Son doigt tremble sur la touche.

Il émet la pression et porte la machine à son oreille, fermant ses yeux quelques instants pour reprendre une respiration normale.

- Louis.

- Je suis désolé Sam, je ... je n'avais pas mon téléphone sur moi et ...

- Peu m'importe ! Je n'ai que faire de tes piètres excuses. J'ai besoin de mon argent. Pour demain, j'ai rendez-vous.

- Demain ?!

- Exact. Un problème ?

- Mais je ... je n'ai pas cet argent !

- J'en ai rien à foutre, je le veux, demain. Je viendrais avec mes gars, histoire que tu sois prévenu.

- Et si je viens sans argent ?

- On s'occupera de ton cas.

- Et si je ne viens pas ?

- On s'en prendra à ta chère Amélia.

- Comment ... vous ... quoi ?!

- J'ai engagé des espions pour te suivre. Les photos que j'ai sous les yeux sont tellement ... écoeurantes. Quoi qu'il en soit, je te veux demain matin, 6 heures, au parking fermé. 

- On peut encore trouver un terrain d'entente, non ?

Bip, bip, bip.

- Bordel Sam !

Louis lâche son téléphone qui s'écrase sur le sol et manque de tomber à son tour.

Il s'accroche au meuble face à lui et porte une main à sa gorge.

Il étouffe.

Des gouttes de transpirations viennent chatouiller ses tempes.

Louis dirige son regard maintenant presque gris vers Amélia.

Elle est à moitié levée, et le fixe les sourcils froncés.

- Tu n'as plus intérêt à mentir cette fois-ci.