-20-L'ange et l'impur

Une fois de retour dans le salon, je m'avance nonchalamment vers le messager tout en lui lançant un sourire arrogant. Celui-ci, d'un air extrêmement hautain, m'invite à le suivre dans la calèche rutilante qui est stationnée sur le pavé de la cour. Alors que nous parcourrons les contrées sublimes de l'Angleterre, mon esprit vagabonde à la recherche de quelconque souvenir de la princesse et moi. Enfin après une bonne trentaine de kilomètres parcourus, nous arrivons à destination. Un palais de toute beauté se dresse alors devant moi. Le messager me conduit jusqu'à la suite de Son Altesse, la princesse Louise. Devant la jeune femme, aux cheveux blond neige dont la beauté si parfaite que nul art ne serait la sublimée, je m'agenouille et porte à mes lèvres à ses mains de porcelaine. Comme la coutume l'exige, en présence d'un membre de la famille royale, il est obligatoire de témoigner son respect. Quand nous nous retrouvons seuls, je me relève et admire le bleu de ses yeux qui à mon avis détrônent ceux des océans par leurs perfections. Un être si délicat ne devrait pas se retrouver en ma compagnie et pourtant je suis là. Enfin, avec un sourire rusé, je lui demande :


- Pensiez-vous que je n'allais pas flairer le fait que vous étiez une consœur ?



- Je me doutais que vous étiez une créature, vous le cachez bien, baron ! De la magie ?



- Oui, mais également une bonne dose de charisme, mais revenons au sujet de ma venue. Je n'ai jamais partagé ma couche avec vous. Dieu sait que mes partenaires sont nombreux, mais je garde tout de même un vague souvenir d'eux, de plus, vous êtes encore chaste. Je peux le sentir ! dis-je en humant l'air.



- Pure, oui, mais plus pour longtemps... Vous êtes un démon, n'est-ce pas ?



À ces mots, je hausse un sourcil en me demandant bien ce qu'elle a en tête.



- Je suis ce que l'on appelle un hybride, c'est à dire à moitié vampire et moitié démon. Cette particularité à l'avantage de me rendre insensible aux rayons du soleil. Et vous, vous êtes un nephilim ! Est-ce que je me trompe princesse ?



Elle prend une grande inspiration et rétorque :



- Vous êtes également issu d'une des plus vielle lignée de la noblesse britannique.



Elle n'a pas répondu à ma question.



- En effet, une famille de baron..., bon, venons-en au fait, qu'attend donc Son Altesse d'un noble de mon envergure et pourquoi faire croire que vous attendez un enfant ?



Elle baisse les yeux pendant une seconde sur son ventre, puis les relève et plante son regard dans le mien.



- Je le serais bientôt et vous serez le père mon cher.



- Est-ce une plaisanterie ? Donnez-moi une seule et bonne raison pour laquelle un vampire s'adonnerait au plaisir de la chair avec quelqu'un qui porte une croix à son cou ! Pensez-vous sincèrement que je me risquerai d'être saigné ? Si vous voulez m'être agréable, je vous en prie, camoufler-la, mes yeux me brûlent. De plus, vous avez du sang d'ange et du sang humain et moi du sang démoniaque et vampirique, dites-moi ce qui pourrait sortir de vos entrailles autres qu'une abomination ?



Voyant que son bijou me fait souffrir, elle l'enfouit sous l'épais tissu.



- Un prince affranchi de la notion de bien et de mal, répond-elle.



- Et bien, ce sera sans moi. Trouvez-vous un démon docile qui acceptera d'accomplir votre sale besogne ! Pour passer un tel contrat avec moi, il faudrait d'abord que vous ayez de quoi payer, jamais vous ne pourrez vous acquitter d'une telle dette !



- Quelle sera-t-elle démon ?



- Votre propre âme princesse. Ce sera ça, le coût de ce contrat. Je la dévorerais comme tout bon démon et vous, vous deviendrez... dis-je avec un sourire gourmand avant de me lécher les babines en repensant au souvenir de la liqueur d'âme.



