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Mai 2015, Pantin


- Nour ? Où on va ?

- Elle: Tu veux savoir ou on va ?

Je hoche la tête, elle me regarde puis ri diaboliquement, à cet instant, j'ai commençer à avoir peur. Elle n'avait pas l'air dans son état normal. Non, elle n'était pas sous l'emprise de stupéfiants ou même d'alcool, Nour, avait quelque chose de bien plus profond en elle, quelque chose qui la rongeait et qui la consumait. La jalousie. Et nous savons tous qu'une femme jalouse est prête à tout. Absolument tout.

Elle a d'abord commençer par accélérer, elle roulait à une vitesse impressionnante elle a même faillit perdre le contrôle de la voiture à plusieurs reprise, mais elle s'en foutait. Tout ce qui comptait pour elle c'était me voir souffrir.

- Elle: Espèce de sal*pe !

- [...]

- Elle: Tu crois que tu va me voler Ramy ?!

- [...]

- Elle: Il est à moi ! À MOI ! T'ENTENDS SAL*PE ?

- [...]

- Elle: Est-ce tu sais tous les sacrifices que j'ai du faire pour qu'il me regarde ? Pour qu'il sois à moi ? J'ai du m'encombrer de ta sal*pe de soeur ! Et tout ça pour quoi ? Pour qu'une muette rire une fille qui s'entend même pas parler débarque et me vol ce qui me revient de droit ? Tu n'a aucune chance avec Ramy, il va se jouer de toi ! Puis il va te ba*ser comme Younes avec Aya.

J'ai tourner la tête vers la vitre, je
ne voulait pas qu'elle me voie pleurer une fois de plus, je ne voulais pas qu'elle me voie aussi faible. Mais je ne contrôlais plus mon corps, mes bras tremblaient, mon pied tapait nerveusement sur le tapis. Je craignais une réaction de sa part.

- Elle: Tu pleures déjà ?!

- [...]

- Elle: Arrête de chialer tu m'énerves !

- [...]

- Elle: ARRÊTE DE PLEURER PUTAAIN !

Elle m'attrape violemment par les cheveux puis m'explose la tête contre le tableau de bord à deux reprises, je n'étais pas totalement guéri de ma blessure suite à l'accident, j'ai senti comme une cloche tintée dans ma tête, puis ma vue c'est troubler, je voyais double, j'avais du mal à garder les yeux ouvert, j'entendais Nour rire puis plus rien.

[...]

- Nour: Sors la de la voiture et fais en ce que tu veux !

- ?: T'es sûre que personne ne sait qu'elle est avec toi ?

- Nour: Oui.

- ?: Je le sens pas ton plan.

- Nour: Écoute ! Elle est juste là-dedans tu la veux oui ou non ?!

- ?: Aide moi.

- Nour: Et oublie pas, tu dois garder ta cagoule.

J'ouvre mes yeux complètement, je sens des pat se rapprocher de moi puis la portière de la voiture s'ouvre, une personne m'attrape par la taille et me pose sur son épaule, quelques secondes après la voiture démarre et part en trombe.

Vu la carrure et la force des bras, je devine qu'il s'agit d'un homme, il fait à présent nuit noir. L'homme en question se dirige vers un immeuble, je rassemble toutes mes forces et profite du fait qu'il me pose quelques secondes pour ouvrir la porte de l'immeuble et lui fout un coup dans le ventre, je me met à courir de toutes mes forces mais je sens une pression sur mes cheveux, je tombe au sol, l'homme me relève et m'étrangle j'essaye de faire pression sur ses main pour diminuer son emprise mais je n'y parvient, il retire ses mains de mon coup puis me chuchote à l'oreille.

- Lui: Je comptais y aller en douceur avec toi ! Mais t'es plus tôt sauvage alors on va y aller fort.

Je pleures, je trembles, j'essaye de l'arrêter mais il est beaucoup trop fort, beaucoup trop grand, profiter d'être un " homme " pour abuser de la faiblesse d'une femme est inhumain.

