Chapitre 19
« Étage -3 »
Il sorti rapidement de la peluche, il commençait tout de même à étouffer là-dedans. Il regarda autour de lui, à la recherche de quelque chose qui pourrait lui être utile. Il trouva une table avec diffèrent outils pour opérer, tous des objets tranchants. Ce fut un couteau suisse qui lui tapa à l'œil, il le prit puis sorti de la salle ensuite. Il regarda les têtes des jouets, pensant alors à des caméras de surveillance ; il vit également des peluches et des jouets marcher un peu partout avec en leur possession, des menottes afin de pouvoir attacher les intrus. Fixant cela, Jacob secoua la tête et passa rapidement dans le couloir en cherchant une nouvelle cachette sans pour autant se faire arrêter. Il comprit bien vite que dans cet étage, la seule cachette sûre était celle où il était quelques minutes auparavant. S'il voulait échapper à la surveillance de la plus jeune, il devait alors avancer en restant prudent et sur ses gardes, devenant alors un ninja.
Jacob inspira donc puis expira longuement avant d'avancer lentement mais prudemment, voyant les jouets l'imiter en surveillant les alentours sans pour autant le repérer. Le garçon n'était pas rassuré face aux jouets mais tentait de pensés à autres choses pour ne pas se laisser distraire.
Il senti, quelques minutes après, quelque chose se heurter à sa jambe. Il se figea et baissa lentement la tête, voyant une peluche coller à lui, il se décala lentement, soufflant lentement de joie en voyant la peluche tomber au sol, constatant donc une peluche ordinaire et non une peluche espionne. Il se remit à marcher en tenant fermement son arme devant lui. Jacob s'immobilisa à nouveau quand il vit une autre peluche barrant son chemin, elle n'avait pas l'air de bouger d'un centimètre. Il observa la peluche en silence puis pencha la tête et s'approcha lentement.
La peluche surveillait le couloir face à lui, bloquant le passage que cela soit devant lui, où il surveille mais aussi derrière lui et sur les côtés. S'il vient à être toucher, il donnera probablement l'alerte. Jacob soupira, l'idée de le planter lui traversa le crâne mais il avait peur de ne pas le casser sur le champ et lui donner le temps de donner l'alerte, il regarda ce qui pouvait l'aider, penchant la tête en voyant une batte de baseball contre un mur, un sac en tissu pour cacher la vue de la peluche et enfin une paire de ciseaux géante. Sans réfléchir, il attrapa la batte de baseball et s'approcha de la peluche sans être vu avant de lui assigner un puissant coup dans la tête, décapitant la peluche. Il vit alors qu'elle n'était composée que de rouage et de métal ainsi que de rembourrage. Un long soupir de soulagement franchit ses lèvres en voyant qu'aucun être humain n'était à l'intérieur. Il le poussa avec son pied puis passa à côté en restant sur ses gardes.
Le jeune homme entendit la voix d'Ayato resonner dans tout le couloir suivit par des bruits de casse. Jacob sursauta et se figea en supposant que le plus âgé était en rogne. Il se reprit et secoua la tête avant de le chercher en suivant les bruits, se mettant à courir ensuite. Il voyait, en avançant, des bouts de peluche robotique au sol et d'autre arrivant par les airs, envoyer par Ayato.
- Je hais les peluches. Grommela le plus âgé.
Jacob poussa un petit cri de joie avant de courir et sauter sur Ayato pour le serrer fermement contre lui. Cependant, Ayato chuta au sol, se retrouvant assis, il grogna sous la colère.
- Jacob, je sais que tu es heureux de me voir et effrayer de ce qu'il se passe mais là, c'est pas le moment de me faire tomber.
Le petit fit une petite moue adorable.
- c'est pas ma faute si tu tiens pas sur tes pieds...
