Chapitre 10: Horrible.

PDV Cassie :

- Mais j'ai besoin d'en savoir plus Lyze ! On doit avoir des arguments ! Répétais-je alors que je me dirigeais avec elle vers le dortoir de ma sœur.

- Cassie on a encore jusqu'à la fin de la semaine tu ferais mieux d'aller t'excuser auprès de Tyler ! Continua-t-elle.

Je m'arrête excédée. Je la dévisage en essayant de chercher un indice qui me laisserai penser qu'elle rigole, mais rien.

- Tu te fou de moi j'espère, m'excuser pour quoi ? De pas être là le jour de mon anniversaire ? Mais on est en guerre ça existe plus les anniversaires bordel Lyze réveille toi !

Elle secoue la tête et soupire, puis me regarde comme vaincue.

- Je sais bien mais Sisi je sais pas ce que tu lui a fait à notre Tyler mais il est plus comme avant.

Je l'ignore et reprends ma marche. Détermination. Mettre de côté les émotions. Je toque à la porte du dortoir de Leanne et une petite blonde m'ouvre, c'est Caro, une amie à ma sœur. Elle me sourit et me laisse entrer.

Je trouve Noelie et Leanne assises une en face de l'autre, enfin assises est un grand mot, Noelie lévite au dessus de son matelas. Je me racle la gorge et Leanne sursaute et se tourne vers moi surprise, tellement surprise qu'elle envoie son amie brune se cogner la tête dans le matelas du haut puis la lache dans le canapé.

Ma soeur sursaute et une léger cri d'exclamation passe la barrière de ses lèvres. Mais aucun mot, aucune phrase, rien. Elle pose une main inquiète sur l'épaule de Noélie l'air de lui demander comment elle va, celle-ci répond par un petit hochement de tête significatif.

Et c'est à moi d'être choquée. Je dévisage ma petite sœur de 5 ans presque 6 dans quelques semaines sans vraiment la reconnaître. Quand a t-elle autant grandi ? Mûri ?

Son regard innocent d'enfant ? Plus une seule trace ! Ses exclamation de petite fille ? Disparues ! Mon petit bébé de soeur ? Envolée !

Je tente de me rappeler la dernière fois que j'ai vraiment passé du temps avec ma sœur sans vraiment m'en souvenir, la culpabilité me prend mais je l'attrape rapidement et l'envoie dans un recoin de ma tête avec toutes ces émotions indésirables qui m'empêchent de me concentrer.

Tu veux dire toutes tes émotions humaines c'est ça ? Nan parce que là ça commence à être petit dans ce coin de ta tête on est un peu serrés ! Me sermonne conscience.

Leanne penche sa tête sur le côté d'un air interrogateur lui donnant enfin un petit côté enfantin.

Son regard plein de questions semble me demander le pourquoi de ma présence.

- Je... Il me faut un moment pour me souvenir la raison pour laquelle j'étais venue. Il fallait que je parle avec Noelie.

La concernée se redresse droite comme un piquet. Crispée. Elle me regarde dans les yeux comme pour sonder mon esprit, mais elle ne tente pas de pénétrer mes pensées ce qui serait peine perdue. Elle se contente d'hocher gravement la tête. Puis sans un mot elle se lève et sort. Je souris à ma sœur et suis Noelie.

Elle sait où nous pourrons parler sans crainte. Ellle me devance de sa taille d'enfant et se rend directement dans un petit local à l'étage des cuisines.

Elle se tourne d'un mouvement vers moi et malgré notre différence de taille son regard bouillant soutient le miens.

- Je t'écoute. Lâcha-t-elle d'une voix posée.

Je dévisageais cette jeune fille de même pas 10 ans qui en paraissait le double sans savoir comment je devais me comporter face à elle. Depuis qu'elle est arrivée ici elle ne dit presque rien, le regard et l'esprit hanté par ce qu'elle à pu vivre. Je me rends compte que je suis crispée quand une douleur dans mon dos se fait ressentir. Je soupire et me redresse, tentant de me détendre.

- Si on veut pour réussir à rallier des gens à notre cause il faut qu'on ai des moyens de persuasion, des preuves de ce que nous font subir ces gens. Et... je sais que je ne devrais pas mais je te demande de m'aider, tu as vécu tout ça... Et...

À court de mots je m'arrête de parler et reprend ma respiration.

Tu es intimidée par une petite fille ? Demanda conscience sans une once d'humour dans la voix.

Noelie me dévisage perplexe semblant ne pas comprendre la situation, puis tout semble s'éclairer dans son esprit d'enfant et elle hoche la tête.

- D'accord.

Je sens alors un fourmillement dans un coin de la tête, par réflexe je bâtis un mur imaginaire bloquant tout accès à mes pensées avant de me rendre compte que ce n'étais que Noélie tentant d'établir une connection.

Je lui laisse alors tout accès, ouvrant chaque porte de mon esprit lui laissant un accès total. Ce que je vois me glace le sang.

C'est pire que tout ce que j'aurai pu imaginer...

Je ferme les yeux un instant en tentant de rester imperméable à ce que je viens de voir. Enfouir les émotions, rester neutre.

Ou comment refouler son humanité par Cassie Allan ! Marmonne conscience.

Quand je rouvre les paupières Noelie a disparu. Laissant derrière elle horreur et choc dans mon esprit. Je reste un instant immobile avant de finalement sortir sortir du local et retourner dans les couloirs.

J'arpente les couloirs d'un air mort les pensées hantées par ces images glissées dans ma tête tel un reportage clandestin.

Expériences sur enfants...

Exploitation infantiles...

Surpopulation de cellules...

Cadavres entassés...

Hurlements, cris de panique, gémissements de douleur, regards vides.

Tout tourne en boucle... En boucle... En Bou...

C'est là que je rentre dans Matia.

- Cass' ! Fit-il sur un ton surpris. Tu regardes plus où tu marches ?

Il tente de l'humour avant de finir par vraiment poser les yeux sur moi se rendant compte du visage morne que je présente.

Finalement elle a du mal à refouler ses émotions ma Cassie. Une part d'humanité subsiste en elle ! Me railla conscience.

" Ça va soeurette ?" me lança mon jumeau.

Sœurette. Ça me fait toujours aussi bizarre et pourtant ce surnom me plait. Comme si d'un côté il nous rapprochait encore plus.

Je m'autorise alors un petit craquage de carapace. Juste un. Car laisser augmenter la pression n'est pas bon et tôt où tard et finirai par exploser.

Je secoue la tête en réponse à sa question. Puis, avec lenteur,je me laisser aller contre mon alter ego et murmure :

- Non Mat', c'est pire que ce que j'imaginais, c'est horrible.

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