Chapitre 20
« Bienvenue à l'étage -2 »
L'ascenseur s'ouvrit une nouvelle fois pour laisser apparaître une étrange et horrible arène. Des squelettes et des membres humains étaient posés au sol, recouvert d'une cloche en verre. Du sang, séché ou récent, était aussi éparpillés un peu partout. La pièce était éclairée par une forte lumière éblouissante, empêchant légèrement les deux garçons de garder les yeux ouverts. Jacob examinait la pièce en soufflant lentement. Il tourna la tête vers Ayato en l'entendant.
- ...Reste derrière moi.
Le jeune homme hocha la tête et vient se mettre derrière lui, n'étant pas rassurer du tout. Il vient timidement prendre sa main. Ayato la serra et se mit à avancer doucement en sortant son couteau, le serrant fermement dans sa main. Jacob se retourna vers l'ascenseur en l'entendant se refermer, le destin était scellé, il ne pouvait plus repartir.
- Ayato, Jacob, Bienvenue ! Resonna une voix sans une once d'humour ou d'amusement. Les mots prononcés résonnaient dans un écho effrayant, mettant tous les sens des garçons en alerte.
- Je vous félicite, Vous avez réussis à monter jusqu'ici mais... toute chose a une fin et, aujourd'hui, c'est votre existence qui s'arrêtera.
Jacob cherchait l'homme, se sentant tout à coup oppresser. Il se rapprocha d'Ayato un peu plus en tenant le couteau de l'étage précédent dans sa petite main tremblante. Il vit l'homme en tournant la tête vers un trône fabriquer avec des crânes. Il l'observa, voyant des vêtements noirs ainsi qu'une épée en argent et, à la garde de celle-ci, un crâne de corbeau décoré de plume sombre aux pointes grise. L'accoutrement de l'homme ne lui disait rien qui vaille, le poussant à rester derrière Ayato en gardant le silence.
- Cela fait longtemps. Jacob.
Le concerner fronça les sourcils et pencha sa tête dans l'incompréhension, demandant :
- et... tu es ?
L'homme émit un léger rire.
- Le maître de la tour et celui qui t'as emmené ici.
- oh...
Jacob le fixait. On pourrait penser qu'il avait peur mais loin de là, il était plutôt dans ses pensées, cherchant à savoir qui il était, il avait l'impression de le connaître.
- Death, c'est terminé, tous les maîtres sont mort. Il ne reste plus que toi alors laisse nous passer ! Tu sais très bien que tout doit se stopper.
- Non, rien ne doit se stopper, après tout s'il quitte cet endroit, nous disparaitrons, tu le sais bien.
Jacob fixait le maître de l'étage puis fit quelques pas en arrière tout en secouant la tête.
- toi... tu es... lui... Murmure-t-il en se collant à la porte de l'ascenseur, apeurer.
- Hooooo, le petit Jacob a eu une illumination on dirait.
- LA FERME ! Hurla Ayato en l'attaquant, cependant, lorsqu'il voulut le frapper, Death disparu du champ de vision du garçon, le laissant dans la confusion.
Jacob, qui avait toujours chercher à rester calme dans ce genre de moment, perdit son sang-froid, paniquant complètement, le plus jeune voyait trouble, avait du mal à respirer, il était vraiment terrifié. Tombant assis au sol, il ramena ses genoux contre lui, tremblant comme une feuille. Jacob avait les mains sur ses oreilles, se crispant en sentant une main se poser sur son crâne.
- Pauvre petite chose, ce n'est pas facile d'être dans la tour de la vie et de la mort, surtout pour une victime du coma.
- me touche pas ! Hurla le plus jeune en repoussant la main avec le couteau, les larmes aux yeux.
Cependant le maître de la tour attrapa son poignet et vint lui assener un puissant coup avec son autre main, faisant retentir un horrible craquement d'os provenant du poignet du garçon. Celui-ci hurla de douleur en éclatant en larmes alors qu'il le repousse, ramenant sa main contre lui en tremblant. Il avait tellement mal que ses sanglots s'étaient stoppés.
- haaa quelle douce musique, ton père devait vraiment aimer ces doux hurlements et je le comprends.
Ayato, en entendant les hurlements, courra vers Death afin de l'éloigner du plus jeune en le combattant.
- Tu es lui ! Hurla Jacob en levant les yeux vers lui, l'amertume était présente dans son regard et dans son corps. Il fixait les deux hommes se battre, fixant surtout le maître de la tour. Le jeune homme se releva lentement pousser par son instinct. Il ne pouvait rester assis sans rien faire.
- Je suis qui ? Demanda le maître de la tour en penchant la tête, souriant sadiquement. Il esquivait les assauts du noiraud tout en attendant la réponse du blond bien qu'il la connaissait.
- Tu es... tu... Le jeune secoua la tête dans l'incapacité de prononcer quoi que ce soit, il avait un blocage. Cependant rien ne l'empêcha de s'approcher de lui et se planter face a l'homme. Restant muet comme une carpe, il l'observait, l'examinait.