Il le regarda, étant assis sur lui à califourchon. Il l'observa, laissant son regard glisser vers ses lèvres ; les regardant longuement, Jacob se releva finalement mais Ayato l'attrapa par les hanches pour le pousser, l'empêchant de se prendre une batte clouée dans le crâne. Retenant celle-ci avec ses mains, il la maintenait pour ne pas se la prendre dans le visage. Du côté de Jacob, il était blême, scrutant la fameuse batte en silence, regardant celle-ci du bout jusqu'au manche, voyant également le propriétaire de l'arme : une peluche robotique. Le garçon s'arma de son couteau et vient le planter dans le « crâne » de la peluche ; en voyant celle-ci tourner la tête vers lui avec ses yeux rouges rubis, il grogna et vient lui donner un puissant coup de pied pour lui faire perdre la tête.
Jacob piaula et grommela en voyant la peluche abandonné Ayato et parer son coup sous les ordres de la maîtresse d'étage. Il se recula rapidement et observa la peluche avant de sursauter en voyant Ayato attaquer la peluche dans le dos avec son couteau en main, déchirant le tissus et les coutures alors que Jacob en profita pour agresser également le nounours et s'attaquer aux systèmes des machines. La peluche chuta définitivement au sol, éjectant des étincelles de son corps.
Jacob se recula puis le regarda en se mordillant la lèvre, se dandinant doucement, il ne savait pas si les dix minutes étaient passées ou non. Il souffla puis s'approcha lentement d'Ayato tout en cherchant Eddie du regard ensuite.
- Bon sang, merci du coup de main ; maintenant, il faut récupérer Eddie elle a l'intention d'en faire une peluche. Fit Ayato en tournant la tête vers Jacob.
- Trouvons le alors
- Par contre, il est atrocement compliqué de se repérer dans cet endroit.
- Mmh... je confirme... Au pire, on a qu'à laisser une trace pour savoir si on est déjà passé ou non...
- quelle genre de trace Sherlock ?
- contre le mur, ils ne sont pas trop durs. Répond Jacob en venant entailler, avec son couteau, le mur.
Cependant, Ayato et son côté brutus s'avança et planta un piquet en bois dans le mur, demandant ensuite : Et là ? C'est bon ?
Le plus jeune le regarda blaser.
- t'abuses sérieux...
- Oh, une marque est une marque point barre et puis, au moins, on saura faire la différence entre des coups fait par un combat et un simple piquet de bois planter.
- et tu comptes les trouver où tes autres piquets ? Souffla Jacob en se mettant à marcher.
- Il y a des chaises partout ici et en plus, elles sont très faciles à bousiller.
-Mmh..bien...
Jacob leva les yeux en l'air, marchant au côté d'Ayato tandis que celui-ci surveillait attentivement les environs, vérifiant qu'aucun ennemi bloque le chemin. Jacob surveillait aussi mais il était beaucoup moins rassuré que le plus âgé, le stress et l'angoisse formaient une boule dans son estomac.
- Essaye de rester calme, il ne nous manque plus qu'un seul étage après celui-ci pour quitter cette tour.
-J-Je sais mais... c'est pas aussi facile que ça... j'ai constamment la peur d'échouer et de mourir avant ou de perdre tout espoir, je sais pas... comment dire c'est étrange mais j'ai un mauvais pressentiment...
- Sauf que cette peur, les autres peuvent l'exploiter et te détruire. Dis-toi que derrière chaque peur, quelque chose est là pour te donner du courage, tu dois simplement trouver ce que c'est.
- mais je ne trouve pas... je ne sais pas, je ne trouve pas. Rien ne me donne le courage pour l'instant. Souffla le plus jeune, marchant toujours.
- Tu ne l'as pas encore trouvé, c'est tout, ne t'en fais pas.
- et si je le trouve pas ? Demande-t-il en se stoppant et regardant Ayato, reprenant : si j'en ai pas ? À quoi dois-je me raccrocher ?
Jacob sursauta en entendant un cri, venant d'Eddie et évita de justesse un coup de couteau provenir d'une peluche, la plantant avec son couteau.
- Crois-moi, si je te dis ça, c'est que je sais que tu en es capable.
