Update surprise ! Ça vous fait plaisir ? J'ai écris trois chapitres ces deux derniers jours alors je me permet de vous en poster un en plus, pour vous remercier des 300 (bientôt 350) lectures ♡

Bien sûr vous aurez droit à votre chapitre samedi aussi !

Je vous souhaite une bonne lecture, c'est un chapitre de transition assez calme ~

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Le vrombissement du moteur me berçait alors que Taehyung avait les mains crispées sur son volant, me jetant sans arrêt des coups d'œil nerveux alors que j'étais allongé sur la banquette arrière dont les sièges étaient en cuir. J'avais froid, mais je luttais pour ne pas m'endormir bien que mes paupières se faisaient aussi lourdes que du plomb. 

Quelques larmes coulaient encore sur mes pommettes abîmées par les coups que j'avais reçus, mais j'étais plus calme.

Mon corps me tiraillait de toutes parts, il était à bout et je ne savais pas si je tiendrais encore longtemps mentalement en repensant à ce que j'avais subi, quelque chose avait changé en moi, mais je n'aurais su dire quoi.

Il quitta la voix rapide et s'engagea dans un quartier chic. Quelques secondes plus tard, je l'entendis mettre son frein à main et descendre de la voiture avant d'ouvrir la portière arrière la plus proche de ma tête, faisant trembler un peu plus mon corps au contact de l'air à présent glacial de la nuit. Sa main se posa délicatement sur ma tête et me caressa les cheveux comme pour m'apaiser, son geste était empli de tendresse. Il faisait cependant si noir que je ne distinguais pas son visage.

Il me tira vers lui en faisant attention à ne pas me blesser et me reporta jusqu'à ce que la porte d'entrée claque derrière nous. J'avais de nouveau fermé les yeux, me laissant bercer au rythme de sa respiration. Il n'alluma pas tout de suite la lumière et je sentis qu'il se déchaussait, la chaleur de l'endroit me réchauffant peu à peu alors que je me blottissais contre lui.

"Il faut que tu te laves, tu ne peux pas rester dans cet état."

Il était inquiet, je pouvais le deviner au son de sa voix. Je ne savais pas comment j'allais me débrouiller, car je me sentais si lourd que la seule chose dont j'avais envie était de dormir pour tout oublier et espérer me réveiller dans ma chambre, au fond de mes draps. Lorsque j'ouvris les yeux, je me retrouvais dans une somptueuse salle de bain décorée dans des tons gris et or, une baignoire d'angle d'un côté et une grande douche italienne de l'autre. Malgré ma voix ébréchée, je ne pus retenir un soupir d'émerveillement.

"C'est magnifique..."

Le brun resta muet et se contenta de me déposer dans la baignoire en mettant une serviette dans mon dos et de m'asseoir correctement. Un gémissement m'échappa lorsque mes fesses rencontrèrent le sol. Bon sang. C'était bien vrai. Des pleurs silencieux secouèrent à nouveau mon corps et je remontais mes genoux contre mon torse, toujours couvert par le petit drap qui s'avérait en fait être une chemise blanche qui appartenait à celui qui venait d'attraper mon visage de ses deux grandes mains et me fixait droit dans les yeux après être rentré dans la baignoire avec moi.

"Ne pleure pas, tu as déjà versé trop de larmes."

Sans attendre ma réponse, il se releva et quitta mon champ de vision. À chaque fois que nos corps rentraient en contact je me sentais apaisé et il semblait être la seule chose importante à mes yeux, j'en oubliais tout ce qui m'entourait. Un faible sourire naquit sur mes lèvres.

"Tu vas pouvoir te laver seul ?"

Je tournais la tête lentement et l'aperçu en train de poser des vêtements sur un petit tabouret à côté de l'évier, je ne pus m'empêcher de fixer son corps de haut en bas, sa taille fine, son nez droit... Il semblait sortir tout droit d'un rêve. Je clignais alors des yeux et tentais de bouger, me mettant à genoux tout en m'aidant du rebord et y parvint avec quelques difficultés.

"Je vais m'en sortir." Répondis-je dans un souffle.

Il me sourit à nouveau et tourna les talons en refermant lentement la porte derrière lui, me laissant seul avec mes démons. Je retirais alors la chemise et la pliait négligemment avant d'enlever la serviette qui allait finir imbibée d'eau si je la laissais dans le bain.

Je remarquais alors qu'il y avait en face de moi un immense miroir et détaillait mon corps dénudé, mes cheveux en bataille et le sang séché sur mon visage. Un nœud se créa au fond de ma gorge. Où était Hoseok ? Je l'avais vu tomber au sol, était-il dans le même état que moi ? Je secouais la tête, il valait mieux que je n'y pense pas, mon ami était quelqu'un de fort, il s'en était sorti pour sûr. Je devais d'abord penser à moi, tenter de me reconstruire avant toute chose. C'était certes égoïste, mais j'étais à deux doigts de mourir il y a seulement quelques dizaines de minutes.

Je soupirai une dernière fois et me saisissait du pommeau en actionnant l'eau. De la vapeur s'éleva tandis que mon corps se détendait sous le jet. Des frisons me parcouraient alors que j'essayais d'effacer certaines images de ma mémoire. Le tracé de leurs doigts sur ma peau m'apparut comme de profondes cicatrices qui ne disparaîtraient probablement jamais, ma confiance et mon estime avaient été brisées et le chemin serait long avant que je n'arrive à oublier ces événements.

