Chapitre 22 : Père.

PDV Cassie :

J'ouvre les yeux avec peine mais je les referme aussitôt, agressée par la lumière environnante.

Après un temps d'adaptation que je trouve trop long à mon goût j'arrive enfin à les garder ouverts et je comprends que la lumière émane d'une petite lampe de chevet posée sur un carton à côté de moi, je suis allongée sur un matelas à même le sol, ma tête me fait mal.

Je porte les doigts à mon front et caresse un petit pansement. Je grimace en me redressant, jetant des coups d'oeil aux alentours, je suis dans une pièce minuscule sans fenêtres, une armoire au fond contre le mur et trois autres matelas sont les seuls autres meubles de l'endroit.

Je pivote, posant les pieds sur le sol froid, je me rends compte que je n'ai plus mes chaussures, elles sont posées à côté de mon lit de fortune. Je me penche pour les enfiler.

Au même moment la porte s'ouvre, provoquant un petit courant d'air. Je tourne la tête et mes yeux se posent sur Lyze, son regard s'illumine quand elle remarqué mes yeux grands ouverts.

- Sisi t'es réveillée ! Dit-elle dans un souffle en me prenant dans ses bras.

Je gémis à son contact de concert avec les cellules de mon corps qui protestent.

- Doucement Lyze... murmurais-je.

- Oui désolé... Comment tu te sens ? Me demande-t-elle en s'asseyant sur le matelas à côté du miens.

- Mal... soufflais-je.

Tyler... murmure ma conscience.

Et tout me revient de plein fouet. Je le revois, son regard plongé dans le mien alors qu'on l'emmenait loin de moi. Et je vois Laura, impassible, les laisser l'emmener.

Je me lève d'un bon prise d'une haine soidaine et fais un pas vers la porte, mais je suis rapidement prise d'un vertige. Je me retiens contre le mur, la vision envahie de points noirs.

- Hey vas y molo ! Le produit doit encore faire effet ! Me dit Lyze qui s'était levée pour me rattraper.

- Le produit ? Je demande interloquée.

- La balle que tu as reçu dans l'omoplate contenait un produit anesthésiant élaborée par les blancs qui sont censés endromir nos pouvoirs mais apparemment toi ça t'a assommée. M'explique-t-elle.

Je fronce les sourcils. Quelle balle ? Je tente tant bien que mal à porter ma main droit à mon omoplate gauche et mes doigts se posent sur un bandage que je n'avais pas remarqué jusqu'à présent.

Je me tourne vers Lyze qui me regarde les yeux emplis de peine.

- Et on est où ? Où est Tyler ? Cette mission est un vrai fiasco on devrait déjà être sur le retour ! Dis-je soudainement en me mettant à paniquer.

Elle s'approche doucement de moi et me sourit tristement.

- Sisi... Tyler a été capturé tu l'as vu par toi même...

Je secoue vivement la tête, mon cerveau ne voulant pas voir la vérité en face.

- Mais non vous avez bien dû remonter quand ça s'est calmé ou je ne sais quoi ! Ma voix prend un ton plaintif dont j'ai horreur.

Les yeux de Lyze expriment sa tristesse. Elle a de la peine pour moi. Je me fais moi même de la peine à être si désespérée.

Tyler... murmure à nouveau ma conscience.

Je détourne le regard pour éviter le sien, craignant de me mettre à pleurer. Ce que je veux a tout prix éviter.

- Où est Ambre ? Je veux un rapport, quelque chose. L'état de la situation. Demandais-je pour changer de sujet, reprenant le contrôle de moi même.

Elle hoche la tête et essuie ses joues pour se donner contenance, elle passe devant moi et ouvre la porte, je la suis.

On se retrouve dans un couloir sombre, les murs sont tapissés de portes, on traverse le couloir jusqu'au bout et elle toque à une porte.

- Oui ? Dit une voix étouffée par la porte.

Lyze ouvre et s'efface pour me laisser passer puis referme la porte derrière nous.

- T'es réveillée, je commençais à m'inquiéter d'habitude ça n'endort pas ces machins là. Commence Ambre en guise de préambule.

- Comment ça ? Attends expliquez moi ce qu'il s'est passé. On est où exactement et c'est quoi cette histoire de balle anesthésiante ? Je dis.

- Ok je vois, tu vas déjà t'asseoir avant que je ne t'explique tout.

Je soupire et regarde les deux chaises positionnées devant une table derrière laquelle elle est assise. Je prends le temps de détailler la pièce dans laquelle on se trouve, elle est on ne peut plus simple : murs blancs, aucune fenêtre, aucun autre meuble que la table remplie de papiers et d'un ordinateur portable, les chaises et une simple armoire similaire à celle de l'infirmerie clandestine où je me suis réveillée. La seule chose qui détonne dans cette pièce est un tas de cartons flanqués du logo WorldCenter empilés dans un coin.