Hésitant doucement, Jacob attrapa la manche d'Ayato afin de le forcer à se retourner. Il hésitait toujours mais vient tout de même coller furtivement ses lèvres aux siennes avant de partir rapidement ensuite, complètement rouge et gêné. À la suite du baiser, Ayato vira au rouge carmin tout en regardant face à lui, restant immobile en cherchant à comprendre ce qu'il venait de se passer.
Le plus jeune était tout aussi rouge, ne comprenant pas son propre geste. Il finit par se stopper et faire timidement volte-face, ne voulant pas avancer seul. Seulement, les deux hommes purent entendre un cri provenant de la bouche d'Eddie, attirant l'attention des deux garçons, Ayato oublia se qu'il venait de se passer, se mettant à avancer rapidement. Jacob, lui, n'oublia pas et fut même un peu vexé de voir le plus grand rester silencieux, il mit son émotion de côté et se mit à courir à la suite d'Ayato.
Les deux virent alors une porte entre-ouverte face à eux, observant l'atelier derrière la porte avec Eddie attacher sur la table tandis que Flora prenait les mesures du garçon afin de le changer en peluche. Jacob observa puis se dandine avant de commencer à parler. Seulement Ayato posa sa main sur sa bouche avant de l'attirer à lui.
- T'es taré bon sang ! Tu veux finir en jouet ? Demanda-t-il en chuchotant.
Jacob sursauta puis le regarda.
- je me suis déjà cacher une fois... rien m'empêche de recommencer et au moins tu pourras sauver Eddie !
- Sauf qu'elle n'a pas l'intention de te lâcher alors tu dois être beaucoup plus malin.
- je m'en doute bien, mais si j'arrive à me cacher, elle me cherchera et vous vous pourrez chercher l'ascenseur en attendant... J'ai pas d'autre idée donc si tu en as une je suis preneur.
-... si elle te choppe, je te donnerais six coups sur la tête compris ?
Jacob hocha la tête puis sourit, demandant malicieusement : Et si elle me chope pas...j'aurais le droit à un autre bisou ?
Il sourit puis alla devant la salle en regardant la fille, déclarant : c'est pas drôle... tu me force à me cacher et tu me cherche même pas... ça fait 10 minutes hein...
La jeune fille s'arrêta, tenant une aiguille à coudre prêt de la peau du plus jeune, tournant son attention vers le blond.
- On fait une autre partie de cache-cache ? C'est moi qui te cherche et si je te trouve pas, je suis tout à toi et tu pourras me mettre dans une peluche.
La petite fille regarda Jacob, serrant de plus en plus l'aiguille jusqu'à la briser, se blessant la main.
- C'est moi qui fixe les règles !
Des peluches se leva de leur siège ou du mur et regarda leur nouvelle cible principale.
- Le jeu de maintenant s'appelle « le chat et la souris » et devine qui est la souris... C'est toi !
- si tu veux, va pour ça. Dit-il en regardant les peluches, reconcentrant son regard sur elle et reprit : Mais toi aussi devient un chat, c'est pas drôle sinon...
La petite attrapa une aiguille géante, comptant apparemment l'attraper mais pas forcement en un seul morceau. Jacob lâcha un rire nerveux.
- bien... jouons...
Il partit en courant tout en regardant la petite, s'assurant qu'elle le suit bien. Celle-ci le suivait bien avec des jouets et peluches en sa compagnie.
Jacob courait, passant dans les couloirs et les pièces avec l'espoir de les semer. Il espérait aussi que les deux autres trouveraient l'ascenseur rapidement. En courant, un ours géant et ensanglanter apparu devant lui, frappant violemment le sol pour arrêter le jeune homme dans sa course. Celui-ci regarda la peluche puis se remit à courir en franchissant la porte à sa droite, entrant dans une nouvelle salle. Il passait de salle en salle pour trouver une cachette alors que l'ours émit un gémissement et un grognement, faisant des bruits humains et non mécanique. Le blond écarquilla les yeux mais ne ralentissait pas sa course, comprenant que des humains étaient parfois dans des peluches.
