Chapitre 16
Hello tout le monde ! Je suis désolée d'être en retard mais je n'avais pas le temps de publier plus tôt. J'espère que ce chapitre va vous plaire ;)
***
Je me relève et me mets subitement à dévaler les tuiles, encouragée par une poussée d'adrénaline. Les rafales de balles surgissent des deux côtés et les tuiles qui explosent me suivent de près.
Du coin de l'oeil, je vois les deux binômes me courser, chacun de leur côté, en tirant. Normal qu'ils n'arrivent pas à me viser correctement !
Je me mets à sauter de toit en toit et tape un sprint à une vitesse hallucinante. Les deux groupes tirent toujours, sans pour autant me toucher.
Mon coeur bat à toute allure et cogne fortement ma poitrine. Mon souffle se fait rapide et les muscles de mes jambes se contractent sous l'effort.
J'arrive bientôt à la cinquième et dernière maison de la rangée. Il y a du vide derrière. Qu'est-ce que je fais ? Je saute ? Pourtant je n'ai pas vraiment le choix et je suis sur ma lancée. C'est trop tard pour s'arrêter.
Sans avoir besoin de prendre de l'élan, je saute dans les airs et atterris sur le toit d'une véranda. Le choc de l'atterrissage se répercute et vibre jusque dans mon bassin mais je ne flanche pas. J'ai trop peur de mourir.
Au-delà du tambourinement du coeur dans mes tympans, mes oreilles entendent les pas bruyants de mes poursuivants.
Ils ne lâchent pas du tout l'affaire. Je suis tombée sur des adversaires un peu plus coriaces que d'habitude.
Je saute une nouvelle fois et atterris, cette fois-ci, dans une plate-bande fleurie. J'espère que les propriétaires de la maison ne vont pas trop m'en vouloir. Croisons les doigts.
Sans trop savoir comment, vu que j'ai moins de temps pour réfléchir à mes actes, je me rends compte que je cours en traversant les jardins. Naturellement, j'escalade les palissades en un éclair, talonnée de quelques mètres par les deux garçons qui n'arrivent pas à me supprimer de cette Terre.
Je décide de tourner brusquement à droite pour sortir des jardins et atteindre la route. Le premier binôme git toujours sur le bitume et se remet en mouvement dès qu'ils m'aperçoivent.
Cette fois-ci, je décide de ne pas suivre la route en courant jusqu'à la villa mais je prends une autre direction afin d'attirer les binômes et de les semer, par la même occasion, à une grande distance de sécurité de notre planque. J'espère qu'ils ont encore la force de me suivre avec toute l'énergie qu'ils dépensent pour essayer de me viser en courant.
Je tape un nouveau sprint dans une rue adjacente sans jeter un coup d'oeil derrière moi. Non, il n'y en a pas besoin. Je les entends faire assez de raffut comme ça pour savoir qu'ils me suivent toujours.
Je les emmène depuis quelques minutes dans les labyrinthes de ruelles, toutes plus petites les unes des autres, en essayant de ne pas me bloquer dans des culs-de-sac. Facile à dire quand on ne connaît pas la carte de la ville !
Subitement, j'entends deux coups de feu, puis un peu moins de bruit. Je me risque à tourner la tête une seule fois et remarque que les deux garçons ont tué le premier binôme. Nan! Il viennent de tuer le couple phare de la journée ?! Bon... au moins ils m'ont un peu plus facilité la tâche.
Mais le problème est qu'ils sont toujours autant endurant, alors que ça fait plusieurs minutes qu'ils me poursuivent et je commence sérieusement à perdre l'allure. Dans tous les cas, ils vont me rattraper. Je suis dans la merde complète.
Soudain, mes sourcils se froncent. Mais oui c'est ça ! Inutile de courir si je ne peux pas les semer. Je vais les attendre moi-même tient !
Je tourne sans m'arrêter dans de nombreuses rues et me cache dans le trou d'un mur. Je pose le ballon à côté de moi, passe ma main dans mon dos et saisis le pistolet.
Leurs pas résonnent avec régularité. Ils courent encore. Merci les gars ! Vous êtes en train de mâcher mon travail !
Je les entends se rapprocher et je me prépare à leur faire une surprise.
Dès que l'un d'eux s'approche de ma cachette, je lève mon bras avec mon arme. Le garçon, qui n'avait pas vu mon bras sortir du mur, se le prend en pleine face avec la crosse. Il tombe à la renverse. Sans attendre, je le vise et le tue.
Le second garçon qui vient d'arriver, n'a pas eu le temps de brandir sa mitraillette que je le descends immédiatement. Sans éprouver le moindre remord. Enfin... pas maintenant. Quand je réaliserai parfaitement que je deviens un monstre.
Trop essoufflée pour reprendre la marche, je m'assois, m'adosse à un mur et respire afin de reprendre mon souffle. J'ouvre mon gilet et attends que la fraîcheur me refroidisse un peu.
Je profite du calme pour me reposer quelques minutes tout en observant la recharge dans mon pistolet.
Il ne me reste que 3 balles.
J'avance mes bras et saisis les deux mitraillettes.
Il ne reste plus rien. Je ne pourrai pas m'en servir. (Bravo ! Quelle perspicacité !) Mince. Je souhaite que les prochains jours ne soient pas aussi mouvementés qu'aujourd'hui, sinon je risque de passer à la trappe avant d'avoir le temps d'être sûre que Breeven survive au maximum.
Déçue, je lance les armes au sol et prends mon ballon.
