Chapitre 37 : Annonce.

PDV Cassie :

- Et comme ça on aurait au moins une chance de gagner, terminé-je essoufflée.

Je viens d'essayer d'expliquer le plan à Tyler en évitant de rentrer dans les petits détails, expliquant de manière la plus évasive possible les engages d'attaque qu'onnessaie de prendre il me regarde les sourcils froncés, assis en tailleur face à moi sur son lit, dans sa chambre au sous-sol.

- Ton plan est basé sur pas mal de suppositions quand même... "Si ils ignorent que je suis toujours moi", "Si on peut infiltrer les bases alentour". Je sais pas trop Cass', soupire Tyler.

Je lève les yeux au ciel en soupirant à mon tour.

- Tyler ça fait déjà des mois maintenant qu'on les laisse agir sans rien tenter, il faut prendre ses risques !, m'exclamé-je.

Il secoue la tête et passe les mains sur son visage.

- C'est trop dangeureux, trop de vies sont en jeu, marmonne-t-il.

Je me lève, faisant les cent pas dans l'espace restreint de la pièce.

- On ne va pas l'imposer aux gens. Seulement les volontaires. Et j'ai besoin de toi pour notre partie du plan. Dis moi juste si tu es prêt à le faire, sinon je trouverai autre chose. Et sans toi, terminé-je en lui lançant un regard lourd de sens.

- Attends t'es sérieuse ? Tu me fais du chantage ou je rêve ? Comment tu veux te servir de moi comme leurre si j'suis pas là en plus ?, s'énerve Tyler en se levant pour me faire face.

- Un metamorphe assez expérimenté fera l'affaire tu sais, dis-je en continuant mon petit jeu.

Ooooh, ça y est j'ai compris, jubile Conscience.

- Ah ouais ? Et face à un psychos il fait comment pour faire savoir qu'il est moi le métamorphe ?, assène-t-il, commençant à tomber dans mon piège.

- Oh tu sais je suis douée pour la manipulation mentale, dis-je en m'approchant encore un peu plus de lui.

Il lâche un rire sec, levant les yeux au ciel.

- Je te vois venir, je te connais quand même un peu à force Cass'. Ton petit jeu ne marchera pas avec moi, j'engagerai pas autant de vie, j'ai déjà fait assez de conneries et trop de gens sont déjà morts, termine-t-il en me regardant droit dans les yeux.

Je le repousse d'une pression sur les épaules en soufflant. Je serre les poings, me retenant de les lui envoyer dans la figure.

- Nan mais tu vas arrêter là ? Moi, moi et moi ! Tout ne repose pas sur toi monsieur Irons !, craché-je, laissant tomber ma tentativ de chantage affectif, on était tous d'accord, personne n'était obligé ! Moi même j'avais un mauvais pressentiment et je nous ai pas arrêter ! Je devrais aussi m'en vouloir ? Ta mère qui nous a laissés partir, elle aussi est coupable ! On l'est tout ! Quand t'as disparu tu n'imagines même pas à quel point je me suis sentie coupable !, je me stoppe, essoufflée, serrant les dents pour empêcher ce flot de paroles de continuer à se déverser.

Tyler s'approche de moi et tend un bras vers moi, mais je le repousse, j'en ai pas encore fini.

- Tu sais Tyler, t'as peut-être l'impression que tout est de ta faute, parce que t'as pas arrêté ton père, mais t'as agis autrement avec cet endroit. Alors arrête de te croire au centre du monde car on a tous notre voix à faire entendre. Ce plan on l'appliquera, avec ou sans toi, je me démerderai. Alors maintenant tu prends tes responsabilités et tu sors d'ici ou alors tu restes et on agira sans toi.

Je me dirige vers la porte, trop énervée pour lui jeter un dernier regard. Mais il m'arrête avant que je ne franchisse la porte, attrapant mon poignet à la volée.

- Hey, elle est où la Cassie timide et peu aventurière, prête à tout pour sauver sa soeur, celle que j'ai ramassé dans un centre de ravitaillement ? Me demande-t-il à voix basse. 

Je lâche un très faible sourire, libérant mon poignet de ses doigts.

- Elle t'a rencontré justement et elle a grandit. Aujourd'hui elle veut toujours sauver sa soeur, mais aussi le reste du monde tu vois, et si elle doit le faire sans toi alors ainsi soit-il, soufflé-je avant de passer la porte, la refermant derrière moi.

Je m'élance dans le couloir. Remontant rapidement les étages.

"Mat' t'es où ?", demandé-je alors que je m'engage dans l'asecnseur.

Quand les portes s'ouvrent sur le couloir principal il ne m'a toujours pas répondu.

"Mat' ?", insisté-je.

"Désolé. Chez Hugo.", répond-t-il à la hâte.

Qu'est ce qu'ils ont tous à se ramollir. J'ai l'impression que les rôles s'inversent, marmonne conscience d'un ton bougon.

Je soupire et m'engage dans le couloir en direction de la salle de contrôle.

J'appuie sur le bouton, la porte glisse dans son rail et j'entre dans la pièce, retrouvant Hugo assis devant son écran, Matia penché derrière lui.

- Quoi de neuf ?, me demande Hugo sans détourner les yeux de son ordinateur.

- Je crois que Tyler est pas au top de sa forme, il est encore secoué, il flippe du plan qu'on veut monter avec Mat', raconté-je.

Matia se tourne vers moi en me lançant un petit sourire.

- Laisse lui du temps il a dû en baver là-bas, m'intime-t-il.

Je soupire, sachant pettinnement qu'il a raison, mais ça me rappelle encore plus que j'aurais dû faire plus attention, et il n'aurait pas été enlevé et séquestré. Je hoche la tête.

- Oui je sais. Mais si il ne se revient pas vite à lui même on va devoir faire sans lui, dis-je.

Hugo pivote sur sa chaise, une jambe replié nonchalamment contre lui, le pied calé sur l'assise. Il fronsse les sourcils.

- Hum, on en est pas encore là Cassie, dit-il d'un ton assez catégorique, c'est une des pièces maîtresses de la mission quand même, insiste-t-il encore.

- Je sais, soufflé-je.

"Tu mettrais soudainement ton chéri à l'écart ?", me demande alors mentalement mon frère.

Je lui lance un regard noir.

"Il y a des priorités à avoir. Ma vie sentimentale n'en est pas une face à l'avenir de milliers de personnes.", réponds-je.

Matia hausse les sourcils, surpris par mes propos.

"Et puis j'ai l'impression que toi aussi tu la mets de côté ta petite vie sentimentale alors pas de commentaire chéri", ajouté-je d'un ton plus léger.

Il plissé les yeux, me lançant une mois boudeuse.

"La ferme sale gosse.", m'assène-t-il.

Je me tourne vers Hugo qui était déjà de retour à ses écrans et autres claviers.

- Dit, on peut faire passer un message dans tout le bâtiment d'ici ?, demandé-je.

- Ouais bien-sûr quelle question ! Pourquoi ?, me répond Hugo.

- Je passe en phase recrutement, annoncé-je.

- Hum... la bosse est au courant ?, s'inquiète-t-il alors.

Je lui lance un sourire espiègle.

- T'inquiète, elle entendra l'annonce.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top