Je fis mousser abondamment mon corps, frottant mes cheveux, mon visage et mes intimités avec ferveur. L'eau qui s'écoulait lorsque je me rinçais était un mélange de noir et de rouge. Et même en voyant toute cette saleté s'écouler dans la baignoire, je ne me sentais pas plus propre, seulement ma peau l'était.

Je me regardais une dernière fois dans le miroir après avoir réussi à me lever, ayant repris un peu d'énergie. Mon nez n'était pas cassé ; cependant de nombreuses égratignures décoraient mon corps et un hématome avait fait son apparition au-dessus de ma cicatrice au niveau du bas du dos. Je passais ma main dessus en grimaçant, tandis que mes cheveux gouttaient devant mes yeux, encore totalement trempés.

"Tu fais peine à voir mon vieux..."

Un sourire amer apparu sur mon visage tandis que je m'enroulais dans la grande serviette blanche et me séchais tout en faisant attention à ne pas brusquer mes muscles. Mes yeux se posèrent sur le petit tas de vêtements que Taehyung m'avait apporté ; je me rapprochais lentement et dépliait un t-shirt noir qui ressemblait plus à un pyjama qu'autre chose avant de l'enfiler. Je découvris en dessous un boxer et un pantalon, je rougis à l'idée de porter un de ses sous-vêtements et me décidais à les mettre aussi, n'ayant rien d'autre avec moi.

Une fois cette tâche terminée, je me dirigeais en boitant légèrement jusqu'à la porte. Étrangement ma main tremblait alors que je saisissais la poignée.

J'avais à nouveau peur.

Ma lèvre se fit maltraiter alors que je réfléchissais. Mon ventre se tordit à l'idée de découvrir ce qui se trouvait de l'autre côté ; et si le père de Taehyung m'y attendait ? Non. Reprends-toi Jimin, il ne le laisserait pas faire.

Je pris alors sur moi et ouvrait la porte. Ce que je vis me fit tomber de haut, littéralement. Je poussais un juron, ma bouche formant un "o" parfait.

Je connaissais cet endroit.

Taehyung arriva en courant, m'ayant sûrement entendu tomber et se précipita sur moi pour m'aider à me relever tout en étudiant mon expression faciale. Il fronça les sourcils et détourna le regard comme s'il était soudainement gêné. Je ne pus m'empêcher de le questionner.

"-Ce n'est pas chez ton père ?

-Non.

-Tu veux dire que...

-Oui."

Un silence gêné s'installa entre nous tandis qu'il m'emmenait jusqu'à la cuisine et qu'un délicieux fumet vint chatouiller mes narines. Mes yeux se mirent à briller en voyant un bol rempli et fumant qui m'attendait sur la table. Le noiraud me laissa m'installer sur une chaise avant de prendre place en face de moi.

"Mange et repose-toi. Tu auras des réponses demain."

Son ton était catégorique, rien ne servait de tenter d'avoir des réponses ce soir. Je saisissais alors les baguettes et avalais goulûment le contenu du bol sans même prendre le temps de respirer. Je ne m'étais pas rendu compte à quel point j'avais fin.

Une fois fini, je surpris Taehyung en train de me fixer avec une drôle de lueur dans les yeux alors que je relevais la tête après m'être essuyé. Il soutint mon regard quelques instants avant de rompre le contact. Une douce chaleur s'était insinuée dans mon bas ventre et un frisson remontais le long de mon échine.

"Taehyung..."

Il me fit signe de me taire et m'invita à le suivre. Il se fit soudain beaucoup plus distant alors que je cherchais à me rapprocher de lui inconsciemment, car je l'associais à la sécurité, jusqu'à arriver dans sa chambre ; la même que dans laquelle je m'étais réveillé quelques jours plus tôt. Sa voix grave brisa le silence.

"J'irais dormir dans le salon, maintenant va te reposer."

Je m'exécutais en lui lançant un dernier regard plein d'incompréhension et me glissais dans des draps frais et propres. Mon cerveau chauffait depuis tout à l'heure, ne comprenant pas ces changements de comportements vis-à-vis de moi. Qu'est-ce qui le poussait à agir ainsi ? Nous nous étions fortement rapprochés sans vraiment que je ne m'en rende compte et tout semblait assez flou en ce qui nous concernait.

J'avais retrouvé un semblant de calme après m'être rempli l'estomac, mais il me tardait d'en savoir plus, de découvrir une part de vérité. Tout était beaucoup plus compliqué que ce que j'imaginais, il fallait que je me concentre sur ça. Mon père y avait clairement quelque chose à voir, mais quoi ? Mes mains vinrent recouvrir mon visage tout en laissant échapper un soupir de frustration.

"Ma vie est un bordel monstre putain."

Cette histoire de vengeance et le père du brun qui m'en voulait à mort, rien n'étais terminé. Je me demandais aussi si Yoongi allait s'inquiéter, et si Hoseok était bien rentré. Et Jungkook... je n'avais même pas mon portable pour lui envoyer de message, j'avais oublié mon sac au club. Quel piètre ami je faisais.

Cependant, il y avait une chose dont j'étais sûr à présent, c'est que j'étais en sécurité avec Taehyung. Il n'avait pas hésité à abattre deux hommes pour me sauver et je ne l'en remercierais jamais assez. Les muscles de mon visage se détendirent alors que mes paupières se fermaient ; le même souvenir flou d'un homme me portant dans ses bras refit surface et une évidence s'imposait à moi :

Ce n'était pas la première fois qu'il me sauvait.

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J'espère que ça vous aura plu, à samedi !