- Tu sais au moins ce que nous sommes en réalité, non ? Si tu savais, tu ne quitterais pas cet endroit. Fit la petite en le suivant toujours.
- mais je ne sais pas, c'est bête hein ?
Il finit par se cacher à nouveau dans la peluche géante en restant discret pour qu'elle ne le voit pas. Il ne bougeait plus, une main sur sa bouche.
- Je refuse de disparaitre, je veux exister et pour ça tu ne dois jamais partir d'ici !
Jacob resta silencieux en gardant sa main sur sa bouche, sentant tous ses sens s'éveiller et se mettre en alerte. Il sentit finalement une main se poser sur son épaule.
- Attraper.
Jacob se crispa et leva les yeux vers elle. Il l'a fixa puis dit doucement : Si tu me change en peluche... je vais mourir... ça reviendra au même si je m'échappe...
Du côté d'Ayato, celui-ci saisit l'occasion pour sauver Eddie. Celui-ci se dandinait en cherchant à se libérer.
- Arrête de bouger ou je n'arriverais pas à arracher les attaches.
- c'est pas toi qui allait finir en koala ! Grogna-t-il en se stoppant.
- Peut-être mais tu es toujours humain alors calme toi.
- pas faux... magne toi quand même
Ayato finit par arracher les attaches comme il faut, libérant Eddie. Celui-ci se leva en le remerciant puis déclara : Trouvons l'ascenseur et Jacob.
- Jacob en premier puis l'ascenseur. Cette gamine va à tout prix lui balancer la vérité et il ne voudra plus partir.
- oh... alors Jacob en premier.
- Il vaudrait mieux.
Eddie hocha la tête et commença à partir en direction de la où Jacob est parti suivit par Ayato alors que celui-ci tranchait chaque peluche sur son passage, ignorant le fait que quelqu'un puisse être dedans. Les garçons finissent par voir Jacob.
- là... Fit Eddie.
Flora regardait Jacob avant de sentir une horrible douleur au dos, s'étant fait planter par un couteau lancer par Ayato.
- Dans le mille. Fit-il en souriant.
Jacob sursauta puis la regarda tomber, regardant le couteau puis les garçons silencieusement. La petite fille tremblait sur le sol, toujours en vie. Elle avait les larmes aux yeux, complétement paralyser à cause de l'arme.
- Jacob, on part maintenant. Fit Ayato en le regardant.
Ledit Jacob secoua la tête.
- non ! Pas... pas en la laissant comme ça.
Malgré les horreurs que la petite avait voulue lui faire subir, Jacob refusait de la laisser en souffrance, s'était contre sa nature. Portant doucement l'enfant dans ses bras, il s'en alla dans une chambre, se mettant assis sur le lit et la serra contre lui.
- je suis désolé... tellement désolé... Murmure-t-il alors que des larmes coulaient sur ses joues ; il vient doucement retirer le couteau en câlinant tendrement la petite.
- Ça va aller...ok ?
L'enfant resta dans ses bras en restant silencieuse, se laissant faire tandis que le sang colorait doucement son dos et son vêtement ainsi que ses lèvres claires. Flora devenait de plus en plus pale.
- Alors c'est vrai, toute chose a une fin.
Jacob se mordilla la lèvre en refusant de craquer devant elle.
- je suis désolé Flora... j'aurais voulu... que ça se passe autrement... j'aurais voulu... te sauver... si seulement j'avais pu...
Il lâcha un sanglot en serrant le corps de la petite fille contre lui.
- si le monde était fait de si, tout serait différent... Murmura Eddie avant de sortir de la pièce.
Ayato, quand-à lui, resta à côté de la porte, hors de la chambre en soupirant de fatigue.
- Je suis désolé Jacob. Murmura Ayato à son tour.
Jacob ignora Ayato, souriant à Flora, les yeux brillant de larmes.
Flora resta contre lui, câlinant faiblement Jacob.
- Personne ne m'avait aimée ou prit dans ses bras... Pas même mes parents. S'il-te-plaît Jacob... Tu peux me raconter une histoire ?