- oui... fils, je suis lui.
Le visage du dieu de la mort s'assombrit alors que ses yeux brillaient de folie, de menace. Jacob le fixait, les larmes coulantes. Se laissant pousser par Ayato afin qu'il ne se prenne aucun coup, Jacob observa le combat, posant une main sur sa bouche en voyant Ayato se prendre un coup d'épée, le regardant tomber au sol. Il renifla et secoua la tête en sentant des souvenirs remonter à la surface. Le jeune regarda le maître puis s'approcha à nouveau, son couteau en main, il le fixait, s'avançant puis se ravisa et recula afin de se mettre en position fœtale, trop terrifié pour faire quoi que ce soit.
- LAISSE LE PARTIR, IL A ASSEZ SOUFFERT ! Hurla Ayato en se relevant difficilement, s'approchant de l'homme pour se battre au corps à corps. Il était plus lent à cause de sa blessure mais il essayait de le toucher quand même.
Death éclata de rire et déclara : Mais tu sais ce qu'il va se passer s'il sort.
Il l'attrapa par la gorge et le plaqua contre un mur avant de reprendre :
- Nous mourions tous, nous sommes une partie de lui, tu es sa haine qu'il a envers son père Ayato, tous ses sentiments de rage refouler sans jamais les sortir, tu es ça ! Fit-il avant de balancer de toute ses forces le garçon près de Jacob, faisant tousser le plus âgé du sang.
- Et oui Jacob, ce chèèère Ayato n'est en réalité qu'une partie de toi, tout comme les autres habitants de la tour, ils ne sont que des parties de ta petite vie misérable.
Ayant de plus en plus de mal à respirer, Jacob sentait ses lèvres et sa gorge devenir sèche alors que de puissante décharge le prenait dans tout le corps. Il secoua la tête, serrant ses bras contre lui, murmurant :
- c'est faux... Tout est faux !
Il lâchait de puissants sanglots alors qu'il ne savait plus quoi penser, plus quoi dire. Il sentait sa folie arriver à nouveau tout comme il entendait des morceaux de mur se détacher. Ses pensées se mélangeait sans lui laisser le temps de les ranger. Il regarda Ayato, s'en voulant, se sentant coupable.
Ayato éclata d'un rire franc : tu crois sincèrement que je suis sa rage refouler ? Demanda-t-il en se mettant à genoux difficilement, il se tenait les côtes. Il reprit : Non, je suis plus que ça, si j'étais sa haine, je ne l'aiderais pas puisque je serais celui qui l'a mis dans cet état.
- Qu'est-ce que tu es dans ce cas ?
- Ce que je suis ? Seule Jacob à la réponse.
Jacob suppliait, priant pour que tout se stoppe, priant pour respirer, il étouffait littéralement.
- STOP ! Hurla-t-il en poussant un sanglot, se stoppant lorsqu'il n'entendit plus aucun bruit.
En relevant la tête, il remarqua que tout était figé, sans vie, immobile. Il observa Ayato, ne le voyant pas bouger non plus. Le plus jeune renifla puis profita de ça pour se calmer et remettre ses idées en places. Seulement le temps revient vite à la charge, animant à nouveau tout, les morceaux de la pièce qui se détache, le maître de la tour, Ayato, tout revenait dans l'ordre.
- Ouvre les yeux Ayato ! La seule façon pour lui de quitter cet endroit est de connaitre la vérité mais aussi que l'on disparaisse.
Jacob se leva et profita qu'il était occupé avec Ayato pour lui planter son couteau dans le dos. Seulement, Death, sentant le coup arriver, ce retourna pour le frapper à l'estomac avec le manche de la lame, l'envoyant au sol. Celui-ci lâcha un cri de douleur et s'écroula au sol plus loin, ayant tout de même réussi à le planter à l'épaule. L'homme retira la lame de son épaule en riant de plus belle.
- Si seulement tu avais eu le courage de le faire face à ton père, ta mère n'aurais pas souffert pendant tout ce temps.
Jacob baissa la tête de honte, c'était vrai, c'était si vrai... s'il avait réagi, ni lui, ni sa mère se serait pris tant de coup, tant d'insulte, tant d'humiliation.
- c'est pas juste... c'est pas ma faute...
- Bien sûr que si, pauvre enfant faiblard qui préférait se cacher plutôt qu'aider sa mère qui avait si besoin d'aide, c'est toi qui énervais ton père à chaque fois, c'est ta faute !
- c'est faux... c'est faux... c'est pas vrai ! Hurla-t-il en se recroquevillant sur lui-même, les mains poser sur ses oreilles.
- Allons Jacob, tu sais très bien de quoi je parles, tu sais bien que c'est la vérité, après tout, tous les autres maîtres sont d'accord avec moi.
- c'était pas ma faute ! C'était pas ma faute ! Hurla Jacob en serrant ses bras contre lui, murmurant en se balançant faiblement d'avant en arrière : J'veux que tu meurs, j'veux que tu meurs !
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