Chapitre 2: Les mariés
Il hausse les épaules et finit par me suivre jusqu'au retrait de commandes.
-Bougez vous, je n'ai pas tout l'après-midi, contrairement à certaines.
Je me crispe, mais me force à continuer de sourire. Pour qui il se prend, celui là ?
-Mais bien sûr, monsieur. Je vais récupérer votre colis au plus vite.
Il souffle d'exaspération et s'adosse à un mur pour attendre.
Je retourne donc à l'atelier et fouilles un peu dans les colis. Il y a nombre de noms, mais finit par repérer entre deux gros cartons carrés, une petite boîte marquée "Dragneel". Je la sors de ce fratrat et le rapporte dans la boutique. L'homme ne daigne même pas m'adresser un regard. Je tamponne le carton et l'emballe dans du papier bulles pour plus de précaution. Je commence:
-Est ce qu-
-Oui, c'est pour une surprise.
J'emballe donc le carton dans un petit papier cadeau bleu cyan, et j'y mets un ruban couleur perle.
-Veuillez m'excuser monsieur, mais il me faudrait un papier quelconque me prouvant que vous venez bien pour les Dragneels.
Il souffle à nouveau d'exaspération et cherche dans son manteau. Il en sort une pièce d'identité. Je lis:
-Mr Natsu Dragneel... parfait ! Voici votre coli.
Il me l'arrache quasiment des mains et, sans un remerciement, se dirige vers la sortie. Au moment où je pense m'être débarassé de cet homme et que je me dirige vers l'atelier, j'entends crier.
Alors vite, je cours pour voir ce qui se passe. Je sors en trombe de la boutique et tombe....
Sur ce certain Natsu, à côté d'une femme. Elle a de courts cheveux blancs et de grands yeux bleux cyans. Elle porte une longue robe blanche et vaporeuse, sérrée au niveau de la taille par un ruban violet qui pend gracieusement jusqu'à ses cuisses. Elle sautille, le petit carton de tout à l'heure à la main. Ce n'était que son cri de joie que j'avais entendu alors... Je souffle de soulagement et, en même temps, je suis agacée. Je me suis affolée trop vite.
Je retourne vers le magasin, mais j'entends des bruits de déchirures. Alors je me retourne discrètement pour voir le carton se faire émietter, la petite femme sortant un collier de la boite.
C'est un magnifique collier de perle, qui brillent doucement. Chaques perle est peinte d'une minuscule fleur, chacune différentes, dans la couleur tant que dans la forme. Des billes de verre ainsi que des joyaux se sont mélées aux petites boule nacrée, ce qui fait ressortir leur éclat beige. Le fermoire est une simple boucle, de l'or pur, visiblemment. Sans attendre, la jeune fille se le met autour du cou et saute partout comme une folle.
Je soupire. Même avec mon salaire triplé, et ce pendant 10 ans, je n'aurai jamais assez pour acheter que le dixième d'un collier pareil. C'en est frustrant.
Je me demande si c'est sa sœur, sa cousine, ou peut être sa femme.
C'est alors que je me rend compte de 2 choses:
La première, c'est que je suis toujours là, plantée, à les regarder bêtement.
La deuxième, c'est la superbe bague de fiançailles que chacun porte.
J'en déduis qu'ils sont mariés.
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