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