Je me lève en ne ramassant pas les armes de mes victimes. Ça ne sert strictement à rien. Et puis, je suis sûre et certaine que mon binôme a entendu les tirs. Si je lui en donne la preuve en emportant les armes, il ne voudra plus que je sorte en prétextant que j'ai failli me faire tuer (Ce qui n'est pas faux). Déjà qu'il ne le voulait pas au départ, mais là, il m'emprisonnera dans la villa.
Ne voulant pas me perdre dans la ville, je décide de rebrousser le chemin jusque dans la rue où je m'étais faite repérer. Je regarde attentivement autour de moi et remarque qu'ils ont fait beaucoup de dégâts. Les maisons sont trouées, des bouts de tuiles gisent éparpillés au sol. Il y a également des traces de sang sur le bitume froid.
Je me détourne et me met à avancer sur la route en reprenant là où je m'étais arrêtée. Moi qui pensais rentrer en une heure. J'aurai dû ajouter vingt minutes de plus à mon estimation. La course poursuite et la promenade sur les toits n'avaient pas été prévues au programme.
Arrivée devant la villa, je m'arrête. Il faut effacer les preuves. J'enlève le chouchou de mes cheveux et les secoue pour me débarrasser des débris et de la poussière. Je remarque que mon gilet est également plein de poussière et est déchiré par endroit. Je l'enlève en un éclair et le roule en boule en espérant que Breeven ne distingue pas qu'il est abîmé. J'approche ma tête de la boîte au lettre en aluminium et vois mon reflet. Mince, on dirait que je viens de participer à une guerre mondiale. Mon visage est totalement sale avec la poussière qui s'est collée à la sueur. BEURK !
Je réussis à trouver un mouchoir propre dans l'une de mes poches et repère un robinet pour l'arrosage du jardin. Je l'ouvre en laissant couler un petit filet d'eau et passe le mouchoir en dessous. Puis, me l'applique sur tout le visage et le frotte sur ma peau.
Après le nettoyage, je jette le mouchoir dans une poubelle extérieure et me prépare à entrer comme si de rien n'était.
Tu n'as trouvé que sept murs, Megan, et rien d'autre. Tu as entendu des bruits lointains mais tu n'y étais pas.
Ok, ça va bien se passer, tu n'as rien à te reprocher. Je souffle, pose une main sur la poignée et ouvre la porte. Après avoir refermé le battant, je me retourne et me fige.
Mon regard distingue une ombre sur le rideau de la salle à manger qui mène au jardin. Je remarque que l'ombre est celui d'une personne et qu'il tient dans une main un couteau qu'il s'apprête à lancer en visant. Mais je ne vois ce que vise le tireur. Je ne vois pas qui il est.
Et s'il s'apprête à tuer Breeven ?
Ça ne va pas recommencer ! Non ! Une fois des ados qui veulent tuer l'un de nous dans la journée mais pas deux !
Je lâche mon ballon, ma boule de gilet sur le canapé et vise avec mon pistolet en m'approchant doucement jusqu'à la fenêtre.
J'aurai dû rester ici depuis le début. Pourquoi est-ce que je m'entête à sortir dehors ? J'espère ne pas être arrivée trop tard.
En visant la tête de la silhouette, je tire brusquement sur le rideau, prête à tirer. Dès que je le reconnais, je reste bouche bée.
- Breeven ?
Il me regarde, étonné de voir mon arme pointé sur lui. Je baisse directement mon pistolet.
- Tu as décidé de m'éliminer parce que tu ne supportes plus ma beaugossitude qui risque de nous faire remarquer dans les parages ? me demande-t-il, un sourire en coin.
Mon dieu ! Ces petites phrases narcissiques ne m'avaient pas manquées.
- J'ai cru que quelqu'un allait te tuer avec un couteau, c'est tout. Mais à ce que vois, c'est une fausse alerte.
- Pendant que tu te promenais dehors j'ai voulu m'entraîner à viser. Alors j'ai dessiné une cible sur du carton et j'ai piqué quelques couteaux dans la cuisine. Pour l'instant, je n'ai réussi à toucher le centre de la cible qu'une seule fois.
Moi qui pensais qu'il allait se tourner les pouces pendant mon absence. Là, il m'épate.
- T'es pas si bête que je le pensais, dis-je en souriant. Continu comme ça t'es au top, je l'encourage.
Je me retourne et entre dans la salle à manger. La carte est encore dépliée sur la table. J'en profite pour me saisir du feutre et de commencer à indiquer où se trouvent les murs transparents.
- Megan ! m'appelle Breeven depuis l'extérieur.
Oulala ! Qu'est-ce qu'il va me demander ?
- Oui ? je lui réponds d'une petite voix en faisant mine de m'intéresser à la carte.
- J'ai entendu des coups de feu pas loin d'ici. Est-ce que tu y étais ?
La voilà la question à laquelle je m'étais préparée ! Bien sûr que j'y étais. C'était même de ma faute. Mais jamais je ne te le dirais pour pourvoir retourner dehors dans les prochains jours.
Heureusement que je suis dos à lui, parce qu'il aurait vu que je lui cache quelque chose et m'aurait sortir les vers du nez jusqu'à ce que je lui dise la vérité.
- Je les ai entendu mais j'ai eu la chance de ne pas être dans les parages à ce moment-là, je lui mens ouvertement.
Sur mes mots, il se retourne et se remet au lancer de couteau.
***
Hey! C'est pour vous dire que l'emplois du temps des publications va être modifié pendant deux ou trois semaines. J'ai énormément de boulot et j'ai beaucoup moins de temps pour écrire. Je vais donc essayer de publier quand j'aurai le temps. Mais ne vous inquiétez pas, le prochain chapitre ne va pas sortir dans trois semaines (Je ne suis pas méchante à ce point! 😂).
Sur-ce, je vous dis à bientôt 😉
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