Le garçon hocha la tête doucement en continuant de la câliner tout en réfléchissant à toute vitesse, il prit la parole :
- Il était une fois, une petite fille tout à fait adorable...
Il se retenait de pleurer.
- qui adorait les peluches, elle était heureuse avec tous ses amies peluches et encore plus... quand elle allait se coucher... parce qu'elle savait que dans le monde des rêves... elle pouvait faire tout ce qu'elle voulait manger tous les chocolats... Faire toutes les bêtises sans être punie et surtout parler avec ses amis les peluches... parce que dans ce monde rempli de joie, les jouets prenaient vie...
La petite fille se mit alors à sourire en se collant un peu plus à lui, essayant de garder les yeux ouverts en écoutant cette histoire qu'elle aimait beaucoup. Une peluche mécanique apporta une très vielle peluche en forme de cerf qui semblait être son doudou. Etrangement, elle était familière à Jacob.
Jacob continua son histoire en tentant de garder une voix calme et non tremblante. Levant les yeux vers la peluche, il regarda le cerf tout en caressant les cheveux de la petite. Il la prit timidement d'une main tremblante et vient la mettre contre Flora. Celle-ci fermaient petit à petit ses yeux en serrant un peu sa main ; la petite desserra la prise qu'elle avait sur la main de Jacob, devant doucement molle. Elle avait, certes, tuer des gens mais elle venait de connaître le bonheur.
Jacob la regarda et posa sa main sur sa bouche. Il serrait fermement le corps sans vie de la petite, éclatant en larmes sans réussir à s'arrêter, tremblant et sanglotant fortement.
Ayato l'entendit pleurer et compris que c'est terminer, il ouvrit alors la porte et, en le voyant tenir la petite fille sans vie dans ses bras, il sentit son cœur se serrer dans une profonde tristesse qu'il n'avait jamais ressenti avant. il s'approcha et s'asseya à côté de lui en posant une main sur son épaule.
Jacob tremblait, sanglotait et semblait avoir du mal à respirer mais rien ne l'empêchait de pleurer, il continuait même lorsque les larmes ne coulaient plus sur ses joues tremper. Il se crispa un peu à la main mais se colla à Ayato, gardant le corps sans vie de la petite dans ses bras, contre lui.
Eddie était dans une autre salle, les larmes coulant sur ses joues aussi, il voulait tout arrêter, il avait beaucoup trop peur. Il sembla hésité mais finit par prendre une décision. Il vient essuyer ses yeux en attrapant une peluche en silence. Il ferma les yeux en attendant que les deux garçons reviennent.
Ayato le laissa faire et vient poser un baiser sur son front pour essayer de le réconforter. Il prit alors la petite fille, la mettant au lit comme une enfant, mettant entre ses mains le doudou et tout autour d'autres peluches comme une scène de la belle au bois dormant pour les petits enfants.
Jacob le laissa faire, le bisou semblait l'avoir calmé mais pas assez pour stopper ses pleurs. Il se cacha contre le torse du plus âgé, le laissant faire sans bouger tout en s'accrochant à lui.
- Je suis désolé Jacob... Je devais le faire, c'était elle ou toi. Dit-il en le laissant l'étreindre en sachant que la fin de cette aventure approchait, il fut rempli encore plus de tristesse.
- J-je sais bien m-mais elle était toute petite... e-elle méritait pas... d-de mourir dans cette putain de tour...
Il lâcha un sanglot en restant contre lui. Il en avait marre et ça se voyait.
- Je sais Jacob, je sais j'en suis désolé, j'aurais aimé qu'il en soit autrement.
Jacob le regarda doucement, ses joues mouiller à cause des larmes. Il renifla puis murmura : Je veux partir... loin d'ici...
- Je te promet que je te ferais quitter cette tour coute que coute.
Le blond se blotti puis passa ses jambes autour de son bassin, voulant qu'il le porte, il enfonça son visage contre son cou.