Il m'empoigne fortement les fesses puis me traine jusqu'à l'immeuble, il ouvre la porte et m'emmène vers un appartement au rez-de-chaussée.

J'essaye de faire le maximum de bruit possible pour alerter un voisin mais je n'y parvient pas, il ouvre la porte de l'appartement et me balance au sol, je rampe jusqu'à la cuisine mais il m'attrape par le pied et me tire jusqu'à lui, puis me balance sur le canaper.

Il s'allonge sur moi me faisant subir tout son poids puis commence à m'embrasser de force, j'essaye de bouger, de lui mettre des coups, mais il me fout un coup de poing, je ne sens plus mon nez pendant un quart de seconde. Puis, je vois un flot de sang couler de celui-ci. J'essaye de lui retirer sa cagoule pour savoir qu'elle lâche se cache là-dessous mais il me mord m'arrachant un sanglot, j'avais l'impression d'être dans un cauchemard, je ne réalisais pas ce qui se passait, je ne réalisais pas que j'étais en train de me faire violer. J'implorais dieu, je pensais à mon père ainsi qu'à ma mère, puis ma soeur, Yazel ainsi que Ramy, toutes ses personnes que j'aimais, je savais qu'après un tel acte, je ne pourrais rester en vie, à ce moment-là, je ne pensais plus qu'au suicide.

Puis j'ai entendu le bruit du paquet du préservatif se déchirer, il ma ensuite déshabiller de mon pantalon et de mes chaussures puis à commençer à balader sa bouche sur mon coup, ma poitrine sur mon bas-ventre et il remonte me force à l'embrasser je ferme les yeux attendant que cela se passe puis tourne la tête de l'autre côté et c'est à ce moment que je vois le vase poser sur la table de chevet, comme un robot je lève mes deux mains et attrappe le vase que je laisse tomber sur sa tête, il tombe raide sur le côté. Je me lève avec difficulter par chance, j'ai eu le temps d'attraper mon téléphone qui était au sol et quitte l'appartement, je sentais mon nez se vider de sang, je sentais ma gorge me brûler, je courrais de toutes mes forces, je penses ne jamais avoir courru aussi vite de ma vie.

Je passe alors devant un bar tabac, malgré l'heure tardive il restait des gens à l'intérieur. Par chance, terrasse était vide.

Je m'écroule au sol et sort mon téléphone de mon soutien-gorge, j'avais les doigts qui tremblaient. Mon nez saignait encore.

J'ai alors taper son numéro que je connaissais par coeur, j'ai porté le téléphone à mon oreille.

Ma respiration se faisait lente et saccadé j'espérais que Ramy allait comprendre mon appel au secoure.

- Lui: Ouais ?

Je ne réagis pas, il raccroche immédiatement après. Je rappele une nouvelle fois

- Ramy: Sûria ? Ça va ? Il est deux heures.

- [...]

- Ramy: Sûria ?

- [...]

- Ramy: Sûria ? T'es où ? Qu'est-ce t'as ?

Il raccroche à nouveau, quelques secondes plus tard, je reçois un message

- Ramy: Sûria ? T'es où ?

- Je sais pas.

- Ramy: Décris moi l'endroit.

Je regarde autour de moi, j'étais à quelques minutes du bar, je décides donc de lui donner l'adresse.

Mais je n'ai plus eu de réponse de Ramy, j'avais froid, j'avais peur de tomber sur un autre fou. La douleur causée par mon nez m'avait donner un mal de tête horrible. J'avais le tourni, je j'arrivais plus à rester éveiller la fatigue l'a emporté sur moi, jusqu'à ce que je sentes son parfum, il me couvre d'une veste puis me porte comme une princesse, ma tête poser contre sa poitrine, je me retrouves bercer par les battements de son cœur. Il me dépose sur la banquette arrière de sa voiture et ordonne à une personne de démarrer.

Ramy...

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©Thugyh

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