Chapitre 18

« Bienvenue à l'étage -3 »

Quelques minutes plus tard, un « ting » familier ce fit entendre. Les portes de l'ascenseur s'ouvraient, dévoilant alors un couloir rempli de jouets et de peluches toute aussi adorable les unes que les autres. Cependant l'ambiance présente est sombre, pesante. Jacob ne sembla pas être inquiet ou perturber face à l'atmosphère, il sorti de l'ascenseur en bousculant presque les deux garçons, regardant les peluches avec les yeux pétillants d'admiration et de fascination.

- Sérieusement ? c'est une putain de blague ?

- C'est trop génial ! Un peu de mignonnerie dans cette tour cruelle. S'exclama Eddie après Ayato.

Jacob ne perdit pas de temps et bondit, la tête la première, dans un tas de nounours, restant dans celui-ci. Il était vraiment bien.

- JACOB ! ESPÈCE D'IMBÉCILE ! NE RÉAGIT PAS COMME ÇA ! TU VAS TE FAIRE TUER !

- et toi nous faire remarquer... Soupira Jacob en réponse au plus âgé tout en sortant sa tête du tas de peluche. J'ai vu la mort de trop près... je peux au moins profiter des peluches pendant quelques secondes non ?

- Mais oui voyons, alors lâche-le un peu Ayato, tu deviens lourd et franchement ce ne sont que des peluches pas des lance-flammes.

Ayato grogna : Vous ne direz pas que je ne vous ai pas prévenu.

- j'me gênerai pas pour le dire ! Cria Jacob en replongeant à nouveau dans l'amas de peluches. Il attrapa un petit lapin et le serra contre lui, sentant un étrange sentiment de solitude, il était entouré puisqu'il y avait Ayato et Eddie mais en même temps, il ne s'était jamais senti aussi seul, il avait un mauvais pressentiment et les douleurs qu'il ressentait à son cœur n'arrangeait rien, il voulait tout arrêter là maintenant, c'était bête mais il n'avait plus la motivation de continuer, elle s'était envoler, il voulait rester là, entourer de peluche en mousse et c'est tout, il était si bien là, tellement bien qu'il finit par tomber dans les bras de Morphée, il avait besoin de sommeil, de se reposer, d'abandonner ce monde pour aller dans celui des rêves. D'ailleurs, il rêva d'un monde magnifique, exclusivement coloré de couleurs pastel et de peluches de tout genre ainsi que des jouets devenus vivant. Le garçon se sentait bien, trop bien. Visitant le monde, il souriant grandement, étant heureux.

- Ayato... tu penses qu'on fait bien ? De l'aider à sortir ? De s'attacher à lui... Est-ce que... on a raison ? Je vois bien que tu l'aimes beaucoup... tu penses que c'est une bonne idée ? Demanda doucement Eddie en observant Jacob dormir, regardant finalement Ayato, il avait peur, c'était d'ailleurs la première fois qu'Eddie semblait autant angoissé

- Que veux-tu ? ... Qu'il passe son temps à souffrir ici ou que cette histoire s'arrête ? Un jour ou l'autre tout devra s'arrêter pour son plus grand bien Eddie et c'est maintenant.

- Je sais mais... Est-ce que ça va pas l'anéantir quand il va le savoir ? Est-ce que... Ça ne t'anéanti pas de savoir que jamais tu pourrais être heureux avec lui ?

- Quand on aime quelqu'un, on veut sont bonheur, quitte à être malheureux soi-même.

Eddie hésita puis demanda : tu l'aimes... comme Roméo aime Juliette... n'est-ce pas... ?

- Tu veux que je te défonce encore une fois la tête ? Demanda Ayato en regardant le plus jeune, blasé.

- c'est pas en me menaçant que ça va changer ce que tu ressens... assume c'est tout...

Jacob finit par ouvrir les yeux, se redressant doucement, restant muet.

- Ha, tu te décides enfin à te réveiller toi. Fit Ayato en regardant le garçon, ignorant Eddie.

- moui... Souffla doucement Jacob, se levant et allant timidement contre le torse du plus vieux, cherchant à nouveau de l'affection de la part de celui-ci.