Je regarde Ambre et prends place sur une des deux chaises face à la table qui lui sert de bureau et Lyze s'assoie sur la seconde.

- Voilà je suis assise vas y je t'écoute.

Elle s'oupire.

- Pour commencer vous êtes dans notre planque, on a investit les sous sols de l'entrepôt de stockage WC. Ici t'es un peu dans mon bureau, tu dormais dans notre infirmerie et toutes les portes que tu as pu voir c'est nos dortoirs, on doit avoir une vingtaine de chambre où on dort à quatre ou cinq. On a aussi une petite salle où on check nos caméras c'est un peu notre salle de contrôle, et le grand hangars qui servait auparavant de stockage nous sert de cantine et de salle d'entraînement. Pour les douches c'est plus compliqué, c'est savon et gants de toilettes, on a l'eau chaudes dans les lavabo des quelques toilettes qu'on a. Termine-t-elle.

Je hoche la tête histoire de lui faire comprendre que j'ai bien tout assimilé et qu'elle peut continuer.

- Pendant notre course t'as reçu une balle qui inhibe nos pouvoirs, et un gros coup à la tête par la même me occasion, mais jusqu'à maintenant elle s'en tenait à ça : inhiber les pouvoirs. Toi ça t'a totalement assommée et on cherche encore à comprendre pourquoi. Maintenant c'est à moi de poser les questions.

Je soupire à nouveau et passe une main sur mon visage.

- Je t'écoute. Je dis.

- Je sais pourquoi vous êtes ici. J'ai sondé ton esprit quand tu dormais. On en parlera plus tard. T'façon on est tous du même côté. Enfin, je le pensais jusqu'à ce que ces connard vous suivent. J'ai prit le temps de vous faire passer des tests de rétine qu'on fait à chaque fois qu'on revient de l'extérieur. Il s'est avéré que la fameuse Maïa avait un traqueur dilué dans le sang. Continue-t-elle.

- T'entends quoi par là ? Qu'on l'a fait exprès ? Un des nôtres à été enlevé ! Tu l'as dit toi même tu as sondé mon esprit je suis persuadée que tu l'as fait avec les autres tu as bien dû voir qu'on n'en savait rien !

Elle hoche doucement la tête, les lèvres pincées le regard perçant. Ce n'est qu'à ce moment que je remarque ses yeux. Vairons. Comme moi. Un frisson me parcourt.

- Tu sais faire des choses que je ne sais pas faire. Comme contrôler le pouvoir d'une autre personne à travers elle. Qui me dit que tu n'as pas bloqué un souvenir ou quelque chose comme ça, ou volontairement effacé un détail. Argumente-t-elle.

Je secoue la tête. Nan mais elle rigole j'espère. Je lâche un petit rire ironique.

- Tu déconnes j'espère. Tu viens de dire que tu savais pourquoi on était là alors explique moi pourquoi je vous aurais piégés ?! M'énervais-je.

Je sens un fourmillement chatouiller mon esprit. Je la dévisage sourcils froncés et commence à la bloquer. Mais peu à peu je me rends compte que je n'y arrive pas.

- À quoi tu joues qu'est ce que tu m'as fait ? M'écriais-je en me levant de ma chaise.

Elle fronce les sourcils à son tour.

- Je vérifie que tu es sincère. À première vue c'est le cas t'as l'air bien énervée donc je pense que tu dis vérité. Ensuite Je ne t'ai rien fait. Faut juste attendre que ton corps ai totalement éliminé le produit et tu pourras à nouveau utiliser tes pouvoirs. Me dit-elle semblant pus détendue.

- Et je pense qu'on va pouvoir commencer à trouver un arrangement. Termine-t-elle.

*

PDV Tyler :

Ma tête tourne. J'ai froid.
J'essaie de me redresser mais je suis arrêté dans ma lancée par les sangles qui me retiennent aux poignets. Mes jambes sont aussi liées au lit sur lequel je repose.

Je suis dans une salle immaculée. Je me rends vite compte que je ne peux utiliser mon aptitude dans cette pièce, mais je ne repère aucun brouilleur, juste une caméra dans le coin de la pièce.

Je tente désespérément de me défaire de mes liens. Je tire, je tourne, sans parvenir à faire sauter une seule sangle. Je me laisse choire dans le matelas dans un grognement de frustration.

Je fixe la caméra dans le coin d'un regard noir et me mets à hurler.

- Aller venez !! J'suis réveillé qu'est ce que vous attendez ?! Hein ?

La poignée de la porte s'abaisse, elle coulise sur ses gonds, et fini par laisser apparaître la seule personne au monde que je serais capable de tuer dans sang froid : mon père.



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