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+1 !

Chapitre court mais fort en émotion, sortez les mouchoirs T^T

Pensez à activer la musique dès le début !

Bonne lecture ~♡

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Tout ce qu'on entendait dans la petite chambre étaient des pleurs ; des larmes innondaient nos yeux déjà bouffis, rougis par le liquide salé qui roulait sans négligence sur nos visages.

Hoseok s'était réveillé.

Deux semaines étaient passées, deux semaines interminables, à se demander à chaque instant si l'on reverrait un jour ce sourire si marquant, ses yeux rieurs et son aura réconfortante. J'avais prié intérieurement, pensant à lui juste avant de fermer les yeux et de plonger dans un sommeil de nouveau agité par les peurs et les doutes. Yoongi n'avait pu s'empêcher de m'en vouloir, je le savais et son ressentiment était fondé ; c'était de ma faute.

Ses faibles bras m'entourerent tandis que je lui rendais son étreinte, le cœur serré. Je pouvais lire au fond de ses yeux un message réconfortant, il m'avait pardonné, peut-être même qu'il ne m'en avait jamais voulu. Hoseok était quelqu'un de très optimiste.

Après des retrouvailles fortes en émotions, je suivis Taehyung a l'extérieur, et je ne sais pas si ce que j'avais vu en me retournant avant que la porte ne se ferme n'était que le fruit de mon imagination, mais les deux silhouette se rapprochant dans une étreinte fusionnelle me fit chaud au cœur et confirma mes doutes sur la vraie nature de leur relation. "Hobi." C'est comme ça qu'il l'avait mentionné ce fameux soir, un sourire barra mon visage avant que le claquement de la porte de me ramène à la réalité.

"-Comment tu te sens en ce moment ? Tu ne m'as pas donné de nouvelles ces trois derniers jours.

-Je dois rattraper une semaine de cours, ça me prends tout mon temps libre en plus des journées qui sont déjà assez chargées.

-Je vois, tu as l'air d'aller mieux en tout cas."

Cela faisait une semaine que j'étais retourné chez moi, sept jours que Taehyung s'éloignait a nouveau lentement, comme si rien ne s'était jamais passé, il restait tout simplement bienveillant et a l'écoute ; rien de plus, rien de moins. Et cela me faisait du mal, je devais l'admettre, mais plutôt que de lui en vouloir, je préférais rester distant.

Je lui répondis par un simple sourire avant de me stopper devant la porte de la chambre de mon père. Coïncidence ou pas, Hoseok s'était retrouvé dans le même établissement que lui. J'entrais avec précaution dans la salle, ayant toujours espoir d'apercevoir sa silhouette bouger. Taehyung resta dans le couloir, me faisant signe que ça ne le gênait pas d'attendre et je l'en remerciais d'un signe de tête.

Toujours la même odeur, la même blancheur. Je n'aimais pas cet endroit.

Il paraissait si paisible, son visage détendu et pâle tourné vers le plafond. Je répétais les même gestes que lors de mes précédentes visites et l'observait dans le silence quelques instant avant de lui parler.

"Je suis allé voir maman hier. C'était la première fois depuis presque trois semaines. Elle va mieux, je me demande même si c'est la même personne que celle qui m'a quitté ce soir là."

Je fis une pose et revis les prunelles couleur noisette de ma mère me fixant, une lueur de bienveillance flottant dans ses yeux. Elle n'avait prononcé qu'un seul mot, je n'avais pas saisit son sens, trop choqué de voir a quel point elle était changée. Les infirmières de l'hôpital psychiatrique m'avaient ensuite fait un bilan, qui m'avait encore bien plus bouleversé ; dépendance à la drogue. Je sentais des larmes me monter aux yeux et détournait mes pensées de ma mère pour me focaliser sur le présent.

"C'est long une semaine, il me tardait de venir te voir. J'espère que tu te réveilleras bientôt, qu'on pourra discuter ; j'ai beaucoup de choses à te demander, à te raconter."

Je levais les yeux au ciel, sentant les larmes monter.

"Je suis persuadé que tu n'y es pour rien."

Ne me sentant pas de rester plus longtemps, je déposais mes lèvres sur son front avant de tourner sur moi-même et de sortir, la boule au ventre. Avec tout ce qui se passait en si peu de temps, j'avais l'impression d'être au bord du gouffre. Chaque soir, je passais des heures a pleurer, recroquevillé dans mon lit, seul, dans l'appartement que j'avais partagé depuis mon enfance avec mes parents. 

J'avais l'impression de devenir fou, et qu'à tout moment, je pourrais craquer.

Attends.

Un bruit, un grincement.

Mon cœur fit un bond dans ma poitrine alors que je tombais presque avec la vitesse à laquelle je venais de faire demi-tour.

"Papa ?"

Pas un bruit ne me répondit. Je sentis une boule de stress se former au creux de mon ventre. Est-ce que je commençais à entendre des bruits ?

Non, je n'avais pas halluciné.

Mes jambes se firent tremblantes alors que je m'accroupissais au bord du lit, saisissant avec précaution sa main percée d'un cathéter dont la peau avait été abîmée par les flammes.

De la chaleur, sa main était chaude.

Les larmes commencèrent à couler sans que je ne m'en rende compte sur mes joues où étaient encore visibles les précédentes traînées dues au réveil de mon ami.

"P-papa ?"

Toujours rien.

Cependant, une lueur d'espoir venait de naître au fond de moi, une petite lumière vacillante, malmenée par les ténèbres mais bien présente. Il fallait que j'y croie.

Le temps semblait s'écouler lentement alors que plus un bruit ne résonnait dans cette pièce à la lumière froide. Je retenais ma respiration, scrutant le moindre mouvement, tentant d'apercevoir le moindre changement dans sa respiration. Rien, absolument rien. Mais je restais là, et j'attendais. Je ne savais pas combien de secondes, peut-être même de minutes étaient passées, jusqu'au moment où la porte s'ouvrit, me faisant sursauter violemment.

Taehyung semblait inquiet, mais il ne dit pas un mot, contemplant la scène à laquelle il assistait dans un mutisme interdit. Il referma derrière lui mais ne bougea pas et je tournais la tête, sentant son regard dans mon dos. Je ne pleurais plus, mais mon cœur semblait à la limite de l'implosion.

Je ne sentais bientôt plus mes jambes, empêchant le sang d'y circuler correctement, mais peu m'importait en cet instant, je pouvais bien me faire transpercer que je ne bougerais pas. Je sentis alors sa main se poser sur mon épaule, sa chaleur se propageant en moi ; il me soutenait et me le faisait comprendre. C'était un geste simple, mais qui signifiait énormément.

Rien ne bougeait, et nous attendions.

Peut-être était-ce inespéré, que je me faisais des illusions, mais mon corps tout entier me hurlait de patienter, et je l'écoutais.

"-Jimin, on ne peut pas attendre indéfiniment. Je comprends ce que tu ressens, mais ça fait déjà un quart d'heure qu'on est là à écouter le silence...

-Je sais...mais j'y crois et-

-Jimin.."

Ce murmure presque inaudible, un mot parmi tant d'autres à venir me figea sur place, et ma main se fit serrer imperceptiblement dans la sienne, chaude.

"Papa."

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Vous vous y attendiez ? Les choses se compliquent peu à peu encore un peu plus !

J'espère que ça vous a plu, la bise sur vos fesses (ça faisait longtemps uwu).

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