- Eh, je ne suis pas une peluche non plus... Souffla Ayato en essayant de cacher sa gêne en la camouflant sous son caractère habituel.

- ma peluche... Marmonne le garçon en restant contre lui, levant les yeux vers le visage du plus âgé, émergeant doucement de son sommeil.

- EH ! TU VAS ME LÂCHER OUI !

Le noiraud grogna comme un chien enrager, rendant la scène tout de même comique. Cependant Jacob sursauta et se recula avant de lever lentement et timidement ses yeux vers lui. Il tremblait un peu, se sentant mal à l'aise. Le regard du plus grand lui faisait peur, il avait peur d'être frappé, le poussant à se protéger le visage.

- Eh ho, je vais pas te frapper ok, c'est Eddie que je frappes.

- HEYYYYY !

Jacob le regarda timidement, il semblait si inoffensif, aussi méchant qu'un petit lapin. Le garçon se dandinait en triturant ses doigts, venant à nouveau contre Ayato.

- Bon, on avance, on va pas rester avec ces maudites peluches. Fit Ayato en regardant les deux autres.

- on reste...? Demande Jacob, le visage contre le torse du plus grand. Le garçon semblait ne pas être décider à bouger bien qu'il se recula finalement.

Ayato grogna : JACOB ! on se bouge, t'as compris ! on ne reste pas ici !

- Dis... pourquoi tu cris ? Pourquoi tu es toujours énervé... ? J'ai fait quelque chose de mal... ?

Fixant le sol, le garçon n'osait pas le regarder.

- Hein ? Mais pas du tout, tu agis vraiment bizarre toi, tu ne veux plus avancer, tu abandonnes trop facilement pas comme avant où tu voulais à tout prix fuir et quitter cet endroit.

- tu me cri toujours dessus... tu me frappe aussi... j'ai peur... et la seule fois où j'ai l'impression que tu vas rien faire. Tu cri à nouveau... c'est que j'ai fait quelque chose de mal non...

Jacob fixe le sol puis secoue la tête, reprenant :

- laisse tomber...

Il commença à avancer en silence, semblant triste.

- Eh, attend que veux-tu dire ? Parle. Jacob revient.

Jacob se stoppa, fixant le sol avant de déclarer :

- je... j'aime pas quand tu cri... je veux juste de l'attention... ton attention mais... j'ai l'impression qu'à chaque fois que j'essaye d'être près de toi, tu me fuis... je sais pas... quoi faire... je veux être prêt de toi... avec toi... je...

Il lâcha un rire nerveux, secouant la tête à nouveau.

- Mais c'est pas grave... laisse tomber...

Il vient essuyer ses yeux, se remettant à marcher, il fixait le sol, son cœur battait la chamade.

« Pourquoi m'obstiner à m'attacher à lui... » Pensa le garçon, lâchant un long soupir. Le garçon ne comprenait pas ce qu'il ressentait et étonnamment ce sentiment l'apeurait, il avait l'impression de perdre le contrôle sur ses sentiments et ça ne lui plaisait pas du tout.

Ayato regarda Jacob partir, plongeant dans une profonde réflexion. Il se remit à marcher, emboitant le pas d'Eddie.

Le jeune homme se stoppa, regardant autour de lui en entendant des pleures d'enfant. Il se mit à suivre la source du bruit, abandonnant les deux ex-tueurs.

La source du bruit provenait d'une porte décorer de plusieurs chaines accrocher comme si la porte était scellée mais ce n'est pas le cas, c'était juste de la décoration lugubre. Jacob regarda la porte puis caressa celle-ci du bout des doigts et, sans adresser un regard aux deux autres, ouvrit la porte et la traversa avant d'observer ce qui l'entoure. Il put y observer une chambre d'enfant massacrer, des meubles détruits, des peluches déchirées et le papier peint arraché.

Le garçon soupira légèrement, observant chaque meubles, chaque peluches puis il chercha l'enfant, vu les pleurs, il pouvait dire que c'était une petite fille ou un garçon très jeune.

