Chapitre 12

«Bienvenue à l'étage -6»

L'ascenseur monta puis arriva au prochain étage, l'entrée de celui-ci ressemblait à un opéra avec des couloirs et des salles luxueuses. Les murs étaient en marbre blanc et de long tapis rouge en velours étaient posés au sol dans les couloirs. Des affiches annonçant une représentation d'artiste à l'opéra étaient affichées partout sur les murs.

- oh nooon pitié, faite que le gars ne pousse pas la chansonnette...

- Ah bah ça...on verra... aller ! En route mauvaise troupe.

Jacob alla vers l'entrée puis poussa la porte pour l'ouvrir puis ils entrèrent. Ils virent, du côté gauche de la salle, des danseuses de ballet dans différente position avec le visage recouvert de fleurs. Jacob se figea et les observa, se cachant derrière Ayato.

- Ils sont bizarre ces mannequins...

-... flippant Ouai... imagine elles bougent... Murmura Jacob, pas rassurer.

Ayato s'approcha pour regarder attentivement les danseuses, remarquant un détail crucial chez les mannequins.

- elles ne risquent pas de bouger, elles sont mortes. S'exclama Ayato en haussant les épaules.

- ne me dit pas que... ? Demanda Eddie ensuite.

- imagine ce sont des morts-viv-.... mortes !? ATTENDS ! .... c'est des humains ?! Comme toi et moi !? Couina Jacob en devenant livide.

- cent pourcent vrai, les fleurs cachent leur face décomposer de momie sécher.

- ...j'me sens pas bien...

- hors de question que je finisse en danseuse, et ma réputation de tueur alors ? Soupira Ayato.

- à la poubelle ! Ricana Eddie ensuite.

Le sacrifié éclata de rire en imaginant Ayato en robe en train de danser une danse classique.

- toi, te moque pas où je te fais manger les fleurs. Grommela Ayato alors qu'Eddie surenchérit :

- tu imagines ? Ayato avec un tutu et un diadème.

- un tutu rose évidemment ! En faisant la danse des cygnes !

- ne m'oblige pas à t'envoyer valser plus loin compris. Grogna le plus vieux des trois à l'attention du plus jeune qui n'en rata pas une pour se moquer à nouveau.

- oh ça va... madame la ballerine.

Ayato attrapa Eddie par le col de son vêtement pour ensuite le jeter contre Jacob, celui-ci le réceptionna, tombant assis par terre sous le poids du plus jeune.

- maintenant on avance.

- en même temps on va pas reculer. Fit Jacob en se redressant en souriant bêtement, aidant Eddie à se relever en même temps.

En marchant dans le couloir, la voix d'un homme se fit entendre ; une voix puissante mais gracieuse à la fois résonna dans l'opéra, crispant légèrement Jacob.

-... j'ai peur... pleurnicha-t-il en se mettant derrière Ayato. Celui-ci sorti son couteau en marchant vers la porte ouverte face à eux. Ils virent une salle du spectacle où se tenait un homme aux long cheveux lavande ; vêtue d'une chemise blanche immaculée et d'un pantalon noir, l'homme chantait sous les projecteurs.

Jacob resta derrière puis entra dans la salle, observant l'homme. Il était à la fois paniquer et émerveiller... et si ce type prenait les cordes vocales des gens ?

L'homme continua de chanter puis ouvrit les yeux pour voir les nouveaux arrivant mais il ne s'arrêta pas pour autant, continuant son spectacle jusqu'au bout comme un vrai professionnel avant de terminer sous une révérence. Jacob le fixait, lâchant un "wow" à la fin, fasciné par le talent de l'homme. Celui-ci sourit amicalement avant de descendre de la scène pour se présenter devant les trois garçons tandis qu'Ayato se plaça devant les deux plus jeunes avec son couteau relever en position de défense.

- Bienvenue à mon étage messieurs, navré de ne pas vous avoir accueilli comme il se doit, j'étais en répétition comme vous avez pu le remarquer.

Jacob le fixa puis commença à regarder partout autour de lui, se penchant vers Eddie ensuite.

-...c'est le maître de l'étage ?

Il semblait abasourdi face à l'homme sympathique.

- oui, c'est lui. Acquiesça Eddie en hochant la tête.

- haha, je vous le confirme très cher, je suis Vladimir, maître de cet étage et l'homme qui devra vous empêcher de quitter cet endroit vivant. Mais je ne suis point barbare comme les autres, je laisse une chance aux sacrifiés de s'en sortir grâce à mes énigmes.

- COMMENT ÇA BARBARE ?! Hurla les deux anciens tueurs dans une synchronisations parfaite.