Ayato le décaler pour l'avoir dans son dos puis se leva et alla ouvrir la porte, voyant Eddie. Jacob resta contre lui et ferma les yeux.
Eddie fixait le sol, relevant les yeux vers Ayato. Son expression avait changé mais il était impossible de savoir à quoi il pensait.
- Tout va bien Eddie ? Demanda Ayato avec plus de douceur qui ne lui ressemblait pas, il était plutôt agressif mais là, il semblait être plus calme en sachant que la fin était proche.
- Oui... Ça va... murmure-t-il doucement, soufflant silencieusement avant de reprendre : je pense savoir où est l'ascenseur.
- Oh... super, guide-nous alors.
Eddie hoche la tête puis se mit à marcher en passant dans divers couloirs avant de s'arrêter devant une porte.
- c'est la seule non ouverte.
Il entra en silence. Ayato regarda Jacob quelques secondes, voyant qu'il avait toujours son visage contre son cou, il entra finalement dans la salle.
L'ascenseur était bien là mais il était fermé, il fallait trouver comment l'ouvrir.
- On dirais que l'on va devoir trouver le moyen de l'ouvrir, fallait si attendre en même temps.
- c'est vrai... souffla Eddie en se mettant à chercher.
Jacob se décolla pour regarder l'ascenseur, descendant du dos d'Ayato. Il s'approcha de la porte, voyant différents symboles, représentant chacun un maître des étages, autour de l'encadrement. Il semblerait que les garçons puissent appuyer dessus.
Jacob s'approcha de la porte et observa doucement, il décida d'enfoncer tous les symboles des maîtres décédés mais rien ne se passa, se n'était surement pas le bon ordre. Jacob appuya à nouveau sur les boutons des maîtres décédés mais cette fois dans l'ordre de leur mort. Grognant fortement en voyant à nouveau les boutons revenir, il appuya sur tous les étages fait dans l'ordre, s'arrêtant à celui de Flora.
Ayato en remarquant ça, s'approcha de lui et lui murmura : Jacob ...Je te laisse faire.
Jacob le regarda puis appuya doucement sur les deux dernières touches « maître de la tour » et un bouton complètement blanc ; L'ascenseur s'ouvrit dans un grincement assourdissant.
Ayato porta à nouveau Jacob mais dans un seul bras et prena la main de Eddie pour la dernière épreuve. Jacob resta docile et resta contre lui à l'inverse d'Eddie qui se stoppa en baissant la tête.
- je peux pas... murmure-t-il doucement. Je suis désolé... je peux pas, je veux pas...
Il se recula en lâchant la main d'Ayato. Celui-ci s'arrêta dans l'ascenseur.
- Qu'est-ce qui ce passe Eddie ?
- je... je ne suis pas si fort que ça... Rendons nous à l'évidence... je vous serais d'aucune aide... je...
- mais... Eddie... tu peux pas abandonner... Couina doucement Jacob.
- j'ai la trouille ! Ok j'ai une peur bleue du dieu de la mort, je peux pas... je... autant que je reste ici... que je prenne soin de l'endroit comme le faisait Flora... Dit-il en fixant le sol.
- Eddie, je sais que c'est dur mais .. veux-tu vraiment faire ça ?
- Je... oui Ayato... je peux pas affronter la vérité en face... j'en suis incapable...
- ...Jacob tu permets que je parle avec lui seul un moment, reste près de la porte en cas où.
- Oui. Bien sûr.
Cependant Eddie appuya sur le bouton d'ascenseur, enfermant les deux garçons dedans.
- bonne chance... Murmure-t-il en le offrant son dernier sourire.
- NON ! Hurla Ayato en venant tambouriner à la porte, voulant le retrouver.
Jacob vient l'enlacer par derrière.
- arrête s'il te plait, calme-toi !
-... Il méritait lui aussi la liberté.
- oui... mais c'est sa décision... tu ne peux pas changer ça.
- Je le sais mais j'aurais pu essayer de lui parler.
- il a fait son choix... Murmura Jacob en le regardant doucement, le lâchant lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrirent devant eux.
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