L'ampoule se balançait en continue, laissant entrevoir des ombres de jouet et une ombre d'enfant qui semblait se cacher derrière une peluche géante en bonne état.

Jacob se stoppa puis se mordilla la lèvre avant de déclarer.

- eh...

Il passa lentement derrière la peluche, découvrant une petite fille et une peluche en forme de lapin dans les bras de la petite, elle semblait essayer de se cacher. La petite avait de longs cheveux blancs et était vêtue d'une robe de couleur crème et bleu comme celle dans le disney « Alice aux pays des merveilles.

Le garçon pencha la tête puis sourit doucement, venant s'accroupir devant elle.

- Salut... comment tu t'appelles ?

La petite fille leva les yeux vers lui avec quelques perles d'eau aux coins des yeux, elle resta dans son coin.

- F-Flora. Dit-elle nerveusement.

- Coucou, moi c'est Jacob !

Il se mit assis en tailleur, la regardant avec un grand sourire. Il tendit doucement sa main. La fillette regarda la main, reculant un peu en serrant plus fermement son lapin aux longues oreilles pelucheuse.

Ne bougeant pas et gardant le sourire, Jacob gardait la main tendue, la regardant. Flora finit par prendre la main, secouant un peu celle-ci comme pour s'assurer qu'il était réel. Elle resta toute même en retrait. Le garçon rit doucement, venant caresser le dos de la petite main avec son pouce, ne voulant pas la brusquer. Il semblait plus heureux tout à coup.

- Que fais-tu ici ? Demanda-t-elle un peu moins effrayer qu'avant grâce aux gestes amicales et délicats de Jacob.

- Mmh j'essaye de partir de cette tour... Enfin actuellement j'essaye de te rassurer... Répond-t-il tout en lâchant un petit rire nerveux, reprenant ensuite : Et toi ? Pourquoi tu es ici...?

Il continua les caresses en cherchant à la mettre en confiance. La petite le regardait sans donner de réponse verbale ou faire un quelconque geste. Elle baissa finalement son regard vers le sol en retirant sa main de la sienne. Jacob la regarda puis s'approcha doucement afin de poser délicatement sa main sur sa petite tête et caresser tendrement ses cheveux en silence.

Ayato criait : JACOB ! OÙ ES-TU ?

La petite fille sursauta en entendent les cris tout comme Jacob.

- chut, c'est rien d'accord ? Fit-il en souriant doucement, se relevant pour aller voir les garçons. Il eu un nouveau sursaut quand Ayato defonça la porte puis il détourna le regard, n'osant pas regarder le plus grand dans les yeux

- C'était obliger de la défoncer ? Demanda Eddie en soufflant doucement, exaspérer.

Ayato grogna : La ferme.

Jacob regarda la petite Flora à nouveau, faisant une petite moue en constatant que l'enfant n'était plus là.

- Jacob, qu'est-ce que tu fais seul ici ? On te cherchait partout après avoir remarqué ta disparition.

- Il y a eu du bruit et quand je suis venu voir, il y avait une petite fille.

- Une petite fille ? A tous les coups, elle a eu peur de notre crétin d'Ayato.

- HEY, comment je pouvais savoir aussi ?! râla Ayato en réponse à Eddie.

- en ouvrant lentement et doucement la porte ? Souffla Jacob.

- J'ouvre pas lentement les portes louches comme celle-là...

- Jacob l'a bien fait. Fit Eddie en levant les yeux au ciel.

- exact... Enfin maintenant tu l'as fait fuir... Souffla bruyamment Jacob en se mettant à la chercher.

- hey, si une gamine est ici, alors c'est peut-être le maître de l'étage, tu y a pensé ?

- bien sûr que j'y ai pensé ! Mais Flora n'est pas comme les autres !

Jacob sorti de la salle en grognant

- C'est ce que tu pensais de Eddie avant qu'il n'essaye de te frapper avec une pelle...

- Hey ! ça va, on ne va pas revenir là-dessus ok.

- déjà il ne m'a pas frappé mais planter la main ! Grommela Jacob en levant les yeux en l'air. Il était inquiet pour la petite.