- Une damnée, j'en suis consciente. Si tel est le prix, je l'accepte.



- Surprenant ! Alors nous avons un contrat. Auriez-vous un endroit calme pour procéder ?



Avec un sourire des plus charmant, la jeune pucelle me lance :



- Suivez-moi Baron.



Puis j'emboite le pas à la princesse dans les allées de service du château jusqu'à un cachot sombre et poussiéreux, là, où personne ne s'aventure jamais. Aussitôt entrée, elle tente de m'embrasser, malheureusement pour elle, sa tentative est extrêmement maladroite. À la vue de ses assauts, je ne peux m'empêcher de ricaner.



- Laissez-moi faire, parfois, perdre le contrôle peut être divin mon ange ! lui suggéré-je.



- Très bien, mais retirez votre bague d'illusion !



Je hausse un sourcil puis avec un petit sourire, je la retire et la glisse dans ma poche. Ma peau s'éclaircit progressivement jusqu'à prendre la pâleur du marbre et le bleu de mes yeux humains disparait pour laisser place à leur véritable couleur : l'argent. La pupille fendue se rétrécit jusqu'à prendre la taille d'une aiguille, tandis que je scrute sans scrupules la silhouette voluptueuse de ma comparse. Après quelques secondes, je finis par lui dire avec un regard qui en dit long :



- Si vous regretter votre contrat, il est trop tard.


-


Je m'avance lentement vers elle,plonge mon regard dans le sien et l'embrasse fougueusement avant de la pousser sur le lit poussiéreux. Dans mon enflamment, je me retrouve sur elle et arrache son corset aussi facilement que du papier. Ma main glisse à travers ses jupons en même temps que je lui murmure à l'oreille :



- Jamais vous n'oublierez ce moment, je vais vous envoyer au septième ciel.



- J'ai hâte, allez-y baron !



- Avec grand plaisir princesse.



Aussitôt, je descends ses bas en dentelle et relève ses jupons de soie me laissant ainsi libre accès à sa tendre féminité. Je me laisse guider jusqu'à son jardin secret et commence une longue et délicieuse dégustation. Des gémissements de plaisir s'échappent de sa bouche rosée. Ses bras s'enroulent autour de ma nuque, m'attirant vers le haut afin que nous échangions un baiser brûlant. Puis, au paroxysme du plaisir, mes crocs s'allongent et j'ose lui demander :



- Oseriez-vous gouter au fruit défendu ? Ou alors, resterez-vous passive ?



Elle me regarde avec un regard torride, la proposition semble l'avoir tentée. Elle se repousse et c'est moi qui me retrouve sur le dos sur l'ancienne couchette de prison. Aussitôt je pouffe de rire et me contente d'appuyer ma tête sur mes bras et d'écarter les jambes en la regardant tranquillement de mes yeux qui commencent à devenir rouges. À cheval sur moi, elle ouvre ma braguette sans aucune retenue et prend mes bourses entre ses mains et les toise comme un enfant le ferait pour une friandise. Puis, ses lèvres charnues commencent à effleurer ma peau de marbre jusqu'à ce qu'enfin sa bouche se referme sur ma virilité. Elle commence alors à goûter. Sous l'extase, je ferme les paupières de béatitude. Il ne me faut pas plus d'une minute pour laisser mon nirvana jaillir dans son palet. Dans l'excitation, une magnifique paire d'ailes d'un blanc pur émergent de son dos. Je lui attrape ensuite les cheveux et accélère le mouvement de ses va-et-vient en même temps que ma main s'égare à l'intérieur de son intimité. Je me délecte de sentir qu'elle savoure cet instant de plaisir. Dans notre folie charnelle, je la fais basculer sur le côté et me retrouve sur elle, frottant mes bijoux de famille contre le bas de son corps, et chuchote avec un regard gourmand :



- Etes-vous prête ?



