Chapitre 2

Oh mon dieu ! Les buildings sont encore plus impressionnants qu'en photo. Je n'arrive toujours pas à croire que je suis là en plein Manhattan à regarder les affiches des différentes comédies musicales et pièces de théâtre de Broadway. Je ne sais plus où regarder, c'est juste magnifique. Je n'arrive pas à effacer ce sourire béat de mon visage lorsque je sors de la voiture.

— Heureuse ? me demande une voix féminine dans mon dos qui me fait sursauter.

Je me retourne et reconnais immédiatement Alia, ce qui m'émeut beaucoup sur le coup. En effet, malgré nos multiples appels vidéos, c'est la première fois que je la vois en chair et en os ! Je constate immédiatement qu'elle est beaucoup plus grande que je l'avais imaginé.

— Tu parais beaucoup moins adolescente que ce que j'imaginais !

Je n'aurais pas dit mieux, elle m'enlève les mots de la bouche.

— Tu vas adorer l'appart', Il est encore mieux que sur les photos ! m'intime-t-elle une fois que nous arrivons devant l'immeuble.

Je suis fascinée rien que par ce hall d'entrée. Tout semble si moderne, c'en est déconcertant. Mon regard se pose immédiatement sur le magnifique ascenseur. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce doit être l'objet le plus beau que je n'ai jamais vu, avec cette vitre et cette élégance qu'apporte le mur doré.

—  À pieds ? tente-t-elle avec un sourire en coin.

—  Non ! T'as vu comme on est chargées, pouffé-je en montrant mes valises.

J'ai l'impression d'entendre Judy ou Emmy, cela me fait sourire. Toujours prêtes à faire un effort physique. Ma nouvelle colocataire finit par céder et nous empruntons l'ascenseur du futur. Même la voix annonçant les étages est élégante.

Après un long couloir, nous arrivons enfin devant la porte d'entrée, que ma colocataire ouvre rapidement. C'est bien plus beau que sur les photos, elle a raison. Même s'il y a encore quelques cartons, tout est parfait. C'est une nouvelle vie qui commence enfin. J'ai l'impression de toucher enfin à mon bonheur. Et ce grâce à Alia.

— Je sais, il reste quelques cartons, mais je t'attendais pour avoir ton avis sur la déco, me lance-t-elle avec un clin d'œil.

— C'est parfait, chuchoté-je tout en regardant la pièce, émerveillée.

Alia me passe une main autour des épaules et ris légèrement.

— Je vais te faire visiter les lieux, propose mon amie en m'attirant vers le fond de la pièce.

Le salon rectangulaire où nous nous trouvons possède sur la gauche deux portes et à droite donne la cuisine américaine avec au fond deux petites portes. Les murs sont ici peints couleur taupe, une demande que j'avais faite à Alia et les portes sont de la même couleur. Des baies vitrées offrant une magnifique vue des bâtiments au piano à queue étincelant près du bar, tout me fascine.

— Même mes parents n'ont pas une si belle vue, m'intime ma colocataire avec un sourire en coin.

Je hoche la tête, ayant perdu l'usage de la parole durant quelques instants.

—  Et tu n'as pas vu le meilleur, je t'ai réservé une surprise, ajoute-t-elle.

Après qu'elle m'ait montrée chacune des pièces et que l'on s'approche de ce qui serait ma chambre, je sens Alia qui m'observe. Elle attend ma réaction. La porte s'ouvre alors suite à l'action de la main de mon amie et j'en reste bouche-bée. Tous les meubles que j'avais commandés avec Alia pour cette chambre sont arrivés : le lit à baldaquin avec le fin drapé rouge, la coiffeuse vintage, et même l'armoire en bois ancien. Même s'ils sont disposés en vrac dans la pièce, pour moi tout est parfait. La lumière des fenêtres illumine les grands murs blancs dans le même style que les autres mais soudain, je me rends compte de la « surprise » d'Alia. Ce ne sont pas de longues baies vitrées, mais des portes pour atteindre un balcon !

Je ne peux m'empêcher de la prendre encore une fois dans mes bras.

—  Merci mille fois, lui répété-je pour la énième fois.

Je sens les larmes me couler sur les joues et un sanglot me soulever la poitrine. J'ai l'impression que soudainement toutes les émotions de la journée me retombent sur les bras.

—  Veux-tu que je reste ou tu veux être seule ? m'interroge mon amie qui comprend que je suis sur le point de pleurer.

—  J'aimerais être seule un petit moment, lui avoué-je avec un regard implorant des excuses.

Alia s'en va alors de la pièce en fermant derrière elle.

— Veux-tu que je t'apporte tes valises maintenant ? me crie-t-elle au loin.

Je secoue la tête avant de tomber comme une masse sur le lit. J'ai l'impression qu'à cet instant précis, je vis enfin. Je réalise enfin mon rêve mais je suis là à pleurer toutes les larmes de mon corps. J'ai attendu ce moment depuis si longtemps.

Après une sieste méritée, je trouve enfin la force de me lever et allume la lumière, la pièce s'étant plongée dans l'obscurité durant mon sommeil.

Je déplace les meubles à ma guise pour finalement placer le lit au milieu de la pièce, perpendiculaire au balcon, la coiffeuse contre le mur d'en face, à côté de la porte et l'armoire à côté du lit. Je suis fière du résultat lorsque je prends du recul pour admirer la pièce. C'est mon petit monde à moi. Je sors enfin de la chambre pour prendre mes valises et commence à placer mes affaires dans la pièce.

Un regard depuis mon lit me permet de constater que tout est là. Je suis dans la ville de mes rêves et grâce à Alia je vais avoir la carrière dont je rêve. Est-ce qu'il manque quelque chose ? J'aurais beau me répéter autant de fois que possible que ce n'est pas le cas, je ne pourrai jamais combler cet espèce de trou que je ressens dans la poitrine.

***************

Haha un peu cucul la praline j'avoue ! Je me prends pas la tête, tant pis si j'écris comme une petite fille, ça m'amuse ! :D

Sinon quelles sont vos impressions jusqu'ici ?  

Bises et merci pour la lecture,

Coralie

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