- Et toi, Ayato, tu as fait pire. Souffla Eddie. Tu l'as enfermé dans une cage avec l'attention de le tuer lentement !

- il a voulu me congeler avant !

Jacob gonfla ses joues, s'impatientant.

- et si vous m'aidiez au lieu de vous chamailler ?

Eddie fut le premier à répondre : Hum oui désolé, on va fouiller la salle alors.

Jacob les remercia puis s'activa, cherchant la fillette sans relâche.

En fouillant la chambre pour essayer de trouver la petite fille Ayato fit tomber une montagne de peluche sur lui. Jacob tourna la tête vers le plus grand puis pouffa de rire, se retenant un maximum ; il finit par craquer et éclater de rire au point d'avoir les larmes aux yeux.

- ha ha très drôle, me faire écraser par une tonne de peluche franchement la honte.

Le blond riait encore, c'était la première fois qu'il riait autant dans cette tour.

Eddie s'exclama : Au moins, on peut dire que tu fais de l'effet à Jacob, pas vrai.

Le concerner rougit en se calmant, hochant la tête pour acquiescer

- SORTEZ MOI DE CETTE PILE DE JOUET !

- Ça va ça va...

Jacob commença à l'aider avant de se faire arrêter par Eddie.

- Laissons-le se débrouiller, peut-être qu'il sera plus aimable la prochaine fois.

Jacob semble hésiter puis hoche la tête, répondant positivement : Ça me va !

Il sourit tout content, laissant donc Ayato se débrouiller en reprenant sa recherche concernant la petite Flora ; il sortit finalement de la pièce.

- Eddie, quand je serais sorti, je vais te massacrer.

- Cause toujours on verra ça mec.

Jacob finit par voir une oreille de lapin en peluche au sol qui semble être tomber à cause de la couture. Il s'approcha, se baissant pour prendre l'oreille du lapin, se pinçant les lèvres avant de soupirer doucement. Il observa alors plusieurs morceaux de rembourrage qui semblait montrer le chemin vers une petite porte au mur, entrouverte. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'il se mit à suivre celui-ci en les ramassant, franchissant le seuil de la porte ensuite. En entrant dans la salle, il vit alors une chambre de petite fille avec une table de dinette au milieu de la pièce, ainsi que des jouets un peu partout. Observant l'endroit, Jacob sourit doucement, venant se placer au centre de la pièce, tout en cherchant du regard la jeune fille. Celle-ci était assise sur une chaise de princesse, jouant avec la peluche qui avait perdu l'oreille.

Jacob sourit doucement, l'observant puis dit doucement.

- je crois qu'il lui manque une oreille

La petite fille leva le regard vers lui et demanda : ...pourquoi tu pars ?

- Mmh parce que...

Il vient s'assoir doucement.

- pourquoi ?

Sa voix devient plus sombre tout comme le ton employé. Ses longs cheveux blancs cachaient son visage.

- ça t'amuse de vouloir nous faire disparaitre ?

Le garçon pencha la tête dans l'incompréhension.

- je ne veux pas vous faire disparaître...je veux juste vous aider à sortir...

- MENTEUR. Hurle-t-elle en se levant brusquement, elle le poussa violemment, faisant clignoter toutes les lumières de la salle. La petite disparait entre deux clignotements. Jacob recula et trébucha, tombant au sol.

- tu nous abandonnes.

- je ne mens pas... je veux abandonner personne... Souffla Jacob en se mettant en boule, se sentent tout à coup mal à l'aise face au changement d'ambiance.

L'endroit qui semblait si adorable s'était changer pour être effrayant, l'ambiance était lourde, oppressante. Les yeux des peluches donnaient l'impression qu'ils regardaient tous Jacob d'un air accusateur ou bien meurtrier. L'impression d'être espionner et coupable forma une boule dans l'estomac du garçon ; il regardait autour de lui, se recroquevillant en espérant disparaître de la salle.

- tu ne sais pas ce que nous sommes. Resonna la voix de l'enfant dans sa tête. Il posa ses mains sur ses oreilles, secouant la tête puis finit par lever les yeux vers Eddie en l'entendant l'appeler et en voyant sa petite main s'agiter devant ses prunelles bleues.