- Mmh... Il n'a pas tort ; Ayato, t'as voulu me congeler hein... et toi Eddie, tu m'as planté la main...

- tu veux qu'on recommence ? Proposa Ayato en regardant Jacob.

- sans façon. Grommela celui-ci en se dandinant, regardant à nouveau Vladimir.

L'homme ria en voyant cette scène.

- eh bien, eh bien. Alors les garçons, si vous voulez bien prendre la peine de monter sur scène, les jeux pourront commencer.

- les jeux ? Quels jeux ? Demanda le blondinet en restant derrière Ayato.

- Les jeux de mon étage bien entendu ; si vous réussissez, vous pourrez partir vivant mais si vous échouez, ça sera tout le contraire.

-... vraiment ? Genre...vrai De vrai... ? Demanda Jacob, sur ses gardes.

- Je suis un homme de parole et je les tiens toujours très cher.

- mouai... et on doit faire quoi du coup ?

- je vous l'ai montré sur la scène tout à l'heure.

-...hein ? On doit chanter ? Demanda à nouveau Jacob en penchant la tête dans l'incompréhension.

Vladimir lâcha un simple rire avant de répondre à la question posée :

- non, monter et vous saurez la suite.

-... bon... Fit-il avant d'avancer timidement, montant donc sur scène avant d'être éblouit par les projecteurs qui s'alluma pour éclairer une porte en bois contre un mur.

Eddie allait exiger des explications mais Vladimir, le chanteur d'opéra, avait disparu en quelques secondes. Jacob regarda autour puis pencha la tête avant de partir vers la porte, ouvrant lentement celle-ci dans un grincement insupportable. Il avança dans la pièce, voyant énormément de tableau entreposé, tous sur le thème de l'opéra.

-... ça fait flipper là... Soupira le blond en observant la pièce, cherchant ensuite Ayato et Eddie du regard, refusant d'être seul.

Ils pouvaient voir les différents tableaux : de belles œuvres vivantes, qui tourna, cependant, vite à l'horreur. Au milieu de tous ces étrange tableaux, une seule toile étaient tout-à-fait magnifique : une diva de l'opéra vêtue d'une belle robe bleue à plume très élégante, des bijoux autour de son cou et une rose blanche dans sa main recouverte de gant de soirée.

- c'est drôle, j'ai l'impression de connaître cette femme.

- ah ? Pas moi... elle est belle...ou était belle... Sursurra Jacob, estomaquer par la beauté de la jeune femme. Il secoua légèrement sa tête puis avança doucement vers le tableau en question.

- Hey, il y a un mannequin qui lui ressemble ; mais il lui manque quelques accessoires et... non il lui manque tout. S'exprima Eddie.

Ledit mannequin ressemblait vraiment à la femme mais, heureusement, c'est bel et bien un mannequin en plastique et non une personne faite de chair et d'os. Elle était dans la même position que la femme sur le tableau, cependant elle ne portait aucuns accessoires ou vêtements.

- Mmh ?

Jacob s'approcha du mannequin et regarda autour de lui puis sourit grandement avant de s'exclamer en sautillant comme un enfant.

- j'veux l'habiller !

- C'est pas le moment de jouer à la poupée Jacob.

- idiot ! C'est pas une poupée mais un mannequin. Grommela Eddie avant d'écouter la réponse d'Ayato, exaspéré.

- LA FERME.

- bla bla bla. Fit Jacob en levant les yeux au ciel avant de gonfler ses joues puis les laissa se disputer, cherchant la robe et les accessoires en silence.

Il finit par trouver, dans un placard, un grand nombre de robe mais sur tous les vêtements présent, seul deux robes sont bleues ; l'une est simple et l'autre est décorée de plumes. Il observa donc les robes, se mordillant légèrement sa lèvre inférieure. Le garçon mourrait d'envie d'en essayer une, mais cela serait bizarre non ? Jacob secoua la tête puis alla voir le tableau, se demandant donc quelle robe devait-il choisir. Il vit que c'était la robe bleue à plumes ; il retourna donc vers le placard pour attraper le vêtement correspondant avant d'aller vers le mannequin et commencer à l'habiller avec.

Ayato regardait le tableau de plus près, étant très concentrer avant de réaliser enfin comment il connaissait la jeune femme.

- Je me souviens maintenant, c'est une célèbre pianiste d'opéra.

Jacob se stoppa donc et regarda Ayato avant de répliquer.

- ...cool ! mais ça nous avance à quoi ?

- Cette femme est décédée dans un accident de voiture, laissant son mari et son enfant seule.

- Ho, tu connais donc l'histoire de ma chère et tendre épouse. Retentit une voix dans les haut-parleurs de la salle.