Prise de sensation inconnue, Louise se contente d'acquiescer, puis je la bâillonne avec un baiser, avant de m'aventurer en elle d'un unique coup. Sentant son voile se rompre sous mon intrusion, elle hurle de douleur et du sang coule le long de ses cuisses. Mais je reste pleinement immobile, le temps qu'elle s'habitue à ma présence, à cet endroit inhabituel. Au bout d'un moment, cette lenteur m'ennuie fortement !

Elle voulait se donnait à moi ! Qu'elle en assume les conséquences, les mauvaises comme les bonnes !


Je décide de prendre le taureau par les cornes et commence à lui montrer ce qu'est ma puissante virilité. Je m'occupe d'elle brutalement et sauvagement, sans me préoccuper de mes griffes qui lacèrent ses reins.

Lorsque le plaisir monte, un grognement inhumain s'échappe de ma bouche. Je me retire, mais sans que je ne m'y attende, ma partenaire me fait basculer pour tomber tout deux sur le sol poussiéreux. Sans perdre de temps, cette dernière se met à califourchon sur moi et entame une fougue chevauchée, jusqu'à jubiler dans un long geignement. Juste après avoir atteint son ultime jouissance, je me redresse et l'embrasse avec une sombre attention, car entre nos lèvres entrouvertes, une vapeur trouble s'élève de la sienne. La fumée s'engouffre dans ma bouche.

Pendant que je jubile de joie, la princesse se recroqueville sur elle-même, hurlant de douleur. Ses ailes passent brutalement d'un blanc éclatant à un noir corbeau. Après qu'elle est reprise ses esprits, elle me regarde avec haine et grogne :



- Que m'a-tu fais démon !



- Je viens de dévorer ton âme ! Ce qui a déclenché ta déchéance. Tu feras un adorable démon..., et oh, tu es bien enceinte, mais ton enfant ne sera pas dans le camp des gentils. À bientôt dans le makai* l'ange !



- Sale démon ! Tu m'as piégée ! Tu savais très bien ce qui allait m'arriver, s'écrie-t-elle.



- En effet, je voulais juste profiter de ton corps. Déflorer une princesse, c'est une première.



Peu après, je sens un élancement dans mon cœur noir. J'ai juste le temps de dire « Oh sapristi » que n'apparait devant moi, mon père. Je remonte juste ma braguette et lui fais face en disant :



- J'étais occupé père !



- Je vois ça, tu empestes l'ange. Tu lui as arraché les ailes au moins ?



- Mieux ! Je l'ai dépucelé avant de dévorer son âme.



À ces mots, il fait jouer ses sourcils de bas en haut tout en s'esclaffant.



- Suite à un contrat ? Que pourrait donc pousser un ange à coucher avec un demi-démon ? L'aurais-tu violé ?



- Même pas ! Elle voulait un gosse dans le but d'instaurer la paix entre le bien et le mal. Pauvre idiote, jeune et utopiste. Elle a fait la bêtise de mettre son âme dans le marché, elle pensait devenir une damnée et non pas une déchue..., ha, ha, ha.



- Je reconnais bien la naïveté des angelots, tu es perfide fils, je suis fier de toi !



- Et bien je sais de qui tenir. Mais dis-moi, pourquoi m'as-tu invoqué Léviathan ?



- Aurais-tu oublié la petite sauterie de Satan ? De plus, j'avais prévu d'officiellement te nommer comme mon héritier et tu n'as pas encore eu ta cérémonie de majorité, donc tes pouvoirs sont encore immatures !



-C'est à dire ? En quoi consiste cette cérémonie ?



- Tu vas devoir offrir ta propre âme à notre roi, ce qui déclenchera ta première faim, et ta forme définitive.



- Et si je ne le fais pas ?



- Tu seras considéré comme un traitre et je devrais te tuer.



- Alors, je vous suis père.



- À la bonne heure ! Ta forme intermédiaire Vickal.

Mini lexique:

*Makai : De ma (« démon ») et kai (« monde »). C'est tout simplement la traduction de l'enfer en japonais.


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