- Jacob, Eh Jacob répond !

Jacob renifla doucement en n'entendant plus la voix de la petite, regardant doucement Eddie.

- oui...?

- On t'a cherché partout Ayato et moi, et on te retrouve tout tremblant ici. Qu'est-ce qu'il c'est passer ?

- je vais... vous faire disparaître ? Vous abandonné ? Demanda-t-il d'une petite voix, son regard reflétant la peur qu'il éprouvait.

- Qu-quoi ?

Le plus jeune se sentit mal à l'aise en entendant ça, il tenta de formuler une phrase sans balbutier mais n'y arriva pas, il préféra donc rester silencieux.

- Eh oh, nous faire disparaitre ? Pour ça apprend déjà à cogner, en plus tu n'abandonneras pas, c'est simplement la peur qui te pousse à tout stopper. Regarde-toi, tu es simplement incapable de nous faire des coup-bas alors relaxe ok ? Fit Ayato en regardant Jacob dans les yeux, étant à genoux devant lui. Il ne racontait que la stricte vérité avec assurance

Le blond le regardait timidement tout en l'écoutant attentivement puis baissa les yeux ensuite. Il ouvrit la bouche puis la referma, hésitant à avouer ses pensées et ses peurs. C'est après quelque minutes qu'il demanda d'une petite voix.

- et si... c'était moi le grand méchant finalement... si part ma faute vous mourriez tous... ?

- Toi ? Le grand méchant ?

Ayato parti dans un fou rire, ayant du mal à s'arrêter. Il se racla la gorge puis reprit :

- Naaaaaan, regarde-toi, jamais tu ne tuerais qui que ce soit, tu ne ferais même pas de mal à une mouche, à chaque fois tu veux aider les autres, ça ce voit que tu n'ai pas un criminel et encore moins un meurtrier.

- peut-être mais... je peux très bien être méchant sans pour autant tuer quelqu'un non...

Il secoua la tête puis repris : je veux partir de là... je ne suis pas bien, je suis mal à l'aise, j'ai envie de vomir...

Jacob souhaitait vraiment s'en aller, n'ayant même plus envie d'aider la fillette.

- On va partir si c'est ce que tu désires mais pour cela, il faut que tu restes toujours avec nous compris ? Tu ne pars plus comme ça quand ça te chante.

Le garçon hocha la tête puis se releva et vient timidement glisser sa main dans celle d'Ayato, entrelaçant leurs doigts ensuite alors qu'Ayato poussa un faible soupir, il avait, certes, sauver les apparences pour l'instant mais la vérité éclatera au grand jour dans l'étage suivant, le dieu de la mort aka le maître de la tour se chargera personnellement de tout dévoiler sans prendre de pincette.

- on... peut y aller...? Demanda Jacob craintivement. Lui qui voulait, à la base, sauver tout le monde, voulait à présent tout arrêter, sortir de la tour avec Ayato et Eddie exclusivement.

- Tu nous abandonne. Résonna à nouveau la voix de la petite Flora dans le long couloir de jouet.

Quelques secondes après, Ayato se fit projeter contre un mur suite à un puissant coup provenant d'un ours en peluche de la taille d'un humain. Jacob sursauta et regarda partout. Le garçon chercha la fille puis regarda Ayato et s'approcha d'un pas rapide. Cependant un lapin en peluche géant attrapa le garçon dans sa main, l'emmenant loin des deux garçons, laissant Ayato contre un mur et Eddie se défendre, avec sa pelle, contre l'ours.

Jacob, commençant à faire une crise de panique, ferma les yeux en secouant énergiquement sa tête.

- c'est ton imagination c'est ton imagination ! Se murmure-t-il pour se donner du courage, ouvrant finalement les yeux alors que la panique se répand dans son corps.