- oh... votre épouse... Murmura Jacob avant d'aller près du tableau pour observer la femme en silence. Il remarqua en même temps que la femme portait des gants blancs comme neige ainsi que des bijoux.

- Oui, nous nous sommes rencontrés à l'opéra, nous devions travailler ensemble.

- ooooh, une histoire d'amour au travail.

- c'est romantique... Fit Jacob après Eddie avant de se remettre à habiller le mannequin, cherchant à faire de son mieux.

Pendant ce temps Eddie chercha et trouva la rose qu'il fallait, la mettant dans la main du mannequin.

- Elle... elle était habiller comme sur le tableau à notre premier rendez-vous.

- elle était magnifique... vous avez eu de la chance d'être tombé sur elle... murmura Jacob en regardant à nouveau le tableau, se demandant quand est-ce qu'il pourra aussi avoir quelqu'un dans sa vie triste et monotone.

- oui et j'ai eu de la chance d'avoir une fille avec aussi. Surenchérit le maître de l'étage.

Une fois le mannequin habiller, l'immense tableau avec la femme dessus s'ouvrit comme une grande porte pour mener à un tout autre endroit. Jacob sursauta et se mit en position de défense avant de soupirer, il hoche la tête à la réponse de Vladimir puis alla lentement vers l'autre salle. En y entrant, le groupe put voir de nombreuses affiches de la célèbre pianiste ainsi que, un peu plus loin, un article annonçant l'accident qui lui avait coûter la vie. Ayato observa, avec les deux autres l'article en silence, Jacob se sentait triste pour Vladimir, il baissa d'ailleurs la tête avant de continuer à avancer.

Une fois arriver dans l'autre salle, la porte se referma sur eux pour qu'ils soient plongé dans le noir complet, faisant sursauter et paniquer le sacrifié ; il détestait le noir, ayant toujours peur que le monstre de l'ombre vienne l'attaquer, un monstre de son enfance.

- héhéhéhé, alors Jacob ? Toujours vivant ? les pauvres, ils vont mourir par ta faute tu sais.

Jacob sursauta à nouveau avant de se mettre accroupi, serrant ses genoux contre son petit torse, étant donc en boule. Il tremblait et vient murmurer :

- va-t'en, va-t'en, laisse-moi...

Il posa ses mains sur ses oreilles en fermant les yeux, se forçant à penser à autre chose.

- Jacob ? où es-tu ? On t'entend mais on ne te voit pas... S'exclama Eddie en tâtonnant le mur a la recherche d'un interrupteur.

- laisse-moi, pitié, laisse-moi, va-t'en...

Eddie fini par le trouver après avoir tâtonner un peu partout ; il le secoua pour tenter de le réveiller ou de lui faire reprendre ses esprits.

Jacob commença à se débattre avant d'éclater en larmes et de se figer.

- Jacob, calme-toi on est là d'accord ? Il n'y a personne d'autre que Ayato et moi compris ?

Suite aux paroles, Jacob sembla se calmer au son de la voix du plus petit. Il le regarda timidement, regardant autour de lui ensuite. Les lumières finissent par s'allumer pour montrer une scène de spectacle dans le thème de Roméo et Juliette. Jacob se releva lentement en séchant ses larmes.

- Pitié, on ne va pas jouer des rôles au moins... grogna Ayato en se tortillant légèrement.

- J'ai l'impression que si... surenchérit Jacob en regardant autour de lui, un peu anxieux.

- voyons, un peu de prestance en spectacle ne vous fera pas de mal. Allez mettre les costumes prévus et jouer la scène de leurs rencontres.

Eddie pouffa de rire tout en lâchant un « trop génial ».

- Mais je ne connais pas Roméo et Juliette.... Soupira Jacob avant de penser tout en rougissant rien qu'à l'idée : « Au moins, on ne fait pas la scène du bisou... »

- Le script est sur la table avec le reste.

Jacob va doucement vers le script, le prenant pour le lire rapidement. Le document commençait par des explications sur qui était qui, quelle famille étaient présente, des mots d'amours et la scène du baiser. Le garçon se figea et rougit violemment en reposant le papier précipitamment, posant ses mains sur ses joues sous la gêne. Il se maudissait un peu de n'avoir jamais embrasser quelqu'un.... Il allait sûrement perdre son premier baiser ici, dans une tour sombre sans lumière -d'où le "tour sombre"- et avec un tueur très mignon...

- Eddie, blessé comme tu es, tu ne joueras pas ; seul Ayato et Jacob jouerons.

- YES hehe.