Le lapin lâcha finalement le garçon dans une salle semblable à une chambre d'enfant. Celle-ci était composée d'un lit recouvert de petites peluches adorable, des jouets étaler partout au sol ainsi qu'un petit train circulant derrière des livres. Jacob s'autorisa à examiner la chambre, laissant la panique le dominer. Restant silencieux, Jacob cherchait à calmer sa respiration et donc éviter une crise de panique. Il se résout à se relever finalement, sursautant en sentant une pression autour de sa jambe. Le jeune sacrifié remarqua alors la petite fille ; il se figea en la fixant, demandant d'une petite voix :

-Tu vas me dévorer la jambe...?

- Reste ici... ne nous laisse pas... ne me laisse pas. Souffla la petite fille en restant accrocher à lui de peur qu'il ne disparaisse, qu'il s'en aille.

Le garçon la fixa puis vient doucement la porter et alla s'assoir sur le lit ; il la posa sur ses cuisses en caressant ses cheveux.

- je ne veux pas vous laissez... je veux sortir d'ici avec vous, je veux que vous sortiez d'ici... Dit-il doucement en la regardant.

La petite le regarda, le regard vide. Elle baissa la tête, laissant ses cheveux recouvrir son visage.

- Tu ne sais rien.

- savoir quoi ?

Elle ne répondit pas mais un sourire effrayant s'étira sur son visage.

- Jouons à un jeu.

- oh... je ne suis pas trop fan... des jeux... ah ah...

Jacob la posa à côté de lui avant de sursauter en sentant la petite lui sauter dessus, il reste docile quand elle enroula ses bras autour de son cou.

- Nous allons jouer à cache-cache, je compte jusqu'à dix puis, après ça, je partirais à ta rechercher. Si jamais je te trouve dans les 10 minutes alors tu resteras avec moi pour toujours, à l'inverse, si je ne te trouve pas, tu es libre.

- ok... ça marche, faisons ça.

Flora lâcha le garçon, s'éloignant de lui puis commença à compter. Jacob se leva et s'en alla rapidement ; il se mit à chercher un endroit où se cacher tout en cherchant à calmer sa panique.

La petite fille avait un sourire malicieux en coin, persuadé qu'il ne s'en irait jamais. Elle comptait tout faire pour gagner cette partie.

En courant dans le couloir, Jacob arriva face à une porte en bois blanc avec d'élégante décoration. Il ne chercha pas à inspecter la porte aux détails près et franchit celle-ci en courant après l'avoir ouverte ; il regarda la pièce cette fois, observant une sorte d'atelier avec des morceaux de peluche prêt à être assembler, un diagramme d'un humain sur une table de chirurgien avec, autour, une silhouette de peluche. En d'autres termes, il s'agissait d'un atelier effrayant pour changer les humains, qui ont échoué à la partie de jeux, en peluche géante.

Jacob lâcha un rire nerveux face à tout ceux qui se trouvait dans la salle.

- Tu veux te la jouer à la « five night at Freddy's » ? Bien ! Fit-il en faisant allusion à un jeu vidéo.

Il chercha une peluche déjà toute faite puis grimpa dedans après avoir vérifié que rien ne pouvait le tuer. Se cachant bien, Jacob posa une main sur sa bouche en restant silencieux. Priant pour qu'elle ne le trouve pas. Les pas de l'enfant résonnèrent peu après dans le couloir suivit d'une comptine sombre et, étonnement, rempli de colère. La petite fille entra dans l'atelier, faisant une moue boudeuse.

- Pas là... Je devrais trouver une peluche pour le fourrer dedans... j'ai du temps.

Le garçon grimaça légèrement mais resta silencieux tandis que la peur prenait le dessus. Il entendait son cœur battre si fort dans sa poitrine au point qu'il ait peur que la petite entende.

Pendant ce temps, Flora trouva la peluche parfaite.

- Ah oui ! un chien, j'adore les chiens surtout les plus mignons ! Il sera un chien !

«je préfères les renards ou les lapins personnellement...» pensa Jacob avant de se demander où était Ayato et Eddie.

La petite entendit un bruit, un objet se briser, la faisant grogner.

- Encore ces stupides garçons, il casse tous mes jouets, je les hais.

Ce fut sur ses paroles qu'elle quitta la pièce tandis que Jacob se murmura pour lui-même une fois la petite partie :

- et moi je les adore...

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