Jacob pâlit légèrement, regardant Eddie avec un regard qu'on pourrait traduire par "chanceux". Il va ensuite vers les costumes, voulant finir ça au plus vite. Il regarda les vêtements, gonflant ses petites joues sous le costume de Roméo trop grand pour lui. Il regarda donc la robe médiévale de couleur rouge aux broderies d'or. Il sentit son visage chauffer avant de secouer sa tête pour reprendre ses esprits ; il prend timidement la robe avant d'aller se cacher derrière d'autres vêtements, se déshabillant, gardant juste son sous-vêtement pour l'enfiler ensuite en ayant un peu de mal, se tortillant et restant cacher.

Ayato, quant-à-lui, a la tenue de Roméo qu'il mis par-dessus ses vêtements.

- C'est... ridicule ; je trouve ça stupide.

- te plains pas ! Au moins toi tu fais Roméo... Grommela Jacob en se dandinant.

- Mais je suis quand même ridicule.

- arrête de te plaindre ! Hurle-t-il de là où il était. Le plus jeune des deux regardait la robe, se mordillant la lèvre avant de finalement sortir timidement de sa cachette.

- Oh la vache ! t'as raison ! tu es pire ! Fit Ayato en éclatant de rire alors que Jacob vira au rouge pivoine, tirant sur la robe.

- t-tait toi ! Ç-ça aurait pu être toi ! Couina-t-il, complètement gêné de la situation.

- heureusement que se costume est long et que ce n'est pas une jupe.

Jacob couina à nouveau et se mit accroupi en serrant ses bras contre lui, gêné.

- bon, plus vite on fait ce machin, plus vite on en sera débarrassé.

- o-oui...

Jacob commença à marcher avant de se vautra de tout son long, lâchant un faible cri.

- fichu talon...

- bon, apparemment, tu dois être au bord du balcon de cette tour et tu commences à causer. Fit Ayato en lisant le script.

- oh... génial... Fit-t-il ironiquement en lisant rapidement le script avant de se placer en se tortillant.

Quant-à Ayato, il se mit sous la tour, on pouvait tout de même le voir. Du côté d'Eddie, le petit était en plein fou rire, se tenant le ventre. Jacob était gêné à cause d'Eddie, le rendant mal à l'aise.

- R-Roméo ? E-est-ce toi ? Begaya Jacob, ayant déjà oublier le script, il improvisait complétement.

- tuez-moi... Grommela Ayato avant de se concentrer et répondre : - Juliette, je suis là, je suis venu te déclarer mes sentiments.

- On dirait que tu veux te jeter dans le vide... fait mieux s'il-te-plaît. Soupira Vladimir en levant les yeux au ciel.

- Ô... R-Roméo... je suis touché...par ses paroles...ça me réchauffe et me va droit au coeur... j-je... je ressens aussi... des sentiments à ton égard mais... je ne peux les accepter...nos familles se détestent... notre amour est voué à l'échec...Ô Roméo... Bégaya le plus jeune, n'étant clairement pas à l'aise.

- Ô Juliette, même si je suis un Montaigu, je ne peux m'empêcher de t'aimer et je n'ose imaginer ma vie sans toi.

- Roméo... je...non...nous ne pouvons -

« Juliette » voulue faire un pas en arrière mais l'un de ses talons dérapa, le faisant tomber en avant. Il passa par-dessus le muret de la tour, basculant dans le vide.

- paaaaaaaaaaaaaas ! Hurla Jacob en se sentant tomber dans le vide. Il ferma les yeux même lorsque qu'Ayato le rattrapa, se faisant porter comme une princesse.

- je ne pense pas que c'était dans le script. Fit Ayato en le regardant.

Jacob s'accrocha à lui, ouvrant lentement les yeux en tremblant, les larmes aux yeux, menaçante de coulées.

- Ça ne l'était pas...

Le petit le regarda timidement.

- Eh bien... nous allons laisser tomber ça, je refuse que ce chef-d'œuvre soit autant massacré ainsi. Fit Vladimir, déçu que cette magnifique pièce ai été massacré de la sorte. Eddie, quant à lui, n'en pouvait plus, trouvant cela hilarant.

Jacob resta dans les bras d'Ayato, demandant avec les yeux brillant, heureux d'avoir évité la scène du baiser.

- donc... on arrête...la pièce ?

- ouai, arrêtons. Continua Ayato d'un air ennuyer avant de lâcher le plus jeune comme un vulgaire sac, le laissant tomber au sol.

- crétin... Grogna le sacrifié en se relevant lentement, venant masser son fessier qui lui faisait un peu mal.

- soit pas aussi brutal quand même, le pauvre.

Jacob regarda Eddie, lui souriant timidement avant de retourner dans la salle pour récupérer ses vêtements. Il se stoppa en ne voyant plus ses vêtements mise à part ses baskets.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top